Le mystérieux inconnu qui portait un toast à Poe

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Durant 60 ans, de 1949 à 2009, une mystérieuse personne a déposé sur la tombe d'Edgar Allan Poe à Baltimore trois roses et une bouteille de Cognac entamée chaque 19 janvier, date anniversaire de l'écrivain . Il a été surnommé le « Poe Toaster », ce qui signifie « celui qui porte un toast à Poe ». Il n'est plus venu depuis 2009 et on ne saura probablement jamais de qui il s'agissait.


Tous les commentaires (25)

a écrit : Je ne pense pas que ce soit un hasard ! Poe est né en 1809 et est décédé en 1849. Début des "cadeaux" : un siècle après sa mort, en 1949. Fin de ces "cadeaux" : deux siècles après sa naissance, en 2009. C'est bien pensé. C'est toi, avoue !

a écrit : Pour savoir qui, il faut croire.
C'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore .
Pour savoir qui, il faut boire .
Pas de l'eau pour ne pas être méchant, ceci a été prouvé par le déluge.
Pour savoir qui il faut connaitre aussi le paradoxe de Frémi et " Le Corbeau "
d'Edgar Allan Poe.
Nevermore disait Le Corbeau, Nevermore à Baltimore.
Elle avait treize ans quand il l'avait épousée. C'était sa cousine germaine. Virginia ! Aurore de femme ! Sur sa robe, elle avait un corps, à Baltimore. Sous la robe, frôlement d'ailes, d'elle. Cimetière.
Virginia , sourire de déchirante adolescence, emparadisante. Pourquoi ne peut-on pas se marier à treize ans alors que l'on peut mourir à tout âge ? Bébé femme et sexe d'orgeat ? Pourquoi pas ?
Je bois de l'alcool à Baltimore. J'aime ce cognac plus long en bouche qu'un final de Verdi. J'ai connu les bars de cette rue de Baltimore et vu dans le ciel érubescent comme un plaisir endolori, des hommes et des femmes tituber. Les bars, ovaires toute la nuit. Je bois, je bois, la vie n'est pas cirrhose. À propos de roses, les miennes ôtaient leurs épines lorsqu'elles de déshabillaient le soir, au cimetière, pour se coucher . Je les serrais au cou, à en perdre les pétales. Je leur disais "vous allez boire un cognac de préhistoire !" Quand elles avaient leur dose, rien n'était plus beau que le sommeil de mes roses. Les roses qui voguaient vers des mondes meilleurs, sans corps, à Baltimore.
Boire, bars, cercles . Ah ! Les cercles, je n'en ai manqué aucun dans l'enfer Dantesque ! Et ce corbeau en bottes noires et habit noir qui me suivait. Hésitante, titubante, larmoyante de nonchaloir dans la nuit noire comme un chat noir.
Strauss faisait valser la lune ! Elle volait bas ce soir ! Boum ..arrghhh - je me baisse trop tard ! Un cou de lune, en lon en lar et en sinverse. Quel personnage qui perd son âge suis-je devenue ? Je bois. Virginia ! Si jeune, si jeune, un mouchoir pour deux museaux, enfance. J'ai froid, je bois.
Les vers luisants sont mes lampadophores et leur lumière ne se mesure pas en watts, ils sont aidés par les fulgores porte-lanterne qui volètent autour de moi, ils saisissent de la nuit la lumière enfermée. Nuit aux reptiles soyeux, la pâle clarté mouille mes doigts et les manches de ma chemise.
J'ai froid. Mouillée, je remonte le temps et respire de toutes mes branchies. Je suis ivre. Des amoureux me regardent à coups trop tirés. Je suis ivre. Un chien erre dans le cimetière, le chien, ce qu'il y a de meilleur en l'homme.
Ange en exil, je dois rentrer dès potron-minet, pour ne pas réveiller l'aube dans sa robe de dahlia blanc empreinte de nuit, humide.
Tiens voilà ta gnole, voilà tes roses, voilà tes horizons, thésaurisons !
Ils ne sauront jamais, je suis la quatrième personne du singulier le 19 janvier, à Baltimore, Nevermore.

Permettez, je m'appuie contre un peu de sommeil.
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C'est magnifique.

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