On peut vivre normalement avec un cerveau occupant 5% du crâne

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Un homme souffrant d'hydrocéphalie, maladie qui entraîne l'accumulation de liquide dans le cerveau, fut opéré à l'aide d'un tube évacuant le liquide, mais qui s'est bouché. Trente ans plus tard, les radiologues du CHU de Marseille découvrirent la quasi-disparition de son cerveau, le liquide occupant 95% de la boite crânienne. L'homme vit normalement (marié, deux enfants) et en bonne santé, avec un QI de 75, légèrement inférieur à la moyenne.


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a écrit : Ton point 3 n'est pas correct. Je passe sur : "l'évolution ne nous aurait jamais laissé développer" qui ne veut strictement rien dire.
Tant qu'une mutation n'est pas délètère (directement) pour un individu ou une espèce, il n'y a absolument aucune raison pour que cette dernière
disparaisse. Au contraire celle-ci n'aura aucun mal à se répandre puis à se stabiliser dans la population.

Plus petit mais plus économe : je ne vois pas la relation. Aucune relation entre volume d'un organe et calories dépensées nécessaires au fonctionnement physiologique de cet organe.
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"L'évolution ne nous aurait jamais laissé développer un cerveau dont une partie est inutile" signifie simplement qu'un cerveau humain n'utilisant pas 100% de ses capacités n'a aucune chance de se développer dans une population dans un contexte de sélection naturelle. Soit, j'ai fait un raccourci un peu hâtif ici, c'est vrai.
Mais alors, pourquoi ne pourrait-il pas se développer ?

Tout d'abord, la relation plus petit/plus économe est parfaitement logique : un cerveau plus petit contient moins de neurones et consomme donc moins d'énergie.
C'est valable pour tous les organes : plus petit=moins de cellules=consommation énergétique réduite.

Un cerveau qui ne fonctionne pas à 100% contient donc des neurones, vivants, qui consomment de l'énergie, mais qui ne participent pas à l'activité cérébrale. Ils ne sont donc pas seulement inutiles mais nuisibles, puisqu'ils gaspillent de l'énergie qui pourrait être utilisé ailleurs par l'organisme.
Chaque pourcentage de neurone inutile est d'autant plus pénalisant que le cerveau est déjà le plus gros consommateur d'énergie de l'organisme.
Les individus possédant des cerveaux ne fonctionnant pas au maximum sont pénalisés par rapport à ceux possédant des cerveaux fonctionnant à 100% qui sont plus efficaces énergétiquement. Il est donc impossible qu'une mutation conduisant à l'apparition de neurones inutiles se développe dans une population.

Deux autres éléments qui prouvent que notre cerveau exploite toutes ses capacités :

-notre gros cerveau nous fait naître prématurément par rapport aux autres mammifères. Sinon, la tête ne pourrait plus passer à travers le bassin. Nous naissons donc excessivement fragile à cause de notre cerveau. Si nous n'utilisions pas toutes ses capacités, les mécanismes évolutifs auraient favorisé les individu ayant des cerveau efficaces à 100%, aussi intelligent (je simplifie), mais ayant des têtes plus petites leur permettant naître plus tard, mieux développé et plus robuste, et des accouchements plus faciles.

-D'autre part, il est établi que les neurones inactifs se reconvertissent dans le cerveau. On peut le vérifier chez les aveugles, dont les aires de la vision se reconvertissent dans d'autres tâches, ou bien chez les gens ayant perdu un membre. Bien entendu, cette capacité à se reconvertir varie selon les individus, mais si nous avions tous des neurones inactifs, ils finiraient par s'activer et participer à l'activité cérébrale.

Anecdote intéressante
Il faut noter que c principalement la substance blanche qui a disparu sous l'effet de la pression du liquide céphalorachidien dans les ventricules latéraux et le 3ème ventricule.
Ce patient peut encore avoir une vie normale malgré un QI subnormal, car la substance grise apparaît intacte ainsi que son tronc cérébral (centre qui gère les fonction vitale comme la respiration automatique et les battements du cœur).
Mais les images sont très impressionnantes....

a écrit : L'anecdote est légèrement erronée, elle laisse entendre que son cerveau a disparu mais en réalité il s'est atrophié et s'est plaqué contre les parois de sa boite cranienne (dû au liquide). Cependant, il est extraordinaire que le cerveau puisse s'adapter dans ces conditions (et que l'on puisse vivre normalement). C le principe de la plasticité neuronale.

Je m'interroge quelque peu, est-ce une disparition ou alors une atrophie du cerveau ? Puisque ce qui les a amenés à conclure un tel résultat c'est la découverte de l'espace qu'occupe le liquide.

a écrit : Le cerveau ne serait-il donc pas l'unique siège de l'intelligence humaine ? Mens-sana, tu ne peux indubitablement négliger la part de cognition dans l'élaboration de la psyché, et vis-et-versa.
Lacan, précurseur structuraliste, voyait la psyché et ses topiques (les moi/ça/surmoi de Freud, si tu préfères) organisés selon une structure nominale. Or, il apparaît que la plasticité du cerveau du patient a remodelé et protégé son cortex frontal (et pratiquement toutes les autres structures en fait), siège des aires du langage, de l'expression et de l'individualite. On ne peux donc pas confirmer ni réfuter ton assertion. Et mieux, maintenant on en sait même un peu moins

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Il semble que son cerveau n est pas disparue mais se soit compressé la deuxième source parle des capacités d adaptation du cerveau. Je pense donc que le nombre de neurone a été peut affecté mais la distance entre les neurones a diminuée.

a écrit : "L'évolution ne nous aurait jamais laissé développer un cerveau dont une partie est inutile" signifie simplement qu'un cerveau humain n'utilisant pas 100% de ses capacités n'a aucune chance de se développer dans une population dans un contexte de sélection naturelle. Soit, j'ai fait un raccourci un peu hâtif ici, c'est vrai.
Mais alors, pourquoi ne pourrait-il pas se développer ?

Tout d'abord, la relation plus petit/plus économe est parfaitement logique : un cerveau plus petit contient moins de neurones et consomme donc moins d'énergie.
C'est valable pour tous les organes : plus petit=moins de cellules=consommation énergétique réduite.

Un cerveau qui ne fonctionne pas à 100% contient donc des neurones, vivants, qui consomment de l'énergie, mais qui ne participent pas à l'activité cérébrale. Ils ne sont donc pas seulement inutiles mais nuisibles, puisqu'ils gaspillent de l'énergie qui pourrait être utilisé ailleurs par l'organisme.
Chaque pourcentage de neurone inutile est d'autant plus pénalisant que le cerveau est déjà le plus gros consommateur d'énergie de l'organisme.
Les individus possédant des cerveaux ne fonctionnant pas au maximum sont pénalisés par rapport à ceux possédant des cerveaux fonctionnant à 100% qui sont plus efficaces énergétiquement. Il est donc impossible qu'une mutation conduisant à l'apparition de neurones inutiles se développe dans une population.

Deux autres éléments qui prouvent que notre cerveau exploite toutes ses capacités :

-notre gros cerveau nous fait naître prématurément par rapport aux autres mammifères. Sinon, la tête ne pourrait plus passer à travers le bassin. Nous naissons donc excessivement fragile à cause de notre cerveau. Si nous n'utilisions pas toutes ses capacités, les mécanismes évolutifs auraient favorisé les individu ayant des cerveau efficaces à 100%, aussi intelligent (je simplifie), mais ayant des têtes plus petites leur permettant naître plus tard, mieux développé et plus robuste, et des accouchements plus faciles.

-D'autre part, il est établi que les neurones inactifs se reconvertissent dans le cerveau. On peut le vérifier chez les aveugles, dont les aires de la vision se reconvertissent dans d'autres tâches, ou bien chez les gens ayant perdu un membre. Bien entendu, cette capacité à se reconvertir varie selon les individus, mais si nous avions tous des neurones inactifs, ils finiraient par s'activer et participer à l'activité cérébrale.
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Non. La sélection naturelle c'est quand un gène t'empêche de procréer d'une façon ou d'une autre. Tu peux très bien avoir un troisième bras de 5cm de long sur le front, si ça ne te pénalise pas dans la procréation elle sera transmis sur des générations.

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Une britannique, Roona Begum, à une proportion moindre, a aussi ce liquide qui a pris la place d une grosse partie de son cerveau, en plein milieu. Elle mène malgré cela une vie tout à fait normale, maman, travail, tâches ménagères....

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a écrit : C'est pas la taille qui compte. Euh... Je parle du cerveau bande de pervers Comme disait coluche c'est pas parcequ'on à de grandes oreilles qu'on entend mieux. Et ça m'arrange...

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a écrit : Non. La sélection naturelle c'est quand un gène t'empêche de procréer d'une façon ou d'une autre. Tu peux très bien avoir un troisième bras de 5cm de long sur le front, si ça ne te pénalise pas dans la procréation elle sera transmis sur des générations. L'espérance de vie influe directement sur la capacité à se reproduire. Un individu plus efficace énergétiquement (dans le cas du cerveau qui fonctionne à 100%) tirera le maximum de sa nourriture, sera donc mieux nourri, en meilleure santé et aura donc plus de chance de se reproduire qu'un autre individu qui possède des neurones inutiles qui gaspillent son énergie.

Un autre exemple concret : aujourd'hui, la majorité des européens possèdent la mutation leur permettant de digérer le lactose. Pourquoi ? Non pas parce que cela permettait à leurs ancêtres de plus se reproduire directement (ils ne gagnait pas du sex-appeal parce qu'ils peuvent digérer du lactose) mais parce que cela leur permettait de boire le lait de leurs vaches récemment domestiquées, d'en tirer le maximum (pas seulement de manger leur viande). Ainsi, mieux nourris, en meilleure forme, les individus possédant la mutation se sont répandus sur tout le continent.

Donc non, la sélection naturelle, ce n'est pas qu'une histoire de procréation, c'est bien trop réducteur. C'est aussi une question de survie, d'efficacité, d'adaptation au milieu...

a écrit : Si en perdant la quasi totalité de son cerveau il a 75 de QI, alors il avait combien avec la totalité? Quand on pense que certains sont au même niveau avec leur organe au complet. Je ne suis pas certain qu'il existe une correlation entre le QI (qui au passage est une notion de plus en plus désuette pour la mesure de l'intelligence) et la taille du cerveau.

a écrit : Comme l'explique Luick juste avant toi, son cerveau n'a pas disparu, il est comprimé... a savoir que toute les zones existe encore, toutes les connexions existe a priori encore, juste la forme change.

Donc l'anecdote est si mal formulé qu'elle en devient fausse ... si un modo pouvait co
rriger cet erreurs ce serait bien!

Si on retire du cerveau a un homme on connaît assez bien les résultats suivant les zones concernées. (Il existe des "carte" du cerveau assez précise)
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Je suis celui qui a posté l'anecdote, j'ai dû changer de profil à cause d'un problème d'adresse mail. Enfin bref, si j'ai si mal formuler l'anecdote, c'est parce qu'au moment où je l'ai posté, l'anecdote était limitée à 300 caractères. J'ai donc dû concentrer l'anecdote, jusqu'à un point où, effectivement, l'anecdote devient erronée, voir fausse. Voilà la raison pour laquelle cette anecdote est mal formulée.

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Bon 75 .. C'est pas une flèche le gars non plus. Mais merde quoi ! Pas de cerveau ça devrait être un légume !

a écrit : L'anecdote est légèrement erronée, elle laisse entendre que son cerveau a disparu mais en réalité il s'est atrophié et s'est plaqué contre les parois de sa boite cranienne (dû au liquide). Cependant, il est extraordinaire que le cerveau puisse s'adapter dans ces conditions (et que l'on puisse vivre normalement). j'ai également lu, que lorsque les médicaments ne faisaient pas effet chez les épilectiques, les médecins pratiquaient une hémispherectomie. (ablation d'un hémisphère du cerveau) . Ce qui est extraordinaire c'est que le cerveau s'adapte à sa nouvelle condition.
le cerveau et ses grands secrets

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a écrit : Sur les images de la sources, il semblerait que le cortex préfrontal soit resté à peu près intact chez cet homme. Or, c'est cette région du cerveau qui est responsable du langage, de la mémoire, des émotion... Bref de toutes les fonctions cognitives "supérieures". Cela expliquerait le fait qu'il n'accuse qu'un léger retard mental malgré le fait que son cerveau ait quasiment disparu. Afficher tout J'aurai dis que la mémoire était associée au lobe temporal notamment à l'hypocampe non? Après c'est tellement complexe et mes cours de simple souvenir que je peux me planter ^^ on complètera pour dire que le système hypothalamo-hypophysaire semble intacte ce qui est plus que vital! :p

a écrit : Je suis celui qui a posté l'anecdote, j'ai dû changer de profil à cause d'un problème d'adresse mail. Enfin bref, si j'ai si mal formuler l'anecdote, c'est parce qu'au moment où je l'ai posté, l'anecdote était limitée à 300 caractères. J'ai donc dû concentrer l9;anecdote, jusqu'à un point où, effectivement, l'anecdote devient erronée, voir fausse. Voilà la raison pour laquelle cette anecdote est mal formulée. Afficher tout Il aurait suffit d'utiliser le terme déformation (importante/incroyable déformation) ou modification structurale... vouloir simplifier c'est bien mais quand on en vient a utiliser des termes inexacte c'est gênant.
Mais ce qui me "gêne" c'est pas qu'un contributeur fasse une erreur en simplifiant (qui n'en fait pas ? ), c'est que malgré de nombreux commentaire expliquant l'erreur, bah la formulation n'a pas été changé par les modérateurs ?!
Parce que du coup se coucher moins bête mets une idée fausse dans la tête des gens ne lisant pas les commentaires... un comble pour ce genre d'application.
Ça n'a rien de dramatique, ça me chagrine c'est tout ...

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a écrit : Le liquide en question est le liquide cephalo-rachidien (LCR), sa présence est à la fois normale et vitale, en effet il permet d'absorber les chocs à la tête pour proteger le cerveau. De plus il joue un role de transport de substance, d'elimination des dechets et de nutrition du systeme nerveux (cerveau+cervelet+tronc cerebral+moelle epiniere). Il est en circulation ( d'abord secreté dans le cerveau, au niveau de conduits appelés ventricules puis il va jusque dans les meninges ou il est absorbé par les veines). Dans le cas de l'hydrocephalie, l'evacuation du LCR au niveau du cerveau se fait mal (les conduits sont par exemple bouchés ou retrecis) il s'y accumule et les ventricules gonflent et compriment le cerveau. En esperant t'avoir éclairé :) (aucun rapport avec un cancer donc!) Afficher tout donc son cerveau est sure-proteger avec ce liquide en plus ?

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Apparemment il n'a pas perdu la tête pour autant ;)

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a écrit : L'espérance de vie influe directement sur la capacité à se reproduire. Un individu plus efficace énergétiquement (dans le cas du cerveau qui fonctionne à 100%) tirera le maximum de sa nourriture, sera donc mieux nourri, en meilleure santé et aura donc plus de chance de se reproduire qu'un autre individu qui possède des neurones inutiles qui gaspillent son énergie.

Un autre exemple concret : aujourd'hui, la majorité des européens possèdent la mutation leur permettant de digérer le lactose. Pourquoi ? Non pas parce que cela permettait à leurs ancêtres de plus se reproduire directement (ils ne gagnait pas du sex-appeal parce qu'ils peuvent digérer du lactose) mais parce que cela leur permettait de boire le lait de leurs vaches récemment domestiquées, d'en tirer le maximum (pas seulement de manger leur viande). Ainsi, mieux nourris, en meilleure forme, les individus possédant la mutation se sont répandus sur tout le continent.

Donc non, la sélection naturelle, ce n'est pas qu'une histoire de procréation, c'est bien trop réducteur. C'est aussi une question de survie, d'efficacité, d'adaptation au milieu...
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Tu sais l'histoire de la digestion du lactose peut être issu d'un concours de circonstance. Mais sinon éclaire moi, comment les gênes sont "selectionnés" si ce n'est pas qu'une histoire de procréation ?

a écrit : Sur les images de la sources, il semblerait que le cortex préfrontal soit resté à peu près intact chez cet homme. Or, c'est cette région du cerveau qui est responsable du langage, de la mémoire, des émotion... Bref de toutes les fonctions cognitives "supérieures". Cela expliquerait le fait qu'il n'accuse qu'un léger retard mental malgré le fait que son cerveau ait quasiment disparu. Afficher tout On ne peut pas dire que le cortex prefontal est "responsable" de ses activités, certes il "contrôle" des activités cérébrales supérieures mais il n'en n'est pas responsable ( il ne génère et ne gère pas a lui seul ses activités).
Cf : mes cours de neuropsychologie