Un spécialiste mondial du syndrome d'Asperger a mis 35 ans à diagnostiquer son fils

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Tony Attwood incarne parfaitement l'expression "Les cordonniers sont les plus mal chaussés". Ce psychologue, spécialiste mondialement reconnu du syndrome d'Asperger (une forme d'autisme), s'est rendu compte que son propre fils en était atteint 35 ans après sa naissance.


Commentaires préférés (3)

D’ailleurs, il ne l’a pas remarqué tout de suite car son fils, Will, s’était réfugié dans la drogue et l’alcool, puis dans des drogues plus durs, il a d’ailleurs purgé un peine de prison pour cela. Son fils est donc tombé dans ce monde pour apaiser sa douleur.

C'est en même temps le plus gros avantage et le plus gros inconvénient de l'Autisme : C'est une différence invisible (et j'insiste sur le terme "différence", pas maladie).
Seules des personnes qui s'y connaissent peuvent détecter efficacement un autiste, car le spectre est extrêmement large : il y a autant de formes d'Autisme que d'autistes...

a écrit : Ça n'empêche qu'il avait des années (avant que son fils ne tombe dans la drogue) pour le diagnostiquer. "Love is blind" nous rappelle Attwood dans son entrevue publiée dans The Guardian.
Non seulement il est difficile d'avoir du recul par rapport à ses propres enfants, mais il est aussi très dur d'admettre que quelque chose ne va pas bien chez son enfant.
D'ailleurs quand il a eu des doutes, il a demandé à un collègue de lui faire passer les tests, il ne l'a pas fait lui-même.


Tous les commentaires (65)

D’ailleurs, il ne l’a pas remarqué tout de suite car son fils, Will, s’était réfugié dans la drogue et l’alcool, puis dans des drogues plus durs, il a d’ailleurs purgé un peine de prison pour cela. Son fils est donc tombé dans ce monde pour apaiser sa douleur.

a écrit : D’ailleurs, il ne l’a pas remarqué tout de suite car son fils, Will, s’était réfugié dans la drogue et l’alcool, puis dans des drogues plus durs, il a d’ailleurs purgé un peine de prison pour cela. Son fils est donc tombé dans ce monde pour apaiser sa douleur. Ça n'empêche qu'il avait des années (avant que son fils ne tombe dans la drogue) pour le diagnostiquer.

C'est en même temps le plus gros avantage et le plus gros inconvénient de l'Autisme : C'est une différence invisible (et j'insiste sur le terme "différence", pas maladie).
Seules des personnes qui s'y connaissent peuvent détecter efficacement un autiste, car le spectre est extrêmement large : il y a autant de formes d'Autisme que d'autistes...

a écrit : Ça n'empêche qu'il avait des années (avant que son fils ne tombe dans la drogue) pour le diagnostiquer. "Love is blind" nous rappelle Attwood dans son entrevue publiée dans The Guardian.
Non seulement il est difficile d'avoir du recul par rapport à ses propres enfants, mais il est aussi très dur d'admettre que quelque chose ne va pas bien chez son enfant.
D'ailleurs quand il a eu des doutes, il a demandé à un collègue de lui faire passer les tests, il ne l'a pas fait lui-même.

a écrit : C'est en même temps le plus gros avantage et le plus gros inconvénient de l'Autisme : C'est une différence invisible (et j'insiste sur le terme "différence", pas maladie).
Seules des personnes qui s'y connaissent peuvent détecter efficacement un autiste, car le spectre est extr
êmement large : il y a autant de formes d'Autisme que d'autistes... Afficher tout
D'ailleurs "la différence invisible" est le titre d'une BD où l'héroïne est atteinte de ce syndrome. Super histoire au passage

J'ai souvent remarqué que les psychiatres et d'une manière générale tous ceux qui travaillent dans la psychiatrie y compris les infirmiers (ceux que j'ai connus personnellement) ont des vies bien compliquées (pour ne pas dire qu'ils sont parfois complètement dérangés, divorcés, alcooliques, etc.) alors que s'ils comprenaient vraiment d'où viennent les problèmes et s'appliquaient à eux mêmes les conseils qu'ils donnent aux autres, leur vie devrait être un long fleuve tranquille...

a écrit : C'est en même temps le plus gros avantage et le plus gros inconvénient de l'Autisme : C'est une différence invisible (et j'insiste sur le terme "différence", pas maladie).
Seules des personnes qui s'y connaissent peuvent détecter efficacement un autiste, car le spectre est extr
êmement large : il y a autant de formes d'Autisme que d'autistes... Afficher tout
Certaines formes de l'autisme sont extrêmement visibles, et sont très handicapantes.

a écrit : Certaines formes de l'autisme sont extrêmement visibles, et sont très handicapantes. Le syndrome d'Asperger (SA) peut aussi être très handicapant, mais quand on parle du "mal invisible", on parle du SA et de rien d'autre. En effet, comme tu dis, certaines formes de l'autisme sont très visibles (violentes crises, déficiences mentales, tocs...) et beaucoup plus durs à vivre, notamment pour l'entourage.

a écrit : J'ai souvent remarqué que les psychiatres et d'une manière générale tous ceux qui travaillent dans la psychiatrie y compris les infirmiers (ceux que j'ai connus personnellement) ont des vies bien compliquées (pour ne pas dire qu'ils sont parfois complètement dérangés, divorcés, alcooliques, etc.) alors que s'ils comprenaient vraiment d'où viennent les problèmes et s'appliquaient à eux mêmes les conseils qu'ils donnent aux autres, leur vie devrait être un long fleuve tranquille... Afficher tout Sauf que, comme le dit MarcJohnson, l'autisme est une différence neurologique, pas une maladie. Ce n'est donc pas un "problème" que d'être autiste ou d'avoir un enfant autiste, c'est un état de fait, il faut vivre avec même si c'est une épreuve. Mais on est pas "responsable" d'avoir un enfant autiste.
Je dirai pareil de l'alcoolisme mais c'est un autre débat...

Puisqu'on suppose que l'autisme est un mixe entre génétique et environnement, c'est un peu casse-gueule d'affirmer que personne n'est "responsable" de l'autisme.

Quant au fait qu'il s'agisse d'une différence. Oui, certe. Tout comme la trisomie est juste une différence d'un chromosome. Pour autant doit on considérer que la trisomie n'est pas une maladie ? Certains diront oui j'imagine.
De manière générale, l'autisme est une entrave à l'autonomie et aux interactions sociales. Il diminue la qualité de vie et favorise l'apparition d'autre maladies (retard mental chez presque 50% des autistes, retard de développement, troubles du sommeil/alimentation, anxiété, dépression et prédisposition à l'épilepsie). En France on considère l'autisme comme un handicap.

Pour moi l'autisme est clairement une maladie. Je ne comprends même pas l'intérêt, pour qui que ce soit, de suggérer que ce n'est pas le cas.

Si Attwood a mis 35 ans avant de diagnostiquer l'Asperger de son fils, c'est qu'il devait être très, très léger. Un de mes proches l'est et il a été diagnostiqué à 10 ans "seulement". On se disait bien que le gamin était moins "facile" que la moyenne (très attachant cependant), mais on pensait à des traits de caractère et une petite difficulté à l'école... Très bon en maths pourtant, mais de grosses difficultés en français. C'est pour lui l'attention et la compréhension d'un texte qui pose souci ; tout est pris au 1er degré... Pour donner un exemple, exagéré bien sûr, si on lui dit "on se pèle les noix ce matin", il va vouloir sérieusement voir les noix pelées !
Sinon, sur le comportement, c'est de la "suractivité factice" (toujours en mouvement) et de la maladresse permanente ; si bien que c'est "un éléphant dans un magasin de porcelaines" de tous moments ;)... C'est aussi de la passion pour une activité, sportive ou culturelle (il ne pense plus qu'à ça ne fait que ça) et puis un jour c'est fini ! Il passe à autre chose avec une nouvelle passion qui va lui prendre sa vie... Mais c'est aussi la gentillesse permanente...
Bref : un ourson non sophistiqué, maladroit, usant, fatiguant, mais qu'on aime beaucoup. Sa mère s'inquiète quand même de son avenir, ses relations futures, le boulot qu'il pourra faire... ça va pas être facile tous les jours.

Je dirais qu’il ne l’a pas vu car comme tout psy il a dû être très accaparé par son travail et donc il n’a peut-être pas passé assez de temps avec son fils (devoirs du soir résultat scolaires) pour s’en rendre compte. De plus les asperger sont doués dans un domaine en particulier c’est pas toujours évident en fonction du degré d’autisme de différencier un génie d’un asperger. Ma fille est autiste j’ai cru qu’elle était asperger mais il y a des tests qui permettent de le détecter encore faut il passer du temps avec la personne

a écrit : Je dirais qu’il ne l’a pas vu car comme tout psy il a dû être très accaparé par son travail et donc il n’a peut-être pas passé assez de temps avec son fils (devoirs du soir résultat scolaires) pour s’en rendre compte. De plus les asperger sont doués dans un domaine en particulier c’est pas toujours évident en fonction du degré d’autisme de différencier un génie d’un asperger. Ma fille est autiste j’ai cru qu’elle était asperger mais il y a des tests qui permettent de le détecter encore faut il passer du temps avec la personne Afficher tout En fait pas vraiment, les Asperger ont plus de facilité à communiquer et construire des liens sociaux.
C'est les autistes de haut niveau qui développent certaines capacités cognitives très élevées.
Il existe une légère distinction entre les deux !

a écrit : Sauf que, comme le dit MarcJohnson, l'autisme est une différence neurologique, pas une maladie. Ce n'est donc pas un "problème" que d'être autiste ou d'avoir un enfant autiste, c'est un état de fait, il faut vivre avec même si c'est une épreuve. Mais on est pas "responsable" d'avoir un enfant autiste.
Je dirai pareil de l'alcoolisme mais c'est un autre débat...
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Tu aurais dû comprendre que ce que je disais n'était pas destiné au cas particulier de l'anecdote mais une réflexion plus générale sur les psychiatres et psychologues qui sont les plus mal chaussés. Concernant l'anecdote, je n'ai pas dit non plus que l'autisme est un problème en soi. Le problème c'est la drogue et la violence dans lesquels son fils à sombré faute d'avoir été détecté et pris en charge et c'est justement l'illustration que toutes les connaissances des professionnels ne leur permettent même pas d'éviter leurs propres problèmes familiaux alors qu'il sont censés aider leurs patients à s'en sortir. Et c'est loin d'être un cas isolé comme j'ai pu le remarquer.

a écrit : Tu aurais dû comprendre que ce que je disais n'était pas destiné au cas particulier de l'anecdote mais une réflexion plus générale sur les psychiatres et psychologues qui sont les plus mal chaussés. Concernant l'anecdote, je n'ai pas dit non plus que l'autisme est un problème en soi. Le problème c'est la drogue et la violence dans lesquels son fils à sombré faute d'avoir été détecté et pris en charge et c'est justement l'illustration que toutes les connaissances des professionnels ne leur permettent même pas d'éviter leurs propres problèmes familiaux alors qu'il sont censés aider leurs patients à s'en sortir. Et c'est loin d'être un cas isolé comme j'ai pu le remarquer. Afficher tout Effectivement, dans ce sens là, c'est plutôt juste, ça rejoint le sens de l'anecdote. Peut-être qu'à cause de trop se soucier des autres, on s'oublie soi-même ? Cela me fait penser aux enfants de profs de fac qui arrêtent l'école très tôt.

a écrit : Effectivement, dans ce sens là, c'est plutôt juste, ça rejoint le sens de l'anecdote. Peut-être qu'à cause de trop se soucier des autres, on s'oublie soi-même ? Cela me fait penser aux enfants de profs de fac qui arrêtent l'école très tôt. Ça c'est l'explication gentille. On pourrait aussi en déduire que leur autorité est largement usurpée (c'est un euphémisme qui veut dire charlatans) s'ils ne sont pas capables de voir leur propre nez au milieu de leur figure quand ils se regardent dans un miroir. Les voyantes qui prétendent voir l'avenir des gens pour leur permettre d'éviter les pièges mais tombent elles-mêmes dans des pièges ont une explication toute trouvée : ça ne marche pas sur soi-même. C'est bien pratique comme explication !

a écrit : Ça c'est l'explication gentille. On pourrait aussi en déduire que leur autorité est largement usurpée (c'est un euphémisme qui veut dire charlatans) s'ils ne sont pas capables de voir leur propre nez au milieu de leur figure quand ils se regardent dans un miroir. Les voyantes qui prétendent voir l'avenir des gens pour leur permettre d'éviter les pièges mais tombent elles-mêmes dans des pièges ont une explication toute trouvée : ça ne marche pas sur soi-même. C'est bien pratique comme explication ! Afficher tout Quand t'es médecin c'est difficile de soigner ses proches. Le manque de recul et d'objectivité fait qu'il est courant de les adresser a des confrères.
Et puis on parle d'un des diagnostiques les plus difficiles à poser là. Tu fais une généralité à partir d'un cas très particulier. Pour en "déduire" que les psychiatres sont des charlatans.
Quant à tes observations personnelles, elles n'ont aucune valeur pour établir des vérités générales :
- Elles ne peuvent en aucun cas être représentative de la population générale des psychiatres.
- Elles sont clairement biaisées par l'idée que tu te fais de la profession et des resultats qu'elle peut obtenir.

a écrit : Quand t'es médecin c'est difficile de soigner ses proches. Le manque de recul et d'objectivité fait qu'il est courant de les adresser a des confrères.
Et puis on parle d'un des diagnostiques les plus difficiles à poser là. Tu fais une généralité à partir d'un cas très particulier. P
our en "déduire" que les psychiatres sont des charlatans.
Quant à tes observations personnelles, elles n'ont aucune valeur pour établir des vérités générales :
- Elles ne peuvent en aucun cas être représentative de la population générale des psychiatres.
- Elles sont clairement biaisées par l'idée que tu te fais de la profession et des resultats qu'elle peut obtenir.
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Tu es psychiatre et tu t'es senti visé ? L'idée que je m'en fais n'est pas un préjugé, au contraire. Je croyais bêtement que les psychiatres et psychologues et autre personnel des établissements psychiatriques avaient forcément des vies rêvées, étant donné qu'ils avaient étudié tous les problèmes potentiels et qu'ils conseillaient les gens pour qu'ils les évitent, ils ne pouvaient pas avoir eux-mêmes des problèmes relationnels mais plus j'avais l'occasion d'en rencontrer (une petite dizaine) et plus je constatais qu'il y avait toujours quelque chose qui clochait dans leur vie : difficultés à avoir un conjoint stable, mauvaise entente entre frères et soeurs ou avec leurs parents ou enfants, alcoolisme... Alors l'explication c'est peut être aussi qu'ils ont été attirés par ces études parce qu'ils avaient déjà des problèmes dans leurs familles ? En revanche je dois admettre que c'étaient toujours des gens ouverts, calmes et bienveillants donc ils ont quand même mis à profit ce qu'ils ont appris pour ne pas tomber dans les défauts du commun des mortels mais ça ne leur permet pas d'éviter tous les problèmes relationnels dans leur vie...

a écrit : Tu es psychiatre et tu t'es senti visé ? L'idée que je m'en fais n'est pas un préjugé, au contraire. Je croyais bêtement que les psychiatres et psychologues et autre personnel des établissements psychiatriques avaient forcément des vies rêvées, étant donné qu'ils avaient étudié tous les problèmes potentiels et qu'ils conseillaient les gens pour qu'ils les évitent, ils ne pouvaient pas avoir eux-mêmes des problèmes relationnels mais plus j'avais l'occasion d'en rencontrer (une petite dizaine) et plus je constatais qu'il y avait toujours quelque chose qui clochait dans leur vie : difficultés à avoir un conjoint stable, mauvaise entente entre frères et soeurs ou avec leurs parents ou enfants, alcoolisme... Alors l'explication c'est peut être aussi qu'ils ont été attirés par ces études parce qu'ils avaient déjà des problèmes dans leurs familles ? En revanche je dois admettre que c'étaient toujours des gens ouverts, calmes et bienveillants donc ils ont quand même mis à profit ce qu'ils ont appris pour ne pas tomber dans les défauts du commun des mortels mais ça ne leur permet pas d'éviter tous les problèmes relationnels dans leur vie... Afficher tout La psychiatrie c'est pas non plus la solution à tous les problèmes relationnels !
C'est surtout une spécialisation médicale. Cette le relationnel joue un rôle mais des conflits peuvent survenir dans la sphère privé sans qu'il y ait de pathologie psychiatrique sous-jacente.
Je ne suis pas psychiatre mais je n'aime pas que tu insinues qu'il s'agisse de charlatans avec des arguments aussi peu valable que tes observations sur 10 personnes !