Le Pastis 51 fêtait la fin de l'interdiction des alcools forts

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La boisson alcoolisée Pastis 51 a été créée en 1951 pour célébrer la fin de l'interdiction de la vente d’alcool de plus de 16 degrés en France. Le gouvernement de Vichy estimait que la défaite de la France était due à « la France de l’apéro » et décida d’interdire la vente d’alcool dépassant un certain degré.


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a écrit : Ou plutôt de la géopolitique pacifiste désastreuse de nombreux politiques français.. La botte des X - les futurs généraux les mieux classés à la sortie de Polytechnique - a choisi l'intendance en 1937 et 1938, l'école de guerre n'intéressait plus les carriéristes
Les "pacifistes" qui avaient la trouille d'Hitler se trouvaient dans tous les pays du monde, aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est, ce n'était pas spécifique à la France"

a écrit : On a du mal à s'y retrouver entre les différentes marques de ces boissons... Si j'ai bien compris, la maison mère c'est Ricard et Pernod et Pastis sont des sortes de filiales.
"Pastis" étant né de cette Loi décrite dans l'anecdote (autorisation passage à 51*) en devenant un "Per
nod" de ce degré (45* avant ; ils ont changé le nom en passant à 51). Pourtant, les amateurs confirmeront, il y a une grande différence entre un "Pernod" et un "Pastis" ou "Ricard"... Pour les deux derniers c'est un peu plus difficile à déterminer ; faut être un "pro" :) Afficher tout
Me concernant le pastis a tendance à me faire vomir,
Contrairement au Ricard.

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a écrit : Je ne dis pas le contraire, je dis simplement que cela a entrainé l'interdiction des boissons anisées dont le pastis. Ce que je voulais surtout dire, c'est que la règlementation sur les alcools a beaucoup changé durant le 20e siècle et ce n'est pas uniquement le régime de Vichy qui en était l'instigateur.

Concernant le principe actif par contre, son côté néfaste est aujourd'hui remis en question. On a interdit l'absinthe en 1915 car effectivement les personnes qui en consommaient devenaient fou et cela pouvait provoquer des dégâts cérébraux.

On a ainsi longtemps cru que la thuyone (issu de la plante d'absinthe) était à l'origine de ces troubles. Or on sait aujourd'hui que la thuyone n'est pas néfaste pour le cerveau pour les doses ingérées. Il faudrait ingérer plusieurs litres d'absinthe pour parvenir à une dose toxique de thuyone. C'est le degré d'alcool pouvant atteindre 70° voire 90° et la quantité ingérée qui est toxique (de méthanol). Les personnes qui devenaient fous en consommaient beaucoup et à des degrés d'alcool élevées.

L'absinthe a comme tu le dis été interdite à cause du principe actif mais cette raison est aujourd'hui fausse. D'ailleurs l'absinthe n'est plus du tout interdite et contient toujours de la thuyone et même de la fenchone (absinthe suisse).

Pour les amateurs d'ailleurs, je conseille l'artémisia qui est un cocktail délicieux à base d'absinthe..
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Est tu sûr qu'il s'agit d'un cocktail ?
Artrmisia est le (début) du nom latin du génépi, dont on fait d'excellentes liqueurs depuis des décennies

fr.m.wikipedia.org/wiki/Génépi_blanc

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a écrit : Est tu sûr qu'il s'agit d'un cocktail ?
Artrmisia est le (début) du nom latin du génépi, dont on fait d'excellentes liqueurs depuis des décennies

fr.m.wikipedia.org/wiki/Génépi_blanc
C'est comme ça qu'il s'appelait quand j'en avait pris un au Bar Le Charles à Paris. Mais c'était peut-être une invention du barman.

www.absinthes.fr/decouvrir-l-absinthe/blog/l-actualite-liee-a-l-absinthe/cocktail-a-l-absinthe-artemisia-par-lou-serafini

a écrit : C'est comme ça qu'il s'appelait quand j'en avait pris un au Bar Le Charles à Paris. Mais c'était peut-être une invention du barman.

www.absinthes.fr/decouvrir-l-absinthe/blog/l-actualite-liee-a-l-absinthe/cocktail-a-l-absinthe-artemisia-par-lou-serafini
Le barman ne s'est pas trop foulé pour le nom car c'est tout simplement le nom de famille latin (sans accent aigu du coup) de cette plante (l'absinthe). D'ailleurs le génépi est de la même famille et a, lui aussi, un nom commençant par artemisia, comme le faisait remarquer un autre contributeur. Ce sont des plantes assez proches : le génépi contient lui aussi de la thuyone.

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a écrit : C'est comme ça qu'il s'appelait quand j'en avait pris un au Bar Le Charles à Paris. Mais c'était peut-être une invention du barman.

www.absinthes.fr/decouvrir-l-absinthe/blog/l-actualite-liee-a-l-absinthe/cocktail-a-l-absinthe-artemisia-par-lou-serafini
Je ne suis pas très cocktails, alors "normal" que je ne connaisse pas
Dans ma vallée perdue de campagne, pour un alcool, en dessous de 40°, il manque un zéro !

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L’alcool reste une bonne merde entre de mauvaises mains.

a écrit : L’alcool reste une bonne merde entre de mauvaises mains. Comme tout, tout est question de dose, et tout excès est mauvais

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a écrit : Le barman ne s'est pas trop foulé pour le nom car c'est tout simplement le nom de famille latin (sans accent aigu du coup) de cette plante (l'absinthe). D'ailleurs le génépi est de la même famille et a, lui aussi, un nom commençant par artemisia, comme le faisait remarquer un autre contributeur. Ce sont des plantes assez proches : le génépi contient lui aussi de la thuyone. Afficher tout Si le barman ne s’est pas foulé, on aura au moins appris ce que tu écris et c’est déjà pas mal ;)

Anecdote pendant mes études: beaucoup de borgne dans la region de Marseille à une époque car l’anéthol provoque une névrite du nerf optique en particulier (chez les alcooliques au pastis donc)
L’alcoolisme « à l’éthanol » peut provoquer quant à lui une névrite du nerf des releveurs du pied provoquant une boiterie typique : un steppage dit alcoolique.

a écrit : Anecdote pendant mes études: beaucoup de borgne dans la region de Marseille à une époque car l’anéthol provoque une névrite du nerf optique en particulier (chez les alcooliques au pastis donc)
L’alcoolisme « à l’éthanol » peut provoquer quant à lui une névrite du nerf des releveurs du pied provoquant une boiterie
typique : un steppage dit alcoolique. Afficher tout
Peuchère ! Mais voilà bien des racontars de parisiens! Quand on pense à tous les bienfaits du pastis sur la santé, et oui il y a pour quelques cas rares des effets secondaires peut-être (et je dis bien peut-etre), mais pour la GRANDE majorité le pastis est un élixir de jouvence, un saint remède, la potion d'invincibilité marseillaise, qui a donné son nom à l'hymne national français, en un mot, c'est encore mieux que les clorôquineuh.

Pendant que j'y pense la version classique du Ricard (à l'instar du coca et de bon nombre de saloperies) comporte du colorant caramel (pas du caramel), assez nocif pour les tripes. Surtout pour les gens sensibles typique colon irritable, intolérance au gluten etc.

a écrit : Peuchère ! Mais voilà bien des racontars de parisiens! Quand on pense à tous les bienfaits du pastis sur la santé, et oui il y a pour quelques cas rares des effets secondaires peut-être (et je dis bien peut-etre), mais pour la GRANDE majorité le pastis est un élixir de jouvence, un saint remède, la potion d'invincibilité marseillaise, qui a donné son nom à l'hymne national français, en un mot, c'est encore mieux que les clorôquineuh. Afficher tout Dans la forêt d'Afrique,
Un congolais chantait,
Pastis 51, boisson alcooliséé

51, je t'aime,
J'en boirai des tonneaux [et des tonneaux]
A me rouler par terre, jusqu'au prochain bistrot.

Et si tu m'abandonne,
Alors je m'empoisonne
Avec une bonbonne,
D'un bon Ricard bien jaune

51, je t'aime,
J'en boirai des tonneaux [et des tonneaux]
A me rouler par terre, jusqu'au prochain bistrot.

Nono va au Brésil,
Pour danser la Samba,
Il va de ville en ville,
Pour apprendre le pas

51, je t'aime,
J'en boirai des tonneaux [et des tonneaux]
A me rouler par terre, jusqu'au prochain bistrot.

Je baise les grenouilles,
J'encule les crapauds,
Qui me lèchent les couilles,
Le soir au bord de l'eau

51, je t'aime,
J'en boirai des tonneaux [et des tonneaux]
A me rouler par terre, jusqu'au prochain bistrot


Bakwa, fallait le faire, cela dit, je préfère le rhum, c'est mon coté antillais qui parle :)

a écrit : Anecdote pendant mes études: beaucoup de borgne dans la region de Marseille à une époque car l’anéthol provoque une névrite du nerf optique en particulier (chez les alcooliques au pastis donc)
L’alcoolisme « à l’éthanol » peut provoquer quant à lui une névrite du nerf des releveurs du pied provoquant une boiterie
typique : un steppage dit alcoolique. Afficher tout
Oh, pute borgne!

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a écrit : Pour parler de pastis, encore quelques compléments :

"Pastis" veut simplement dire "mélange" en provençal. Ainsi, on mélange le pastis pur avec de l'eau pour obtenir la boisson anisée.

Paul Ricard lance en 1932, une marque de pastis à laquelle il donnera son nom. /> En 1938, il est autorisé par la loi à relever le degré d'alcool à 45. Il met dans sa boisson 2 grammes d’anéthol (huile d’anis) par litre, ce qui est considéré par les puristes de cette boisson comme l'équilibre parfait entre alcool et anis.

Henri-Louis Pernod, son principal concurrent lance au même moment les boissons « Pernod 40 » et « Pernod 45 » juste avant le régime de Vichy qui interdira les alcools forts. Après la guerre, il invente en 1951 le Pastis 51 évoqué dans l'anecdote qui sera appelé "Pernod 51" et non "Pastis 51". Il sera renommé "Pastis 51" en 1954.

Les entreprises Ricard et Pernod fusionneront par la suite en 1975 mais les marques resteront distinctes pour le plaisir des consommateurs.

Pour avoir droit à l'appellation « pastis de Marseille », le pastis doit avoir un titre alcoolique de 45 % et une concentration d'anéthol de 2 g/l. Le Pastis 51 n'est donc pas vraiment un "pastis".

La différence entre Ricard et Pastis 51 provient principalement des arômes anisés. Le Ricard original contient de l'anis étoilé et du fenouil aromatique. Le Pastis 51 contient en plus des brindilles de réglisse. Il est donc plus fort en alcool et plus fort en gout de réglisse.

En tout cas, ne pas oublier que pastis est le nom de la boisson et Ricard/Pastis 51 sont des noms de marques.

Anecdote dans l'anecdote :
- Gainsbourg buvait des 102 à savoir un double 51.
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Aller. Un petit bonus sur le pastis... ;-)

youtu.be/YjrrpMN3vIg

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a écrit : Aller. Un petit bonus sur le pastis... ;-)

youtu.be/YjrrpMN3vIg
C'est d'ailleurs ce qui est le plus perturbant avec le "pastis" sans alcool car la boisson est laiteuse d'origine avant le mélange avec l'eau. C'est évident car il n'y a pas d'alcool mais cela renforce l'idée inconsciente qu'il ne s'agit pas d'un vrai pastis. Les molécules d'anéthole ne se mélangent pas et donne l'aspect laiteux au pastis allongé et au pastis sans alcool.

donc le type qui a vendu la france à hitler a dit que c'était à cause de l'apéro qu'on a perdu.
chapeau pour une telle mauvaise foi

a écrit : Pour parler de pastis, encore quelques compléments :

"Pastis" veut simplement dire "mélange" en provençal. Ainsi, on mélange le pastis pur avec de l'eau pour obtenir la boisson anisée.

Paul Ricard lance en 1932, une marque de pastis à laquelle il donnera son nom. /> En 1938, il est autorisé par la loi à relever le degré d'alcool à 45. Il met dans sa boisson 2 grammes d’anéthol (huile d’anis) par litre, ce qui est considéré par les puristes de cette boisson comme l'équilibre parfait entre alcool et anis.

Henri-Louis Pernod, son principal concurrent lance au même moment les boissons « Pernod 40 » et « Pernod 45 » juste avant le régime de Vichy qui interdira les alcools forts. Après la guerre, il invente en 1951 le Pastis 51 évoqué dans l'anecdote qui sera appelé "Pernod 51" et non "Pastis 51". Il sera renommé "Pastis 51" en 1954.

Les entreprises Ricard et Pernod fusionneront par la suite en 1975 mais les marques resteront distinctes pour le plaisir des consommateurs.

Pour avoir droit à l'appellation « pastis de Marseille », le pastis doit avoir un titre alcoolique de 45 % et une concentration d'anéthol de 2 g/l. Le Pastis 51 n'est donc pas vraiment un "pastis".

La différence entre Ricard et Pastis 51 provient principalement des arômes anisés. Le Ricard original contient de l'anis étoilé et du fenouil aromatique. Le Pastis 51 contient en plus des brindilles de réglisse. Il est donc plus fort en alcool et plus fort en gout de réglisse.

En tout cas, ne pas oublier que pastis est le nom de la boisson et Ricard/Pastis 51 sont des noms de marques.

Anecdote dans l'anecdote :
- Gainsbourg buvait des 102 à savoir un double 51.
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Complément d'info sur l'anéthol contenue dans le pastis :
L'anéthol entre notamment dans la composition du pastis, il est responsable du trouble qui survient lors de l'addition d'eau dans celui-ci. Ce phénomène, dû à une microémulsion d'anéthol et d'autres substances comparables (comme l'estragol) dans l'eau, est désigné sous le terme de louchissement. On observe cet effet non seulement dans le pastis mais aussi dans toutes les boissons commerciales contenant un certain pourcentage conséquent d'anéthol : ouzo, anisette, absinthe etc.
(info wiki extraite de la page consacrée à l'anéthol.)
Envie de se faire un petit louchissement avec 2 glaçons ? B-)

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a écrit : Complément d'info sur l'anéthol contenue dans le pastis :
L'anéthol entre notamment dans la composition du pastis, il est responsable du trouble qui survient lors de l'addition d'eau dans celui-ci. Ce phénomène, dû à une microémulsion d'anéthol et d'autres substances comparables
(comme l'estragol) dans l'eau, est désigné sous le terme de louchissement. On observe cet effet non seulement dans le pastis mais aussi dans toutes les boissons commerciales contenant un certain pourcentage conséquent d'anéthol : ouzo, anisette, absinthe etc.
(info wiki extraite de la page consacrée à l'anéthol.)
Envie de se faire un petit louchissement avec 2 glaçons ? B-)
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Voir le lien que j'ai posté un plus haut...;-)

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www.labsinthe.ch/absinthe-chonologie.html


Antiquité
Utilisée de tous temps, notamment par les grecs et les romains, la plante d’absinthe est réputée pour ses vertus médicinales. 400 ans av. J.-C., Hippocrate et Pythagore vantaient déjà les vertus de l’alcool d’absinthe, aphrodisiaques et stimulantes pour la créativité.

1798
La première recette de spiritueux d’absinthe est commercialisée par Henri-Louis Pernod, habitant de Couvet. Elle pourrait lui avoir été transmise par une rebouteuse, Henriette Henriod, qui prescrivait cet élixir de santé à ses clients.

19e siècle
L’absinthe de Couvet devient à la mode et parcourt le monde. Elle séduit des intellectuels, des peintres, des poètes parmi lesquels Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Verlaine, Rimbaud, Baudelaire... mais aussi les classes populaires. En France, l’Heure verte est une institution entre cinq et sept heures. Les Français consomment deux litres d’absinthe par habitant et par an.

7 octobre 1910 à minuit
Les milieux abstinents veulent interdire l’absinthe, prétendant que la thuyone qu’elle contient rendrait fou et aveugle. Au terme d’une vive campagne relayée par des affiches et des études toujours alarmistes, la fabrication et la commercialisation de l’absinthe sont interdites sur tout le territoire suisse ; la fée verte entre dans la clandestinité. Au Val-de-Travers, 60-80 distillateurs maintiennent la tradition dans l’illégalité, beaucoup sont sanctionnés.

1912
L’absinthe est interdite aux Etats-Unis.

1915
L’absinthe est interdite en France et sa production disparaît totalement du pays. Les distilleries d’antan se reconvertissent dans d’autres apéritifs anisés sans sucre.

1932
En France, Paul Ricard invente le Pastis qui devient le premier alcool anisé à connaître un succès presque identique à l’absinthe