Il y a eu des croisades non violentes

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Contrairement aux autres croisades, la sixième (1228-1229) fut pacifique. Organisée par l’Empereur Frederick II, celui-ci se lia d'amitié avec Al Kami (Sultan d’Égypte) et put négocier l'annexion de la ville de Jérusalem. Ce fut le dernier succès des croisés en terre sainte.

Frederick II fit ses études en Sicile et fut éduqué par un juge musulman. Il tarda tellement à partir en croisade, qu'il fut excommunié par le pape Grégoire IX. Il négocia une trêve de 10 ans avec Al Kami.


Commentaires préférés (3)

Les relations entre Frederick II et la papauté sont emblématique des tensions entre les états pontificaux et le saint empire romain germanique : L'empereur romain a besoin de la légitimité papale pour être vraiment reconnu en temps qu'empereur, mais les états pontificaux sont également dépendante du saint empire, qui est d'une puissance militaire et territoriale bien plus grande. Ce qui est ironique ici, c'est que le pape, poussant Frederick II a faire une croisade (justement, pour éloigner l'empereur de Rome) finit par excommunier Frederick, et par conséquent lui interdire d'aller en croisade.

Si la croisade en elle même fut une réussite, les Etats latins n’étaient pas pour autant sauvés. En effet, le roi officiel était Conrad, mais etant également Roi de Germanie, puis de Sicile, il ne mit jamais les pieds en terre sainte

a écrit : Al-Kamil * al-Malik al-Kamil Naser ad-Din Abu al-Ma'ali Muhammad*, ou bien الكامل محمد بن العادل*

Jérusalem avait été prise par les Croisés en 1099, puis reprise par les troupes ayyubides de Saladin en 1187, provoquant le lancement de la 3e Croisade (de Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion). Cependant, celle-ci, pas plus que les deux qui suivirent, ne parvinrent à reprendre la ville sainte : la 4e Croisade fut en effet détournée en 1203/1204 par les Vénitiens sur Constantinople, ville la plus riche du monde à l'époque, mettant à bas l'Empire romain d'Orient (qui mit 57 ans à récupérer la ville et ne se releva jamais de cet effondrement), et tous les Croisés furent excommuniés ; tandis que la 5e parvint à prendre la cité stratégique de Damiette, dans le delta du Nil, en 1219, mais l'offensif désastreuse de la Mansourah lancée par le légat pontifical Pélage en 1221 provoqua la capture de l'intégralité de l'armée croisée qui dut négocier sa libération en échange de la reddition de Damiette aux musulmans.

Par conséquent, une nouvelle croisade fut ordonnée par le Pape en 1226, Honorius III en profitant pour imposer à Frederic II du Saint Empire Germanique d'y participer sous peine d'excommunication (depuis le XIe siècle, une grande querelle opposait la papauté aux empereurs germaniques, notamment sur la question de la nomination des évêques et sur la primauté, ou non, du Pape sur l'Empereur en matière de pouvoir temporel).

Or, en 1227, les trois principaux princes musulmans de la dynastie ayyûbides se déchirèrent en guerre civile pour le contrôle des territoires du Levant et d'Egypte. Le sultan en charge de l'Egypte, al-Kamil, appela alors Frédéric, plus puissant prince d'Occident et plus proche de l'islam que les autres du fait de son éducation en Sicile, à l'aide contre ses deux frères (sultans de Damas et d'Alep), en échange de quoi il lui cèderait Jérusalem.

Toutefois, Frédéric II mit trop de temps à se préparer, ce qui eut deux conséquences : tout d'abord, le Pape l'excommunia et lui interdit de partir en croisade : il passa outre et partit quand même en 1228, mais du fait de son excommunication, bien peu de chevaliers le suivirent. Deuxième conséquence, le sultan de Damas était mort entre temps, et de ce fait, le sultan d'Egypte al-Kamil n'avait plus besoin de l'aide de Frédéric II, qui arrive donc en Terre Sainte sans pouvoir compter sur le soutien prévu.

Toutefois, le nouveau sultan de Damas, al-Nasir, un jeune homme, fut renversé par son oncle (l'émir d'Alep), qui s'allia à al-Kamil en lui promettant de partager avec lui le sultanat de Damas en échange de son aide pour éliminer définitivement al-Nasir.

Pris à nouveau dans les querelles intestines des Ayyûbides, al-Kamil fut par conséquent obligé de négocier à nouveau avec Frédéric II, et lui céda pacifiquement Jérusalem (ainsi que quelques cités alentour). Les deux signèrent également une trêve de 10 ans, au cours d'une rencontre illustrée ici upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/Al-Kamil_Muhammad_al-Malik_and_Frederick_II_Holy_Roman_Emperor.jpg.

Toutefois, mécontent des circonstances diplomatiques pacifiques de la reprise de la ville, le patriarche catholique de Jérusalem jeta l'interdit sur la ville sainte. Cela n'empêcha pas Frédéric II d'y entrer et de s'y faire couronner roi de Jérusalem. Il partit cependant peu de temps après, sans prendre le temps de remonter les fortifications de la cité ni d'en régler l'organisation.

Par conséquent, aussitôt après la fin de la trêve prévue, les Ayyûbides reprirent facilement la ville en 1239, et aucune des croisades subséquentes ne parvinrent à la faire revenir dans le giron des Etats Latins : la 7e et la 8e, toutes deux menées par Louis IX, échouèrent l'une en Egypte (encore à la Mansourah où le roi fut capturé) et l'autre en Tunisie (où Louis IX mourut d'épidémie sous les murs de la cité de Tunis, ou de Carthage selon les sources).
Enfin, la 9e, lancée par le prince Edouard d'Angleterre (le futur Edouard Longshanks qui conquit le Pays de Galles, l'est de l'Irlande et combattit William Wallace et Robert the Bruce en Ecosse) en 1271 n'empêcha pas la reprise finale de la dernière cité croisée, Saint-Jean-d'Acre, en 1291 par les princes de la nouvelle dynastie Mamelouk, qui avait renversé les Ayyûbides en 1250.


Tous les commentaires (15)

Les relations entre Frederick II et la papauté sont emblématique des tensions entre les états pontificaux et le saint empire romain germanique : L'empereur romain a besoin de la légitimité papale pour être vraiment reconnu en temps qu'empereur, mais les états pontificaux sont également dépendante du saint empire, qui est d'une puissance militaire et territoriale bien plus grande. Ce qui est ironique ici, c'est que le pape, poussant Frederick II a faire une croisade (justement, pour éloigner l'empereur de Rome) finit par excommunier Frederick, et par conséquent lui interdire d'aller en croisade.

Si la croisade en elle même fut une réussite, les Etats latins n’étaient pas pour autant sauvés. En effet, le roi officiel était Conrad, mais etant également Roi de Germanie, puis de Sicile, il ne mit jamais les pieds en terre sainte

Peut être le dernier succès, mais aussi le plus beau à mon avis

a écrit : Al-Kamil * al-Malik al-Kamil Naser ad-Din Abu al-Ma'ali Muhammad*, ou bien الكامل محمد بن العادل*

a écrit : al-Malik al-Kamil Naser ad-Din Abu al-Ma'ali Muhammad*, ou bien الكامل محمد بن العادل* La traduction donnerait plutôt
Al kamil mouhamadin al 'adl ou qui s'en rapprocherait le plus

Jérusalem avait été prise par les Croisés en 1099, puis reprise par les troupes ayyubides de Saladin en 1187, provoquant le lancement de la 3e Croisade (de Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion). Cependant, celle-ci, pas plus que les deux qui suivirent, ne parvinrent à reprendre la ville sainte : la 4e Croisade fut en effet détournée en 1203/1204 par les Vénitiens sur Constantinople, ville la plus riche du monde à l'époque, mettant à bas l'Empire romain d'Orient (qui mit 57 ans à récupérer la ville et ne se releva jamais de cet effondrement), et tous les Croisés furent excommuniés ; tandis que la 5e parvint à prendre la cité stratégique de Damiette, dans le delta du Nil, en 1219, mais l'offensif désastreuse de la Mansourah lancée par le légat pontifical Pélage en 1221 provoqua la capture de l'intégralité de l'armée croisée qui dut négocier sa libération en échange de la reddition de Damiette aux musulmans.

Par conséquent, une nouvelle croisade fut ordonnée par le Pape en 1226, Honorius III en profitant pour imposer à Frederic II du Saint Empire Germanique d'y participer sous peine d'excommunication (depuis le XIe siècle, une grande querelle opposait la papauté aux empereurs germaniques, notamment sur la question de la nomination des évêques et sur la primauté, ou non, du Pape sur l'Empereur en matière de pouvoir temporel).

Or, en 1227, les trois principaux princes musulmans de la dynastie ayyûbides se déchirèrent en guerre civile pour le contrôle des territoires du Levant et d'Egypte. Le sultan en charge de l'Egypte, al-Kamil, appela alors Frédéric, plus puissant prince d'Occident et plus proche de l'islam que les autres du fait de son éducation en Sicile, à l'aide contre ses deux frères (sultans de Damas et d'Alep), en échange de quoi il lui cèderait Jérusalem.

Toutefois, Frédéric II mit trop de temps à se préparer, ce qui eut deux conséquences : tout d'abord, le Pape l'excommunia et lui interdit de partir en croisade : il passa outre et partit quand même en 1228, mais du fait de son excommunication, bien peu de chevaliers le suivirent. Deuxième conséquence, le sultan de Damas était mort entre temps, et de ce fait, le sultan d'Egypte al-Kamil n'avait plus besoin de l'aide de Frédéric II, qui arrive donc en Terre Sainte sans pouvoir compter sur le soutien prévu.

Toutefois, le nouveau sultan de Damas, al-Nasir, un jeune homme, fut renversé par son oncle (l'émir d'Alep), qui s'allia à al-Kamil en lui promettant de partager avec lui le sultanat de Damas en échange de son aide pour éliminer définitivement al-Nasir.

Pris à nouveau dans les querelles intestines des Ayyûbides, al-Kamil fut par conséquent obligé de négocier à nouveau avec Frédéric II, et lui céda pacifiquement Jérusalem (ainsi que quelques cités alentour). Les deux signèrent également une trêve de 10 ans, au cours d'une rencontre illustrée ici upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/Al-Kamil_Muhammad_al-Malik_and_Frederick_II_Holy_Roman_Emperor.jpg.

Toutefois, mécontent des circonstances diplomatiques pacifiques de la reprise de la ville, le patriarche catholique de Jérusalem jeta l'interdit sur la ville sainte. Cela n'empêcha pas Frédéric II d'y entrer et de s'y faire couronner roi de Jérusalem. Il partit cependant peu de temps après, sans prendre le temps de remonter les fortifications de la cité ni d'en régler l'organisation.

Par conséquent, aussitôt après la fin de la trêve prévue, les Ayyûbides reprirent facilement la ville en 1239, et aucune des croisades subséquentes ne parvinrent à la faire revenir dans le giron des Etats Latins : la 7e et la 8e, toutes deux menées par Louis IX, échouèrent l'une en Egypte (encore à la Mansourah où le roi fut capturé) et l'autre en Tunisie (où Louis IX mourut d'épidémie sous les murs de la cité de Tunis, ou de Carthage selon les sources).
Enfin, la 9e, lancée par le prince Edouard d'Angleterre (le futur Edouard Longshanks qui conquit le Pays de Galles, l'est de l'Irlande et combattit William Wallace et Robert the Bruce en Ecosse) en 1271 n'empêcha pas la reprise finale de la dernière cité croisée, Saint-Jean-d'Acre, en 1291 par les princes de la nouvelle dynastie Mamelouk, qui avait renversé les Ayyûbides en 1250.

a écrit : Jérusalem avait été prise par les Croisés en 1099, puis reprise par les troupes ayyubides de Saladin en 1187, provoquant le lancement de la 3e Croisade (de Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion). Cependant, celle-ci, pas plus que les deux qui suivirent, ne parvinrent à reprendre la ville sainte : la 4e Croisade fut en effet détournée en 1203/1204 par les Vénitiens sur Constantinople, ville la plus riche du monde à l'époque, mettant à bas l'Empire romain d'Orient (qui mit 57 ans à récupérer la ville et ne se releva jamais de cet effondrement), et tous les Croisés furent excommuniés ; tandis que la 5e parvint à prendre la cité stratégique de Damiette, dans le delta du Nil, en 1219, mais l'offensif désastreuse de la Mansourah lancée par le légat pontifical Pélage en 1221 provoqua la capture de l'intégralité de l'armée croisée qui dut négocier sa libération en échange de la reddition de Damiette aux musulmans.

Par conséquent, une nouvelle croisade fut ordonnée par le Pape en 1226, Honorius III en profitant pour imposer à Frederic II du Saint Empire Germanique d'y participer sous peine d'excommunication (depuis le XIe siècle, une grande querelle opposait la papauté aux empereurs germaniques, notamment sur la question de la nomination des évêques et sur la primauté, ou non, du Pape sur l'Empereur en matière de pouvoir temporel).

Or, en 1227, les trois principaux princes musulmans de la dynastie ayyûbides se déchirèrent en guerre civile pour le contrôle des territoires du Levant et d'Egypte. Le sultan en charge de l'Egypte, al-Kamil, appela alors Frédéric, plus puissant prince d'Occident et plus proche de l'islam que les autres du fait de son éducation en Sicile, à l'aide contre ses deux frères (sultans de Damas et d'Alep), en échange de quoi il lui cèderait Jérusalem.

Toutefois, Frédéric II mit trop de temps à se préparer, ce qui eut deux conséquences : tout d'abord, le Pape l'excommunia et lui interdit de partir en croisade : il passa outre et partit quand même en 1228, mais du fait de son excommunication, bien peu de chevaliers le suivirent. Deuxième conséquence, le sultan de Damas était mort entre temps, et de ce fait, le sultan d'Egypte al-Kamil n'avait plus besoin de l'aide de Frédéric II, qui arrive donc en Terre Sainte sans pouvoir compter sur le soutien prévu.

Toutefois, le nouveau sultan de Damas, al-Nasir, un jeune homme, fut renversé par son oncle (l'émir d'Alep), qui s'allia à al-Kamil en lui promettant de partager avec lui le sultanat de Damas en échange de son aide pour éliminer définitivement al-Nasir.

Pris à nouveau dans les querelles intestines des Ayyûbides, al-Kamil fut par conséquent obligé de négocier à nouveau avec Frédéric II, et lui céda pacifiquement Jérusalem (ainsi que quelques cités alentour). Les deux signèrent également une trêve de 10 ans, au cours d'une rencontre illustrée ici upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/Al-Kamil_Muhammad_al-Malik_and_Frederick_II_Holy_Roman_Emperor.jpg.

Toutefois, mécontent des circonstances diplomatiques pacifiques de la reprise de la ville, le patriarche catholique de Jérusalem jeta l'interdit sur la ville sainte. Cela n'empêcha pas Frédéric II d'y entrer et de s'y faire couronner roi de Jérusalem. Il partit cependant peu de temps après, sans prendre le temps de remonter les fortifications de la cité ni d'en régler l'organisation.

Par conséquent, aussitôt après la fin de la trêve prévue, les Ayyûbides reprirent facilement la ville en 1239, et aucune des croisades subséquentes ne parvinrent à la faire revenir dans le giron des Etats Latins : la 7e et la 8e, toutes deux menées par Louis IX, échouèrent l'une en Egypte (encore à la Mansourah où le roi fut capturé) et l'autre en Tunisie (où Louis IX mourut d'épidémie sous les murs de la cité de Tunis, ou de Carthage selon les sources).
Enfin, la 9e, lancée par le prince Edouard d'Angleterre (le futur Edouard Longshanks qui conquit le Pays de Galles, l'est de l'Irlande et combattit William Wallace et Robert the Bruce en Ecosse) en 1271 n'empêcha pas la reprise finale de la dernière cité croisée, Saint-Jean-d'Acre, en 1291 par les princes de la nouvelle dynastie Mamelouk, qui avait renversé les Ayyûbides en 1250.
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Chypre n'est pas considéré comme un des états latins ?

10 ans de trêve, c'est une longue Al Kami.. accalmie.. hum.. bon.

a écrit : Chypre n'est pas considéré comme un des états latins ? Si, vous avez raison. L'île ne fait toutefois pas partie de la Terre Sainte : le dernier établissement occidental en Terre Sainte fut donc bien Saint-Jean-d'Acre jusqu'en 1291. Quant au royaume franc chypriote, prit aux Romains par Richard Coeur de Lion en 1192, il est resté indépendant jusqu'au XVe siècle (où il est passé sous contrôle vénitien, jusqu'à la conquête ottomane de 1571).

Si le sujet vous intéresse, j'ajoute qu'il est tout à fait remarquable de noter que pendant 3 siècles, de 688 à 965, l'île fut gouvernée conjointement par les Arabes et les Romains, en toute collaboration pacifique (les romains géraient l'administration et la religion, et les Arabes s'occupaient des finances, de la politique et de l'aspect militaire), et ce alors que sur tout le reste de leur zone frontalière, les deux empires se sont voué une haine durable traduite par une guerre constante, aussi bien en Sicile, en Crête, dans les Cyclades, que dans le sud de la Turquie actuelle ou encore en Arménie... Fait unique dans l'histoire médiévale !

Son message était pas clair on est tous d accord mais arrêtez la plupart l usage du terme racisme ou xénophobie ou mettez y la définition des deux et on en est encore loin et ca c est encore plus reloud ca me rappelle un vieux sketch de Bigard tellement vrai..."est ce que cette homme est noir ou blanc?...je ne sais pas je suis pas raciste...peut être gris"...
Dire arabe ,noir ou juif il n y a rien d insultant...societé d'opprimés qui n'a jamais connu l'oppression car bien trop jeune...

Par contre pour revenir à l anecdote le nom entier me rappelle le film le 13 eme guerrier quand Antonio banderas dit lui aussi son nom entier;-)...

a écrit : Si, vous avez raison. L'île ne fait toutefois pas partie de la Terre Sainte : le dernier établissement occidental en Terre Sainte fut donc bien Saint-Jean-d'Acre jusqu'en 1291. Quant au royaume franc chypriote, prit aux Romains par Richard Coeur de Lion en 1192, il est resté indépendant jusqu'au XVe siècle (où il est passé sous contrôle vénitien, jusqu'à la conquête ottomane de 1571).

Si le sujet vous intéresse, j'ajoute qu'il est tout à fait remarquable de noter que pendant 3 siècles, de 688 à 965, l'île fut gouvernée conjointement par les Arabes et les Romains, en toute collaboration pacifique (les romains géraient l'administration et la religion, et les Arabes s'occupaient des finances, de la politique et de l'aspect militaire), et ce alors que sur tout le reste de leur zone frontalière, les deux empires se sont voué une haine durable traduite par une guerre constante, aussi bien en Sicile, en Crête, dans les Cyclades, que dans le sud de la Turquie actuelle ou encore en Arménie... Fait unique dans l'histoire médiévale !
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Etes vous historien pour avoir des commentaires toujours aussi intéressent, ou simple passionné ? Dans tout les cas, que conseillez vous comme source pour aller plus loin ? J'ai pour ma part découvert récemment Herodot'Com, une chaîne youtube qui va bien plus en détail que d'autres vulgarisateur comme parlons y-stoire ou nota bene. Sinon, j'aime bien les travaux d'histony, bien que moins neutre (ou du moins, il aborde des sujets plus politique). Enfin, je ne peux que vous conseillez la magnifique chaîne confession d'histoire.

a écrit : Etes vous historien pour avoir des commentaires toujours aussi intéressent, ou simple passionné ? Dans tout les cas, que conseillez vous comme source pour aller plus loin ? J'ai pour ma part découvert récemment Herodot'Com, une chaîne youtube qui va bien plus en détail que d'autres vulgarisateur comme parlons y-stoire ou nota bene. Sinon, j'aime bien les travaux d'histony, bien que moins neutre (ou du moins, il aborde des sujets plus politique). Enfin, je ne peux que vous conseillez la magnifique chaîne confession d'histoire. Afficher tout N'ayant pas fait de thèse je ne prétendrais pas à la qualification d'historien. Non, je ne suis que simple enseignant (passionné, cela va sans dire).

Pour ce qui est des sources, je vous conseille tout simplement de lire, un bon vieil ouvrage sera toujours plus complet qu'une vidéo youtube. Cela dépend bien sur de ce que vous cherchez, on peut apprendre beaucoup de choses en regardant Herodot'com et Nota bene, mais le principe même de la vulgarisation fait que leur but n'est pas d'aller le plus loin possible dans les détails (sur ce point, Herodot'com est plus intéressant, comme vous l'avez dit). Ces vulgarisateurs s'appuyant eux-mêmes sur des sources textuelles, il est donc (à mon sens) intéressant d'aller y chercher les informations ;) Leur principal avantage reste leur facilité d'accès, contrairement aux livres.

En revanche le format est très adapté à une utilisation pédagogique : j'ai déjà fait travailler mes élèves sur Confessions d'histoire !

a écrit : Les relations entre Frederick II et la papauté sont emblématique des tensions entre les états pontificaux et le saint empire romain germanique : L'empereur romain a besoin de la légitimité papale pour être vraiment reconnu en temps qu'empereur, mais les états pontificaux sont également dépendante du saint empire, qui est d'une puissance militaire et territoriale bien plus grande. Ce qui est ironique ici, c'est que le pape, poussant Frederick II a faire une croisade (justement, pour éloigner l'empereur de Rome) finit par excommunier Frederick, et par conséquent lui interdire d'aller en croisade.

Si la croisade en elle même fut une réussite, les Etats latins n’étaient pas pour autant sauvés. En effet, le roi officiel était Conrad, mais etant également Roi de Germanie, puis de Sicile, il ne mit jamais les pieds en terre sainte
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Tu as commis une petite erreur dans ton texte par ailleurs très riche et bien construit. En effet, Frédérick II a bien été excommunié mais c'est pour "sauver sa place au paradis" qu'il est parti en Terre Sainte.
Et il est même mort là-bas de manière assez stupide : il marchait dans une rivière profonde d'une vingtaine de centimètres d'eau lorsqu'il tomba pour une quelconque raison. Il appela à l'aide mais personne ne l'entendit ; il ne pouvait se relever du fait du poids de son armure. Il se noya donc dans 20 centimètres d'eau ^^

Autant pour moi je me suis trompé de personnage historique ^^
Je me suis perdu avec les Frédéric xD

a écrit : Tu as commis une petite erreur dans ton texte par ailleurs très riche et bien construit. En effet, Frédérick II a bien été excommunié mais c'est pour "sauver sa place au paradis" qu'il est parti en Terre Sainte.
Et il est même mort là-bas de manière assez stupide : il marchait dans une rivière
profonde d'une vingtaine de centimètres d'eau lorsqu'il tomba pour une quelconque raison. Il appela à l'aide mais personne ne l'entendit ; il ne pouvait se relever du fait du poids de son armure. Il se noya donc dans 20 centimètres d'eau ^^ Afficher tout
En effet, vous confondez avec Frédéric Ier dit Barberousse ;)

Il ne s'est toutefois pas noyé dans 20 cm d'eau mais dans le fleuve Goksu en Anatolie, alors que l'armée le traversait à gué. On ne sait pas exactement comment il est mort (panique de son cheval ? Crise cardiaque liée au choc thermique ?), toujours est-il que son armée s'est immédiatement dispersée, et son corps a été installé dans un baril de vinaigre pour tenter (en vain) de le conserver jusqu'à Jérusalem : il a été au final dispersé dans plusieurs sépultures en Terre Sainte.

Quand à votre remarque sur le poids de l'armure empêchant de sortir de 20cm d'eau, il ne faut pas exagérer : si un haubert de maille complet empêche en effet de nager lorsque l'on a pas pied, il ne pèse qu'entre 20 et 30 kilos et il est donc tout à fait possible de se relever lorsque l'on tombe avec ça sur le dos (même dans 20cm d'eau).