L'accès à internet est très variable selon les pays

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a écrit : Les personnes qui, comme moi, ont des téléphones qui peuvent se connectés à internet, mais qui ne s'en servent que pour téléphoné, sont-elles considérées comme ayant accès à internet? Si tu as un cybercafé dans ton quartier tu es considéré comme quelqu'un qui a accès à internet, même si tu n'as ni smartphone ni ordi chez toi. L'accès à internet dépend des infrastructures et non pas de ce que chacun possède chez lui.

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a écrit : 92,3% selon la seconde source France continentale ou départementale ?

a écrit : Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothè
que savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !

D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw

Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
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C'est tout le débat autour des nouvelles technologies. La médecine, l'astronomie, l'astrophyique, la génétique, l'agriculture et (presque) toutes les sciences ont permis à l'Homme d'avoir plus de confort et lui a résolu pas mal de problèmes. Toutes les technologies ne sont pas bonnes mais malheureusement ont est condamné à ça. Les progrès se font d!une manière exponentielle et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Est-ce tu serais d'accord de vivre dans une grotte et de faire le chasseur cueilleur pour subvenir à tes besoins?

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Donc il y a encore a peu près la moitié de l Humanité qui peut théoriquement accéder à cette merveille de façon raisonnée : sans isoler les individus (alors ça c'est le paradoxe d internet) ni mater du porno sans arrêt ni générer trop de pollution. On peut rêver!

Internet n'est qu'un outil, mais on ne s'est rendu compte que récemment que de mettre un marteau dans la main de n'importe qui pouvait être potentiellement dangereux.

-Vais-je taper sur cette tête de clou où sur cette tête de noeud? That is a question. ;)

Le réseau, c'est vraiment une merveille, on devrait tous y avoir accès, c'est pour moi une invention aussi puissante que la roue où le chewing-gum;)

a écrit : Hello,

Merci de la réponse. J'adhère à 100% à ton point de vue sur l'information disponible : on aurait pu penser que tout le monde deviendrait érudit et chercheur. On se rend compte aujourd'hui que la recherche de la connaissance n'est pas un but en soit. J'ai relu la partie de m
on commentaire portant sur Tik Tok et autres. C'est vrai que mon point de vue peut faire un peu "C'était mieux avant!". En réalité, tu as raison, des gamines font du play back et se dandinent devant leur miroir il y en a toujours eu. Ce que je déplore c'est le fait que ça soit rendu quasiment public avec des jeunes préférant plaire plutôt que de se plaire. Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas généraliser. D'ailleurs les chaines YouTube ont permis à certains de se découvrir des vocations/centre d'intérêts. Je reste néanmoins inquiet quand je vois le temps passé par certains à atteindre un idéal factice : Quels sont les impacts sur la tolérance, la créativité de ces futurs adultes?
Ok, utiliser le terme "nature biologique" est un raccourci facile et peut-être même un peu borderline. Toutefois je voulais souligner le fait que certaines contraintes qui fondatrices dans l'évolution du sapiens ont aujourd'hui disparues grâce au progrès. De même certaines contraintes sont apparues alors que l'homme n'a pas eu le temps (biologique) de s'adapter. Exemple : Une étude du MIT a montré que le cercle social d'un être humain ne peut dépasser plus de 150 personnes grand maximum. On ne pourrait pas connaitre "personnellement" plus de personnes.
L'évolution n'a jamais jugé utile de nous donner davantage de contacts. Or, le nombre moyen d'amis sur facebook aux US est de 350, avec 650 pour les 18-24 ans. De plus, la croissance d'un cercle social nous gonfle de dopamine : L'évolution a fait en sorte que l'on soit heureux lorsque l'on accroit son cercle de connaissance (plus de chance de survie en cas de pépins). Seulement l'évolution n'a pas prévu que nous serions un jour capable d'avoir des dizaines de followers en simple réaction à un tweet. Comment réagir face aux shoots de dopamine suite à ces "fausses" relations? Quelles places donner au "vrai" cercle social (famille, amis) qui te seront parfois bien moins parfaits que les contacts en ligne?

J'espère avoir pu répondre à ta question.

blog.santelog.com/2017/02/19/cerveau-social-sans-dopamine-point-dattachement-pnas/

fr.statista.com/statistiques/674327/nombre-moyen-amis-facebook-selon-groupe-d-age-utilisateurs-etats-unis/

www.europe1.fr/emissions/L-innovation-du-jour/les-limites-physiques-de-lamitie-2737132
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Même si un peu hors-sujet, vous ouvrez un débat intéressant que je m'empresse de rejoindre pour approuver ce qui a été dit par TybsXckZ et vous.

Je rajouterais deux choses :

Il y a des savoirs qui ne s'apprennent pas dans des livres. Certes Internet offre un potentiel d'accès au savoir assez important et qui a formé une communauté planétaire qui promeut l'accès libre et gratuit au savoir et à l'échange. Je remarque toutefois que ma mère connaît de bonnes recettes que vous ne trouverez pas sur Marmiton, que mon père me sera d'un plus grand intérêt si je m'intéresse à la maçonnerie traditionnelle et à la taille de la pierre que n'importe quel tutoriel, mon grand-père sait mieux dépecer tel animal ou pêcher tel poisson que n'importe quel livre, article ou vidéo que je trouverai sur le net. Et que dire de mon voisin qui a dans sa grange des reliques du passé ayant appartenu à ses aïeux et qui, à ses yeux, ont bien plus à nous apprendre que tout les manuels et livres d'histoire. Enfin des doyens de la commune qui vous parle un patois que vous ne trouverez ni sur Internet ni à l'école et qui sont une mine de savoirs et d'expériences en tout genre. Comme le dit ce vieux proverbe : « un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. »

Autre point que je voulais souligner : si Internet nous connecte au monde entier, nous n'avons paradoxalement jamais été aussi seul. Nombre d'études expliquent que les jeunes sont plus isolés, qu'ils ont moins d'amis, qu'ils sortent moins, plus de précarité ou de phénomène Tanguy, plus de célibataire. En résumé, on se sent lié à bien dans gens dans un monde numérique mais bien plus seul dans le monde concret. C'est l'effet pervers d'Internet. Je ressens moi-même cet effet lorsque je discute avec des gens dont je ne connais rien sinon quelques phrases laissées ça et là sur le net. Je me sens complice avec de parfaits inconnus alors que j'ignore bien des choses sur les gens autour de moi. Le plus grand paradoxe étant pour moi qu'il est possible de discuter et d'apprécier un anonyme sur Internet qui habite à quelques kilomètres de chez vous et/ou que vous avez peut-être déjà croisé dans le monde réel sans connaître l'identité de cette personne.

Concernant l'anecdote, il est bon de préciser que la Corée du Nord dispose tout de même d'un intranet qui, comme dans d'autres pays, est régit par l'État qui filtre son contenu afin de se « prémunir » de l'extérieur, ce qui est censé quand on se place du point de vue des États concernés même si l'on perd beaucoup de bonnes choses par la même occasion. J'ai visionné une vidéo Youtube il y a peu dans laquelle un gars expliquait qu'il avait au contraire trouvé positif de voir des gens échanger des regards et se parler plutôt que les zombies aux yeux en permanence fixés sur le téléphone qu'on trouve dans nos pays « libres ».

Quand on pèse le pour et le contre, il est difficile de se faire une idée définitive sur l'apport d'Internet à l'Humanité. C'est moins l'outil que l'utilisateur qui faut remettre en question.

C'est quand même assez fou le nombre de personnes pessimistes quant à l'utilisation de la technologie. Et ce n'est pas nouveau. Toutes les générations sont inquiets pour les générations suivantes. C'est la peur du changement. Je ne nie pas les effets de ces technologies sur la société, je nie le fait qu'on connaisse déjà l'impact.
Dire que la jeunesse est désormais isolée est basé sur quoi ? Quand on est connecté et qu'on échange avec des gens même que l'on connait peu, peut-on dire qu'on est seul ? Est-ce qu'on a des études précises sur le taux de dépression/suicide chez les jeunes ? Est-on certain du rapport de causalité avec la technologie ? Je ne dis pas que ça n'existe pas, il y en a des exemples de personnes victimes des réseaux sociaux bien sûr mais il faut voir à grande échelle. Je n'affirme rien de plus que :
- c'est bien trop tôt pour déduire quoi que ce soit
- nos prédécesseurs ont fait pareil à l'apparition de la TV, du téléphone, de la voiture...

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a écrit : Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothè
que savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !

D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw

Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
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Ah ça, Internet et toute autre technologie sont des outils : à l'utilisateur de s'en servir intelligemment (comme nous qui cherchons à en savoir + ,grâce à cette application notamment ) ou comme des trépanés... (lol et si je commençais un "grille pain dans la baignoire " challenge :DDD)

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nonpeutêtre : Avec ma myopie je ferai un bien piètre chasseur cueilleur. Je finirai probablement dans un ours que j'aurai pris pour un gros chien. Ou exilé de ma tribu après avoir planté une lance dans le pagne du chef en pensant voir une taupe.

Mon premier message n'avait pas pour but de condamner internet. C'est un outil formidable : il suffit de voir la réussite des sites communautaires comme wikipedia qui ne doit son existence en grande partie qu'à des actions désintéressées. Je n'ai pas peur de l'avenir : je pense que ça va être passionnant mais qu'il faut faire attention aux dérives. Parmi les technologies que tu as cité il y a la génétique. Nous sommes aujourd'hui parfaitement capable de créer des nouvelles races d'humains plus fortes, plus intelligentes, plus belles... Les riches pourraient sélectionner avec soin leur progéniture pour avoir une descendance parfaite selon eux. Pourtant, personne à ma connaissance ne le fait. Nous avons limité notre application de la connaissance de la génétique à des applications que nous jugions plus éthiques comme la détection des maladies. De même nous ne laissons pas le nucléaire militaire ou civile entre les mains de n'importe quel gouvernement. Internet est une zone de non droit. Internet peut être dangereux : avec un VPN et le moteur de recherche adéquat on peut trouver un peu n'importe quoi en vente. Inutile de faire comme la chine et tout censurer mais peut-être que si nous faisions un peu plus attention à nos proches vulnérables certaines dérives pourraient être évitées?

Thomasdefrance, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en lisant ton com. Sans doute parce que je me suis reconnu dans ton expérience. J'étais en seconde au lycée quand j'ai construit mon PC pour me mettre à jouer à un jeu en ligne, c'était en 2005/2006 je crois. J'ai rencontré des gens formidables de mon âge et avec qui j'ai grandi. On partageait nos épreuves, nos doutes, nos rêves et nos premiers succès.
Finalement, après quelques années nous nous sommes séparés : l'un faisait médecine et l'autre avait des gosses et nous étions très loin géographiquement pour garder le lien dans la vraie vie... et aujourd'hui on pourrait se croiser dans la rue on ne se reconnaîtrait pas. Et pourtant je sais probablement des choses sur eux que leur femme ignorent

MrPapierBulle : je ne pense pas qu'internet nous rende plus isolé. En revanche je pense qu'il ne s'agit pas que d'un outil. La société n'a jamais évolué plus qu'en ce moment. Il suffit de regarder dans l'univers de l'entreprise : c'est maintenant un bon réseau qui est attendu chez les cadres de 35/40 ans la ou avant on optait davantage pour la compétence et l'expertise. Tu as raison, il est trop tôt pour voir l'impact réel sur notre société mais la rapidité de l'évolution est tellement importante que le point de singularité technologique n'est peut être plus si abstrait que cela... (Ok je vais un peu loin surtout que je sors du sujet comme un margoulin ;) ce point de singularité porte surtout sur l'intelligence artificielle)

en cherchant un peu on trouve pas mal d'article qui relient internet et dépression chez les jeunes.

www.lexpress.fr/styles/enfant/internet-et-depression-les-adolescentes-plus-vulnerables_2055851.html

fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique

a écrit : Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothè
que savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !

D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw

Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
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Je trouve ton commentaire très intéressent et je partage en grande partie ton point de vue. Internet est devenu une drogue que l’on ne sait pas encore bien maîtrisée pour certains. On appréhende encore mal les ravages même s’ils sont connus. Après il ne faut pas tout jeter, ça nous enlève pas mal d’épines du pied. On peut faire beaucoup de choses plus vite (réserver ses vacances, démarches administratives, accès à l’information), encore faut il savoir l’utiliser à correctement sans entrer dans la dérive. Donc pour moi, bien maîtriser, c’est une ouverture sur le monde et les autres. Là où le bas blesse, c’est qu’il nous éloigne aussi les uns des autres. On fantasme des vies qu’on n’aura probablement jamais et à mon avis, ça participe aussi à développer de nombreux cas de déprimes voire dépression, ou de crises anxiogènes face à l’avenir. Beaucoup de gens ne savent plus apprécier les petits bonheur du quotidien, y a qu’à voir les couples au restaurant branchés sur leur smartphone.
La semaine dernière, des amis sont venus nous visiter pendant une semaine. J’ai jamais vu des gens autant scotchés sur leurs téléphones, tant et si bien qu’il leur fallait tout le temps leur batterie de secours .... et chez moi ça captait mal donc bonjour l’angoisse ..... devant un film, l œil rive au téléphone, j’ai jamais compris comment ils pouvaient apprécier le film et encore moins le comprendre. Maintenant les gens font mille choses en même temps et c’est angoissant. Je suis content d’être encore capable de lire une carte ou le plan du métro quand je vais à Pris sans utiliser mon téléphone, apprécier de lire un livre physique, profiter du soleil dehors sans téléphone mais avec un bouquin ...... après j’ai été le premier à tomber dans le piège donc j’ai mis des alternatives, couper les notifications, mettre le téléphone en silencieux sans vibreur, le mettre dans le sac en balade .....
Bref, un outil qui peut énormément apporter et beaucoup dépanner mais on devrait maintenant apprendre dès l’école à ne pas avoir de comportements compulsifs vis à vis de cet outil, aussi génial soit il.

a écrit : Internet est un outil. Comme tous les outils c'est ce qu'on en fait qui compte. Blâmer l'outil pour moi ne mène a rien. Il révèle juste certains aspects profonds de note nature. Le système éducatif et parental devrait être la. J'ai 45 ans et les filles ont entre 12 et 19 ans, aucune n'a Facebook. Mais elles ont un accès aux connaissances qui il y a 20 ans m'aurait paru un rêve utopique. Je me sens déjà dépassé . Il faut savoir vivre avec son temps . Je reste persuadé que rien de ce que nous ferons ne nous ramenera en arrière, comme mentionné je suis sur que la télé en couleur a eu son lot de blâmes des anciennes générations .. Afficher tout Pour le coup, interdire l’accès à ces plateformes de communications c’est un peu vieux jeu (je ne dis pas que c’est ce que vous avez fait hein).
Éduquer les enfants à utiliser ces outils de la bonne manière me paraît une solution bien plus sensée.
L’outil internet est un outil amplificateur des comportements qui existaient bien avant. Du coup, l’éducation devrait être une priorité absolue dans le domaine des nouvelles technologies ce qui malheureusement n’est pas le cas en France.
Je rejoins donc les commentaires plus haut expliquant que le comportement humain est là vrai source des problèmes et surtout la morale qui est lâchée. Savoir respecter l’autre est autant nécessaire sur internet que dans le bus. Avoir une image juste de soi est nécessaire dans les posts Facebook mais aussi dans le récit de nos vacances au boulot.
Bref, le monde de la publicité est plus à blâmer dans les comportements des jeunes que l’internet.

a écrit : Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothè
que savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !

D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw

Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
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Une des théories du paradoxe de Fermi serait que si nous n’arrivons pas à entrer en contact avec une forme de vie extra terrestre serait à cause du fait que les civilisations ayant atteint le stade technologique finiraient par se rendre compte que la satisfaction apportée par la réalité virtuelle bloquerai cette civilisation dans un monde beau, à l’image de l’imagination de tout un chacun, apportant entière satisfaction sans avoir à voyager, ou même chercher d’autre civilisations, et ce jusqu’à sa disparition. Pas totalement improbable

a écrit : C'est quand même assez fou le nombre de personnes pessimistes quant à l'utilisation de la technologie. Et ce n'est pas nouveau. Toutes les générations sont inquiets pour les générations suivantes. C'est la peur du changement. Je ne nie pas les effets de ces technologies sur la société, je nie le fait qu'on connaisse déjà l'impact.
Dire que la jeunesse est désormais isolée est basé sur quoi ? Quand on est connecté et qu'on échange avec des gens même que l'on connait peu, peut-on dire qu'on est seul ? Est-ce qu'on a des études précises sur le taux de dépression/suicide chez les jeunes ? Est-on certain du rapport de causalité avec la technologie ? Je ne dis pas que ça n'existe pas, il y en a des exemples de personnes victimes des réseaux sociaux bien sûr mais il faut voir à grande échelle. Je n'affirme rien de plus que :
- c'est bien trop tôt pour déduire quoi que ce soit
- nos prédécesseurs ont fait pareil à l'apparition de la TV, du téléphone, de la voiture...
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Beh internet c'est comme la bagnole, au début, les bagnoles, y'avait pas de permis de conduire, on montait dedans, on prenait le volant et en avant, Fernand! On a mis ça en place, puis des règles, des lois, un code de la route parce que certains faisaient n'importequoi.

Internet peut être très dangereux si on ne l'utilise pas correctement, et maintenant, ne t'en déplaise, on le sait. Sinon on s'emmerderait pas à mettre des brigades de flics pour le surveiller, des contrôles parental et de limiter le temps passé devant les écrans.

a écrit : Merci pour cette belle introspection. Je te conseil d'aller voir un psy. Lui au moins , à un commentaire intéressant...

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a écrit : Lui au moins , à un commentaire intéressant... J'en ai vu quelques uns, des psychiatres (je déconne pas) et j'en ai jamais trouvé un seul intéressant! Amusant, mais pas plus^^

a écrit : Les personnes qui, comme moi, ont des téléphones qui peuvent se connectés à internet, mais qui ne s'en servent que pour téléphoné, sont-elles considérées comme ayant accès à internet? Alors quel intérêt d'avoir un smartphone si tu ne l'utilises que pour téléphoner ?
Achète un simple mobile...

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a écrit : 92,3% selon la seconde source 100% grâce à des boites comme Nordnet qui réutilisent des satellites TV pour faire du haut débit
la seule limite , voir le ciel au Sud avec un angle de 30-35 degrés par rapport à l’horizontale
le système le plus archaïque de chez Orange permet 19 kb/s donc 100 des Français Métropolitains amont accès au Web

a écrit : Anecdote très intéressante. On remarque tout de même une chose : Plus un pays semble développé, plus son taux d’accès à internet est élevé.
De prime abord, on pourrait penser que c’est un bien. C’est magique : En un clic nous pouvons avoir sur wikipédia ce qu’auparavant seuls les experts ou les rats de bibliothè
que savaient. Toutes les réponses à nos questions sont stockées, quelque part, au-dessus de nos têtes. Avec des applis comme google lens, je peux partir à la cueillette aux champignons et en photographiant un fongus je peux affirmer devant les anciens d’un ton professoral : « C’est une armillaire couleur de miel, très beau mais impossible à manger. »
Quand on y pense, aujourd’hui, nous sommes déjà des hommes bioniques : notre smartphone connecté à la 4G est une extension de nous-même, un genre de mémoire externe consultable à profusion. On ne s’en rend pas forcement compte mais nos habitudes et notre façon de réfléchir ont changé radicalement par rapport à il y a 20 ans. Nous avons gagné de nouveaux pouvoirs mais nous nous sommes encore un peu plus éloignés de notre nature biologique profonde.
Un exemple : le GPS. Le sens de l’orientation fait partie intégrante de l’homo sapiens grand marcheur. Un homme préhistorique efficace savait retrouver un coin propice à la chasse ou bien son chemin jusqu’à son camp lorsqu’il s’aventurait en territoire inconnu. Si on s’intéresse à une époque un peu plus récente, vos pères et mères étaient parfaitement capable de suivre une voiture lors d’un départ en vacances, de mémoriser le trajet et d’être autonomes lors du retour. Aujourd’hui, même en réalisant une dizaine de fois un trajet en suivant Waze ou tout autre GPS nous sommes en difficulté si notre portable vient à manquer de batterie.
Et bien quoi ? Internet serait l’envol de l’humanité vers un paradis numérique, ou les hommes seraient unis ? Plus besoin de passer par les médias, par les journaux : nous pouvons suivre en direct le blog d’un jeune chinois au cœur des émeutes. Et nous pouvons aussi directement consulter les rapports de la police ! Nous sommes informés en temps réel des échanges entre deux présidents sur le sujet de l’amazonie ! N’est-ce pas magnifique ? Notre prochain, même notre prochain en Afrique est à portée d’un clic !

D’un point de vue personnel, je pense que non. Loin d’améliorer l’humain, internet n’est qu’un nouvel habit qui révèle l’homme sous un jour nouveau.
Tout d’abord, internet nous éloigne dangereusement de notre nature biologique profonde. L’addiction à internet est aujourd’hui un mal connu dont les symptômes sont identifiés et dévastateur. A la manière d’une drogue, la consultation des notifications, les jeux en ligne offrent un ratio effort/récompense bien inférieur à des taches « de la vie réelle ». De mon côté j’ai des exemples à foison de jeunes couples qui ont vu leur histoire brisée par ce problème d’addiction. Idem pour les études interrompues ou les carrières gâchées…
On nous présente souvent internet comme un univers de partage multiculturel ou chacun garde son intégrité. Et bien non. On constate sur de nombreux supports utilisés par les jeunes que le message porté est superficiel et correspond à un idéal de magazine. Il suffit de télécharger Tik Tok pour voir des milliers de gamines reproduire les mêmes pas de danse ou mimiques que les influenceuses/stars. Des enfants/jeunes adultes qui ne proposent rien d’original ont des dizaines/centaines/milliers de followers. Paradoxalement le besoin de reconnaissance n’a jamais été aussi développé que sur internet. Je pense à ce défi stupide en Espagne cet été qui consistait à se filmer en train de déféquer dans une piscine publique juste pour faire partie d’une communauté.
De la même manière, un reportage sur youtube sur le groenland m’a déprimé. Les groenlandais des villes ne vivent que pour attendre la rente du Danemark pour le dépenser en alcool. Les jeunes sont eux en extase devant internet et fantasme sur le train de vie des américains et des footballeurs. Il est ou le partage d’identité ? Ou ils sont les descendants nord-américains chasseurs de phoques qui pourrait nous apprendre énormément de chose sur une vie différente ? Ils ont disparu, complêtement broyé par un idéal fantasmagorique de célébrités et de belles maisons avec des pelouses vertes. Ce qui m’a marqué c’est que le journaliste était allé dans le sens des jeunes : « Oui, internet est vraiment bénéfique pour eux, ça leur permet de s’ouvrir sur le monde. » Et à côté de ça je n’avais probablement jamais vu de peuple plus misérable.
www.youtube.com/watch?v=BQROGA1dOSw

Notre relation à autrui est biaisée, faussée par cet outil qui n’a jamais fait parti de notre passé. Je sais par exemple que ce soir, en rentrant chez moi, je vais jeter un coup d’œil à l’application pour voir si de parfaits inconnus ont appréciés mon commentaire. Alors qu’au final… Quelle importance ?
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Je tiens à te dire que ton message, venant indubitablement des tripes, et le plus beau qu'il m'a été donné de lire depuis longtemps. Le plus vrai à mes yeux sur un sujet d'une importance extrême.

Je crois qu'on peut dire que je sors d'une addiction à YouTube. Comme de bonnes cigarettes, je ne passais pas mes heures entières à "consommer" des vidéos. Mais j'en consommais suffisamment pour qu'on puisse clairement parler de "perte de temps quasi-involontaire". Je commençais par une petite vidéo traitant d'Histoire, pour m'instruire. Puis les propositions automatiques ou alléchantes me faisaient basculer sur le Bac d'Histoire de McFly et Carlito... jusqu'à finir par les regarder faire le poirier avec leurs abonnés. Chose qui n'a AUCUNE raison d'être et ne marquera jamais l'Histoire (puisqu'on parlait justement d'elle).

Dés que j'avais un peu de temps à combler, je m'engouffrais sur YouTube pour regarder des gens s'amuser. Au lieu de m'amuser moi-même. Ou de développer mes projets et mes passions. Pire : je finissais par oublier le contenu de la première vidéo qui, elle, était éducative. À la fin de ce petit manège, j'étais alors doublement "abruti". Abruti par la fixation prolongée du regard sur l'écran. Et abruti par le contenu répétitif des vidéos n'ayant pour seules ambitions que de suivre la mode du moment et de faire des vues.

Il en va de même pour tous les autres réseaux sociaux. Il y a 1 an je commençais un book d'illustration sur Instagram. Mes dessins faisaient leur effet ! Mais je n'ai pas crevé le plafond car mon style graphique n'est pas celui du moment. Je passais alors des heures entières à chercher les bons hashtags, à converser avec les bonnes personnes, à liker, à commenter!! Et là aussi j'ai fini par passer plus de temps à me perdre sur l'application qu'à dessiner vraiment. Plus tard j'ai appris qu'on pouvait payer pour que notre contenu soit "proposé" aux autres en publicité / suggestions.

Donc j'ai abandonné le média. Et j'ai abandonné YouTube. Et je parle beaucoup de moi dans ce message mais je voulais illustrer la macro-analyse de Masmatouf en faisant la micro-analyse de mon addiction. J'espère que ça fera "tilt" à certains qui se débarasseront alors de l'emprise du web plus tôt que moi.

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a écrit : Beh internet c'est comme la bagnole, au début, les bagnoles, y'avait pas de permis de conduire, on montait dedans, on prenait le volant et en avant, Fernand! On a mis ça en place, puis des règles, des lois, un code de la route parce que certains faisaient n'importequoi.

Internet peut être tr
ès dangereux si on ne l'utilise pas correctement, et maintenant, ne t'en déplaise, on le sait. Sinon on s'emmerderait pas à mettre des brigades de flics pour le surveiller, des contrôles parental et de limiter le temps passé devant les écrans. Afficher tout
Bien sûr qu'il faut des règles et qu'on va tâtonner avant de trouver le bon compromis entre les 2 extrêmes (laxisme total et censure). Je ne dis pas le contraire. Mais il est inutile d'être pessimiste et inquiet à outrance pour à la génération suivante à chaque révolution technologique, ça n'empêche pas d'être prudent.

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