Du coton pour blinder les navires

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Durant la guerre de Sécession, les Confédérés, qui disposaient de peu de navires cuirassés, optèrent pour une solution originale pour blinder leurs vaisseaux : le revêtement en coton. Le flanc des navires (parfois appelés "cottonclads") était protégé par des ballots de coton de 500 livres.


Commentaires préférés (3)

500 livres = 227 kgs = une petite bibliothèque

Il y a un dessin intéressant dans la troisième source, WarGaming3D.
Le coton, bien compressé, pouvait ralentir ou stopper les balles et éclats de canon légers. Mais en cas d’étincelle, le coton étant hautement inflammable, le navire partait en fumée. En fait, il semble que le ‘cottonclad’ était surtout utilisé comme navire bélier sur les fleuves, car plus rapide que les navires blindés handicapés par leur lourdeur.

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Vivre avec son temps c'est aussi reconnaître que des erreurs ont été faites par le passé..
C'est ce qui permet aussi d'améliorer le temps présent non ?


Tous les commentaires (17)

500 livres = 227 kgs = une petite bibliothèque

Hélas on sait d'où venait leur stock immense de coton.

Il y a un dessin intéressant dans la troisième source, WarGaming3D.
Le coton, bien compressé, pouvait ralentir ou stopper les balles et éclats de canon légers. Mais en cas d’étincelle, le coton étant hautement inflammable, le navire partait en fumée. En fait, il semble que le ‘cottonclad’ était surtout utilisé comme navire bélier sur les fleuves, car plus rapide que les navires blindés handicapés par leur lourdeur.

a écrit : Hélas on sait d'où venait leur stock immense de coton. Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...

Finalement c'est assez révélateur de la fracture de l'économie entre le nord-est de l'Union, et des États sécessionnistes : le premier, industrialisé, et le second, entièrement dépendant de l'exploitation forcée des plantations.

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Justement. C'était la partie de l'Amérique qui était contre la fin de l'esclavage. On ne risquait pas d'arrêter le travail dans les champs par les esclaves si l'on équipe les bateau avec le fruit de leurs labeur. Donc pas même besoin de client pour créer de la vente.
Et puis tu n'as pas de smartphone? De vêtement? De chaussure? Provenant de chine? Donc bon tu t'en fiche tout autant.

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Vivre avec son temps c'est aussi reconnaître que des erreurs ont été faites par le passé..
C'est ce qui permet aussi d'améliorer le temps présent non ?

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Bonsoir,

Certains ont vécu avec leur temps. Beaucoup on tenté de survivre avec ce temps.

Je pense qu il était plus facile de philosopher pour les premiers.

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Critiquer les erreurs du passé, c'est interdit, ou faut un permis ?

a écrit : Tes aïeuls ne mettaient pas de vêtements?
pas de production sans vente, pas de vente sans clients. Et tout le monde connaissait les conditions de l'esclavage, et la plupart s'en fichait. Faut vivre avec son temps...
Quelle étrange remarque... Quel est le but ? Quel sens profond essaies-tu d'en extirper ? Reconnaître les horreurs du passé est inutile au nom du fait que les gens de l'époque y trouvait un avantage ? Avec ce genre de raisonnement on peut effectivement justifier n'importe quoi, comme par exemple celle de l'utilisation d'enfants pour manufacturer des godasses de m ou des prisonniers politiques pour assurer que le reste du monde puisse acheter de la daube sur temu. Peut-être voudrais-tu nous éclairer ?

a écrit : Quelle étrange remarque... Quel est le but ? Quel sens profond essaies-tu d'en extirper ? Reconnaître les horreurs du passé est inutile au nom du fait que les gens de l'époque y trouvait un avantage ? Avec ce genre de raisonnement on peut effectivement justifier n'importe quoi, comme par exemple celle de l'utilisation d'enfants pour manufacturer des godasses de m ou des prisonniers politiques pour assurer que le reste du monde puisse acheter de la daube sur temu. Peut-être voudrais-tu nous éclairer ? Afficher tout Et qu'est-ce qu'amène le commentaire auquel il répond ? Donner l'impression que notre société contemporaine est plus vertueuse ? Se rassurer ? S'auto flageller ?

A l'époque on a utilisé des esclaves pour récolter du coton et enrichir les pays riches. Aujourd'hui on utilise "l'esclavage moderne" pour inonder les "pays riches" de produits de consommation et enrichir des pays "en voie de développement".

C'est un peu moins avoué, ça peut paraitre plus acceptable, mais rien n'a pas vraiment changé.

peut on de grâce parler du blindage en coton et non de theories vertueuses....je suis venu voir les commentaires pour connaître l efficacite du procede et j ai des débats hors sol sur la supposee culpabilité a acheter des tee shirts en chine! Si qqn sait combien de navires ont été ainsi faits....combien ont coule ou pris feu....je n ai pas souvenance de ceci dans la bd les tuniques bleues....je pensais pourtant qu ils avaient exploité la moindre anecdote sur cette guerre. Ils ont un album dédié a la marine sudiste fort bien fait toutefois...enfin pour qui aime le style...

Odzele, comme je suis globalement d'accord avec toi, je vais tenter d'apporter un peu de contenu pour diluer...

Le blindage en coton était moins performant que l'acier, mais ces navires étaient aussi souvent moins équipés en canon. Ils ne pouvaient donc rester à distance pour jouer au jeu de "on se tire dessus et on verra qui résiste le plus longtemps".

En revanche, il étaient plus maniables. Ces paramètres ont obligé les confédérés à adapter leur technique d'attaque : ils fonçaient dans le tas pour éperonner direct le bateau ennemi (si équipé d'un bélier), l'enchevêtrer dans un réseau de cordage ou a minima le rendre accessible à leurs tireurs d'élite.
Je n'ai pas trouvé confirmation que les confédérés avaient particulièrement développé ce type de soldats, mais une source mentionne une centaine de tireurs d'élite par bateau... ça doit effectivement faire du dégât quand ça canarde le bateau ennemi...

a écrit : Et qu'est-ce qu'amène le commentaire auquel il répond ? Donner l'impression que notre société contemporaine est plus vertueuse ? Se rassurer ? S'auto flageller ?

A l'époque on a utilisé des esclaves pour récolter du coton et enrichir les pays riches. Aujourd'hui on utilise &q
uot;l'esclavage moderne" pour inonder les "pays riches" de produits de consommation et enrichir des pays "en voie de développement".

C'est un peu moins avoué, ça peut paraitre plus acceptable, mais rien n'a pas vraiment changé.
Afficher tout
C'est précisément le centre de mon propos : se refuser à condamner les crimes du passé est un moyen pervers de justifier ceux du présent (on est pas mieux qu'eux, ça a toujours été comme ça, etc.). C'est un biais très pratique qui permet d'échapper à toute remise en questions de nos propres agissements et de leur conséquence actuelles néfastes.

a écrit : C'est précisément le centre de mon propos : se refuser à condamner les crimes du passé est un moyen pervers de justifier ceux du présent (on est pas mieux qu'eux, ça a toujours été comme ça, etc.). C'est un biais très pratique qui permet d'échapper à toute remise en questions de nos propres agissements et de leur conséquence actuelles néfastes. Afficher tout C'est une façon de voir les choses. On peut aussi envisager ce genre de critique comme stérile, hypocrite ou déplacée.

Dire que l'esclavage c'est mal, c'est enfoncer une porte ouverte. Critiquer les comportements de nos ailleux qui vivaient dans un référentiel différent du notre est facile et n'apporte rien.

Il vaut mieux se préoccuper des horreurs de notre époque qu'on est capable d'appréhender et sur lesquelles on peut peut-être influer.