Des ballons contre la grêle

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Pour se prémunir contre la grêle, les vignerons peuvent utiliser des ballons. Gonflés à l'hélium, ils transportent dans les airs des torches chargées de sels hygroscopiques, qui permettent d'absorber l'humidité, empêchant la formation de grêlons.

Les ballons doivent être lâchés au bon moment et au bon endroit, et un altimètre déclenche la libération des sels à environ 600 m d'altitude.


Commentaires préférés (3)

Je ne connaissais pas. 200K€ pour protéger 900 hectares de vigne, ça fait 222€/hectare. Ça doit valoir le coup je suppose...

Cette solution est très loin de faire l'unanimité dans la profession tout simplement... car l'efficacité n'a jamais été prouvée. Il n'y a à ce jour que des témoignages et des soit disant essais privés mené par les firmes...

Après, faire des essais sur ce type de produit est extrêmement compliqué : l'orage ou la grêle sont des phénomènes locaux, soudains et assez difficilement prévisible. Or, pour tester la méthode, il faudrait 2 orages comparables, un sur lequel on lâche les sels et l'autre non.

Et même si cela marche, se pose également la question écologique : Quel impact de "jouer avec la nature" comme cela et relâcher des sels pas forcément neutres? Cela rejoint les débats qu'il y a eu sur Dubaï qui fait tomber de la pluie artificiellement.

a écrit : Très peu peuvent se le permettre c'est tout, c'est comme dire que l'efficacité des traitements contre le cancer est faible car chaque années des centaines de milliers de personnes meurent du cancer.. Et pourtant des traitements sur-efficaces existent bien La question n'est pas de savoir s'ils peuvent se le permettre ou pas, mais de savoir si c'est rentable ou pas. (ça se rejoint un peu, certes, mais pas complètement).

Prenons le cas d'une solution dont l'efficacité est prouvée : les filets para-grêles. Pourquoi en voit-on sur tous les (gros) vergers de pommiers et pas sur les vignes? Tout simplement car la valeur en pommier est assez concentrée pour être rentable.

Je m'explique : 1m² de pommiers rapporte + qu'1m² de vigne (même pour les grand vignobles), principalement car le tonnage produit par un pommier est énorme par rapport au rendement en raisins (en encore plus pour le rendement en vin, transformation oblige).
J'espère que mes propos ne sont pas trop flous. Je voulais vous mettre les données de Chiffre d'affaire/m², mais je ne remets pas la main dessus désolé.


Tous les commentaires (40)

Je ne connaissais pas. 200K€ pour protéger 900 hectares de vigne, ça fait 222€/hectare. Ça doit valoir le coup je suppose...

L'efficacité doit être faible car, chaque années, nos vignerons voient leurs vignes détruites par la grêle.

Un test qui date de 2017... ça a probablement péricliter avant de se diffuser dans les vignobles
De plus, contrairement à ce que pense l'"Administrateur", 222 € à l'ha, c'est cher, car il n'y a pas qu'un orage par an
Et je suppose que ce montant a été calculé avec d'importantes surfaces, vu les coûts avancés sur France Bleue : en Champagne (par exemple) les parcelles sont petites et dispersées - et même ailleurs, les vignerons qui ont 900 ha ne doivent pas être nombreux

a écrit : L'efficacité doit être faible car, chaque années, nos vignerons voient leurs vignes détruites par la grêle. C'est peut-être plus dû à la difficulté de les lâcher au bon endroit et au bon moment plutôt qu'un manque d'efficacité, et la grêle est souvent imprévisible.

a écrit : Je ne connaissais pas. 200K€ pour protéger 900 hectares de vigne, ça fait 222€/hectare. Ça doit valoir le coup je suppose... 1 hectare de vigne c'est énorme (alors que ce n'est pas grand chose pour des céréales par exemple)

a écrit : Un test qui date de 2017... ça a probablement péricliter avant de se diffuser dans les vignobles
De plus, contrairement à ce que pense l'"Administrateur", 222 € à l'ha, c'est cher, car il n'y a pas qu'un orage par an
Et je suppose que ce montant a été calculé avec d
9;importantes surfaces, vu les coûts avancés sur France Bleue : en Champagne (par exemple) les parcelles sont petites et dispersées - et même ailleurs, les vignerons qui ont 900 ha ne doivent pas être nombreux Afficher tout
En Champagne, on parle plus de parcelles en ares qu'en hectares, mais j'imagine que c'est compliqué de ne traiter qu'une toute petite zone avec cette méthode. J'imagine que le coût donné est donc partagé entre plusieurs viticulteurs.

a écrit : C'est peut-être plus dû à la difficulté de les lâcher au bon endroit et au bon moment plutôt qu'un manque d'efficacité, et la grêle est souvent imprévisible. Tu as raison. Mais je ne parlais pas de l'efficacité du produit seul mais de tout l'ensemble, le lâcher, le bon endroit et le bon moment inclus.
Désolé de ne pas avoir été plus précis ;)

Sans rejeter du tout le bien-fondé de cette technique, je me pose la question de savoir s'il faut des autorisations : préfectoral, mairie, départemental etc En gros a-t-on le droit de faire la pluie et le beau temps sans rien demander à personne ?

Cette solution est très loin de faire l'unanimité dans la profession tout simplement... car l'efficacité n'a jamais été prouvée. Il n'y a à ce jour que des témoignages et des soit disant essais privés mené par les firmes...

Après, faire des essais sur ce type de produit est extrêmement compliqué : l'orage ou la grêle sont des phénomènes locaux, soudains et assez difficilement prévisible. Or, pour tester la méthode, il faudrait 2 orages comparables, un sur lequel on lâche les sels et l'autre non.

Et même si cela marche, se pose également la question écologique : Quel impact de "jouer avec la nature" comme cela et relâcher des sels pas forcément neutres? Cela rejoint les débats qu'il y a eu sur Dubaï qui fait tomber de la pluie artificiellement.

a écrit : L'efficacité doit être faible car, chaque années, nos vignerons voient leurs vignes détruites par la grêle. Très peu peuvent se le permettre c'est tout, c'est comme dire que l'efficacité des traitements contre le cancer est faible car chaque années des centaines de milliers de personnes meurent du cancer.. Et pourtant des traitements sur-efficaces existent bien

a écrit : Sans rejeter du tout le bien-fondé de cette technique, je me pose la question de savoir s'il faut des autorisations : préfectoral, mairie, départemental etc En gros a-t-on le droit de faire la pluie et le beau temps sans rien demander à personne ? Je crois que le lâcher ne nécessite pas de déclaration préalable mais que la firme doit être accréditée en amont. Je n'en suis cependant pas sûr à 100 %

a écrit : En Champagne, on parle plus de parcelles en ares qu'en hectares, mais j'imagine que c'est compliqué de ne traiter qu'une toute petite zone avec cette méthode. J'imagine que le coût donné est donc partagé entre plusieurs viticulteurs. Non, pas de soucis, les viticulteurs champenois n'utilisent pas ce système, ça se saurait (en Bourgogne - Yonne - non plus)

a écrit : Très peu peuvent se le permettre c'est tout, c'est comme dire que l'efficacité des traitements contre le cancer est faible car chaque années des centaines de milliers de personnes meurent du cancer.. Et pourtant des traitements sur-efficaces existent bien La question n'est pas de savoir s'ils peuvent se le permettre ou pas, mais de savoir si c'est rentable ou pas. (ça se rejoint un peu, certes, mais pas complètement).

Prenons le cas d'une solution dont l'efficacité est prouvée : les filets para-grêles. Pourquoi en voit-on sur tous les (gros) vergers de pommiers et pas sur les vignes? Tout simplement car la valeur en pommier est assez concentrée pour être rentable.

Je m'explique : 1m² de pommiers rapporte + qu'1m² de vigne (même pour les grand vignobles), principalement car le tonnage produit par un pommier est énorme par rapport au rendement en raisins (en encore plus pour le rendement en vin, transformation oblige).
J'espère que mes propos ne sont pas trop flous. Je voulais vous mettre les données de Chiffre d'affaire/m², mais je ne remets pas la main dessus désolé.

a écrit : En Champagne, on parle plus de parcelles en ares qu'en hectares, mais j'imagine que c'est compliqué de ne traiter qu'une toute petite zone avec cette méthode. J'imagine que le coût donné est donc partagé entre plusieurs viticulteurs. Les parcelles de Champagne sont petites mais elles sont les plus rentables de France, et sûrement d'Europe même. J'imagine qu'ils ont les moyens.

Mais ce qui fait le plus peur au vigneron champenois ce n'est pas la grêle, c'est la mort. En effet, celui qui a hérité de 1 hectare de vignes en Champagne doit s'acquitter de 100 000€ de droits de succession. On est loin des 222€...
Cette bizarrerie vient du fait qu'on ne considère pas ces terrains comme des terrains professionnels, ce qu'ils sont, mais comme du foncier.

Il existe également une autre technique (elle aussi controversée) qui consiste à mettre un canon anti-grêle à côté des vignes.

C'est un canon qui produit une onde sonore de 130 dB et l'onde produite empêcherait ainsi la formation de gros grêlons (à mettre au conditionnel). C'est une solution qui coute entre 40 et 50 k€ mais qui est réutilisable. Cette solution existe depuis 120 ans déjà.
fr.wikipedia.org/wiki/Canon_anti-gr%C3%AAle

Une autre solution qui me semble bien plus efficace reste le filet anti grêle mais c'est une solution qui coute cher (25 000€/ha sans compter la main d'oeuvre pour la pose).

Reste à comparer le tout avec les assurances intempéries pour savoir ce qui est le plus rentable.

a écrit : 1 hectare de vigne c'est énorme (alors que ce n'est pas grand chose pour des céréales par exemple) ca dépend effectivement d'où tu parles. En champagne , comme tu le dis, on est en micro-parcelle. Dans le bordelais, le vignoble moyen se situe entre 15-17 ha.
Pour le Val de Loire, les surfaces de moins d'1 ha ne comptent pas pour les stats agricoles, considérées comme des "petits ateliers viticoles"... 2 salles, 2 ambiances :)

Si vous lisez bien les liens, on vous informe que cette technique est utilisée par un groupement d'exploitants agricoles. Il s'agit donc d'une mutualisation.
Il n'y a donc pas à débattre si tel exploitant de grande surface viticole peut se le permettre financièrement, et l'autre non, vus que les coûts sont divisés au pourcentage de surface détenue par chaque exploitant.

Quant au coût d'exploitation, il est à voir (seul l'usage pratique le démontrerait) si le "quitte ou double" en vaut la peine: est-il réellement rentable de dépenser 222€ par ha et s'assurer une récolte... Ou économiser cet argent et prier qu'un orage ne vienne pas ruiner partiellement ou totalement le fruit de la labeur d'une année ?

Quel que soit le système employé pour qu'un orage n'ait pas lieu, ceci ne fait pas disparaître l'eau contenue dans les nuages, mais en modifie la forme de précipitation, de "glace" à "eau à l'état liquide".
Une pluie, même drue, ne devrait donc pas, à priori, provoquer des dégâts aptes à mettre la récolte en danger.
Par ailleurs, ceci ne modifie pas le niveau des précipitations, à niveau local. Qu'elle tombe sous forme de pluie ou de grêle, c'est la même quantité d'eau qui tombe.
Quant à ce qu'il en est de la "pollution" issue de l'usage du composé employé, je n'ai aucune référence. Le plus couramment employé, me semble être l'iodure d'argent.

Les filets anti-grèle, dans les exploitations d'arbres fruitiers (pommes et poires, essentiellement), ont le but premier de préserver l'aspect du fruit, vu que c'est avec les yeux que le consommateur l'achètera.
Pour avoir effectué le contrôle de qualité de récoltes de pommes "signées" (variétés "Marlène" et "Fuji", destinées au marché Allemand) là, les choses sont claires: le fruit doit être parfait: pas de tâches issues d'excès de soleil, de piqûre d'insecte, de forme bizarroïde, de frottement provoqué par une branche. Les fruits en sous ou sur calibrage, se tirent également au sol.
Pas même une pomme parfaite, ayant reçu un choc durant la récolte, n'est acceptable. Si elle tombe par mégarde des mains du saisonnier récoltant, elle reste sur le sol.
Ces critères draconiens... sont la meilleure garantie de la bonne négociation du prix/tonne, entre l'exploitant et le grossiste.
Et tant pis pour lui, si un saisonnier ne les respecte pas à la lettre. Il est "remercié" immédiatement, quitte à en faire un "exemple" pour les autres membres de l'équipe en sous-contrat.

Sur 100 kilos de pommes, plus ou moins 50 vont être vendus comme de la "pomme à couteau. L'autre partie (déjà au sol) fait l'objet d'une ultérieure récolte, qui sera pour la fabrication de compotes et de jus de pommes "premier prix", et/ou d'extraction de la pectine, d'usage en pâtisserie/viennoiserie.
La plus importante marge bénéficiaire pour le producteur, est, bien sûr, celle de la pomme à couteau.. La deuxième récolte se paie bien moins chère... Et ne vaut parfois pas même le coût financier de l'effectuer.
De là, le "jeu en vaut la chandelle", de procéder à la pose de filets anti-grèle.
De plus, la pose de ces filets, s'effectue aux sommets des tuteurs utilisés pour tendre les fils de fer servant à conduire le pommier.
Ceci ne gêne pas le passage du tracteur entre les rangs de pommiers, car ils sont situées à +ou - 4 mètres de hauteur, voire plus.
Dans un vignoble, où les grappes sont bien plus basses, il faudrait monter une structure "spécifique" pour pouvoir les installer. Or, l'investissement serait trop onéreux, pour la grande majorité des vins.

Il existe aussi des fusées anti grêle (qui ressemblent parfaitement à de petits missiles) censées ensemencer les nuages d'orages avec de l'iodure d'argent. Jamais vu à l'œuvre (j'aurais bien aimé). Tombé dessus dans un hangar agricole près de château neuf du pape, il y a une dizaine d'année, alors que j'étais saisonnier. Je m'étais demandé ce que ces missiles faisaient là, planqués dans le hangar à tracteur.

a écrit : Si vous lisez bien les liens, on vous informe que cette technique est utilisée par un groupement d'exploitants agricoles. Il s'agit donc d'une mutualisation.
Il n'y a donc pas à débattre si tel exploitant de grande surface viticole peut se le permettre financièrement, et l'autre non, vu
s que les coûts sont divisés au pourcentage de surface détenue par chaque exploitant.

Quant au coût d'exploitation, il est à voir (seul l'usage pratique le démontrerait) si le "quitte ou double" en vaut la peine: est-il réellement rentable de dépenser 222€ par ha et s'assurer une récolte... Ou économiser cet argent et prier qu'un orage ne vienne pas ruiner partiellement ou totalement le fruit de la labeur d'une année ?

Quel que soit le système employé pour qu'un orage n'ait pas lieu, ceci ne fait pas disparaître l'eau contenue dans les nuages, mais en modifie la forme de précipitation, de "glace" à "eau à l'état liquide".
Une pluie, même drue, ne devrait donc pas, à priori, provoquer des dégâts aptes à mettre la récolte en danger.
Par ailleurs, ceci ne modifie pas le niveau des précipitations, à niveau local. Qu'elle tombe sous forme de pluie ou de grêle, c'est la même quantité d'eau qui tombe.
Quant à ce qu'il en est de la "pollution" issue de l'usage du composé employé, je n'ai aucune référence. Le plus couramment employé, me semble être l'iodure d'argent.

Les filets anti-grèle, dans les exploitations d'arbres fruitiers (pommes et poires, essentiellement), ont le but premier de préserver l'aspect du fruit, vu que c'est avec les yeux que le consommateur l'achètera.
Pour avoir effectué le contrôle de qualité de récoltes de pommes "signées" (variétés "Marlène" et "Fuji", destinées au marché Allemand) là, les choses sont claires: le fruit doit être parfait: pas de tâches issues d'excès de soleil, de piqûre d'insecte, de forme bizarroïde, de frottement provoqué par une branche. Les fruits en sous ou sur calibrage, se tirent également au sol.
Pas même une pomme parfaite, ayant reçu un choc durant la récolte, n'est acceptable. Si elle tombe par mégarde des mains du saisonnier récoltant, elle reste sur le sol.
Ces critères draconiens... sont la meilleure garantie de la bonne négociation du prix/tonne, entre l'exploitant et le grossiste.
Et tant pis pour lui, si un saisonnier ne les respecte pas à la lettre. Il est "remercié" immédiatement, quitte à en faire un "exemple" pour les autres membres de l'équipe en sous-contrat.

Sur 100 kilos de pommes, plus ou moins 50 vont être vendus comme de la "pomme à couteau. L'autre partie (déjà au sol) fait l'objet d'une ultérieure récolte, qui sera pour la fabrication de compotes et de jus de pommes "premier prix", et/ou d'extraction de la pectine, d'usage en pâtisserie/viennoiserie.
La plus importante marge bénéficiaire pour le producteur, est, bien sûr, celle de la pomme à couteau.. La deuxième récolte se paie bien moins chère... Et ne vaut parfois pas même le coût financier de l'effectuer.
De là, le "jeu en vaut la chandelle", de procéder à la pose de filets anti-grèle.
De plus, la pose de ces filets, s'effectue aux sommets des tuteurs utilisés pour tendre les fils de fer servant à conduire le pommier.
Ceci ne gêne pas le passage du tracteur entre les rangs de pommiers, car ils sont situées à +ou - 4 mètres de hauteur, voire plus.
Dans un vignoble, où les grappes sont bien plus basses, il faudrait monter une structure "spécifique" pour pouvoir les installer. Or, l'investissement serait trop onéreux, pour la grande majorité des vins.
Afficher tout
Et pour celles et ceux qui n'ont jamais vu un filet anti grêle...
www.francebleu.fr/amp/infos/agriculture-peche/comment-les-arboriculteurs-du-tarn-et-garonne-luttent-contre-la-grele-1527524619

Il y a eu les fusées anti grêle à iodure d'argent mais elles ne sont plus autorisées.

a écrit : Je ne connaissais pas. 200K€ pour protéger 900 hectares de vigne, ça fait 222€/hectare. Ça doit valoir le coup je suppose... Un hectare permet de produire environ 5000 bouteilles, selon différentes sources. Même s’ils prennent que 10cts par bouteille (Ce qui me parait peu), ça fait 500€/ha. C’est mieux que rien, et ils doivent pouvoir amortir partiellement l’opération au niveau comptable, en plus de le mutualiser.