Le pilum était une arme anti-bouclier

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Le pilum était une sorte de javelot utilisé par l'armée romaine, dont la fonction principale n'était pas de tuer les ennemis. Il était conçu de manière à pénétrer le bouclier ennemi puis, grâce à une pièce de bois qui se cassait lors de l'impact, il se pliait en deux laissant le manche de bois trainer au sol. Le bouclier était alors inutilisable et l'ennemi se retrouvait sans protection.


Commentaires préférés (3)

Les légionnaires les lançaient une fois à portée des lignes ennemies, puis profitaient de la désorganisation adverse subséquente pour avancer, formant des murs de boucliers ne laissant entre eux que l'espace pour manier le gladius.

L'armée romaine était entrainée pour se battre soit en ligne, soit en manipules (unités de combat indépendantes les unes des autres), et c'est cette flexibilité qui a permis de très nombreuses victoires, notamment contre les redoutables formations en phalanges (murs de piques) des Grecs et Macédoniens, comme lors de la bataille de Pydna en 168 avant notre ère : la ligne grecque enfonça la ligne romaine de manière irrésistible, mais les légions formèrent les manipules et purent ainsi s’immiscer dans les intervalles (ouverts par l'avancée de la phalange) et rompre la formation macédonienne qui fut dès lors vaincue.

Il ne cassait pas le bouclier, mais le rendait trop peu maniable pour être efficace, de plus, un ennemi pourrait utiliser le pilum pour orienter le bouclier ennemi et ainsi faire baisser sa garde. De plus, le fait qu'il se casse à l'impact, même en ratant ça cible avait un avantage, car l'ennemi ne pouvait plus l'utiliser contre les romains, contrairement à une lance de jet classique.

L'armée romaine est un sujet vraiment très intéressant. Et j'invite tous ceux qui veulent en savoir un peu plus de regarder des documentaires sur ce sujet.

Par exemple, un des facteurs qui a fait de l'armée romaine la plus efficace de son temps, c'est la première civilisation à avoir fait de la fonction de soldat, un métier. Les hommes étaient donc formés, payés pour se battre.

Autre chose, contrairement à certains films comme Gladiator, les romains ne se dispersaient jamais pendant une bataille et restaient toujours en formation. Le principe étant de se battre que sur une seule ligne laissant les autres derrière se reposer.

Au signal, la première ligne fait un demi tour, se glisse entre les lignes et se déplace vers le fond de la formation pour se reposer, laissant alors la deuxième ligne prendre le relais jusqu'au signal.

Plus tot qu'un discours, une petite vidéo de la série "Rome" : www.youtube.com/watch?v=YxLqx8xF9Pw


Tous les commentaires (63)

De grand stratèges ces romains !

Les légionnaires les lançaient une fois à portée des lignes ennemies, puis profitaient de la désorganisation adverse subséquente pour avancer, formant des murs de boucliers ne laissant entre eux que l'espace pour manier le gladius.

L'armée romaine était entrainée pour se battre soit en ligne, soit en manipules (unités de combat indépendantes les unes des autres), et c'est cette flexibilité qui a permis de très nombreuses victoires, notamment contre les redoutables formations en phalanges (murs de piques) des Grecs et Macédoniens, comme lors de la bataille de Pydna en 168 avant notre ère : la ligne grecque enfonça la ligne romaine de manière irrésistible, mais les légions formèrent les manipules et purent ainsi s’immiscer dans les intervalles (ouverts par l'avancée de la phalange) et rompre la formation macédonienne qui fut dès lors vaincue.

Un coup d épée ds la partie cassée en bois et le bouclier était réparé nan?!

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android

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Il ne cassait pas le bouclier, mais le rendait trop peu maniable pour être efficace, de plus, un ennemi pourrait utiliser le pilum pour orienter le bouclier ennemi et ainsi faire baisser sa garde. De plus, le fait qu'il se casse à l'impact, même en ratant ça cible avait un avantage, car l'ennemi ne pouvait plus l'utiliser contre les romains, contrairement à une lance de jet classique.

Des techniques de guerre et un commandement hors du commun. L'armée romaine était extraordinaire.
J'aurais aimé savoir quelle aurait été l'issue d'une bataille entre les romains et l'armée Napoléonienne même si les siècles séparent ces deux empereurs

a écrit : Un coup d épée ds la partie cassée en bois et le bouclier était réparé nan?! Va casser un pilum au glaive, c'est pas une hache et ça transperce mieux que ça coupe

L'armée romaine est un sujet vraiment très intéressant. Et j'invite tous ceux qui veulent en savoir un peu plus de regarder des documentaires sur ce sujet.

Par exemple, un des facteurs qui a fait de l'armée romaine la plus efficace de son temps, c'est la première civilisation à avoir fait de la fonction de soldat, un métier. Les hommes étaient donc formés, payés pour se battre.

Autre chose, contrairement à certains films comme Gladiator, les romains ne se dispersaient jamais pendant une bataille et restaient toujours en formation. Le principe étant de se battre que sur une seule ligne laissant les autres derrière se reposer.

Au signal, la première ligne fait un demi tour, se glisse entre les lignes et se déplace vers le fond de la formation pour se reposer, laissant alors la deuxième ligne prendre le relais jusqu'au signal.

Plus tot qu'un discours, une petite vidéo de la série "Rome" : www.youtube.com/watch?v=YxLqx8xF9Pw

a écrit : Va casser un pilum au glaive, c'est pas une hache et ça transperce mieux que ça coupe Pour avoir déjà vu un pilum en vrai et un glaive l idée ne me paraît pas irréalisable...un glaive est assez lourd et lancé à pleine vitesse à l endroit de la cassure....bref on s égare...

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android

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Avec une portée moyenne de 25 m,pouvant aller jusqu'à 40 m chez les plus aguerris,ils devaient quand même toucher leur cible de manière assez aléatoire...

a écrit : Un coup d épée ds la partie cassée en bois et le bouclier était réparé nan?! En fait, ce n'était pas le bois qui cassait, Mais les rivets destinés à maintenir le fer sur le bois éventuellement, Et sinon c'est surtout le fin et long fer qui se plie à l'impact.

De plus comme déjà dit plus haut le glaive est principalement conçu pour l'estoc et tu ne peux franchement pas couper une hampe de lance avec. D'autant qu'elles sont relativement épaisses dans le cas d'un pilum: plus il est lourd plus il est efficace (à certaines périodes on va même jusqu'à ajouter une boule métallique pour le lester à la jonction fer/hampe)

a écrit : Des techniques de guerre et un commandement hors du commun. L'armée romaine était extraordinaire.
J'aurais aimé savoir quelle aurait été l'issue d'une bataille entre les romains et l'armée Napoléonienne même si les siècles séparent ces deux empereurs
Les mousquets et l'artillerie feraient salement morfler les romains avant même que ceux-ci n'ait pu commencer à infliger le moindre dégâts à la Grande Armée. Le gros des troupes romaines étant équipé pour le corps à corps, tandis que les archers et les tirailleurs sont en général dédiés à des auxilliaires locaux. Leur avantage sur leur équivalent du début de XIXème siècle est sans aucun doute la cadence de tir (≈10 flèches/minute contre 2 à 3 coups de mousquet)
La cavalerie romaine est elle aussi en faible nombre, et elle n'est de toute façon pas un problème pour une infanterie de ligne équipé de baïonettes. À l'inverse la cavalerie de Napoléon est composé d'unités variés pour répondre à toutes les situations, et en l'occurence, une unité de cavalerie lourde contre une infanterie qui n'a que de courtes épées ferait un massacre. Et si les romains resserent les rangs pour que les boucliers forment un mur impenetrables, l'artillerie leur montrera que c'était une très mauvaise idée.

Franchement je vois pas comment les romains pourraient gagner

a écrit : De grand stratèges ces romains ! L'anecdote n'a aucun rapport avec la stratégie, ni même la tactique. Il s'agit seulement d'armement individuel.

a écrit : Les mousquets et l'artillerie feraient salement morfler les romains avant même que ceux-ci n'ait pu commencer à infliger le moindre dégâts à la Grande Armée. Le gros des troupes romaines étant équipé pour le corps à corps, tandis que les archers et les tirailleurs sont en général dédiés à des auxilliaires locaux. Leur avantage sur leur équivalent du début de XIXème siècle est sans aucun doute la cadence de tir (≈10 flèches/minute contre 2 à 3 coups de mousquet)
La cavalerie romaine est elle aussi en faible nombre, et elle n'est de toute façon pas un problème pour une infanterie de ligne équipé de baïonettes. À l'inverse la cavalerie de Napoléon est composé d'unités variés pour répondre à toutes les situations, et en l'occurence, une unité de cavalerie lourde contre une infanterie qui n'a que de courtes épées ferait un massacre. Et si les romains resserent les rangs pour que les boucliers forment un mur impenetrables, l'artillerie leur montrera que c'était une très mauvaise idée.

Franchement je vois pas comment les romains pourraient gagner
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Tu as tout à fait raison sur l'issue d'une confrontation de ces deux modèles d'armée (qui n'a pas beaucoup de sens, c'est comme comparer la Royal Navy de 1805 à la Marine Nationale d'aujourd'hui, des siècles d'évolutions technologiques les séparent...), mais une remarque : les mousquets avaient disparu depuis près d'un siècle lors des guerres napoléoniennes, on en était alors aux fusils à silex.

Ça a pas aidé contre les gaulois x)
"Ils sont fou ses romains" mais c'est quand même impressionnant les techniques de combat imaginées à l'époque si ingénieuses...

Autant le tuer direct si c'est ça.

a écrit : Il ne cassait pas le bouclier, mais le rendait trop peu maniable pour être efficace, de plus, un ennemi pourrait utiliser le pilum pour orienter le bouclier ennemi et ainsi faire baisser sa garde. De plus, le fait qu'il se casse à l'impact, même en ratant ça cible avait un avantage, car l'ennemi ne pouvait plus l'utiliser contre les romains, contrairement à une lance de jet classique. Afficher tout Faut pas oublier non plus la pointe en fer mou qui se déformait à l'impact "clouant" le bouclier

L'usage du pilum a cependant décliné dans le temps, cela demandait trop d'entraînement et de coordination

a écrit : Autant le tuer direct si c'est ça. Tuer qui ? L'ennemi ? Tu fais comment pour le tuer en un lancer quand ce dernier utilise son bouclier pour se protéger ?

Aussi, de tête l'emport de pilum est de 2 par légionnaires.

J'ai aussi lu quelque part que le légionnaire doit payer son équipement. Je vais reprendre l'exemple de gladiator où on voit absolument tous les soldats de front équipés d'armure segmentaire. Or on sait que ce genre d'armure était vraiment très chère et très difficile à entretenir. La plus part des soldats étaient équipés d'une cotte de maille recouvert souvent d'une armure de cuir.

a écrit : Les légionnaires les lançaient une fois à portée des lignes ennemies, puis profitaient de la désorganisation adverse subséquente pour avancer, formant des murs de boucliers ne laissant entre eux que l'espace pour manier le gladius.

L'armée romaine était entrainée pour se battre soit en ligne, s
oit en manipules (unités de combat indépendantes les unes des autres), et c'est cette flexibilité qui a permis de très nombreuses victoires, notamment contre les redoutables formations en phalanges (murs de piques) des Grecs et Macédoniens, comme lors de la bataille de Pydna en 168 avant notre ère : la ligne grecque enfonça la ligne romaine de manière irrésistible, mais les légions formèrent les manipules et purent ainsi s’immiscer dans les intervalles (ouverts par l'avancée de la phalange) et rompre la formation macédonienne qui fut dès lors vaincue. Afficher tout
les victoires de légions contre phalange c'est aussi une question de terrain!

Sur du plat et bien dirigée une phalange type macédonienne couverte par sa cavalerie lourde (parce que la cavalerie romaine...) restait une menace sérieuse,et terrifiait ses adversaires

a écrit : Tu as tout à fait raison sur l'issue d'une confrontation de ces deux modèles d'armée (qui n'a pas beaucoup de sens, c'est comme comparer la Royal Navy de 1805 à la Marine Nationale d'aujourd'hui, des siècles d'évolutions technologiques les séparent...), mais une remarque : les mousquets avaient disparu depuis près d'un siècle lors des guerres napoléoniennes, on en était alors aux fusils à silex. Afficher tout Au temps pour moi, mais ça ne change rien au raisonnement. C'est quoi la différence entre les deux ?

a écrit : Tuer qui ? L'ennemi ? Tu fais comment pour le tuer en un lancer quand ce dernier utilise son bouclier pour se protéger ?

Aussi, de tête l'emport de pilum est de 2 par légionnaires.

J'ai aussi lu quelque part que le légionnaire doit payer son équipement. Je vais reprendre l'
;exemple de gladiator où on voit absolument tous les soldats de front équipés d'armure segmentaire. Or on sait que ce genre d'armure était vraiment très chère et très difficile à entretenir. La plus part des soldats étaient équipés d'une cotte de maille recouvert souvent d'une armure de cuir. Afficher tout
Ça dépend de l'époque, durant certaines périodes l'équipement était fourni par l'État.