Un séisme a fait perdre la foi aux Lisboètes

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La foi des Lisboètes fut ébranlée lors du séisme qui ravagea Lisbonne le 1er novembre 1755. En ce jour de Toussaint, la plupart d'entre eux étaient dans un lieu de culte quand le séisme frappa et l'un des seuls quartiers ayant survécu au cataclysme fut Alfama, le quartier des prostituées et des criminels. Il fit environ 50 000 morts, soit 20% de la population.


Tous les commentaires (51)

a écrit : Ce que cette anecdote a voulu mettre en avant c’est le fait que la population portugaise et même européenne a remis en cause leur Dieu chrétien car comment un dieu bon et protecteur peut laisser mourir la majorité de ses croyants assidus et laisser vivre ceux qui sont le péché dont les prostitués.
Cette catastrop
he fut un bouleversement, nombreux philosophes des Lumières dont Voltaire et Rousseau ont mis en place une réflexion sur la théodicée (justice de Dieu). Étant des hommes de sciences ils ont rappelé que les catastrophes naturelles dépendent du hasard. C’est grâce à cette polémique que les gens ont alors compris que Dieu n’était pas systématiquement responsable de tout les maux sur terre. Afficher tout
Ce type de jugement est en opposition avec la foi chrétienne:

Les Écritures enseignent aux hommes depuis toujours que la pluie s'abat sur les méchants comme sur les bons.

Elle enseigne aussi que les derniers seront les premiers (dans l'autre monde).

D'ailleurs si la foi (qui n'est pas le savoir) n'était pas éprouvée, elle n'aurait aucune valeur.

a écrit : Ce que cette anecdote a voulu mettre en avant c’est le fait que la population portugaise et même européenne a remis en cause leur Dieu chrétien car comment un dieu bon et protecteur peut laisser mourir la majorité de ses croyants assidus et laisser vivre ceux qui sont le péché dont les prostitués.
Cette catastrop
he fut un bouleversement, nombreux philosophes des Lumières dont Voltaire et Rousseau ont mis en place une réflexion sur la théodicée (justice de Dieu). Étant des hommes de sciences ils ont rappelé que les catastrophes naturelles dépendent du hasard. C’est grâce à cette polémique que les gens ont alors compris que Dieu n’était pas systématiquement responsable de tout les maux sur terre. Afficher tout
Voltaire était un athée notoire (en tous cas, autant qu'on pouvait l'être dans la France d'Ancien Régime), et il raillait effectivement la justice de Dieu, inexistante pour lui.
Alors que Voltaire, défenseur de la justice divine, était très pieux est s'en est même pris à Voltaire pour avoir mis en doute l'omnipotence et l'omniscience de Dieu.

Il a d'ailleurs dit à Voltaire (en parlant du séisme de Lisbonne) que ce n'était pas Dieu qui avait édifié des immeubles à étages, sous-entendant ainsi que des constructions de plain pied auraient fait moins de victimes...

En fait, le séisme de 1755 s'est traduit par trois épisodes catastrophiques successifs dans la ville.
Le tremblement de terre a tout d'abord provoqué un tsunami. Une gigantesque vague d'eau provenant du Tage s'est engouffrée par le Terreiro do Paço et a ravagé toute la Baixa, la partie basse de la ville.
Ensuite, les répliques ont entraîné l'effondrement de nombreux édfices, les chutes de pierres tuant et blessant de nombreux habitants.
Enfin, un gigantesque incendie a ravagé les inmeubles encore debout. Si, comme le signale l'anecdote, de nombreux édifices religieux ont été touchés, c'est parce que le séisme s'est produit le 1er novembre, jour de la Toussaint. Pour célébrer cette fête, de nombreux fidèles s'étaient rassemblés dans les églises, où ils avaient allumés de nombreux cierges. Ce sont ces bougies qui, en tombant lors de la secousse, ont provoqué les incendies qui se sont propagées aux habitations environnantes.
Suite à la catastrophe, le marquis de Pombal, Premier Ministre de l'époque, a fait rebâtir la ville en imposant des normes anti- sismiques drastiques, les premières à voir le jour dans une capitale européenne :
- dans la Baixa, presque entièrement détruite, les rues ont été tracées larges et rectilignes pour faciliter l'intervention des secours ;
- les habitations nouvelles devaient répondre à des normes bien précises : les édifices devaient reposer sur des pilotis plutôt que des fondations en dur pour bouger avec le sol, la structure des immeubles devrait pouvoir encaisser les chocs (structure en bois dite gaiola pombalina) et les matériaux privilégiés devaient être le bois et le mortier, de nombreux habitants ayant été victimes de chutes de pierres. Pour éviter les incendies, les façades devaient être couvertes d'azulejos, qui n'avaient donc pas seulement un rôle décoratif.
Ces mesures sont restées en vigueur jusqu'à la fin du XIXème siècle mais la ville n'a pas connu de catastrophe de cette ampleur par la suite.

On a dit aussi que les enfants nés sur cette période (1er et 2 novembre) étaient voués au malheur.
Une petite fille naquit ce jour là en Autriche, Maria Antonia Josepha johanna connu sous le nom de Marie-Antoinette.
Et ses parains-marraines étaient justement le roi et la reine du Portugal.
Cela engendra aussi un duel de philosophie entre Rousseau et Voltaire

C’est la faute des assassins ! J’ai survécu de justesse, et j’en garde un goût amer... :(

a écrit : Voltaire était un athée notoire (en tous cas, autant qu'on pouvait l'être dans la France d'Ancien Régime), et il raillait effectivement la justice de Dieu, inexistante pour lui.
Alors que Voltaire, défenseur de la justice divine, était très pieux est s'en est même pris à Voltaire pour avoir m
is en doute l'omnipotence et l'omniscience de Dieu.

Il a d'ailleurs dit à Voltaire (en parlant du séisme de Lisbonne) que ce n'était pas Dieu qui avait édifié des immeubles à étages, sous-entendant ainsi que des constructions de plain pied auraient fait moins de victimes...
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Tu as oublié un "Rousseau" dans ton commentaire (là c'est Voltaire contre Voltaire !)

a écrit : Voltaire était un athée notoire (en tous cas, autant qu'on pouvait l'être dans la France d'Ancien Régime), et il raillait effectivement la justice de Dieu, inexistante pour lui.
Alors que Voltaire, défenseur de la justice divine, était très pieux est s'en est même pris à Voltaire pour avoir m
is en doute l'omnipotence et l'omniscience de Dieu.

Il a d'ailleurs dit à Voltaire (en parlant du séisme de Lisbonne) que ce n'était pas Dieu qui avait édifié des immeubles à étages, sous-entendant ainsi que des constructions de plain pied auraient fait moins de victimes...
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Je savais encore moins que Voltaire était schizophrène ! ^^

a écrit : Tu as oublié un "Rousseau" dans ton commentaire (là c'est Voltaire contre Voltaire !) Ah mince, "Voltaire contre Voltaire", oui là ça ressemble à un film de Van Damme.

a écrit : Donc les prostituées et les criminels aurait mérité de mourir mais pas les autres ? Dieu dans on infinie miséricorde a emmené les croyants au ciel et laissé les infidèles vivre une vie de souffrance dans l'espoir que ceux ci bénéficient de plus de temps pour se tourner vers lui.

Rah j'aurais du faire carriere dans ce secteur !

Très beau score pour une catastrophe sismique. En général même des grosses tuent beaucoup moins. A l'évidence Dieu n'aime pas les Portugais. C'est sûrement cette manie qu'ils ont d'appeler leur mômes Jesu et Maria qui l'horripile au plus au point.

En cas de tremblement de terre: rester calme le plus possible, respirer. C'est facile à dire je sais, mais beaucoup des morts en cas de séïsme sont liées à la panique (ex: traverser la rue en courant), ou des accidents cardio-vasculaires dans les semaines suivantes. Il faut ne pas oublier que ça va se terminer, ça fini forcemment par se terminer. En outre il faut tacher de ne pas avoir de malchance. Il y a d'autres choses à savoir mais ces deux-là sont les principales.

Y a dû avoir un sacré retard dans le batiment après ça...

a écrit : C'est exactement l'inverse de la Bible, puisque c'est précisément le quartier de Sodome et Gomorrhe, si on veut l'appeler comme çà, qui a survécu à la catastrophe Non, les villes de Sodome et Gomorrhe ont été complètement anéanti par Dieu justement, parce qu'ils étais tous des pêcheurs, il pratiquait l'homosexualité, la prostitution et autres...

a écrit : Il y a une autre façon de voir la chose.
Les morts (chrétiens) sont sauvés.
Mais ceux qui restent en vie auront encore l'occasion de se repentir et de se sauver.
Donc du point de vue de l'église (de ma façon de la concevoir plutôt), mieux vaut la mort de justes que celle de pécheurs.
Ça se rapproche des arguments donnés aux kamikazes...

a écrit : Ça se rapproche des arguments donnés aux kamikazes... Des "martyrs", tu veux dire.

a écrit : Non, les villes de Sodome et Gomorrhe ont été complètement anéanti par Dieu justement, parce qu'ils étais tous des pêcheurs, il pratiquait l'homosexualité, la prostitution et autres... Relis le commentaire. ^^

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a écrit : Voltaire était un athée notoire (en tous cas, autant qu'on pouvait l'être dans la France d'Ancien Régime), et il raillait effectivement la justice de Dieu, inexistante pour lui.
Alors que Voltaire, défenseur de la justice divine, était très pieux est s'en est même pris à Voltaire pour avoir m
is en doute l'omnipotence et l'omniscience de Dieu.

Il a d'ailleurs dit à Voltaire (en parlant du séisme de Lisbonne) que ce n'était pas Dieu qui avait édifié des immeubles à étages, sous-entendant ainsi que des constructions de plain pied auraient fait moins de victimes...
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Voltaire n’était pas athée mais déiste, comme la plupart des philosophes du siècle des Lumières. Bien qu’étant très critique envers les religions qu’il considérait comme des « sectes », il reconnaissait l’existence d’un être suprême. Il déclarait d’ailleurs « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. »

a écrit : Donc les prostituées et les criminels aurait mérité de mourir mais pas les autres ? Je crois que dans cette anecdote c’est l’inverse qui est décrit.

a écrit : Ça n'aurait (en théorie) pas dû être le cas : déjà, l'idée de "karma" (on récolte ce que l'on sème) est présente dans la foi chrétienne, mais elle est contrebalancée par l'idée que tous sont mauvais et méritent la mort. On ne peut donc pas prétendre que ce qui arrive à l'un ou à l9;autre est un jugement de Dieu, parce qu'en réalité, nous sommes tout autant passible de ce jugement. Tout ce qui est accordé par Dieu (y compris la vie) est donc une grâce.

Ensuite, dans la nouvelle alliance (après la venue de Jésus), Dieu ne punit pas, il attend le jour du jugement, à la fin des temps, avec beaucoup beaucoup de patience.

Enfin, dans l'histoire (et encore aujourd'hui), l'Église a souvent eu une position trop orgueilleuse, à vouloir expliquer tout ce que Dieu fait, mais en réalité, elle devrait accepter que Dieu reste plus grand que l'homme, et de ce fait incompréhensible, un peu de la même qu'un enfant ne peut pas comprendre les raisonnements de ses parents.

Bref, trois petits paragraphes pour tenter de réparer à mon petit niveau quelques unes des extrêmement nombreuses erreurs de l'Église...
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Tout ceci n’a strictement rien à voir avec l’enseignement de l’Eglise ou même son histoire !

a écrit : Ce que cette anecdote a voulu mettre en avant c’est le fait que la population portugaise et même européenne a remis en cause leur Dieu chrétien car comment un dieu bon et protecteur peut laisser mourir la majorité de ses croyants assidus et laisser vivre ceux qui sont le péché dont les prostitués.
Cette catastrop
he fut un bouleversement, nombreux philosophes des Lumières dont Voltaire et Rousseau ont mis en place une réflexion sur la théodicée (justice de Dieu). Étant des hommes de sciences ils ont rappelé que les catastrophes naturelles dépendent du hasard. C’est grâce à cette polémique que les gens ont alors compris que Dieu n’était pas systématiquement responsable de tout les maux sur terre. Afficher tout
On le savait déjà bien avant Rousseau et Voltaire !

a écrit : C'est exactement l'inverse de la Bible, puisque c'est précisément le quartier de Sodome et Gomorrhe, si on veut l'appeler comme çà, qui a survécu à la catastrophe Par moment les personnes soit disant les plus saints sont pires que les prostituées.
Par le fait de se sentir protégé par leur dogme, ils se permettent de juger, de médire... bref des pêchés qui ne sont pas des crimes (tel que le meurtre...) mais qui sont lourds de conséquences.