La neutralité de la Suisse reconnue depuis presque 400 ans

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La neutralité de la Suisse a été officiellement reconnue lors du Traité de Westphalie en 1648, qui a mis fin à la guerre de Trente Ans. Ce traité a confirmé l’indépendance de la Confédération suisse vis-à-vis du Saint-Empire romain établissant ainsi la Suisse en tant qu’État neutre sur la scène internationale. Cette neutralité est depuis devenue une caractéristique essentielle de la politique étrangère suisse.


Commentaires préférés (1)

Cela me rappelé qu’Einstein, qui avait la nationalité suisse, a d’abord vu d’un bon œil la neutralité du pays — ça lui apportait une certaine stabilité. Mais avec la montée du nazisme, il a changé d’avis. Pour lui, rester neutre face à des régimes violents, c’était presque comme fermer les yeux, voire cautionner. Étienne Klein en parle souvent (je conseille sa B.D., l’éternité béante
) : même un pacifiste comme Einstein a fini par dire qu’il fallait parfois choisir un camp, surtout quand l’enjeu moral est trop grand. Ça montre bien que la neutralité, aussi respectable qu’elle soit, n’est pas toujours synonyme de justice. En ce qui concerne la Suisse c’est compliqué. Cette neutralité leur aura quand même permis d’avoir un rôle diplomatique majeur. Je vous conseille aussi sur le même sujet la série « the deal » de Jean Stéphane bron - qui sortira cet automne sur Arte (preview a Séries Mania) c’est passionnant


Tous les commentaires (7)

Cela me rappelé qu’Einstein, qui avait la nationalité suisse, a d’abord vu d’un bon œil la neutralité du pays — ça lui apportait une certaine stabilité. Mais avec la montée du nazisme, il a changé d’avis. Pour lui, rester neutre face à des régimes violents, c’était presque comme fermer les yeux, voire cautionner. Étienne Klein en parle souvent (je conseille sa B.D., l’éternité béante
) : même un pacifiste comme Einstein a fini par dire qu’il fallait parfois choisir un camp, surtout quand l’enjeu moral est trop grand. Ça montre bien que la neutralité, aussi respectable qu’elle soit, n’est pas toujours synonyme de justice. En ce qui concerne la Suisse c’est compliqué. Cette neutralité leur aura quand même permis d’avoir un rôle diplomatique majeur. Je vous conseille aussi sur le même sujet la série « the deal » de Jean Stéphane bron - qui sortira cet automne sur Arte (preview a Séries Mania) c’est passionnant

a écrit : Cela me rappelé qu’Einstein, qui avait la nationalité suisse, a d’abord vu d’un bon œil la neutralité du pays — ça lui apportait une certaine stabilité. Mais avec la montée du nazisme, il a changé d’avis. Pour lui, rester neutre face à des régimes violents, c’était presque comme fermer les yeux, voire cautionner. Étienne Klein en parle souvent (je conseille sa B.D., l’éternité béante
) : même un pacifiste comme Einstein a fini par dire qu’il fallait parfois choisir un camp, surtout quand l’enjeu moral est trop grand. Ça montre bien que la neutralité, aussi respectable qu’elle soit, n’est pas toujours synonyme de justice. En ce qui concerne la Suisse c’est compliqué. Cette neutralité leur aura quand même permis d’avoir un rôle diplomatique majeur. Je vous conseille aussi sur le même sujet la série « the deal » de Jean Stéphane bron - qui sortira cet automne sur Arte (preview a Séries Mania) c’est passionnant
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Je ne suis pas sûr d’être d’accord avec toi.
Je peux me tromper mais il me semble que la Suisse n’a pas joué de rôle très actif dans les grandes décisions diplomatiques de la 2e GM. À mon sens c’était surtout un terrain neutre (au sens géographique) bien pratique pour faciliter les discussions et negotiations , échanges de prisonniers, etc. Gros rôle humanitaire par contre.
Son rôle diplomatique semble néanmoins avoir été un peu plus actif après la 2e GM, notamment durant la guerre froide, mais pas fou non plus.

Mais bon, je ne suis pas spécialiste du sujet donc je veux bien un avis extérieur. Quelqu’un ?

Neutralité qu'elle a violée il y a 3 ans, a la stupéfaction générale, en prenant position contre la Russie en février 2022.

a écrit : Je ne suis pas sûr d’être d’accord avec toi.
Je peux me tromper mais il me semble que la Suisse n’a pas joué de rôle très actif dans les grandes décisions diplomatiques de la 2e GM. À mon sens c’était surtout un terrain neutre (au sens géographique) bien pratique pour faciliter les discussions et negotiations , é
changes de prisonniers, etc. Gros rôle humanitaire par contre.
Son rôle diplomatique semble néanmoins avoir été un peu plus actif après la 2e GM, notamment durant la guerre froide, mais pas fou non plus.

Mais bon, je ne suis pas spécialiste du sujet donc je veux bien un avis extérieur. Quelqu’un ?
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Il n'a pas dit qu'ils avaient eu un rôle décisionnaire mais diplomatique. Tu peux faire beaucoup diplomatiquement sans ne jamais décider quoique ce soit.

En l'occurrence, la Suisse a représenté diplomatiquement une 30ene de pays dont les US auprès de l'Allemagne nazie. Elle a facilité la protection de ressortissants étrangers, des échanges de prisonniers, géré tout un tas de questions consulaires. Elle a agit en médiateur et offert des canaux de communications entre les forces de l'axe et les alliés. Humanitairement, elle a suivi les prisonniers, facilité les échanges d'informations, organisé des échanges de blessés, etc.

Ceci dit, si sa neutralité a été respecté c'est parce qu'envahir un pays montagneux, bien défendu et qui n'offrait pas d'intérêt stratégique n'était pas pertinent. Ça plus le fait qu'ils ont consenti d'habiles concessions économiques en autorisant l'import vers l'Allemagne, en autorisant les transports ferroviaires, en achetant de l'or nazi, en gelant des avoirs étrangers, etc.

Un scandale diplomatique a failli éclater entre la Suisse et Israël la semaine passée: l'équipe Suisse des U23 d'escrime, sur la 2ème marche du podium, ne s'est pas orientée vers le drapeau Israëlien lors de l'hymne nationale Israélienne. Ils ont tout de même félicité les sportifs pour leur performance et leur médaille d'or.
Ils n'auraient jamais imaginé l'ampleur du scandale dû à leur geste ; ils l'ont rapidement regretté.

a écrit : Neutralité qu'elle a violée il y a 3 ans, a la stupéfaction générale, en prenant position contre la Russie en février 2022. Pour la Suisse, il ne s'agit pas, après examen approfondi du Conseil Fédéral, d'une violation de la neutralité. Au sens large peut-être, mais pas au sens strict.

L'information avait effectivement beaucoup été diffusée en 2022, notamment par les media pro-russes qui affimaient en plus que c'était la premiere fois depuis 1815.

Mais la Suisse s'aligne parfois sur l'avis de pays ou d'organisation (ONU) pour appliquer des sanctions internationales, par exemple pour l'Irak (1991), la Yougoslavie (1998) avec là aussi adoption de sanctions de l'UE non mandatées par l'ONU, Liban (2006), la Corée du Nord et l'Iran plusieurs fois depuis 2000. Mais je suppose que ca ne plaisait pas trop à ces médias de comparer la Russie à l'Irak...