À Paris, on peut encore voir les vestiges d'une des tours de la Bastille. La base de la Tour de la Liberté, mise au jour en 1899 lors du percement de la ligne 1 du métro, a été transférée au square Henri-Galli.
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À Paris, on peut encore voir les vestiges d'une des tours de la Bastille. La base de la Tour de la Liberté, mise au jour en 1899 lors du percement de la ligne 1 du métro, a été transférée au square Henri-Galli.
Commentaires préférés (3)
La fameuse "Prise de la Bastille".
Un "gros mensonge" parmi tant d'autre de notre cher roman national édulcoré et exagéré.
www.france-pittoresque.com/spip.php?article3656
En résumé :
- les émeutiers ont été à la Bastille pour prendre la poudre et les canons
- seulement 7 prisonniers libérés et pas spécialement connus
- Une prise facile vu que les portes étaient ouvertes
- Louis XVI ordonne aux troupes d’évacuer Paris en fin de journée sans même savoir que la Bastille était prise
- etc...
Mais l'Histoire aime les grandes histoireS.
Et j'ajoute que l'on peut également voir le tracé de son contour, matérialisé par des plaques métalliques, dans les couloirs du métro à la station éponyme.
On enseigne aujourd'hui ce que tu décris. A part que ce n'était pas une prise mais une négociation qui mena à l'ouverture des portes. Négociation qui ne devait pas forcément être évidente avec des canons de chaque côté.
Le roman national est le fruit et le moteur d'une époque, le XIXe. On crée les romans nationaux parce qu'on crée les nations. Dans la plupart des définitions d'une nation ou même d'un peuple on retrouve le partage d'une histoire commune comme pilier principal.
"En morale et en politique l’État est chez lui… Nous avons promis la neutralité religieuse, nous n’avons pas promis la neutralité philosophique ni la neutralité politique." Disait Jules Ferry alors que se créait l'école publique laïque.
Avant guerre cette doctrine était déjà remise en cause par le courant de l'école des annales.
Courant qui continua à prendre de l'ampleur et à renverser la tradition en place.
C'était une des promesses de Mitterrand qui selon certaines sources peta un câble quand il vit après plusieurs années que rien n'avait été fait. En venant à organiser le colloque de Montpellier en 1984 qui prit acte de cesser d'enseigner l'histoire de façon dogmatique pour privilégier le discernement et l'esprit critique.
D'une part il faut bien comprendre qu'on ne change pas la manière d'enseigner ou de voir l'histoire à des millions d'enseignants (eux même étant passé sous la presse) en un clin d'œil. D'autres part il faut aussi se dire que si on prétend enseigner l'histoire à des enfants on est bien obligé de le faire plus ou moins sous forme de roman. Si on commence l'éducation sociétale par le petit chaperon rouge ce n'est pas sans raison.
Les symboles sont donc nécessaire et pour de multiples raisons. La prise de la Bastille en est un, mais ce symbole n'a pas été créé lui.
"Tout est perdu, la Bastille est au pouvoir des Parisiens." Écrivait Marie Antoinette le soir du 14 juillet. Jour où le "petit" peuple a prit les armes, puis la forteresse et ses canons.
Et de manière plus large s'il était bien nécessaire de se débarrasser d'une doctrine ayant comme but en autre de former de la chair à canon, on peut quand même s'interroger sur le danger de partir dans l'excès inverse de la remise en cause de tout.
francearchives.gouv.fr/fr/actualite/166789577
www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/NIQUE-2021.pdf
Tous les commentaires (13)
Manifestement d’après la photo elle a déjà été taguée… :(
La fameuse "Prise de la Bastille".
Un "gros mensonge" parmi tant d'autre de notre cher roman national édulcoré et exagéré.
www.france-pittoresque.com/spip.php?article3656
En résumé :
- les émeutiers ont été à la Bastille pour prendre la poudre et les canons
- seulement 7 prisonniers libérés et pas spécialement connus
- Une prise facile vu que les portes étaient ouvertes
- Louis XVI ordonne aux troupes d’évacuer Paris en fin de journée sans même savoir que la Bastille était prise
- etc...
Mais l'Histoire aime les grandes histoireS.
Et j'ajoute que l'on peut également voir le tracé de son contour, matérialisé par des plaques métalliques, dans les couloirs du métro à la station éponyme.
Aujourd'hui, ce n'est plus : le roi est mort, vive le roi !
C'est SCMB est mort, vive SCMB...
À ce propos je conseille vivement aux amateurs de vestiges et autres curiosités comme moi, l'excellent site "Paris zigzag" qui recense tous les mystères de Paris.
Prise facile ?
Quand même 98 morts et 73 blessés du côté des insurgés vainqueurs avec seulement 3 canons contre 50 !
Bien sûr, on connaît l’exagération qui en a été faite sur la matérialité de l’action.
N’empêche que dans cette révolution qui naissait, la prise de la Bastille en est bien l’événement originaire de ce qui allait devenir la fin de la royauté. D’où son importance comme la bataille de Valmy en 1792 qui sauve la République face aux prussiens - L’abolition de la monarchie en France est proclamée le lendemain de la victoire.
Elles font partie des événements décisifs de l’avènement de la République en France.
On enseigne aujourd'hui ce que tu décris. A part que ce n'était pas une prise mais une négociation qui mena à l'ouverture des portes. Négociation qui ne devait pas forcément être évidente avec des canons de chaque côté.
Le roman national est le fruit et le moteur d'une époque, le XIXe. On crée les romans nationaux parce qu'on crée les nations. Dans la plupart des définitions d'une nation ou même d'un peuple on retrouve le partage d'une histoire commune comme pilier principal.
"En morale et en politique l’État est chez lui… Nous avons promis la neutralité religieuse, nous n’avons pas promis la neutralité philosophique ni la neutralité politique." Disait Jules Ferry alors que se créait l'école publique laïque.
Avant guerre cette doctrine était déjà remise en cause par le courant de l'école des annales.
Courant qui continua à prendre de l'ampleur et à renverser la tradition en place.
C'était une des promesses de Mitterrand qui selon certaines sources peta un câble quand il vit après plusieurs années que rien n'avait été fait. En venant à organiser le colloque de Montpellier en 1984 qui prit acte de cesser d'enseigner l'histoire de façon dogmatique pour privilégier le discernement et l'esprit critique.
D'une part il faut bien comprendre qu'on ne change pas la manière d'enseigner ou de voir l'histoire à des millions d'enseignants (eux même étant passé sous la presse) en un clin d'œil. D'autres part il faut aussi se dire que si on prétend enseigner l'histoire à des enfants on est bien obligé de le faire plus ou moins sous forme de roman. Si on commence l'éducation sociétale par le petit chaperon rouge ce n'est pas sans raison.
Les symboles sont donc nécessaire et pour de multiples raisons. La prise de la Bastille en est un, mais ce symbole n'a pas été créé lui.
"Tout est perdu, la Bastille est au pouvoir des Parisiens." Écrivait Marie Antoinette le soir du 14 juillet. Jour où le "petit" peuple a prit les armes, puis la forteresse et ses canons.
Et de manière plus large s'il était bien nécessaire de se débarrasser d'une doctrine ayant comme but en autre de former de la chair à canon, on peut quand même s'interroger sur le danger de partir dans l'excès inverse de la remise en cause de tout.
francearchives.gouv.fr/fr/actualite/166789577
www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/NIQUE-2021.pdf
Rooh si on peut même plus écrire sur les murs des prisons...:)
Mais je suis tout à fait d'accord sur la nécessité d'avoir un roman national pour créer une nation et une identité de citoyen.
Je ne rejette pas l'ensemble du roman d'ailleurs mais il est vrai qu'en vieillissant et en lisant, on se rend bien compte du nombre de "mensonges" enseignés. Des mensonges de glorification, de simplification, d'exagération, d'hypocrisie mais éventuellement des mensonges nécessaires.
Puis la vérité est parfois difficile à assimiler... (napoléon était un tiran dictateur, nos ancêtres ne sont pas gaulois mais purement gallo-romains, clovis n'est pas vraiment le premier roi, Marignan n'est pas une grande victoire et est suivi de près par la défaite de Pavie et l'emprisonnement de F1er, la défaite de la Bérézina est en fait une victoire militaire, Napoléon 3 a apporté bien plus à la France que ce que nous raconte le récit national, etc...
Bref je souligne juste qu'il faut apprendre le roman puis le critiquer par ces propres lectures. Et j'espère comme tu l'évoques que l'enseignement d'aujourd'hui permet aux jeunes d'avoir les outils pour le faire.
Et je reste persuadé que la révolution Française aurait eu lieu sans même toucher un caillou de la Bastille ^^
Sans doute pour des raisons de fond mais n’oublions pas Mao Tse Toung même si ce n’est pas ma tasse de thé :
« La révolution n’est pas un dîner de gala…
C’est un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre ! ».
C’est loin du « Changement dans la continuité » de Giscard d’Estaing mais une réalité historique à défaut de satisfaire la morale commune…
Oui désolé je suis parti de ton message pour répondre mais c'était plus une réflexion générale qu'un message te concernant.
Mais faut bien avouer que ton premier message semble jeter le principe même du roman national aux ordures.
La révolution Française sans la Bastille ? Intéressante uchronie. Peut être que Louis XIV aurait gardé sa tête si de Launay gouverneur de la prison avait gardé la sienne. La foule réagissant comme un molosse qui une fois qu'il a gouté au sang et à la chair chaude en réclame encore.
Mais sinon je trouve aussi bancale cette remise en cause (générale) du "nos ancêtres les gaulois". C'est symbolique du roman national dont on parlait, mais je ne vois pas ça comme mensonge. Le mensonge est plutôt la déviation qui en découle de considérer la Gaule comme ancêtre de la France. Les Bituriges (Bourges), Turons (Tours) et autres Lémovices (Limoges) sont bien les ancêtres des Français puisqu'il n'ont pas été exterminés. Ce ne sont pas les seuls c'est sur, mais c'est le principe des ancêtres, plus on remonte, plus il y en a.
J'en profite du coup pour conseiller la lecture de "Rois du monde" de Jaworski qui a comme décor cette culture Celte.
Je conseille également l'excellent livre de Claude Quétel « le mythe du 14 juillet ». De Launay a surtout perdu sa tête car il a demandé l'ouverture du feu sur les révolutionnaires (surtout aidé des régiments des Gardes françaises) qui venaient simplement prendre la poudre.
C'est éventuellement une uchronie. Mais on peut se poser la question car le symbole de la prise de la Bastille ne s'est fait que les jours suivants. Il n'en été rien le jour même, c'était une étincelle qui a mis le feu au poudre sans mauvais jeu de mot mais n'importe qu'elle étincelle aurait suffit. On peut imaginer que tous bâtiments ayant une aura de pouvoir avec quelques morts auraient eu la même symbolique (Prison du Grand Châtelet, La palais des Tuileries, la Concergierie, la prison de l'Abbaye, etc...).
La bérézina une victoire militaire... l'évasion réussi de 40/50.000 soldats sur les ±60/70.000 est un tour de force démontrant des capacités en matière d'ingénierie, de ruse et de tactique militaire, mais ça reste une défaite, la dernière bataille de la grande armée, le moment symbolique ou la débâcle amorcée depuis quelques temps devient manifeste.