Mieux valait surveiller l'assommoir

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...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films...

a écrit : ...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films... Exact. Si on en est à balancer divers objets sur des assaillants c'est qu'on est en état de siège, et en état de siège on ne s'amuse pas à littéralement balancer par les fenêtres des ressources rares dont on a grandement besoin. Exit donc eau et huile bouillante, dont on préférera largement se servir pour se nourrir, les réserves de nourriture et d'eau étant grosso modo la variable principale déterminant combien de temps les assiégés peuvent tenir, et donc leur chances de victoire. Par ce que oui les assaillants ont eux-aussi une épée de Damoclès en forme de compte à rebours au-dessus de leur tête. Un siège ça nécessite d'entretenir une armée qui, pendant qu'elle fait le pied de grue ne peut pas faire autre chose, comme aller piller les régions avoisinantes. Cette armée n'a pas elle non plus un approvisionnement alimentaire illimité, et si elle peut certes s'approvisionner dans les alentours, elle est aussi logiquement bien plus importante que la garnison qu'elle assiège. Rajouter à cela l'éventualité qu'une armée ennemie vienne porter secours et vous comprenez que chaque jour gagné côté défense est déjà une victoire en soit.
Et si vous vous êtes déjà demandé pourquoi prendre le risque de prendre d'assaut une place forte plutôt que d'attendre qu'elle arrive à cours de vivre, vous avez maintenant votre réponse. Les attaques frontales sur des fortifications sont rares car souvent très coûteuses en hommes, mais s'avèrent parfois nécessaires afin d'essayer de mettre fin à un siège qui devient trop coûteux. Le célèbre siège de Constantinople a par exemple bien failli tourner au vinaigre pour Mehmed II, qui se trouvait politiquement sur un siège éjectable et qui aurait eu de grandes chances de perdre sa tête si la charge des janissaires ne lui avait finalement pas permis d'entrer dans la ville, mettant fin à un long siège pour lequel il avait engagé énormément de ressources et que son entourage lui reprochait de plus en plus d'avoir initié.

a écrit : ...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films... Oui c'est la croyance populaire.

Et pourtant on a une trace écrite qui décrit le siège de Paris par les vikings en 885-887. Les Parisiens auraient rassemblé toute l'huile pour la renverser sur les vikings attaquant une des portes de la ville.


Tous les commentaires (10)

...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films...

a écrit : ...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films... Exact. Si on en est à balancer divers objets sur des assaillants c'est qu'on est en état de siège, et en état de siège on ne s'amuse pas à littéralement balancer par les fenêtres des ressources rares dont on a grandement besoin. Exit donc eau et huile bouillante, dont on préférera largement se servir pour se nourrir, les réserves de nourriture et d'eau étant grosso modo la variable principale déterminant combien de temps les assiégés peuvent tenir, et donc leur chances de victoire. Par ce que oui les assaillants ont eux-aussi une épée de Damoclès en forme de compte à rebours au-dessus de leur tête. Un siège ça nécessite d'entretenir une armée qui, pendant qu'elle fait le pied de grue ne peut pas faire autre chose, comme aller piller les régions avoisinantes. Cette armée n'a pas elle non plus un approvisionnement alimentaire illimité, et si elle peut certes s'approvisionner dans les alentours, elle est aussi logiquement bien plus importante que la garnison qu'elle assiège. Rajouter à cela l'éventualité qu'une armée ennemie vienne porter secours et vous comprenez que chaque jour gagné côté défense est déjà une victoire en soit.
Et si vous vous êtes déjà demandé pourquoi prendre le risque de prendre d'assaut une place forte plutôt que d'attendre qu'elle arrive à cours de vivre, vous avez maintenant votre réponse. Les attaques frontales sur des fortifications sont rares car souvent très coûteuses en hommes, mais s'avèrent parfois nécessaires afin d'essayer de mettre fin à un siège qui devient trop coûteux. Le célèbre siège de Constantinople a par exemple bien failli tourner au vinaigre pour Mehmed II, qui se trouvait politiquement sur un siège éjectable et qui aurait eu de grandes chances de perdre sa tête si la charge des janissaires ne lui avait finalement pas permis d'entrer dans la ville, mettant fin à un long siège pour lequel il avait engagé énormément de ressources et que son entourage lui reprochait de plus en plus d'avoir initié.

a écrit : ...Et pas vraiment de l'huile bouillante comme on le voit souvent dans les films... Oui c'est la croyance populaire.

Et pourtant on a une trace écrite qui décrit le siège de Paris par les vikings en 885-887. Les Parisiens auraient rassemblé toute l'huile pour la renverser sur les vikings attaquant une des portes de la ville.

a écrit : Exact. Si on en est à balancer divers objets sur des assaillants c'est qu'on est en état de siège, et en état de siège on ne s'amuse pas à littéralement balancer par les fenêtres des ressources rares dont on a grandement besoin. Exit donc eau et huile bouillante, dont on préférera largement se servir pour se nourrir, les réserves de nourriture et d'eau étant grosso modo la variable principale déterminant combien de temps les assiégés peuvent tenir, et donc leur chances de victoire. Par ce que oui les assaillants ont eux-aussi une épée de Damoclès en forme de compte à rebours au-dessus de leur tête. Un siège ça nécessite d'entretenir une armée qui, pendant qu'elle fait le pied de grue ne peut pas faire autre chose, comme aller piller les régions avoisinantes. Cette armée n'a pas elle non plus un approvisionnement alimentaire illimité, et si elle peut certes s'approvisionner dans les alentours, elle est aussi logiquement bien plus importante que la garnison qu'elle assiège. Rajouter à cela l'éventualité qu'une armée ennemie vienne porter secours et vous comprenez que chaque jour gagné côté défense est déjà une victoire en soit.
Et si vous vous êtes déjà demandé pourquoi prendre le risque de prendre d'assaut une place forte plutôt que d'attendre qu'elle arrive à cours de vivre, vous avez maintenant votre réponse. Les attaques frontales sur des fortifications sont rares car souvent très coûteuses en hommes, mais s'avèrent parfois nécessaires afin d'essayer de mettre fin à un siège qui devient trop coûteux. Le célèbre siège de Constantinople a par exemple bien failli tourner au vinaigre pour Mehmed II, qui se trouvait politiquement sur un siège éjectable et qui aurait eu de grandes chances de perdre sa tête si la charge des janissaires ne lui avait finalement pas permis d'entrer dans la ville, mettant fin à un long siège pour lequel il avait engagé énormément de ressources et que son entourage lui reprochait de plus en plus d'avoir initié.
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Pour l'eau, il ne devait pas y avoir de soucis, il y avait souvent un puits dans chaque cour et les douves étaient alimentées par des cours d'eau détournés

Il existe également les mâchicoulis qui ont une fonction similaire et son plus élaboré avec un aspect défensif plus large. ils servent à défendre de grandes zones comme le pied des tours. Tandis que les assomoirs servent plutôt à défendre un point de passage comme une porte.

Pour l’huile, ça je l’avais déjà lu ici mais ma question est sur le plomb.

On en trouvait beaucoup à l’époque ?

a écrit : Pour l’huile, ça je l’avais déjà lu ici mais ma question est sur le plomb.

On en trouvait beaucoup à l’époque ?
Oui, en France il était extrait dans le massif central, les Vosges et les Cévennes. Des routes commerciales reliées les centres d'extractions aux grandes villes. On en faisait des toitures, des canalisations, des citernes, des vitraux, des projectiles, des objets d'arts ou religieux, etc.

a écrit : Il existe également les mâchicoulis qui ont une fonction similaire et son plus élaboré avec un aspect défensif plus large. ils servent à défendre de grandes zones comme le pied des tours. Tandis que les assomoirs servent plutôt à défendre un point de passage comme une porte. Ah les fameux machicoulis, j’ai appris ce mot grâce à Thomas Ngijol (Jamel comedy club)

a écrit : Ah les fameux machicoulis, j’ai appris ce mot grâce à Thomas Ngijol (Jamel comedy club) moi, c'était à l'école

Fred et Jamy en avaient parlé dans un super épisode sur les châteaux forts dans "c'est pas sorcier".