Les Inuits doivent beaucoup à une météorite

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La météorite du cap York qui a heurté la Terre il y a environ 10 000 ans, était composée à 92% de fer. Elle a permis aux Inuits d'entrer dans l'âge du fer et a assuré le développement et la survie d'un grand nombre d'Inuits durant des siècles. Les fragments (pesant jusqu'à 31 tonnes) furent en effet utilisés pour fabriquer des armes et des outils.

Lorsque les Occidentaux découvrirent leur existence, ils organisèrent des expéditions pour les retrouver. Ils furent presque tous rapportés dans des musées.


Tous les commentaires (67)

a écrit : Que de connaissances sur ce sujet. Ton métier est-il en rapport avec lui ? Je conçois de grosses structures métalliques donc les domaines type conception/fabrication je m'y connais oui :)

Après je me passionne pour beaucoup de choses dont l'art de forger une bonne lame. J'ai pas mal de potes qui font des lames. Associé à mes connaissances en métallurgie..

a écrit : Je conçois de grosses structures métalliques donc les domaines type conception/fabrication je m'y connais oui :)

Après je me passionne pour beaucoup de choses dont l'art de forger une bonne lame. J'ai pas mal de potes qui font des lames. Associé à mes connaissances en métallurgie..
En tout cas, bravo et merci pour ce partage de tes connaissances ;)

a écrit : En tout cas, bravo et merci pour ce partage de tes connaissances ;) C'est un plaisir, mais merci :)

a écrit : Hé non rien à voir avec le damassé ! D'ailleurs, le damassé moderne n'a rien à voir non plus avec le "vrai" acier de Damas historique qu'il cherche à imiter visuellement. Dans le damassé moderne le forgeron alterne des couches sombres et claires d'aciers différents, avec des taux de carbone différents. Le motif est donc contrôlé et volontaire, joli mais sans propriétés mécaniques intéressantes.

Le vrai acier de Damas lui est très particulier. Il n'était pas fait dans un haut fourneau ni dans un bas fourneau mais dans un creuset. Le creuset était un récipient fixé au dessus d'un feu qui ne chauffait pas assez pour fondre l'acier, à l'instar du bas fourneau. Cependant il chauffait assez pour liquéfier la fonte, dont le très haut taux de carbone abaisse le point de fusion. On trempait ensuite dans cette fonte du fer quasi dépourvu de carbone qui devenait mou, s'enrichissant ainsi par diffusion du carbone. Le motif final était dû à l'utilisation de ce procédé mais aussi et surtout à la composition particulière du minerai utilisé et notamment à la présence de vanadium. Pour les forgerons de l'époque bien sûr, cela était un mystère. C'est pour ça sans doute qu'on dit souvent que l'acier de Damas a disparu parce que les techniques de production ont été perdues (dans le fléau de Valyria) alors qu'en vérité c'est probablement à cause d'un épuisement du minerai original.

Attention cependant même le vrai acier de Damas n'est pas magiquement tranchant léger et incassable comme l'acier Valyrien de Game of Thrones. Même si certains des meilleurs spécimens de sabres conservés sont de très bonne facture et redoutables, la plupart de ces lames étaient probablement assez moyenne, tout comme les épées européennes et japonnaise d'alors, et pour les mêmes raisons : bien que les artisans avaient une idée de comment procéder pour arriver à un bon résultat, les raisons scientifiques et les facteurs exacts derrière ce résultat n'étaient pas précisément compris, c'est cette compréhension qui nous permet aujourd'hui d'atteindre un grand degré de maîtrise et un résultat constant avec peu de ratés.
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Un résultat industriel, quoi. En meme temps comme décrit les aciers pour faire des armes étaient différents, armes lourdes où aiguilles?

La première fois que j'ai entendu parler d'acier damassé, c'est dans le manga Gunnm "des terres rares qui de leurs impuretés donnent à l'acier des qualités étranges..."

a écrit : Je conçois de grosses structures métalliques donc les domaines type conception/fabrication je m'y connais oui :)

Après je me passionne pour beaucoup de choses dont l'art de forger une bonne lame. J'ai pas mal de potes qui font des lames. Associé à mes connaissances en métallurgie..
C'est du savoir qui ne doit pas se perdre, le katana que j'ai acheté, il a certainement pas été forgé à la main mais au marteau-pilon, c'est une très bonne lame mais ... comment dire, le mec qui me l'a vendue pour 150€ m'a dit que c'est au mieux équivalent aux sabres du troufion japonais de la 2GM, fabrication en série quoi.

J'ose même pas jouer avec, je serai incapable de l'affuter...

a écrit : C'est du savoir qui ne doit pas se perdre, le katana que j'ai acheté, il a certainement pas été forgé à la main mais au marteau-pilon, c'est une très bonne lame mais ... comment dire, le mec qui me l'a vendue pour 150€ m'a dit que c'est au mieux équivalent aux sabres du troufion japonais de la 2GM, fabrication en série quoi.

J'ose même pas jouer avec, je serai incapable de l'affuter...
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Techniquement on peut obtenir les mêmes résultats qu'au marteau au marteau pilon. S'il est forgé ça dénote déjà une certaine qualité. Un sabre forgé en série sera sans commune mesure avec un sabre fabriqué patiemment par un maître artisan mais sera bien plus qualitatif que les copies les plus cheap découpés dans des plaques laminées.

Sur un Katana artisanale tu peux démonter la poignée en tapant un coup sec sur le pommeau pour accéder à la signature de l'artisan sur la soie du sabre.

Après à 150€, sauf gros coup de chance, il est peu probable qu'il soit de grande qualité. Un Katana de qualité vaut de plusieurs milliers à plusieurs 10enes de milliers d'euros.

a écrit : Un résultat industriel, quoi. En meme temps comme décrit les aciers pour faire des armes étaient différents, armes lourdes où aiguilles?

La première fois que j'ai entendu parler d'acier damassé, c'est dans le manga Gunnm "des terres rares qui de leurs impuretés donnent à l'acier des qualités étranges..."
Les dessins sur les lames en Aciers "damassé" sont le résultat du mélange d'Aciers à haute et faible teneur en carbone lors du processus de forge.

On prend un Acier à haute teneur en carbone pour sa résistance à la déformation lors de l'impact (mais cassant) et on l'associe avec un Acier à faible teneur en carbone qui amène flexibilité et résilience à la lame. En forgeant on martèle les 2 métaux, on les étire et on les replis sur eux même comme une pâte feuilletée. On fini rapidement avec un 1000er de couches superposées (comme un mille-feuilles, 1024 couches en 10 pliages). Ensuite on va donner sa forme à la lame, la tremper, puis finaliser forme et tranchant. Reste à passer la lame à l'acide pour révéler le dessin et la polir. L'acide oxidera différemment les 2 nuances du métal révélant sa structure lamellaire.

Donc au Proche-Orient on mélangeait Acier mou et dur sous forme de mille-feuilles et on trempait le tout. Là où au Japon on insérait une âme d'Acier mou (Shingane) au cœur d'une coquille en Acier dur (Kawagane) et on trempait que le tranchant. Pour l'anecdote, le Shingane était plié 10x et le Kawagane 13x ce qui est important pour la structure et l'esthétique du sabre.