Quand un réchaud fait exploser un fort

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Le fort de Douaumont, un des symboles de la bataille de Verdun, explosa et fit près de 800 victimes côté allemand. La raison de cette explosion n'est pas due à un héros inconnu, mais à une erreur humaine : un réchaud mal éteint aurait causé un feu se propageant jusqu'à la réserve de munitions.


Commentaires préférés (3)

Ce n'est pas exactement ce que disent la deuxième et la troisième sources : "Un médecin présent sur les lieux reconstitue le drame : un coup direct a atteint le dépôt d'huile du lance-flammes. L'huile a pris feu à cause de quelques petits feux de cuisine des troupes allemandes. Cela a déclenché l'incendie et par conséquent un nuage de suie et de fumée très important. Tout le monde est couvert de suie, ce qui explique la peur des "Noirs". Dans cet état d'alarme, des grenades à main ont été lancées sur les prétendus intrus. Ces grenades ont fait exploser les dépôts de munitions contenant des grenades et du gaz toxique."

Les réchauds étaient peut-être simplement allumés pour être utilisés et le point de départ de l'explosion semble être un coup direct sur le dépôt d'huile qui s'est ensuite enflammé, qui a couvert de suie les soldats et les autres ont commencé à leur jeter des grenades. Alors oui il y a erreur humaine mais pas à cause des réchauds ^^.
L'explosion a fait de si nombreux morts car les épais murs du fort ont permis aux ondes de choc de se transmettre très rapidement en tuant sur le coup plusieurs centaines d'allemands. Les autres furent tués par les gaz toxiques ou par les grenades lancées par leur camarades qui les prenaient pour des troupes coloniales françaises à cause de la suie sur leur visage.
Bref, l'enfer de la guerre.

Cette catastrophe ne changera d'ailleurs rien à la guerre car les Français ne furent pas au courant de la tragédie.

Pour rappel, l'horreur de Verdun, c'est 10 mois de conflit, et 700 000 pertes dont environ 300 000 morts, la plupart par artillerie. A l'origine, Falkenhayn voulait prendre rapidement Verdun, ce qui allait obliger les alliés a le reprendre de force (en plus d’être une place forte, il s'agissait d'un saillant, l'importance stratégique était donc importante), mobilisant ainsi beaucoup d'hommes et de ressources, ce qui aurait permis une attaque dans un autre point du front qui serait ainsi moins défendu. Devant l'échec de la stratégie (le lieu étant bien plus dur a prendre et a garder, et la ligne de front n'ayant pas de nouveau point faible suite a la mobilisation pour la bataille de Verdun), Falkenhayn déclara que le but de Verdun à toujours été d’être une bataille d'attrition.

En plus de sa mortalité, cette bataille est iconique car non seulement la bataille se termine par un retour a la situation d'il y à 10 mois, mais aussi parce que le général Pétain puis Nivelle ont décidé de faire une rotation, pour que les soldats ne restent pas indéfiniment dans cette bataille, pour préserver le moral des troupes. La conséquence, c'est que 70% des poilus auront connu Verdun, devenant un socle commun sur lequel pourront se reposer le roman national, la commémoration de la guerre, mais aussi la réconciliation franco-allemande avec la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl dans l'ossuaire de Douaumont

a écrit : @Kepotx : pourrais-tu préciser ce qu'est une guerre d'attrition stp?
Je pourrais chercher, mais vos commentaires (je parle de tous ceux qui prennent le temps de rédiger des explications riches et illustrées) sont tellement agréables à lire que je ne résiste pas au plaisir de vous laisser me répondre di
rectement (et accessoirement, ça pourra servir à d'autres que moi). Merci :) Afficher tout
La stratégie d'attrition, c'est quand on cherche a affaiblir l'adversaire, plutôt qu'a essayer de le battre directement.

Un bon exemple serait la débâcle de la grande armée lors de la campagne de Russie : n'ayant jamais d'occasion favorable pour se battre frontalement face a une si puissante armée, les russes se sont contentés de harcèlement tout du long de la route, jusqu’à Moscou, puis lors du retour. Résultat : La campagne de Russie est un désastre, alors que les français étaient au départ en surnombre. Et ce, sans une seule grosse bataille décisive. Au passage, ça montre bien que la guerre, ce n'est pas qu'une série de batailles, mais que c'est aussi de la logistique. Le fléau de la campagne de Russie ne sont ni les canons ni les fusils russes, mais le froid, la maladie, la faim.

En exemple plus moderne, on pourrait parler de guerre comme le Vietnam, ou même la guerre en Afghanistan : Les américains (et occidentaux en général) n'ont pas été battus parce que leur capitale a été envahie (même si il y a quand même eu une capture de territoire avec le sud du Vietnam, ou avec des territoires Afghan, et la conquête finale de la capitale, mais jamais les pays intervenants n'ont été en danger chez eux), mais parce que ça devenait trop cher de continuer le combat. La stratégie de guérilla permettait de contrer le coté asymétrique de la guerre, et le coût d'envoyer un soldat se faire tuer a l'autre bout du monde devenait trop cher pour les étatsuniens, que ce soit le coût financier ou politique. En faisant enliser le combat, ils ont pu mettre a genoux la première puissance mondiale. Encore une fois, sans bataille décisive permettant d'anéantir l'armée adverse, ni contre-offensive permettant de capturer le terrain, mais juste en usant l'ennemi jusqu'au bout.

Dans le cas de Verdun par exemple, d'après le plan théorique de Falkenhayn, c'est de dire que plutôt que de tenter une percée qui à de grandes chances d’être infructueuse, on va garder une place forte, en ayant un fort avantage défensif. Si les alliés veulent reprendre la place forte, cela leur coûtera bien plus d'homme, de munitions, de temps et de ressources en général. Même si ils arrivent a reprendre l'endroit, tant que ça leur coûte par exemple cinq fois plus de ressources que nous, on est gagnant. En multipliant ainsi ce genre de batailles, les alliés n'auraient plus assez d'hommes, de munitions, de soutient politique pour la guerre, de morale, ou n’importe quel autre ressource qui, s'il venait a manquer, pourrait renverser la guerre.


Tous les commentaires (20)

Ce n'est pas exactement ce que disent la deuxième et la troisième sources : "Un médecin présent sur les lieux reconstitue le drame : un coup direct a atteint le dépôt d'huile du lance-flammes. L'huile a pris feu à cause de quelques petits feux de cuisine des troupes allemandes. Cela a déclenché l'incendie et par conséquent un nuage de suie et de fumée très important. Tout le monde est couvert de suie, ce qui explique la peur des "Noirs". Dans cet état d'alarme, des grenades à main ont été lancées sur les prétendus intrus. Ces grenades ont fait exploser les dépôts de munitions contenant des grenades et du gaz toxique."

Les réchauds étaient peut-être simplement allumés pour être utilisés et le point de départ de l'explosion semble être un coup direct sur le dépôt d'huile qui s'est ensuite enflammé, qui a couvert de suie les soldats et les autres ont commencé à leur jeter des grenades. Alors oui il y a erreur humaine mais pas à cause des réchauds ^^.
L'explosion a fait de si nombreux morts car les épais murs du fort ont permis aux ondes de choc de se transmettre très rapidement en tuant sur le coup plusieurs centaines d'allemands. Les autres furent tués par les gaz toxiques ou par les grenades lancées par leur camarades qui les prenaient pour des troupes coloniales françaises à cause de la suie sur leur visage.
Bref, l'enfer de la guerre.

Cette catastrophe ne changera d'ailleurs rien à la guerre car les Français ne furent pas au courant de la tragédie.

Pour rappel, l'horreur de Verdun, c'est 10 mois de conflit, et 700 000 pertes dont environ 300 000 morts, la plupart par artillerie. A l'origine, Falkenhayn voulait prendre rapidement Verdun, ce qui allait obliger les alliés a le reprendre de force (en plus d’être une place forte, il s'agissait d'un saillant, l'importance stratégique était donc importante), mobilisant ainsi beaucoup d'hommes et de ressources, ce qui aurait permis une attaque dans un autre point du front qui serait ainsi moins défendu. Devant l'échec de la stratégie (le lieu étant bien plus dur a prendre et a garder, et la ligne de front n'ayant pas de nouveau point faible suite a la mobilisation pour la bataille de Verdun), Falkenhayn déclara que le but de Verdun à toujours été d’être une bataille d'attrition.

En plus de sa mortalité, cette bataille est iconique car non seulement la bataille se termine par un retour a la situation d'il y à 10 mois, mais aussi parce que le général Pétain puis Nivelle ont décidé de faire une rotation, pour que les soldats ne restent pas indéfiniment dans cette bataille, pour préserver le moral des troupes. La conséquence, c'est que 70% des poilus auront connu Verdun, devenant un socle commun sur lequel pourront se reposer le roman national, la commémoration de la guerre, mais aussi la réconciliation franco-allemande avec la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl dans l'ossuaire de Douaumont

@Kepotx : pourrais-tu préciser ce qu'est une guerre d'attrition stp?
Je pourrais chercher, mais vos commentaires (je parle de tous ceux qui prennent le temps de rédiger des explications riches et illustrées) sont tellement agréables à lire que je ne résiste pas au plaisir de vous laisser me répondre directement (et accessoirement, ça pourra servir à d'autres que moi). Merci :)

a écrit : @Kepotx : pourrais-tu préciser ce qu'est une guerre d'attrition stp?
Je pourrais chercher, mais vos commentaires (je parle de tous ceux qui prennent le temps de rédiger des explications riches et illustrées) sont tellement agréables à lire que je ne résiste pas au plaisir de vous laisser me répondre di
rectement (et accessoirement, ça pourra servir à d'autres que moi). Merci :) Afficher tout
La stratégie d'attrition, c'est quand on cherche a affaiblir l'adversaire, plutôt qu'a essayer de le battre directement.

Un bon exemple serait la débâcle de la grande armée lors de la campagne de Russie : n'ayant jamais d'occasion favorable pour se battre frontalement face a une si puissante armée, les russes se sont contentés de harcèlement tout du long de la route, jusqu’à Moscou, puis lors du retour. Résultat : La campagne de Russie est un désastre, alors que les français étaient au départ en surnombre. Et ce, sans une seule grosse bataille décisive. Au passage, ça montre bien que la guerre, ce n'est pas qu'une série de batailles, mais que c'est aussi de la logistique. Le fléau de la campagne de Russie ne sont ni les canons ni les fusils russes, mais le froid, la maladie, la faim.

En exemple plus moderne, on pourrait parler de guerre comme le Vietnam, ou même la guerre en Afghanistan : Les américains (et occidentaux en général) n'ont pas été battus parce que leur capitale a été envahie (même si il y a quand même eu une capture de territoire avec le sud du Vietnam, ou avec des territoires Afghan, et la conquête finale de la capitale, mais jamais les pays intervenants n'ont été en danger chez eux), mais parce que ça devenait trop cher de continuer le combat. La stratégie de guérilla permettait de contrer le coté asymétrique de la guerre, et le coût d'envoyer un soldat se faire tuer a l'autre bout du monde devenait trop cher pour les étatsuniens, que ce soit le coût financier ou politique. En faisant enliser le combat, ils ont pu mettre a genoux la première puissance mondiale. Encore une fois, sans bataille décisive permettant d'anéantir l'armée adverse, ni contre-offensive permettant de capturer le terrain, mais juste en usant l'ennemi jusqu'au bout.

Dans le cas de Verdun par exemple, d'après le plan théorique de Falkenhayn, c'est de dire que plutôt que de tenter une percée qui à de grandes chances d’être infructueuse, on va garder une place forte, en ayant un fort avantage défensif. Si les alliés veulent reprendre la place forte, cela leur coûtera bien plus d'homme, de munitions, de temps et de ressources en général. Même si ils arrivent a reprendre l'endroit, tant que ça leur coûte par exemple cinq fois plus de ressources que nous, on est gagnant. En multipliant ainsi ce genre de batailles, les alliés n'auraient plus assez d'hommes, de munitions, de soutient politique pour la guerre, de morale, ou n’importe quel autre ressource qui, s'il venait a manquer, pourrait renverser la guerre.

a écrit : La stratégie d'attrition, c'est quand on cherche a affaiblir l'adversaire, plutôt qu'a essayer de le battre directement.

Un bon exemple serait la débâcle de la grande armée lors de la campagne de Russie : n'ayant jamais d'occasion favorable pour se battre frontalement face a u
ne si puissante armée, les russes se sont contentés de harcèlement tout du long de la route, jusqu’à Moscou, puis lors du retour. Résultat : La campagne de Russie est un désastre, alors que les français étaient au départ en surnombre. Et ce, sans une seule grosse bataille décisive. Au passage, ça montre bien que la guerre, ce n'est pas qu'une série de batailles, mais que c'est aussi de la logistique. Le fléau de la campagne de Russie ne sont ni les canons ni les fusils russes, mais le froid, la maladie, la faim.

En exemple plus moderne, on pourrait parler de guerre comme le Vietnam, ou même la guerre en Afghanistan : Les américains (et occidentaux en général) n'ont pas été battus parce que leur capitale a été envahie (même si il y a quand même eu une capture de territoire avec le sud du Vietnam, ou avec des territoires Afghan, et la conquête finale de la capitale, mais jamais les pays intervenants n'ont été en danger chez eux), mais parce que ça devenait trop cher de continuer le combat. La stratégie de guérilla permettait de contrer le coté asymétrique de la guerre, et le coût d'envoyer un soldat se faire tuer a l'autre bout du monde devenait trop cher pour les étatsuniens, que ce soit le coût financier ou politique. En faisant enliser le combat, ils ont pu mettre a genoux la première puissance mondiale. Encore une fois, sans bataille décisive permettant d'anéantir l'armée adverse, ni contre-offensive permettant de capturer le terrain, mais juste en usant l'ennemi jusqu'au bout.

Dans le cas de Verdun par exemple, d'après le plan théorique de Falkenhayn, c'est de dire que plutôt que de tenter une percée qui à de grandes chances d’être infructueuse, on va garder une place forte, en ayant un fort avantage défensif. Si les alliés veulent reprendre la place forte, cela leur coûtera bien plus d'homme, de munitions, de temps et de ressources en général. Même si ils arrivent a reprendre l'endroit, tant que ça leur coûte par exemple cinq fois plus de ressources que nous, on est gagnant. En multipliant ainsi ce genre de batailles, les alliés n'auraient plus assez d'hommes, de munitions, de soutient politique pour la guerre, de morale, ou n’importe quel autre ressource qui, s'il venait a manquer, pourrait renverser la guerre.
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Merci. Je ne suis pas déçu, j'ai kiffé

a écrit : La stratégie d'attrition, c'est quand on cherche a affaiblir l'adversaire, plutôt qu'a essayer de le battre directement.

Un bon exemple serait la débâcle de la grande armée lors de la campagne de Russie : n'ayant jamais d'occasion favorable pour se battre frontalement face a u
ne si puissante armée, les russes se sont contentés de harcèlement tout du long de la route, jusqu’à Moscou, puis lors du retour. Résultat : La campagne de Russie est un désastre, alors que les français étaient au départ en surnombre. Et ce, sans une seule grosse bataille décisive. Au passage, ça montre bien que la guerre, ce n'est pas qu'une série de batailles, mais que c'est aussi de la logistique. Le fléau de la campagne de Russie ne sont ni les canons ni les fusils russes, mais le froid, la maladie, la faim.

En exemple plus moderne, on pourrait parler de guerre comme le Vietnam, ou même la guerre en Afghanistan : Les américains (et occidentaux en général) n'ont pas été battus parce que leur capitale a été envahie (même si il y a quand même eu une capture de territoire avec le sud du Vietnam, ou avec des territoires Afghan, et la conquête finale de la capitale, mais jamais les pays intervenants n'ont été en danger chez eux), mais parce que ça devenait trop cher de continuer le combat. La stratégie de guérilla permettait de contrer le coté asymétrique de la guerre, et le coût d'envoyer un soldat se faire tuer a l'autre bout du monde devenait trop cher pour les étatsuniens, que ce soit le coût financier ou politique. En faisant enliser le combat, ils ont pu mettre a genoux la première puissance mondiale. Encore une fois, sans bataille décisive permettant d'anéantir l'armée adverse, ni contre-offensive permettant de capturer le terrain, mais juste en usant l'ennemi jusqu'au bout.

Dans le cas de Verdun par exemple, d'après le plan théorique de Falkenhayn, c'est de dire que plutôt que de tenter une percée qui à de grandes chances d’être infructueuse, on va garder une place forte, en ayant un fort avantage défensif. Si les alliés veulent reprendre la place forte, cela leur coûtera bien plus d'homme, de munitions, de temps et de ressources en général. Même si ils arrivent a reprendre l'endroit, tant que ça leur coûte par exemple cinq fois plus de ressources que nous, on est gagnant. En multipliant ainsi ce genre de batailles, les alliés n'auraient plus assez d'hommes, de munitions, de soutient politique pour la guerre, de morale, ou n’importe quel autre ressource qui, s'il venait a manquer, pourrait renverser la guerre.
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Pourrait-on dire aujourd'hui que la bataille de Verdun était inutile ?
Ou faut-il prendre en compte la symbolique forte derrière cette bataille et estimer qu'elle a aussi permis de garder le moral des troupes ?

a écrit : Pourrait-on dire aujourd'hui que la bataille de Verdun était inutile ?
Ou faut-il prendre en compte la symbolique forte derrière cette bataille et estimer qu'elle a aussi permis de garder le moral des troupes ?
Difficile de dire d'une bataille quelle est inutile. C'est une boucherie de part et d'autre, sans aucun gain territoriaux et avantage pour l'un des camps. Mais dans ce cas peut on dire que la guerre dans son ensemble est utile ?

Verdun a permis de remobiliser les français derrière un objectif commun, mais les mutineries sont aussi l'une de ses conséquences. Elle a cependant permis de rendre plus efficace le commandement de l'armée française.

a écrit : Pourrait-on dire aujourd'hui que la bataille de Verdun était inutile ?
Ou faut-il prendre en compte la symbolique forte derrière cette bataille et estimer qu'elle a aussi permis de garder le moral des troupes ?
La question qui se pose maintenant, peut on encore avoir le moral en étant mort ?

a écrit : Ce n'est pas exactement ce que disent la deuxième et la troisième sources : "Un médecin présent sur les lieux reconstitue le drame : un coup direct a atteint le dépôt d'huile du lance-flammes. L'huile a pris feu à cause de quelques petits feux de cuisine des troupes allemandes. Cela a déclenché l�39;incendie et par conséquent un nuage de suie et de fumée très important. Tout le monde est couvert de suie, ce qui explique la peur des "Noirs". Dans cet état d'alarme, des grenades à main ont été lancées sur les prétendus intrus. Ces grenades ont fait exploser les dépôts de munitions contenant des grenades et du gaz toxique."

Les réchauds étaient peut-être simplement allumés pour être utilisés et le point de départ de l'explosion semble être un coup direct sur le dépôt d'huile qui s'est ensuite enflammé, qui a couvert de suie les soldats et les autres ont commencé à leur jeter des grenades. Alors oui il y a erreur humaine mais pas à cause des réchauds ^^.
L'explosion a fait de si nombreux morts car les épais murs du fort ont permis aux ondes de choc de se transmettre très rapidement en tuant sur le coup plusieurs centaines d'allemands. Les autres furent tués par les gaz toxiques ou par les grenades lancées par leur camarades qui les prenaient pour des troupes coloniales françaises à cause de la suie sur leur visage.
Bref, l'enfer de la guerre.

Cette catastrophe ne changera d'ailleurs rien à la guerre car les Français ne furent pas au courant de la tragédie.
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Ayant habité Verdun autrefois, j'ai visité ce fort à de nombreuses reprises. La plupart des victimes allemandes de cette explosion sont toujours ensevelies sous les décombres. Les galeries qui y mènent ont été murées sur ordre des autorités militaires allemandes juste après le drame. On estime que la nécropole ainsi créée renferme plus de 600 corps...

Sans vouloir réduire les dirigeants à de simple opportinistes, le plus lourd tribut se paie au front! Verdun n'échappe pas à la règle...j'avais deux grand peres, l'un petiniste et l'autre gaulliste...je vous explique pas les débats et les brouillés...l'un était militaire et l'autre infirmier...a la fin de leur vie les deux avaient le même discours. Ils s'etaient battus pour des intérêts qui n'étaient pas les leurs...et pas ceux de l'humanité...je ne rentre pas dans le détail mais la guerre leur avait pris tant de choses à eux et à ceux d'en face... cela a été une leçon de vie, du moins pour moi. Jamais je n'ai suivi le clairon ou la propagande. Et j'avoue que c'est pas facile tellement nous sommes manipulés avec brio!
Si mes deux grands pères avaient fait la guerre, j'ai toujours eu davantage d'admiration pour leur femme qui s'opposaint à la folie des hommes...elles n'étaient pas écoutées mais je reste persuadé que les femmes ne sont pas capable du même acharnement/aveuglement que les hommes. Mais cela reste une opinion bien personnelle....

Juste pour se rendre compte du déluge s'il cela est possible que les forts de Verdun ont subi, il a été estimé que le fort de Vaux (autre fort célèbre de cette bataille) a vu son niveau par rapport à la mer abaissé de 3 mètres suite au bombardements qu'il a reçu rendant la terre tellement meuble que le fort s'est "affaissé"! Dans certains cas les obus n explosaient même pas et été simplement amortis par la terre retourné.

a écrit : Juste pour se rendre compte du déluge s'il cela est possible que les forts de Verdun ont subi, il a été estimé que le fort de Vaux (autre fort célèbre de cette bataille) a vu son niveau par rapport à la mer abaissé de 3 mètres suite au bombardements qu'il a reçu rendant la terre tellement meuble que le fort s'est "affaissé"! Dans certains cas les obus n explosaient même pas et été simplement amortis par la terre retourné. Afficher tout Ce qui donne un peu plus de peps à la "chasse" aux champignons dans la zone...

a écrit : Ce qui donne un peu plus de peps à la "chasse" aux champignons dans la zone... La bas certaines zones (zone rouges) sont interdite a un peu près tout (vélo, camping, prospection, feu de camp etc) je me demande si la cueillette y est autorisé ???

N'oublions pas non plus que le fort de Douaumont a été pris par les Allemands sans difficulté. Les Français ne croyaient pas à l’éventualité d’une attaque à Verdun et avaient désarmé le fort pour armer le front qui était bien plus loin en 1915. Il était donc laissé à la surveillance d’une simple garnison.

a écrit : Sans vouloir réduire les dirigeants à de simple opportinistes, le plus lourd tribut se paie au front! Verdun n'échappe pas à la règle...j'avais deux grand peres, l'un petiniste et l'autre gaulliste...je vous explique pas les débats et les brouillés...l'un était militaire et l'autre infirmier...a la fin de leur vie les deux avaient le même discours. Ils s'etaient battus pour des intérêts qui n'étaient pas les leurs...et pas ceux de l'humanité...je ne rentre pas dans le détail mais la guerre leur avait pris tant de choses à eux et à ceux d'en face... cela a été une leçon de vie, du moins pour moi. Jamais je n'ai suivi le clairon ou la propagande. Et j'avoue que c'est pas facile tellement nous sommes manipulés avec brio!
Si mes deux grands pères avaient fait la guerre, j'ai toujours eu davantage d'admiration pour leur femme qui s'opposaint à la folie des hommes...elles n'étaient pas écoutées mais je reste persuadé que les femmes ne sont pas capable du même acharnement/aveuglement que les hommes. Mais cela reste une opinion bien personnelle....
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"Le jour du 14 juillet
Je reste dans mon lit douillet
La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas

Je ne fais pourtant de tort à personne
En n'écoutant pas le clairon qui sonne

".
Brassens ;)

a écrit : Pourrait-on dire aujourd'hui que la bataille de Verdun était inutile ?
Ou faut-il prendre en compte la symbolique forte derrière cette bataille et estimer qu'elle a aussi permis de garder le moral des troupes ?
Ça dépend de ce que t’appelle inutile. Mais je pense pas considérer une bataille comme inutile, si elle n'a pas été décisive, est une erreur.

Lors d'une bataille, une bonne stratégie, c'est de faire des petites attaques à des endroits différents, elles vont surement toutes échouer, mais ça va permettre de jauger l'adversaire : au bout du quatrième assaut, on trouvera un point faible, et en envoyant la réserve, on pourra créer une percé, mettre en déroute l'ennemi, et gagner la bataille.
Est-ce que ça veux dire que les trois premiers assaut étaient inutile ? Non, car en envoyant bêtement la réserve sur le premier endroit venu, l'attaque n'aurait pas forcement fonctionné, et on ne pourrait pas utiliser la réserve en réaction à une attaque ennemi. Il fallait lancer ses assauts pour trouver le point faible à exploiter. Comme dirait un grand sage : "Des fois on n'a pas le choix faut sacrifier des jeunes, c'est le grand qu'a dit."

Jusqu’à la première guerre mondiale, ça se faisait à l’échelle d'une bataille ou on pouvait viser une partie de l'armée pour voir si la formation tenait bien par exemple, mais avec une ligne de front continue, ces attaques tests sont des batailles en elle-même. On a bien essayé de contourner les armées au début, mais ça a donné la course à la mer, et très vite, la seule solution, c’était de percer le front.

Le changement d’échelle, couplé aux avancés technologiques, fait que le nombre de mort était énorme, mais ils n'avaient pas d'autre plan qu'essayer.

Surtout que les belligérants avaient chacun intérêt a déloger l'ennemi : la vie dans les tranchées était pas topissime, l'insalubrité provoquait des dégâts non négligeable, que ce soit au moral ou carrément en pertes humaines. Les laisser pourrir la, c’était risquer une révolte. Lancer une attaque, c'est donner l'espoir de sortir de l'enfer des tranchées. Tu rajoute à ça le fait que pour la France, rester en défense n’était pas acceptable, car une partie du pays était occupé, et que pour l'Allemagne, il fallait absolument battre les français pour éviter de se battre sur deux front (A la base, le plan schlieffen c’était de dégommer vite fait la France comme durant la guerre prussienne, avant que les russes n'ai le temps de s'organiser), et tu te retrouve avec deux camps voulant absolument percer le front.

Et bien souvent, ça fonctionnait, le problème était l'incapacité d'exploiter cette victoire : sans l'artillerie qui suivait, il était difficile de continuer a prendre du terrain, voir de le garder, et la contre-attaque remettait inévitablement les pendules a zéro.

Et la aussi, difficile de considérer ces attaques comme totalement inutiles, car il a bien fallu ces échecs pour repenser la stratégie, créer de nouveau concept comme des tanks, et d'autre avancées techniques ou théorique de ce style ayant enfin permis de sortir des tranchés.

De notre point de vue, un siècle après, et avec le recul, il est facile pour nous de juger. Mais avec leur connaissance, leur doctrine, et la situation qui se présentait devant eux, ils n'avaient pas forcément d'alternatives évidentes.
Je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune erreur stratégique, ou que chaque mort était utile, mais une chose et sur, c'est qu'a leur place, on aurait surement pas pu faire beaucoup mieux qu'eux.

a écrit : Ça dépend de ce que t’appelle inutile. Mais je pense pas considérer une bataille comme inutile, si elle n'a pas été décisive, est une erreur.

Lors d'une bataille, une bonne stratégie, c'est de faire des petites attaques à des endroits différents, elles vont surement toutes échouer, mais ç
a va permettre de jauger l'adversaire : au bout du quatrième assaut, on trouvera un point faible, et en envoyant la réserve, on pourra créer une percé, mettre en déroute l'ennemi, et gagner la bataille.
Est-ce que ça veux dire que les trois premiers assaut étaient inutile ? Non, car en envoyant bêtement la réserve sur le premier endroit venu, l'attaque n'aurait pas forcement fonctionné, et on ne pourrait pas utiliser la réserve en réaction à une attaque ennemi. Il fallait lancer ses assauts pour trouver le point faible à exploiter. Comme dirait un grand sage : "Des fois on n'a pas le choix faut sacrifier des jeunes, c'est le grand qu'a dit."

Jusqu’à la première guerre mondiale, ça se faisait à l’échelle d'une bataille ou on pouvait viser une partie de l'armée pour voir si la formation tenait bien par exemple, mais avec une ligne de front continue, ces attaques tests sont des batailles en elle-même. On a bien essayé de contourner les armées au début, mais ça a donné la course à la mer, et très vite, la seule solution, c’était de percer le front.

Le changement d’échelle, couplé aux avancés technologiques, fait que le nombre de mort était énorme, mais ils n'avaient pas d'autre plan qu'essayer.

Surtout que les belligérants avaient chacun intérêt a déloger l'ennemi : la vie dans les tranchées était pas topissime, l'insalubrité provoquait des dégâts non négligeable, que ce soit au moral ou carrément en pertes humaines. Les laisser pourrir la, c’était risquer une révolte. Lancer une attaque, c'est donner l'espoir de sortir de l'enfer des tranchées. Tu rajoute à ça le fait que pour la France, rester en défense n’était pas acceptable, car une partie du pays était occupé, et que pour l'Allemagne, il fallait absolument battre les français pour éviter de se battre sur deux front (A la base, le plan schlieffen c’était de dégommer vite fait la France comme durant la guerre prussienne, avant que les russes n'ai le temps de s'organiser), et tu te retrouve avec deux camps voulant absolument percer le front.

Et bien souvent, ça fonctionnait, le problème était l'incapacité d'exploiter cette victoire : sans l'artillerie qui suivait, il était difficile de continuer a prendre du terrain, voir de le garder, et la contre-attaque remettait inévitablement les pendules a zéro.

Et la aussi, difficile de considérer ces attaques comme totalement inutiles, car il a bien fallu ces échecs pour repenser la stratégie, créer de nouveau concept comme des tanks, et d'autre avancées techniques ou théorique de ce style ayant enfin permis de sortir des tranchés.

De notre point de vue, un siècle après, et avec le recul, il est facile pour nous de juger. Mais avec leur connaissance, leur doctrine, et la situation qui se présentait devant eux, ils n'avaient pas forcément d'alternatives évidentes.
Je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune erreur stratégique, ou que chaque mort était utile, mais une chose et sur, c'est qu'a leur place, on aurait surement pas pu faire beaucoup mieux qu'eux.
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Je posais la question car c'est une affirmation qu'on retrouve souvent même dans des ouvrages d'historiens de guerre. Je me demandais si c'était fondé. Merci pour la réponse complète.

a écrit : Ça dépend de ce que t’appelle inutile. Mais je pense pas considérer une bataille comme inutile, si elle n'a pas été décisive, est une erreur.

Lors d'une bataille, une bonne stratégie, c'est de faire des petites attaques à des endroits différents, elles vont surement toutes échouer, mais ç
a va permettre de jauger l'adversaire : au bout du quatrième assaut, on trouvera un point faible, et en envoyant la réserve, on pourra créer une percé, mettre en déroute l'ennemi, et gagner la bataille.
Est-ce que ça veux dire que les trois premiers assaut étaient inutile ? Non, car en envoyant bêtement la réserve sur le premier endroit venu, l'attaque n'aurait pas forcement fonctionné, et on ne pourrait pas utiliser la réserve en réaction à une attaque ennemi. Il fallait lancer ses assauts pour trouver le point faible à exploiter. Comme dirait un grand sage : "Des fois on n'a pas le choix faut sacrifier des jeunes, c'est le grand qu'a dit."

Jusqu’à la première guerre mondiale, ça se faisait à l’échelle d'une bataille ou on pouvait viser une partie de l'armée pour voir si la formation tenait bien par exemple, mais avec une ligne de front continue, ces attaques tests sont des batailles en elle-même. On a bien essayé de contourner les armées au début, mais ça a donné la course à la mer, et très vite, la seule solution, c’était de percer le front.

Le changement d’échelle, couplé aux avancés technologiques, fait que le nombre de mort était énorme, mais ils n'avaient pas d'autre plan qu'essayer.

Surtout que les belligérants avaient chacun intérêt a déloger l'ennemi : la vie dans les tranchées était pas topissime, l'insalubrité provoquait des dégâts non négligeable, que ce soit au moral ou carrément en pertes humaines. Les laisser pourrir la, c’était risquer une révolte. Lancer une attaque, c'est donner l'espoir de sortir de l'enfer des tranchées. Tu rajoute à ça le fait que pour la France, rester en défense n’était pas acceptable, car une partie du pays était occupé, et que pour l'Allemagne, il fallait absolument battre les français pour éviter de se battre sur deux front (A la base, le plan schlieffen c’était de dégommer vite fait la France comme durant la guerre prussienne, avant que les russes n'ai le temps de s'organiser), et tu te retrouve avec deux camps voulant absolument percer le front.

Et bien souvent, ça fonctionnait, le problème était l'incapacité d'exploiter cette victoire : sans l'artillerie qui suivait, il était difficile de continuer a prendre du terrain, voir de le garder, et la contre-attaque remettait inévitablement les pendules a zéro.

Et la aussi, difficile de considérer ces attaques comme totalement inutiles, car il a bien fallu ces échecs pour repenser la stratégie, créer de nouveau concept comme des tanks, et d'autre avancées techniques ou théorique de ce style ayant enfin permis de sortir des tranchés.

De notre point de vue, un siècle après, et avec le recul, il est facile pour nous de juger. Mais avec leur connaissance, leur doctrine, et la situation qui se présentait devant eux, ils n'avaient pas forcément d'alternatives évidentes.
Je ne dis pas qu'il n'y a eu aucune erreur stratégique, ou que chaque mort était utile, mais une chose et sur, c'est qu'a leur place, on aurait surement pas pu faire beaucoup mieux qu'eux.
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Sans remettre en question les détails que tu souligne qui, en vrai, me font voir l'horreur de cette guerre d'un point de vue différent, je me permet tout de même d'ajouter que ce ne sont pas les balles qui ont terminé cette guerre, c'est surtout, tout du moins en très grande partie, le blocus maritime allié de l'Allemagne (c'est d'ailleurs pour cette raison qu'Hitler a tenté à grand coups de milliards de reichsmarks d'avoir une marine invincible 20 ans après, avec d'assez bons résultat ... au début).

Elle était littéralement affamée sur la fin, bien qu'aucune vitre allemande ait été brisée durant le conflit, les soldats allemands qui se rendaient par milliers pleuraient quand l' "ennemi" leur filaient un truc à bouffer, et donnaient spontanément en échange le peu qu'ils possédaient, souvent une montre, un couteau, un peu d'or des fois... enfin, tout ce qui se mange pas et qui avait de la valeur.

Comme disait un autre sage: "On ne peut pas se battre la panse vide!"