Les Mayas avaient un réseau routier avancé

Proposé par
le

Les Mayas avaient leur propre réseau de routes, couvrant des centaines de kilomètres, dont certaines portions sont encore utilisées aujourd'hui. Ces "sacbeob", surélevés et bordés de murets, sont revêtus d'un mortier blanc résistant à la pluie. Aujourd'hui, de nombreuses portions sont restaurées, et certaines ont servi de base pour la construction de routes et de chemins de fer.


Commentaires préférés (3)

Le mot sacbeob utilisé dans l'anecdote est un pluriel, si vous voulez en parler au singulier, il faut dire sacbé.

a écrit : Je suis curieux de savoir comment ça se présente sur un téléphone : il faut installer une application ? Et ça sert à quoi ? Tu peux nous en dire un peu plus ? Alors sur certains téléphones, essentiellement les derniers iPhones, il y a un capteur supplémentaire. Il envoie une lumière pulsée (oui ShaeGal ^^) qui permet de mesurer la distance à l’objet. Outre le fait de permettre une mise au point ultra rapide même dans des conditions de lumière basse, cela permet de cartographier un environnement précisément avec les distances et d’évoluer dedans par la suite en 3D (pratique pour voir ton environnement intérieur en 3d où le présenter ou y ajouter des éléments virtuellement), de scanner des objets en 3d ultra précis et de les intégrer ensuite dans un monde virtuel ou une gallérie 3d type OnCyber etc…
L’application extrêmement populaire en ce moment est Polycam qui permet de faire tout ça très facilement. Il me semble qu’elle peut aussi fonctionner sans LiDAR de façon moins précise sur des objets ponctuels (sans en être absolument certain). Je ne sais pas si j’ai répondu à ta question ^^

a écrit : Ils savaient construire à l'époque ! C'était fais pour durer ! On a toujours le fameux biais du survivant quand on regarde les anciennes constructions qui ont tenu jusqu'à aujourd'hui. Ça nous donne l'impression qu'ils construisaient bien mieux à l'époque alors qu'il faut aussi prendre en compte que ce qui a tenu jusqu'à aujourd'hui étaient leurs bonnes constructions, et que les mauvaises ne sont tout simplement pas restées.
(Après il faut pas leur enlever que déjà avoir des choses qui tiennent jusqu'à aujourd'hui c'est du beau boulot)


Tous les commentaires (41)

Ils savaient construire à l'époque ! C'était fais pour durer !

Les scientifiques ont utilisé la technologie « LiDAR » pour les étudier voire découvrir depuis le ciel (la même qui équipe certains téléphones aujourd’hui), la végétation rendant la route invisible. Je l’ai sur mon téléphone c’est vrai que c’est impressionnant ce que c’est capable de faire.

Le mot sacbeob utilisé dans l'anecdote est un pluriel, si vous voulez en parler au singulier, il faut dire sacbé.

a écrit : Les scientifiques ont utilisé la technologie « LiDAR » pour les étudier voire découvrir depuis le ciel (la même qui équipe certains téléphones aujourd’hui), la végétation rendant la route invisible. Je l’ai sur mon téléphone c’est vrai que c’est impressionnant ce que c’est capable de faire. Je suis curieux de savoir comment ça se présente sur un téléphone : il faut installer une application ? Et ça sert à quoi ? Tu peux nous en dire un peu plus ?

a écrit : Ils savaient construire à l'époque ! C'était fais pour durer ! C'est de la fausse nostalgie : nos routes actuelles sont bien plus solides. Même les moins solides qui ne résistent pas longtemps à un fort trafic. Comme celles des mayas, il y a toujours plusieurs dizaines de cm de cailloux avant de mettre un revêtement, goudron ou béton. Si elles étaient abandonnées il y aurait au moins autant de vestiges que ceux que nous ont laissés les mayas.

a écrit : Je suis curieux de savoir comment ça se présente sur un téléphone : il faut installer une application ? Et ça sert à quoi ? Tu peux nous en dire un peu plus ? Si je ne me trompe pas, le Lidar sur smartphone sert à faire de la modélisation 3D par lumière pulsée. Intéressant pour celles et ceux qui travaillent dans l'animation, la CAO ou l'impression 3D.

a écrit : Je suis curieux de savoir comment ça se présente sur un téléphone : il faut installer une application ? Et ça sert à quoi ? Tu peux nous en dire un peu plus ? Alors sur certains téléphones, essentiellement les derniers iPhones, il y a un capteur supplémentaire. Il envoie une lumière pulsée (oui ShaeGal ^^) qui permet de mesurer la distance à l’objet. Outre le fait de permettre une mise au point ultra rapide même dans des conditions de lumière basse, cela permet de cartographier un environnement précisément avec les distances et d’évoluer dedans par la suite en 3D (pratique pour voir ton environnement intérieur en 3d où le présenter ou y ajouter des éléments virtuellement), de scanner des objets en 3d ultra précis et de les intégrer ensuite dans un monde virtuel ou une gallérie 3d type OnCyber etc…
L’application extrêmement populaire en ce moment est Polycam qui permet de faire tout ça très facilement. Il me semble qu’elle peut aussi fonctionner sans LiDAR de façon moins précise sur des objets ponctuels (sans en être absolument certain). Je ne sais pas si j’ai répondu à ta question ^^

a écrit : Ils savaient construire à l'époque ! C'était fais pour durer ! On a toujours le fameux biais du survivant quand on regarde les anciennes constructions qui ont tenu jusqu'à aujourd'hui. Ça nous donne l'impression qu'ils construisaient bien mieux à l'époque alors qu'il faut aussi prendre en compte que ce qui a tenu jusqu'à aujourd'hui étaient leurs bonnes constructions, et que les mauvaises ne sont tout simplement pas restées.
(Après il faut pas leur enlever que déjà avoir des choses qui tiennent jusqu'à aujourd'hui c'est du beau boulot)

a écrit : C'est de la fausse nostalgie : nos routes actuelles sont bien plus solides. Même les moins solides qui ne résistent pas longtemps à un fort trafic. Comme celles des mayas, il y a toujours plusieurs dizaines de cm de cailloux avant de mettre un revêtement, goudron ou béton. Si elles étaient abandonnées il y aurait au moins autant de vestiges que ceux que nous ont laissés les mayas. Afficher tout C'est vrai mais ca dépend du climat, le goudron n'aime pas vraiment les variations de température, et dès qu'il y a une fissure, si on ne fait rien, c'est le début de la fin car avec le temps, rien ne résiste à la pression mécanique des racines.

Pour l'anecdote, ce sont surtout les tracés qui ont été retrouvés (un peu comme les voies romaines chez nous), et il n'est pas étonnant que des infrastructures modernes aient été construites aux mêmes endroits, pas par facilité, mais parce que les tracés ont été savamment étudiés à l'époque.

a écrit : Ils savaient construire à l'époque ! C'était fais pour durer ! Savaient peut-être construire des routes mais connaissaient pas la roue...

a écrit : C'est vrai mais ca dépend du climat, le goudron n'aime pas vraiment les variations de température, et dès qu'il y a une fissure, si on ne fait rien, c'est le début de la fin car avec le temps, rien ne résiste à la pression mécanique des racines.

Pour l'anecdote, ce sont surtout l
es tracés qui ont été retrouvés (un peu comme les voies romaines chez nous), et il n'est pas étonnant que des infrastructures modernes aient été construites aux mêmes endroits, pas par facilité, mais parce que les tracés ont été savamment étudiés à l'époque. Afficher tout
C'est surtout le dégel que les routes n'aiment pas (qu'elles soient en goudron ou en béton) : le glace qui se forme sous le revetement, quand l'eau qui remonte rencontre des températures négatives, se transforme en boue lorsque la température remonte, avant de s'évacuer à nouveau. C'est pourquoi on mettait en place des "barrières de dégel" c'est à dire une interdiction de circuler pendant une certaine période aux poids lourds, sur les routes secondaires moins solides pour éviter que la route s'enfonce et que le revetement se fende sous leur poids. Ca fait longtemps que je n'en ait pas vues, c'est peut-être parce que je prenais le car de ramassage scolaire sur des routes secondaires en hiver quand j'étais petit et j'avais remarqué qu'il bénéficiait d'une dérogation pour la barrière de dégel au printemps, alors que maintenant, quand arrive le mois de mars, non seulement je ne prends plus le car scolaire sur ces petites routes, mais c'est probablement moins utile, les barrières de dégel depuis que je suis en Martinique, ou parce que les normes de construction des routes ont évolué pour les rendre plus solides, même sur les routes secondaires.

Ceci dit, ma remarque restait vraie : les routes des Mayas aussi pouvaient présenter des fissures qui pouvaient s'agraver et aboutir à une dégradation de la route. Ce qu'on a retrouvé ce ne sont pas des autoroutes parfaitement carrossables, mais des vestiges qui ne ridiculiseraient pas les vestiges de nos routes si on les laissait aussi longtemps à l'abandon. La mythique "route 66" aux USA a été abandonnée sur des grands tronçons mais elle est toujours là, il y a juste un peu d'herbe et même quelques buissons qui poussent dessus, mais si elle n'est pas démolie par des engins de chantiers, il y aura encore des vestiges pendant des millénaires.

a écrit : Savaient peut-être construire des routes mais connaissaient pas la roue... ...Ce qui n'est pas une affirmation exacte.
Les Mayas, ainsi que les Incas, connaissaient la roue. En attestent des jouets pour enfants où des roues servaient à les faire mouvoir.
Cependant, un chariot ou une charette ne leur aurait pas été bien utile, car ils n'avaient pas les animaux de bat pour les tracter, tels des bœufs, ânes, chevaux, etc...

Source: "los Mayas conocían la rueda" qui vous enseigneront des photos de jouets sur roue.

a écrit : ...Ce qui n'est pas une affirmation exacte.
Les Mayas, ainsi que les Incas, connaissaient la roue. En attestent des jouets pour enfants où des roues servaient à les faire mouvoir.
Cependant, un chariot ou une charette ne leur aurait pas été bien utile, car ils n'avaient pas les animaux de bat p
our les tracter, tels des bœufs, ânes, chevaux, etc...

Source: "los Mayas conocían la rueda" qui vous enseigneront des photos de jouets sur roue.
Afficher tout
La raison pour laquelle les Mayas n'utilisaient pas les véhicules a roues est un choix délibéré, en effet.
Ce choix peut aussi s'expliquer par le fait que le territoire des civilisations précolombiennes (Mayas, Aztèques, Incas...) était accidenté et plutôt montagneux, rendant l'utilisation des véhicules à roues compliquée, même s'ils avaient eu des animaux de trait.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle aujourd'hui beaucoup de forces armées développent des robots quadrupèdes (pour les missions de reconnaissance notamment), beaucoup plus agiles que les robots à roues en terrain accidenté, et beaucoup plus discrets que les drones.
Enfin, on peut rappeler que certains civilisations ont utilisé la roue pour l'abandonner ensuite. C'est le cas des civilisations nomades du désert saharien. En effet, les animaux de trait (chevaux, ânes et bœufs) souffraient trop de la soif en tractant et l'entretien des chariots et des bêtes de trait était trop coûteux. Raison pour laquelle ils sont revenus au dromadaire.

Conclusion: ce n'est pas parce que les autres ne font pas comme nous, qu'ils le font moins bien.

Les sacbeob, surélevés de 50 cms à 1 mètre au-dessus du terrain avoisinant, permettait une évacuation/drainage des eaux durant la saison des pluies. Ceci était un avantage indéniable, car il permettait de maintenir le trafic commercial entre les villes des Basses-Terres, entre juillet et décembre (période des pluies).
Il était indispensable aux Mayas d'avoir ce réseau de routes, car les terres les plus fertiles, propices à l'Agriculture, se situaient en endroits concrets qui étaient souvent des zones inondables ou marécageuses, mises en valeur.
L'archéologie révèle que des villages et des villes, parfois associées à des sites religieux mineurs, se trouvaient parsemés le long des sacbeob. Cette dimension religieuse a probablement joué un rôle important dans l'œuvre de génie civil que constituait la construction et le maintien de celui-ci.

La couleur blanche, issue du stuc, avait probablement une deuxième fonction. Les Mayas pouvaient effectuer de longs trajets à pied, la nuit, afin que les excès du soleil et de la chaleur ne les affectent pas. Sous la lumière de la lune, le blanc avait un relatif pouvoir réfléchissant, permettant aux voyageurs à pied de se déplacer à vue, sans grande difficulté.

a écrit : La raison pour laquelle les Mayas n'utilisaient pas les véhicules a roues est un choix délibéré, en effet.
Ce choix peut aussi s'expliquer par le fait que le territoire des civilisations précolombiennes (Mayas, Aztèques, Incas...) était accidenté et plutôt montagneux, rendant l'utilisation des véh
icules à roues compliquée, même s'ils avaient eu des animaux de trait.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle aujourd'hui beaucoup de forces armées développent des robots quadrupèdes (pour les missions de reconnaissance notamment), beaucoup plus agiles que les robots à roues en terrain accidenté, et beaucoup plus discrets que les drones.
Enfin, on peut rappeler que certains civilisations ont utilisé la roue pour l'abandonner ensuite. C'est le cas des civilisations nomades du désert saharien. En effet, les animaux de trait (chevaux, ânes et bœufs) souffraient trop de la soif en tractant et l'entretien des chariots et des bêtes de trait était trop coûteux. Raison pour laquelle ils sont revenus au dromadaire.

Conclusion: ce n'est pas parce que les autres ne font pas comme nous, qu'ils le font moins bien.
Afficher tout
Très beau commentaire, où j'aurai de plus appris cette évolution des moyens de transport, dans le Sahara. MERCI !!! JMCMB

a écrit : C'est surtout le dégel que les routes n'aiment pas (qu'elles soient en goudron ou en béton) : le glace qui se forme sous le revetement, quand l'eau qui remonte rencontre des températures négatives, se transforme en boue lorsque la température remonte, avant de s'évacuer à nouveau. C'est pourquoi on mettait en place des "barrières de dégel" c'est à dire une interdiction de circuler pendant une certaine période aux poids lourds, sur les routes secondaires moins solides pour éviter que la route s'enfonce et que le revetement se fende sous leur poids. Ca fait longtemps que je n'en ait pas vues, c'est peut-être parce que je prenais le car de ramassage scolaire sur des routes secondaires en hiver quand j'étais petit et j'avais remarqué qu'il bénéficiait d'une dérogation pour la barrière de dégel au printemps, alors que maintenant, quand arrive le mois de mars, non seulement je ne prends plus le car scolaire sur ces petites routes, mais c'est probablement moins utile, les barrières de dégel depuis que je suis en Martinique, ou parce que les normes de construction des routes ont évolué pour les rendre plus solides, même sur les routes secondaires.

Ceci dit, ma remarque restait vraie : les routes des Mayas aussi pouvaient présenter des fissures qui pouvaient s'agraver et aboutir à une dégradation de la route. Ce qu'on a retrouvé ce ne sont pas des autoroutes parfaitement carrossables, mais des vestiges qui ne ridiculiseraient pas les vestiges de nos routes si on les laissait aussi longtemps à l'abandon. La mythique "route 66" aux USA a été abandonnée sur des grands tronçons mais elle est toujours là, il y a juste un peu d'herbe et même quelques buissons qui poussent dessus, mais si elle n'est pas démolie par des engins de chantiers, il y aura encore des vestiges pendant des millénaires.
Afficher tout
Merci pour l'explication détaillée :)

Des vestiges, nous sommes d'accord, mais pas plus.
Quand on voit à quoi ressemble une route goudronnée sans entretien, c'est au pinceau où au LIDAR qu'on saura dans 15 siècles qui il y a eu une route à cet endroit.

a écrit : C'est de la fausse nostalgie : nos routes actuelles sont bien plus solides. Même les moins solides qui ne résistent pas longtemps à un fort trafic. Comme celles des mayas, il y a toujours plusieurs dizaines de cm de cailloux avant de mettre un revêtement, goudron ou béton. Si elles étaient abandonnées il y aurait au moins autant de vestiges que ceux que nous ont laissés les mayas. Afficher tout Ah ouais tu as quelques exemples de route d'aujourd'hui avec tes centimètres de petits cailloux qui ont tenu plus de 1000 ans ?

a écrit : Ah ouais tu as quelques exemples de route d'aujourd'hui avec tes centimètres de petits cailloux qui ont tenu plus de 1000 ans ? Des routes d'aujourd'hui qui ont 1000 à mon avis ca va être chaud mais des voies romaines terrassées qui ont 2000 ans on a trouvé deux trois bricoles, le terrassement, c'est pas neuf comme technologie.

a écrit : On a toujours le fameux biais du survivant quand on regarde les anciennes constructions qui ont tenu jusqu'à aujourd'hui. Ça nous donne l'impression qu'ils construisaient bien mieux à l'époque alors qu'il faut aussi prendre en compte que ce qui a tenu jusqu'à aujourd'hui étaient leurs bonnes constructions, et que les mauvaises ne sont tout simplement pas restées.
(Après il faut pas leur enlever que déjà avoir des choses qui tiennent jusqu'à aujourd'hui c'est du beau boulot)
Afficher tout
Quand tu vois l'état de certaines maisons et routes en France ou ailleurs avec les moyens qu'ils avaient par rapport à nous, je pense qu'on peut dire qu'ils faisaient du beau boulot

a écrit : C'est de la fausse nostalgie : nos routes actuelles sont bien plus solides. Même les moins solides qui ne résistent pas longtemps à un fort trafic. Comme celles des mayas, il y a toujours plusieurs dizaines de cm de cailloux avant de mettre un revêtement, goudron ou béton. Si elles étaient abandonnées il y aurait au moins autant de vestiges que ceux que nous ont laissés les mayas. Afficher tout Par contre la fameuse route solaire n'aura pas duré longtemps elle...www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/22/en-normandie-le-fiasco-de-la-plus-grande-route-solaire-du-monde_5492044_3244.html