Les bruits ont des couleurs

Proposé par
le

Tout comme les couleurs, les sons peuvent aussi s'additionner. Chaque son possédant une densité spectrale de puissance, leur mélange forme des bruits dits colorés dont la "couleur" dépend des fréquences mélangées. Le bruit blanc aurait des actions bénéfiques sur le sommeil, et le bruit rose serait utile pour vérifier l'acoustique d'une salle par exemple.

Pour bien visualiser cette densité spectrale de puissance, il faut voir les sons comme des couleurs. Ces dernières vont émettre une longueur d'onde d'intensité variable. De la même manière, les sons vont émettre des fréquences (Hertz) d'intensité variables. C'est uniquement sur cette similarité graphique ainsi observée que le nom de bruit coloré leur a été attribué. On observe ainsi diverses "couleurs" de bruits : blanc, bleu, rose, rouge, violet et gris qui vont toutes être des mélanges de l'ensemble des fréquences audibles mais d'intensités variables.


Tous les commentaires (44)

J'ajoute que c'est d'autant plus du baratin qu'une même couleur peut avoir des spectres TRÈS différents.
Des raies rouges-vert-bleu presque ponctuelles, des spectres continues, des raies d'autres couleurs complémentaires dans la roue donneront la même couleur.
Alors que l'oreille n'entendra pas du tout la même chose.

Donc la dénomination elle même ne signale pas grand chose en réalité.

J'avais pas réalisé avant de devoir expliciter le côté baratin de la chose. ^^

a écrit : Tu n'as pas compris.
Je ne parle pas des applications réservées aux humains ou aux bête, qui peuvent être scientifique tu as parfaitement raison. Tu peux utiliser ta "couleur sonore" autant pour les bêtes que pour les hommes.
Je ne parle pas du domaine d'application. Je parle d'impr
écision et d'anthropomorphisme qui est source d'erreur.

Ce qui fait le lien entre la couleur et le son, ça n'est pas la forme des graphiques mais l'oreille humaine.
Ça introduit dans la comparaison un élément qui n'a rien à voir.
Comme d'utiliser des "pieds" pour parler d'une distance terre-lune par exemple. C'est marrant mais pas franchement scientifique.

Ce qui me dérange aussi, c'est que c'est un anthropomorphisme tellement caché qu'avant que j'intervienne personne ne s'en était rendu compte. DONC c'est source d'erreur.


C'est du baratin complet parce qu'il est plus parlant et utile de dire qu'il faut favoriser les graves que de parler d'un "son rose".

C'est du marketing ou du corporatisme (quand on fait exprès de choisir des mots compliqués précisément pour que les non-initiés n'y comprennent plus rien)


C'est d'autant plus du marketing approximatif que déjà le nom des couleurs n'est pas super parlant entre humain, et transmet très mal l'information.
Essaye de mettre d'accord des gens sur la dénomination du bleu, du vert, du turquoise, tu verra la confusion dont je parle. Au point que les graphistes ne parlent plus par couleur mais par proportion RVB quand il faut être précis.

Bref : c'est amusant. Marketing, tout ce que tu veux. Mais ça n'a rien de scientifique comme appellation. Et c'est source d'erreur et d'imprécision.


( Et le fait que tu prennes plus de pouces vert que moi montre surtout que c'est un marketing efficace, et que vous préférez le marketing à la science ;) )
Afficher tout
Je suis d'accord avec vous sur l'anthropomorphisme de cette "colorisation du son" ainsi que sur le côté pas très scientifique de cette définition.

Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi vous parlez de marketing. Les utilisations commerciales de ce type de bruit utilisent le son en tant que tel et non l'association bruit-couleur : pas besoin de cette association pour utiliser le bruit blanc pour tester l'acoustique d'une salle par exemple.

J'ai proposé cette anecdote parce que je la trouvais intéressante dans sa définition et dans l'association faite entre bruit et couleur.

Cela permettant de "catégoriser" un certain type de bruit pour évoquer les différentes utilisations de celui-ci.

Scientifiquement, reprocher cette association là reviendrait, pour moi, à dire que de qualifier une couleur de "rouge brique", par exemple, c'est du baratin, sur le simple prétexte que l'association rouge et brique n'a rien de scientifique. Évidemment que ça n'a rien de scientifique, mais elle permet juste une meilleure représentation du type de couleur ; tout comme le "bruit coloré" peut permettre une meilleure représentation d'un type de bruit, non seulement dans ses caractéristiques, mais aussi dans ses applications. Qui, elles, sont scientifiques.

(Concernant mes 2 premiers commentaires, j'expliquais d'une autre manière la définition de la densité spectrale (pour le deuxième) ainsi que les différentes utilisations du "bruit blanc" (pour le premier). D'où les pouces bleus (?)

Concernant mon troisième commentaire, je répondais à vif au votre. Peut-être que, tout comme moi, les personnes qui ont liké celui-ci ont mal interprété votre commentaire. Mais de là à dire que nous préférons le marketing à la science sous prétexte de (sur)vulgarisation, c'est un peu forcé je trouve (cf ce commentaire) :) )

Posté le

android

(0)

Répondre

Le bruit blanc est enfait un ensemble de fréquences aléatoires de même amplitudes et contient l’ensemble des fréquences que l’humain peut entendre (théoriquement 20 Hz a 20 000 Hz). Sa courbe amplitude (dB)/ fréquence est parfaitement linéaire. Il ressemble au bruit que fait l’eau qui s’écoule d’une cascade.
Le bruit rose lui, tend à représenter l’audition humaine , sa courbe d’amplitude diminuant à mesure que l’on monte en fréquence. La plupart des morceaux de musiques sont mixés de façon à reproduire cette courbe pour un son équilibré, adapté à l’humain, et donc pas agressif et bien intelligible. C’est pour ça que l’on s’en sert pour teste les systèmes de diffusions sonores des salles de concerts / spectacles.