Ubre Blanca fut la vache à lait de Fidel Castro. Dans les années 1980, l'animal, résultat d'années de croisements et d'optimisation agricole, devint un symbole d'excellence pour Cuba et son régime : elle pouvait produire jusqu'à 110 litres de lait par jour, soit 4 fois plus qu'une vache "normale". Sa production lui valut deux entrées dans le Livre Guinness des records, qui tinrent plusieurs décennies.
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C’était surtout le peuple cubain — trait jusqu’à la dernière goutte pour nourrir l’utopie, pendant que le Comandante savourait ses cigares et ses festins, bien repu dans l’opulence qu’il jurait combattre.
Et pour avoir connu des cubains ayant vécu la guerre froide et le blocus, la vie n'était pas si dure que notre propagande le laissait entendre.
Il y a une super série docu sur Netflix en ce moment, très instructive et impartiale sur l'histoire de Cuba, de sa découverte à nos jours, et qui montre autant les bienfaits du Castrisme... que ses dérives.
"Ubre Blanca"... ou "l'arbre qui cache la forêt" du désastre agraire Cubain, depuis 1959.
Dire les faits comme ils sont: Cuba est actuellement au bord de la Famine, fait qui n'avait pas eu lieu depuis 130 ans. La situation est telle, que Cuba s'est inscrit au Programme alimentaire Mondial, tant sa situation est désespérée. Le constat est simple: 70% des Cubains n'arrivent plus à effectuer trois repas/jour, et c'est ceci la principale raison de l'émigration de 1,5 million de Cubains, depuis 2022.
Le Brésil (et à moindre mesure, l'Uruguay), sont les destinations privilégiées actuelles, depuis que le Chili (littéralement "envahi" d'immigrés Vénézuéliens, Haïtiens et Cubains), ne sait plus où loger tout le monde.
En 1959, Cuba était autosuffisante en production alimentaire, à hauteur de 75%. Six décennies plus tard, Cuba ne produit plus que de l'ordre de 15 à 18% de sa nourriture.
Comment en est-on arrivé à un tel échec ? Il y a une constante dans l'Histoire Mondiale: la Collectivisation des terres agricoles.... Or, 80% des terres agricoles appartiennent à l'État, ...et plus de la moitié de celles-ci, sont en véritable jachère. LE problème est invariablement le même: quand un agriculteur doit donner tout ou grande partie de sa récolte à l'État... disparaît l'envie de produire plus pour obtenir plus de revenu personnel. Bref: l'initiative privée devient inexistante, et se reflète dans la production: 20% du peu d'alimentation produite à Cuba.
A l'opposé, le 20% des terres "privées", génère... 80% de l'alimentation produite dans le pays.
En définitive: si Le Gouvernement Cubain privatisait à nouveau les 5, 2 millions d'hectares de terres agricoles Nationalisées, la situation alimentaire serait bien meilleure.
Vous pouvez chercher sur le Net, quelque information à propos d'alimentation à Cuba, que vous arriverez au même constat: il y a quelques décennies, un citoyen Cubain mangeait 18 kilos de poisson/an. Aujourd'hui, ce chiffre n'atteint ni 4 kilos. L'une des raisons est que le Gouvernement préfère maintenant, investir dans la pêche sportive réservée aux étrangers apportant des devines fortes, que de rénover un parc de bateaux de pêche destinés à nourrir les Cubains. Pas même un pêcheur de bord de mer, n'a le Droit de garder pour lui, ce qu'il a péché. Il doit remettre le poisson à l'État, pour "une juste répartition".
On peut encore citer le fameux miel Cubain Bio, vendu à prix fort en Europe, en Chine ou en Arabie Saoudite. Il rapporte des millions de $ à l'État Cubain... car 95% de la production nationale est exportée.
Quant à la fameuse production sucrière Cubaine, dont Cuba fut un des leaders mondiaux. Sa production est tombée tellement bas, que le pays n'est même plus autosuffisant. La moitié du sucre consommé à Cuba, doit maintenant être importé du Brésil.
Sur les dix dernières années, le Gouvernement Cubain a investi 12,5 fois plus d'argent dans le secteur touristique, qu'en agriculture. Actuellement, les emplois les plus recherchés par les Cubains, sont tous ceux en relation avec ces Resorts... car tout le surplus alimentaire des généreux buffets présentés aux touristes, sont répartis entre les travailleurs, puis ramenés dans leurs familles aux estomacs vides.
Au rythme actuel d'Émigration et de très basse Natalité, Cuba pourrait perdre de 50 à 75% de sa population, durant les 20 prochaines années.
Tous les commentaires (11)
C’était surtout le peuple cubain — trait jusqu’à la dernière goutte pour nourrir l’utopie, pendant que le Comandante savourait ses cigares et ses festins, bien repu dans l’opulence qu’il jurait combattre.
Certes il fallait nourrir la population, mais cette période d'après guerre a ancrée dans nos esprits (occidentaux, mais pas que...) cette tendance à se prendre pour Dieu, nous permettant de jouer librement avec toutes les ressources, vivantes ou non, à notre guise.
Encore une fois, il s'agissait parfois de faire survivre des populations, je ne cherche pas à récrire l'histoire mais :
1- la fin (la faim ?) justifie-t-elle toujours les moyens ?
2- en perdant une relation plus empathique et moins consumériste avec le Vivant, on créé un drôle de merdier !
Et pour avoir connu des cubains ayant vécu la guerre froide et le blocus, la vie n'était pas si dure que notre propagande le laissait entendre.
Il y a une super série docu sur Netflix en ce moment, très instructive et impartiale sur l'histoire de Cuba, de sa découverte à nos jours, et qui montre autant les bienfaits du Castrisme... que ses dérives.
Le différence c'est que la mortalité infantile a énormément diminué au siècle dernier. D'où l'explosion démographique de l'humanité.
Mais l'humanité avant XXeme siècle gardait un réel rapport à la Nature et une vraie conscience de l'équilibre à maintenir avec elle pour subsister.
Beaucoup de paysans et de métiers manuels : la machine nous a éloigné de la réalité...moi le premier !
Je n'ai jamais trait une vache, une brebis ou une chevre, je n'ai pas la chance d'avoir un potager, je ne fais pas mon pain, et les rares fois où j'achète de la viande, je n'ai ni tué ni préparé l'animal...
Pareil pour la technologie : on n'a, je crois, que très peu conscience de toutes les étapes qui mènent à un produit, un service (quantite de matiere extraite, utilisation d'eau, km parcourus...) et donc très peu conscience du sac à dos écologique...
Bref, je persiste : la tendance s'est nettement aggravée après ma 2nde Guerre Mondiale.
Et je comprends aussi pourquoi...à cette époque, il fallait des solutions pour reconstruire, avec une croissance démographique débridée effectivement !
L'appauvrissement de l'île est surtout dû au refus d'acheter du sucre cubains a partir de 1960 car les cubains avaient décidés de nationaliser des entreprises etats uniennes. Les cubains ont continué à nationaliser et exproprier des entreprises états uniennes, les USA ont donc décidé d'un embargo sur l'île. Càd de refuser de commercer avec eux. A savoir que les importations et exportations cubaines étaient à 70% avec les Etats-Unis.
On peut détester les Etats-Unis, penser ce qu'on veut, mais un Etat à le droit de refuser d'acheter ou vendre des produits, ça n'a rien d'une ingérence.
L'operation mangoose, ça par contre c'est une ingérence.
Et c'est bien contraire au droit comme le montre le paquet de resolutions (parfois presque annuelles) de l'ONU condamnant cet embargo, prise quasiment à l'unanimité. Exemple avec la dernière (187 voix pour, 2 contre (les États-Unis et Israël), et 1 abstention - 2023).
D'une manière générale si on veut juger du développement économique de Cuba il est intéressant de comparer avec les Haïti et la Jamaïque îles voisines et relativement semblables qui ont tous les deux bénéficié des de "l'appui" des USA et des interventions directes de la CIA. Si la Jamaïque n'est pas si éloigné de Cuba en terme de PIB/hab, IDH, mortalité infantile, alphabétisation etc, elle reste néanmoins clairement derrière pour tous les marqueurs, quand à Haïti...c'est juste catastrophique.
Donc à voir qui est réellement "traité comme du bétail"...
Bien sur je ne parle que du volet économique et non de la liberté et des repressions.
"Ubre Blanca"... ou "l'arbre qui cache la forêt" du désastre agraire Cubain, depuis 1959.
Dire les faits comme ils sont: Cuba est actuellement au bord de la Famine, fait qui n'avait pas eu lieu depuis 130 ans. La situation est telle, que Cuba s'est inscrit au Programme alimentaire Mondial, tant sa situation est désespérée. Le constat est simple: 70% des Cubains n'arrivent plus à effectuer trois repas/jour, et c'est ceci la principale raison de l'émigration de 1,5 million de Cubains, depuis 2022.
Le Brésil (et à moindre mesure, l'Uruguay), sont les destinations privilégiées actuelles, depuis que le Chili (littéralement "envahi" d'immigrés Vénézuéliens, Haïtiens et Cubains), ne sait plus où loger tout le monde.
En 1959, Cuba était autosuffisante en production alimentaire, à hauteur de 75%. Six décennies plus tard, Cuba ne produit plus que de l'ordre de 15 à 18% de sa nourriture.
Comment en est-on arrivé à un tel échec ? Il y a une constante dans l'Histoire Mondiale: la Collectivisation des terres agricoles.... Or, 80% des terres agricoles appartiennent à l'État, ...et plus de la moitié de celles-ci, sont en véritable jachère. LE problème est invariablement le même: quand un agriculteur doit donner tout ou grande partie de sa récolte à l'État... disparaît l'envie de produire plus pour obtenir plus de revenu personnel. Bref: l'initiative privée devient inexistante, et se reflète dans la production: 20% du peu d'alimentation produite à Cuba.
A l'opposé, le 20% des terres "privées", génère... 80% de l'alimentation produite dans le pays.
En définitive: si Le Gouvernement Cubain privatisait à nouveau les 5, 2 millions d'hectares de terres agricoles Nationalisées, la situation alimentaire serait bien meilleure.
Vous pouvez chercher sur le Net, quelque information à propos d'alimentation à Cuba, que vous arriverez au même constat: il y a quelques décennies, un citoyen Cubain mangeait 18 kilos de poisson/an. Aujourd'hui, ce chiffre n'atteint ni 4 kilos. L'une des raisons est que le Gouvernement préfère maintenant, investir dans la pêche sportive réservée aux étrangers apportant des devines fortes, que de rénover un parc de bateaux de pêche destinés à nourrir les Cubains. Pas même un pêcheur de bord de mer, n'a le Droit de garder pour lui, ce qu'il a péché. Il doit remettre le poisson à l'État, pour "une juste répartition".
On peut encore citer le fameux miel Cubain Bio, vendu à prix fort en Europe, en Chine ou en Arabie Saoudite. Il rapporte des millions de $ à l'État Cubain... car 95% de la production nationale est exportée.
Quant à la fameuse production sucrière Cubaine, dont Cuba fut un des leaders mondiaux. Sa production est tombée tellement bas, que le pays n'est même plus autosuffisant. La moitié du sucre consommé à Cuba, doit maintenant être importé du Brésil.
Sur les dix dernières années, le Gouvernement Cubain a investi 12,5 fois plus d'argent dans le secteur touristique, qu'en agriculture. Actuellement, les emplois les plus recherchés par les Cubains, sont tous ceux en relation avec ces Resorts... car tout le surplus alimentaire des généreux buffets présentés aux touristes, sont répartis entre les travailleurs, puis ramenés dans leurs familles aux estomacs vides.
Au rythme actuel d'Émigration et de très basse Natalité, Cuba pourrait perdre de 50 à 75% de sa population, durant les 20 prochaines années.
ON EN PARLE DE L'INRA ?
La nationalisation date des années 50/60, et la famine arrive dans les années 2010/2020, faut vraiment chercher pour trouver une causalité.
Je ne parle pas des années 2010-2020, mais de celles où Fidel Castro régnait encore en Dictateur, et pour encore 25 ans de plus, car il décèdera en 2016.
Et puisque l'anecdote parle de bovins: le nombre de têtes de bovins, à Cuba, était de 10 millions, en 1959. Aujourd'hui, il n'atteint ni la moitié...