Apparue à la fin du XVIIe siècle en Angleterre, la vente d'épouse remplaçait le divorce, très coûteux et réservé aux riches. Sans fondement juridique, cette pratique permettait de mettre fin à un mariage insatisfaisant, par consentement mutuel, en vendant sa femme au plus offrant.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la vente profitait aussi à la femme, tant financièrement que sur le plan des obligations légales. Il n'était d'ailleurs par rare qu'elle fut "achetée" par un amant avec qui elle vivait déjà.
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Les prix variaient de quelques shillings ou quelques guinées… et jusqu’à 25 livres, autrement dit le prix d’un cheval ! Entre la fin du XVIIe et jusqu'au début du XXe siècle. Dernière vente en date 1913 (Cf 3e source)
Si l’humanité a arrêté d’asservir certains peuples, ce n’est pas par bonté d’âme ou charité mais simplement par la découverte des énergies fossiles qui permettaient de décupler la force humaine. L’exclavage ne s’est pas arrêté car on le voulait, il s’est arrêté car il ne servait plus à rien. Il est bien plus pratique d’acheter une machine que d’acheter une centaine d’hommes. Du coup les hommes ne pouvant plus vendre leur force se sont mis à vendre leur tête. ;)
Pour faire le lien avec l’anecdote, je crois de plus en plus que la moral n’est qu’une vaste hypocrisie philosophique et que l’humain cherche simplement à survivre le mieux possible et cela sans se soucier des conséquences.
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Les prix variaient de quelques shillings ou quelques guinées… et jusqu’à 25 livres, autrement dit le prix d’un cheval ! Entre la fin du XVIIe et jusqu'au début du XXe siècle. Dernière vente en date 1913 (Cf 3e source)
« Contrairement a ce que l’on pourrait penser, la vente profitait aussi à la femme ». M’ouais. C’est le cas quand le mari est violent ou autre, et encore, mais je rappelle qu´elle était vendue attachée, comme une bête, au même prix qu’un cheval (d’après les sources), merci l’humiliation. Pour 400 ventes de femmes, seulement 5 de maris (encore une fois d’après les sources) ! Et hélas si elles voulaient se séparer d’un mari violent, c’était un pari risqué car ce genre de vente n’avait aucune valeur légale, donc le mari pouvait même l’accuser d’adultère par la suite, il aurait gagné son procès. :)
Ça choquait heureusement beaucoup de gens à l’époque, dans les sources on peut voir des caricatures françaises sur ce sujet.
Idée de scénario (je prends 10% du copyright ) :
Un homme sans scrupule décide de voyager dans le temps en se faisant passer pour un homme de l'époque et causer le maximum de séparations pour s'enrichir. Va t'il être stoppé?...
j'ai l'impression que c'était plus un moyen de contourner les lois psychorigides encadrant les mariages d'antan que de vraiment réduire les femmes au rang d'animal, c'est choquant certes mais bon... si tout le monde y trouvait son compte...
Si ca se trouve, le premier qui a fait ça l'a fait pour déconner et ça a "marché", et d'autres l'ont copié, mais si y'a jamais eu de procès, c'est que ca devait pas être bien méchant, d'autant que c'était parfaitement illégal de vendre un humain qui n'est pas un esclave, enfin je suppose, hein!
On vit bien dans un monde où on vend son temps à son patron et où on possède de la terre, des animaux... comment sera t'on jugé par nos descendants? ^^
Je me demande si c'était actuellement possible en France combien j'en tirerai...
Si l’humanité a arrêté d’asservir certains peuples, ce n’est pas par bonté d’âme ou charité mais simplement par la découverte des énergies fossiles qui permettaient de décupler la force humaine. L’exclavage ne s’est pas arrêté car on le voulait, il s’est arrêté car il ne servait plus à rien. Il est bien plus pratique d’acheter une machine que d’acheter une centaine d’hommes. Du coup les hommes ne pouvant plus vendre leur force se sont mis à vendre leur tête. ;)
Pour faire le lien avec l’anecdote, je crois de plus en plus que la moral n’est qu’une vaste hypocrisie philosophique et que l’humain cherche simplement à survivre le mieux possible et cela sans se soucier des conséquences.
La morale... la machine, c'est l'esclave parfait, et encore... ^
La femme accepte d'être "vendue", l'acheteur donne une somme, le mari et la femme partagent le magot et la femme est heureuse avec son amant. J'vois pas où est le souci. C'est un peu comme fumer de la beuh thérapeutique, c'est pas interdit, mais c'est pas autorisé!^^
Y'en a marre de ces lois à la con qui nous pourrissent la vie, on devrait pouvoir baiser avec qui on veut tant que les deux parties sont d'accord, ca te va comme règlementation?
Putain faut se mettre dans le contexte, avant, les femmes, elles avaient pas un collier de chien mais c'était pire, elles avaient un mari qui avait le droit de lui casser la gueule si l'envie lui en prenait, alors un crétin a eu l'idée de vendre sa femme pour en prendre une autre BA KWA?...
Tu visualise mon commentaire par rapport à notre époque, bien évidement que je ne touve pas ca normal de vendre sa gonzesse... SA gonzesse, comme si c'était un bout de viande, mais au bout d'un moment, je trouve normal de trouver un moyen de contourner les lois débiles que des kassocs ont pondu dans un accès de rage, après tout, l'autre connard qui a inventé le divorce a inventé le protestantisme pour ça, alors, hein? Quoi? C'est le bordel? Wouaish!
On parlais de quoi, déjà? ah oui, de la liberté. :)
C'était donc tout sauf une pratique du moyen-âge. Période où contrairement aux idées reçues la femme avait bien plus de droits.
Malgré tout cela, il n’est pas méchant et quand on prend la peine de bien vouloir s’ouvrir à la discussion avec lui, il met le temps, mais je trouve qu’il finit souvent par se remettre en question. ;)
« Si tout le monde y trouvait son compte... », penses-tu sincèrement que les femmes de l’époque y trouvaient leur compte dans le fait d’être attachée et vendue ainsi sur place publique ? On peut penser qu’un certain nombre l’ont été parce que cela leur permettait d’échapper à autre chose mais on parle d’être attaché et vendu Nicontrarié, pas de négociations autour d’une table. C’est humiliant, même pour les gens de cette époque (et même si ça te permet d’échapper à autre chose, on ne va pas aller jusqu’à dire que bon, elles y trouvaient leur compte hein, non elle devait juste se dire que c’était ce qu’il y a avait de « moins terrible »). Ça choquait déjà des gens de cette époque, c’est te dire. On peut remettre volontiers les choses dans leur contexte, mais tout dédramatiser comme si « ça va c’était pas si grave hein ». Bah non. En l’occurrence, les gens de l’époque faisaient déjà des caricatures de cette pratique, pour la dénoncer.
De plus, ils faisaient plus que contourner les lois, ils les enfreignaient complètement, et ce n’est pas parce que leurs lois leur semblaient désuètes, mais parce que le divorce coûtait trop cher et seules les classes très aisées pouvaient se le permettre.
« Si ça se trouve, c’est quelqu’un qui a fait une blague et... », ai-je vraiment besoin de rebondir là-dessus ? Avec des si on refait le monde, cette partie n’est même pas pertinente.
Tu compares la vente d’être humain au fait de travailler et d’être rémunéré pour ça. J’espère que tu te rends compte que c’est sensiblement différent quand même. On peut discuter de la rémunération de certains métiers en effet, il y a de grosses disparités, mais ce n’est toujours pas comparable à la vente d’être humain.
Tu me fais un peu penser à ces gens qui croient aujourd’hui que toutes les femmes voilées sont opprimées.
Les personnes de l’époque trouvaient déjà cela choquant, pour preuve les caricatures qui ont été faites à cette époque, pour dénoncer cette pratique, notamment en France. Donc merci de ne pas me prêter des intentions que je n’ai pas.
Par ailleurs, le commentaire sur les femmes voilées est très déplacé et hors de propos. En tant que féministe, je défends justement le fait qu’une femme puisse porter ce qu’elle veut: voile, mini-jupe, ou col Claudine, peu m’importe.
Je comprends qu’on ne puisse pas être en accord avec tout le monde, je me suis moi-même retrouvée au cœur de débat parfois enflammés, mais tant pis. Une fois la discussion terminée, je passe outre et quand j’en viens à discuter avec cette même personne sur un autre sujet, une autre anecdote, l’ancien ne revient pas sur le tapis, on a dit ce qu’on avait à se dire.
Tout n’est pas forcément un combat féministe et encore moins les choses passées.
Autre élément de la première source : « Contrairement à ce que certaines femmes du xixe siècle ont prétendu, il n'y a aucun document pour établir que des femmes du xviiie siècle aient résisté à leur mise en vente. Quand elles n'avaient ni ressources financières, ni aptitude au commerce, pour de nombreuses femmes une vente était le seul moyen de se sortir d'un mariage malheureux. »
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas rapporté de personne ayant lutté contre cette pratique que ça n’a pas existé. Par ailleurs, l’argument de Nicontrarié, et du tien par extension, était de dire que ça nous choque nous, mais que ça ne devait sûrement pas les choquer eux. C’est faux, encore une fois, puisqu’il y a eu des caricatures pour dénoncer cette pratique, a l’époque.
Des gens y voyait donc déjà une pratique dégradante visiblement.