Il est très dangereux de réchauffer rapidement une victime d'hypothermie. Le corps pour se protéger bloque la circulation du sang dans les membres afin d'en conserver chaud pour les organes vitaux. Un changement brusque libèrerait tout ce sang froid d'un seul coup vers des organes vitaux, ce qui peut tuer la victime. Ce phénomène s'appelle l'afterdrop.
Les médecins conseillent de placer la victime dans un environnement chaud où elle pourra récupérer peu à peu : une couverture chaude dans une pièce à température ambiante fait parfaitement l'affaire. Il ne faut surtout pas prévoir d'eau chaude, de douche ou de bain.

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Les pompiers ne savent pas tout, ne sont pas médecins, pas plus que les médecins ne sont omniscients d'ailleurs. Cette anecdote est très pertinente et l'idée qui s'en dégage devrait être enseignée dans tous les métiers de sauvetage/secourisme.
Tout réchauffement rapide active la circulation en dilatatant les vaisseaux périphériques qui s'étaient contracté pour préserver la circulation centrale. Si l'effet est trop généralisé (réchauffement rapide de l'ensemble du corps), il y a un risque de vasoplegie et d'etat de choc. Donc le réchauffement rapide externe se fait toujours en milieu réanimatoire.
Sa ne répond pas à ce que j'ai expliqué, nos formation ne parlent pas d'afterdrop.
Certes "l'afterdrop" n'est pas cité. Il doit par ailleurs exister plusieurs termes anglo-saxon ou non pour le nommer.
Dans le Rn pse2 la conduite à tenir explique bien comment faire pour ne pas créer ce phénomène. Il ne me semble pas utile pour un niveau secouriste de savoir le pourquoi du comment la personne sera en ACR. Trop d'information qui tuerait l'information.
Après l'acr on le traitera quasi de la même façon quel que soit la cause ;-)
De la à dire que l'on fait du système D....
Exact. Il faut des semaines avant de leur redonner à manger normalement.
Le syndrome de dénutrition rapide a tuer un certain nombre de juifs et autre détenus après l'ouverture des camps à la fin de la 2eme guerre mondiale. Il mourrait tellement de faim qu'ils se sont jeté sur la nourriture en sortant et en sont mort... au moment où ils se pensaient sauvé. La Nature a parfois un cruel sens de l'ironie.