Un potentiel futur président des États-Unis a joué dans le film "Maman j'ai encore raté l'avion". Lorsque le jeune héros Kevin débarque au Plaza Hotel, il demande à un monsieur où se trouve la réception. Ce monsieur n'est autre que Donald Trump, alors propriétaire de l'hôtel, et aujourd'hui candidat à la primaire républicaine.
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J'ai cru comprendre d'ailleurs que le Monsieur en question était loin d'être aussi riche qu'il pouvait l'être. Est-ce vrai?
Perso je crois que si cet énergumène gagne les présidentielles, il va mettre une belle M***E dans notre monde déjà bien mal…
Il y a même des gens (pour le coup je crois que c'est officiel) qui disent que Bush fils n'aurait pas dû être élu une seconde fois. Il y a eu une malencontreuse erreur dans le décompte des votes dans l'État de Floride dont le gouverneur était... euh... ah oui, Jeb Bush, petit frère de Bush.
Il se contente de surfer sur une vague anti tout, et d'attendre que les médias parlent de lui.
Le potentiel *pire* président...
Bon, je passais en coup de vent pour me changer les idées au sortir de mon Agrégation blanche, et après 7 heures à plancher sur la politique des républicains d'Eisenhower à Bush, il faut qu'il y ait une anecdote sur Trump... Meh... ;)
Bon sinon, du coup, comme je connais "un peu" le sujet...
On dit souvent que c'est (la présidence des USA) un processus non démocratique. Effectivement. Mais cela a été conçu comme cela à l'origine :
Pas une démocratie, mais une république; les pères fondateurs pensaient que la "masse" n'est pas assez instruite pour comprendre tous les enjeux économiques, sociaux, etc. qui doivent être gérés par le président. C'est pour cela qu'on élit indirectement le président : En gros, le candidat gagne un état lorsqu'il atteint la majorité dans ce dernier. Ensuite, il dispose de ses grands électeurs, 2 sénateurs et un nombre de membres de la maison des représentants proportionnel à sa population (c'est pour cela que la Floride et la Californie sont par exemple aussi important ! 57 voix pour la Californie contre 5 pour l'Iowa). Ce sont ces personnes qui votent ensuite pour le président (sans surprises). En cas d'égalité, la cour suprême tranche. Bush a ainsi gagné à 5 voix contre 4 en 2000. Al Gore avait demandé un recours pour recompter les bulletins : il perdait de 500 voix ! Mais le frère de Bush, Jeb, aurait forcé de la main de Fox News pour annoncer la défaite de son frère (il n'y a pas de preuves probantes de cela). Ce qui fait que Bush a gagné les élections malgré un vote populaire global légèrement moindre. De plus, les élections de mi-mandat tous les 2 ans permettent de renouveler (ou pas) les 2 chambres.
Ainsi, les rares fois où les républicains ont tenu les 2 chambres furent de 1946 à 48 (Truman, Dem.), de 1952 à 54 (Eisenhower, Rep.) , 1994-2006 (Clinton, Dem. et Bush, Rep.) et depuis l'année dernière.
Ces chambres ont le plus souvent été majoritairement démocrates, et comme il y a eu 10 mandats républicains depuis 1952, on peut constater une certaine forme d'équilibre des forces en jeu.
A noter, que quoi qu'il arrive et à cause du mode d'élection précédemment exposé, les candidats ne peuvent remporter la victoire sans séduire au delà de leur camp. Les centristes sont la pièce maîtresse. Un candidat trop "extrême" se plantera forcément dans le duel final. (Barry Goldwater a fait 38,5% en 64 face à Johnson qui débarquait un peu par hasard. 12 mois d'expérience... Regardez un peu qui est Goldwater, surement le républicain le plus important de l'histoire politique contemporaine US ). Tout cela assure une certaine forme de tempérance...
Tout ça pour dire que Trump amuse les médias, un peu comme Palin à l'époque, tellement il est outrancier, mais c'est pour cela même qu'il n'a quasiment aucune chance d'être élu.
En ce qui concerne la richesse... Bon déjà, le mec il est un peu ruiné. Quand un milliardaire qui n'a pas réussi à gérer sa propre fortune prétend redresser le pays... Bref...
Mais surtout, cela n'est en rien un problème. Les premiers présidents considéraient le mandat comme un sacerdoce, et ainsi, ils ne se payaient pas.
Puis ils se sont rendu compte que cela empêchait les non-nantis de briguer des mandats, alors, ils sont payés (400.000 $/an environ pour Obama). Mais surtout ce qui est intéressant est le financement :
TOUT est à la charge du candidat (Spot TV, meetings, déplacements de l'équipe - et là on fait pas un Rennes-Lannion en TER, on traverse les 50 états... Avion obligatoire...), il y a donc 2 possibilités (encore en simplifiant) :
- Soit on accepte des fonds publics (garantissant la possibilité de monter une campagne pour tous) mais c'est plafonné.
- Soit on décline cette offre et l'on a recours à des fonds privés, mais sans plafond. Ce qu'Obama a fait par exemple.
On estime le coût de la dernière campagne à plus de 1 milliard de dollars (Sarkozy a dépensé à peu près 60 millions face à Hollande...)
On peut donc se dire qu'effectivement être riche aide, mais au final c'est dérisoire face à l'énormité du truc...
Ensuite, Il ne faut pas oublier comment fonctionne le pays : Déjà, les candidats doivent être choisis. En général par vote (suf. universel direct). Les républicains ont payé assez cher le lynchage infligé à Clinton. S'acharnant sur Lewinsky et essayant de le faire virer. Les américains ne leur on pas forcément pardonné d'avoir à ce point attaqué la fonction de Président. De plus, le bilan catastrophique de Bush sur le plan intérieur, la débacle de Mc Cain et la sédition des Libertariens (comme Ron Paul) pour le Tea Party les a considérablement divisés et affaiblis. Encore une fois, peu de chances qu'ils choisissent un candidat dont la défaite est assurée en finale.
Et finalement, on peut souvent entendre que Trump n'a rien a apporter sauf des critiques contre le gouvernement. Qu'il n'a rien à proposer...
Oui, c'est le but. Il ne faut pas oublier, toujours en simplifiant que les démocrates croient que l'état se doit (parfois) d'intervenir dans le domaine de la politique intérieure. Ils croient en un système fédéral - qui prévaut donc sur les lois des états.
Les républicains eux croient en la main invisible d'Adam Smith, que le gouvernement ne saurait dicter ses lois sur les états. Raison pour laquelle certains ont par exemple refusé d'appliquer le mariage pour tous, loi fédérale, par principe. Reagan a dit : "Government is not the solution to our problem; government is the problem." Leur idée est d'avoir un président au pouvoir limités par les institutions pour garantir le respect des droits à l'autogestion des états dans cette république que sont les USA. En revanche, ils sont très actifs en politique extérieure (et généralement très bons pour assurer les intérêts de la nation) mais on souvent eu des bilans intérieurs désastreux...
Au final, l'idée est qu'au delà de toute démagogie possible et imaginable pendant les primaires, le président devra de toute façon s'il est élu négocier avec les institutions : La cour suprême neutre et les chambres, généralement de l'opposition.
Pour certains c'est un système qui relève de la technocratie (comme Phyllis Schlaffly dans "A choice, not an echo" en 1964), pour d'autres, il s'agit de pouvoir gérer les affaires de tous du mieux possible, en toute objectivité, dans être sujet à la vindicte populaire, the "mob rule".
Quoi qu'il en soit, si l'on regarde la situation sociale et économique du pays, ainsi que son poids géopolitique au sortir de la crise de 29 et qu'on le compare à maintenant...
Son nom était crédité au générique.