La manivelle qui ne servait qu'à torturer

Proposé par
le
dans

Au XIXe siècle, en Angleterre, les prisonniers pouvaient être soumis à un travail forcé aussi pénible qu'inutile : la "manivelle". Celle-ci était reliée à une roue munie de tasses qui tournait dans un tambour rempli de sable. Les détenus devaient réaliser plusieurs milliers de tours par jour, sans autre but que les faire souffrir.


Commentaires préférés (3)

ah le XIXème siècle et le traitement des prisonniers

on parle d'une époque où la prison est encore une invention récente comme peine "de base" dans le système judiciaire. Auparavant la prison ne servait qu'à retenir les prisonniers le temps d'avoir d'une condamnation.

A l'époque on ne peut envisager qu'un individu ne soit pas travailleur, pire qu'il vive au frais de la société en restant enfermé et inactif. On crée donc les travaux forcés à grande échelle pour "rentabiliser" les prisonniers.
Malheureusement on se rend compte assez vite que c'est un système peu intéressant. Il n'y a pas toujours de travail nécessitant une telle main d'oeuvre. Main d'oeuvre peu motivée/qualifiée et qui pourrait profiter de ces sorties pour s'échapper.
De toutes façons les avancées industrielles en parallèle rendent de moins en moins nécessaire la main d'oeuvre en général.

On va donc parfois abandonner le côté rentable du processus pour ne garder que la souffrance et l'humiliation. C'est ce qui va mener à la création de ce genre d'abérration comme la manivelle.

On peut trouver d'autres exemples de travaux inutiles ou très peu rentables. Conçus dans le seul but de briser physiquement et mentalement les prisonniers.
Par exemple le moulin à discipline :
fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_discipline

Ou les Etats-Unis qui faisaient briser des roches à la masse dans leurs pénitenciers. Travaux très peu rentables mais épuisants. (oui comme les Dalton)

Ça me fait penser à La Folie des Grandeurs et la roue que font tourner les prisonniers.

a écrit : ah le XIXème siècle et le traitement des prisonniers

on parle d'une époque où la prison est encore une invention récente comme peine "de base" dans le système judiciaire. Auparavant la prison ne servait qu'à retenir les prisonniers le temps d'avoir d'une condamnation.
r /> A l'époque on ne peut envisager qu'un individu ne soit pas travailleur, pire qu'il vive au frais de la société en restant enfermé et inactif. On crée donc les travaux forcés à grande échelle pour "rentabiliser" les prisonniers.
Malheureusement on se rend compte assez vite que c'est un système peu intéressant. Il n'y a pas toujours de travail nécessitant une telle main d'oeuvre. Main d'oeuvre peu motivée/qualifiée et qui pourrait profiter de ces sorties pour s'échapper.
De toutes façons les avancées industrielles en parallèle rendent de moins en moins nécessaire la main d'oeuvre en général.

On va donc parfois abandonner le côté rentable du processus pour ne garder que la souffrance et l'humiliation. C'est ce qui va mener à la création de ce genre d'abérration comme la manivelle.

On peut trouver d'autres exemples de travaux inutiles ou très peu rentables. Conçus dans le seul but de briser physiquement et mentalement les prisonniers.
Par exemple le moulin à discipline :
fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_discipline

Ou les Etats-Unis qui faisaient briser des roches à la masse dans leurs pénitenciers. Travaux très peu rentables mais épuisants. (oui comme les Dalton)
Afficher tout
Pour cela il faut se tourner vers les américains, qui ont privatisé une partie de leurs prisons.
Leur modèle est clairement fondé sur la rentabilité. Le chiffre d’affaires des prisons dépend directement du taux d’occupation. Si bien que de nombreux contrats contiennent des clauses de garantie d’occupation (par exemple, 90 % de taux minimal sur plusieurs années) . Les entreprises du secteur sont cotées en bourse, soumises donc à des exigences de croissance et de profit.

Ça cause quelques conflits d'intérêts, et de très légères dérives...


Tous les commentaires (7)

ah le XIXème siècle et le traitement des prisonniers

on parle d'une époque où la prison est encore une invention récente comme peine "de base" dans le système judiciaire. Auparavant la prison ne servait qu'à retenir les prisonniers le temps d'avoir d'une condamnation.

A l'époque on ne peut envisager qu'un individu ne soit pas travailleur, pire qu'il vive au frais de la société en restant enfermé et inactif. On crée donc les travaux forcés à grande échelle pour "rentabiliser" les prisonniers.
Malheureusement on se rend compte assez vite que c'est un système peu intéressant. Il n'y a pas toujours de travail nécessitant une telle main d'oeuvre. Main d'oeuvre peu motivée/qualifiée et qui pourrait profiter de ces sorties pour s'échapper.
De toutes façons les avancées industrielles en parallèle rendent de moins en moins nécessaire la main d'oeuvre en général.

On va donc parfois abandonner le côté rentable du processus pour ne garder que la souffrance et l'humiliation. C'est ce qui va mener à la création de ce genre d'abérration comme la manivelle.

On peut trouver d'autres exemples de travaux inutiles ou très peu rentables. Conçus dans le seul but de briser physiquement et mentalement les prisonniers.
Par exemple le moulin à discipline :
fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_discipline

Ou les Etats-Unis qui faisaient briser des roches à la masse dans leurs pénitenciers. Travaux très peu rentables mais épuisants. (oui comme les Dalton)

Ça me fait penser à La Folie des Grandeurs et la roue que font tourner les prisonniers.

D'où l'expression "pédaler dans la semoule" ???...^^

Quand la rentabilité économique d'une peine carcérale finit par faire défaut, les capitalistes se tournent vers d'autres horizons. Ensuite d'autres s'approprieront cet '"outil de production" obsolète pour produire souffrance et humiliation, puis pris de remords tardif, pour garantir le droit à la récidive.
Les méchants ne sont pas si méchants, les gentils ne sont pas si gentils, mais tout le monde aime bien shooter dans la foule.

a écrit : ah le XIXème siècle et le traitement des prisonniers

on parle d'une époque où la prison est encore une invention récente comme peine "de base" dans le système judiciaire. Auparavant la prison ne servait qu'à retenir les prisonniers le temps d'avoir d'une condamnation.
r /> A l'époque on ne peut envisager qu'un individu ne soit pas travailleur, pire qu'il vive au frais de la société en restant enfermé et inactif. On crée donc les travaux forcés à grande échelle pour "rentabiliser" les prisonniers.
Malheureusement on se rend compte assez vite que c'est un système peu intéressant. Il n'y a pas toujours de travail nécessitant une telle main d'oeuvre. Main d'oeuvre peu motivée/qualifiée et qui pourrait profiter de ces sorties pour s'échapper.
De toutes façons les avancées industrielles en parallèle rendent de moins en moins nécessaire la main d'oeuvre en général.

On va donc parfois abandonner le côté rentable du processus pour ne garder que la souffrance et l'humiliation. C'est ce qui va mener à la création de ce genre d'abérration comme la manivelle.

On peut trouver d'autres exemples de travaux inutiles ou très peu rentables. Conçus dans le seul but de briser physiquement et mentalement les prisonniers.
Par exemple le moulin à discipline :
fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_discipline

Ou les Etats-Unis qui faisaient briser des roches à la masse dans leurs pénitenciers. Travaux très peu rentables mais épuisants. (oui comme les Dalton)
Afficher tout
Pour cela il faut se tourner vers les américains, qui ont privatisé une partie de leurs prisons.
Leur modèle est clairement fondé sur la rentabilité. Le chiffre d’affaires des prisons dépend directement du taux d’occupation. Si bien que de nombreux contrats contiennent des clauses de garantie d’occupation (par exemple, 90 % de taux minimal sur plusieurs années) . Les entreprises du secteur sont cotées en bourse, soumises donc à des exigences de croissance et de profit.

Ça cause quelques conflits d'intérêts, et de très légères dérives...

Aujourd'hui, on mettrait une dynamo au bout. Ça paye leur repas.

C'est moi où il y a beaucoup de sujets liés à Sarkozy en ce moment ?