Pourquoi y a-t-il plus de naissances de garçons après les guerres ?

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Il a été observé que pendant et après les guerres, plus de garçons naissaient que de filles, ce qui interroge la communauté scientifique. Une des théories les plus sérieuses explique qu'il s'agirait d'une question de gênes : les hommes ayant plus de frères que de soeurs seraient eux-mêmes plus enclins à avoir des garçons que des filles. Statistiquement, sur une fratrie partie à la guerre, un ou plusieurs reviendront vivants, donnant naissance à davantage de garçons.

Une autre théorie veut qu'en moyenne, les hommes rentrant vivants de la guerre sont plus grands que ceux qui y sont morts. Or, les hommes plus grands auraient davantage de garçons.


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Pfff!n'importe quoi!je n'ai jamais lu des théories scientifiques aussi stupides!(quoi que si en fait)...Pour ce qui est des théories, les mères et grands mères vous diront que pour avoir une fille il faut rester au calme et avoir une alimentation extrêmement seine, tandis que pour avoir un garçon il faut manger gras, salé etc.et peut-être bien que le stress d'une guerre et l'accumulation de toxines aide aussi...

a écrit : Différence présente, oui, mais est-elle significative?
Il faudrait au moins une centaine de statistiques, année après année, du rapport G/F, pour savoir si l'écart est significatif entre avant/pendant/après une guerre meurtrière pour les hommes.
La différence entre 1939 et 1945? Mais à Paris, la guer
re était finie en 1940. Il n'y a plus eu que des exécutions d'otages, de Résistants, et des travailleurs forcés et maltraités, un total insignifiant mathématiquement (attention, je ne les insulte aucunement, je parle de chiffres comparés au nombre de morts français de la Grande Guerre et celui pire de la grippe dite espagnole entre 1917 et 1919).
"Espagnole" car l'Espagne, neutre, publiait des chiffres, alors que les Français et les Allemands s'en gardaient bien.
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J’ai une théorie, qui vaut ce qu’elle vaut.
La probabilité d’avoir une fille ou un garçon dépend de la date du rapport par rapport à l’ovulation.
Plusieurs jours avant l’ovulation, plus de chances d’avoir une fille.
Le jour de l’ovulation, plus de chances d’avoir un garçon.
On peut imaginer qu’inconsciemment an période de guerre, les femmes ont tendance à avoir des rapports à des dates favorisant les garçons.
Désolé pour les fautes, frappe en aveugle sur iPhone.

a écrit : @ gregkiwi
Si c'est une allusion au commentaire de Thibaut5, je peux dire que moi non plus, et pourtant je suis censé avoir quelques connaissances en statistiques.

Tant que l'on ne m'aura pas fourni un tableau détaillé des taux après de nombreuses guerres, je ne cherche même pas une ex
plication à ce qui me paraît être une légende urbaine.
106.5/105 = 1.01, fluctuation très minime. Non, la Nature ne cherche pas à réparer les pertes dues à la folie des hommes.
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Voilà.
Un rapport de l’INED, qui montre que cela se produit dans tous les pays, avec les chiffres officiels.

www.ined.fr/fichier/s_rubrique/18811/pop_et_soc_francais_61.fr.pdf

a écrit : Non, pas CQFD.
Il est bien évident que si l'on a quatre fils qui partent à la guerre, il y a plus de chances d'en voir un revenir vivant que si l'on n'avait qu'un seul.
Mais quelle est cette idée que si l'on n'a que des frères, on a plus de chance (pardon pour les féminist
es pour ne pas dire "risque") d'avoir un fils qu'une fille?
Les chances de fécondation sont complètement indépendantes de l'ADN que porte le spermatozoïde, le seul à avoir réussi parmi des centaines de millions, jusqu'à preuve du contraire.
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Hé bien non.
Les familles ayant eu une majorité de garçons ont plus de chances que le prochain soit un garçon.
www.ined.fr/fichier/s_rubrique/18811/pop_et_soc_francais_61.fr.pdf

a écrit : Hé bien non.
Les familles ayant eu une majorité de garçons ont plus de chances que le prochain soit un garçon.
www.ined.fr/fichier/s_rubrique/18811/pop_et_soc_francais_61.fr.pdf
Absolument ! Les spermatozoïdes Y sont plus rapides et les X survivent plus longtemps (je n'ai plus la source désolée). Ce qui fait que plus la date d'ovulation est proche du rapport, plus on a de chance d'avoir un garçon. Quant à ta supposition du rôle de l'inconscient, pourquoi pas, mais je pense surtout que ça vient de la fréquence des rapports qui est probablement plus élevée au retour de la guerre qu'en temps normal. Rapport plus fréquents = plus de chances d'en avoir pendant l'ovulation. CQFD :D En tout cas, je trouve notre théorie moins farfelue que celles des "scientifiques" de l'anecdote ! (mon père a 3 frères et 1 sœur et pourtant il a fait 3 filles ^^ peut être parce qu'il ne mesure que 1,75m ??)

Par contre c’est GÈNE.
Source : un prof de SVT qui lutte depuis le début de l’année pour que ses élèves écrivent ce mot correctement.

a écrit : Idée intéressante mais pourquoi un couple post guerre voudrait plutôt avoir un garçon? Quelle rapport avec les pertes de la guerre?

Fonder une famille aprés une guerre je comprends, on veut se rassembler avec ses proches mais pourquoi vouloir un garçon spécialement?
Un garçon pour continuer sa lignée et prendre soin des parents quand ils seront vieux.
C'était comme ça y'a pas longtemps en France et c'est toujours le cas dans beaucoup de pays du monde.

a écrit : Tout à fait d'accord; malheureusement, les "scientifiques" en biologie et sciences humaines ont rarement des compétences en statistiques, ce qui leur fait dire n'importe quoi.
Il n'y a qu'à voir le nombre de publications, supposées sérieuses puisque l'auteur est montré, habillé
en blouse blanche (voire porte un stéthoscope ou est devant un tableau noir), absolument contradictoires sur ce qu'il faut ou ne faut pas manger ou boire pour éviter telle ou telle maladie.
Quant aux journalistes qui se mêlent de science, bonjour les dégâts: pardon aux modérateurs qui l'auraient été.
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" les scientifiques en biologie et en science humaines ont rarement de compétences en statistiques..." je vous trouve très "audacieux " d'avancer ce genre de fait!!!
Pour avoir un cursus scientifique, plutôt orienté bio d'ailleurs, je peux vous garantir que les "scientifiques" maîtrise les statistiques, surtout au regard des données évoquées dans le sujet.
De plus derrière le "scientique", il n'y a pas juste un nom mais un laboratoire qui est très souvent composé d'un statisticien...
Mais je vous laisse volontiers cracher sur les journalistes... Je vous rejoins en tout point.
:-)

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Ah bah faut que je m’attende à avoir des garçons alors !

a écrit : J'ai beau relire mais j'ai rien compris.... ou en tout cas je vois pas le rapport. Parce qu'un garçon, qu'il revienne de la guerre ou qu'il n'y aille pas il a autant de chance non?
Ce qui est sur c'est que 100% de ceux qui sont morts n'ont pas eu de fille....
On peut mourir à la guerre en ayant eu une fille avant de partir, non ?

a écrit : J’ai une théorie, qui vaut ce qu’elle vaut.
La probabilité d’avoir une fille ou un garçon dépend de la date du rapport par rapport à l’ovulation.
Plusieurs jours avant l’ovulation, plus de chances d’avoir une fille.
Le jour de l’ovulation, plus de chances d’avoir un garçon.
On peut imaginer
qu’inconsciemment an période de guerre, les femmes ont tendance à avoir des rapports à des dates favorisant les garçons.
Désolé pour les fautes, frappe en aveugle sur iPhone.
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Plutôt d'accord avec toi ! De plus, je pourrais ajouter que les gamètes mâles du sperme sont paraît-il plus rapides mais moins endurants que les femelles. Donc si le rapport se fait lorsque l'ovule est déjà présent dans l'utérus, ce sera un futur petit garçon puisque les gamètes mâles arrivent en premier. Alors que si l'ovule est au départ d'une des trompes, le temps qu'il effectue sa migration vers l'utérus, les gamètes mâles meurent et laissent la place aux femelles. Ce sera du coup, une future petite fille. Je suppose donc que les couples soient tellement contents de se retrouver après plusieurs mois (voir années) d'abstinence, qu'ils rattrapent le temps perdus et feront plusieurs rapports en plusieurs jours. Du coup, il y aurait toujours du sperme "frais" dans l'utérus, donc plus de gamètes mâles lancés à toute allure, ce qui pourrait engendrer plus de garçons. C'est une supposition.

Pour moi l’explication ne tient pas la route. Les hommes ayant des gènes « favorables à la création de garçons » n’ont statistiquement pas plus de chances de revenir de la guerre que les autres...autrement dit, s’ils représentaient 10% (au pif) de la population avant la guerre, ils representeront toujour 10% de la population après la guerre. A moins que d’autres paramètres rentrent en jeu cf « il faut sauver le soldat Ryan? »

a écrit : On peut mourir à la guerre en ayant eu une fille avant de partir, non ? oui en effet je faisais juste une blagounette statistique débile en allusion au retour. Mais je suppose que tu l'avais comprise :)

a écrit : Un garçon pour continuer sa lignée et prendre soin des parents quand ils seront vieux.
C'était comme ça y'a pas longtemps en France et c'est toujours le cas dans beaucoup de pays du monde.
Une fille prendra pas soin de ses parents?
Et pourquoi spécifiquement aprés une guerre les couples préféreraient un garçon. L’an dernier un de mes amis voulaient un garçon pr perpetuer le nom, ça ok je le conçois mais on n’est pas post-guerre. Donc pourquoi + en post-guerre?

a écrit : Explication ingénieuse, mais qui n'expliquerait pas le rebond supposé immédiatement après la guerre. Une femme ne peut avoir qu'un enfant par an environ, même en tenant compte des jumeaux. Que le couple continue à procréer jusqu'à avoir un garçon, cela pourrait s'expliquer, mais seulement quelques années après la fin de la guerre. Afficher tout Dans l'article de la source 1 Gellatly (2009) : link.springer.com/article/10.1007%2Fs11692-008-9046-3, et l'article sur lequel il se base : www.jstor.org/stable/41465841
J'ai l'impression que le phénomène s'inscrit sur le temps long (50% après la fin de la guerre, choisi arbitrairement selon l'auteur (2è source)). Mais je comprends votre remarque, par année, on ne devrait pas observer des pics, mais plutôt une changement d'ordonnée dans le trend. Je ne suis pas assez calé en économétrie pour comprendre ce que montre vraiment les modèles de type ARIMA (cassure ou brisure dans le trend ?).
En revanche, voici comment l'auteur explique pourquoi on observe une corrélation entre les ratios successifs :
- Ruder, 1985 : les ratios dépendent de facteurs comme "race, paternal age, and birth order". L'auteur n'a pas suffisamment de variables de contrôle pour s'en assurer.
- James (1971:1980) : l'immédiat pic pendant/après guerre dépend du nombre de coïte : si la fertilisation arrive avant ou après la période de fertilité de la femme, la probabilité d'avoir un garçon augmente, alors qu'elle est plus faible si la fertilisation arrive pendant la période fertile (la période est plus courte) (Guerrero (1974)). D'où une augmentation du nombre de coït => accroit la probabilité de concevoir un enfant pendant la période où la probabilité d'avoir un garçon est plus élevé => phénomène observable et significatif. Mais cette relation en U inversé entre les périodes de fertilité et le ratio a été remise en cause par (Gray et al. 1998).
Pour en revenir à l'article de Gellatly (2009), l'explication provient de la sélection d'un allèle produisant en plus grande quantité le caractère Y des spermatozoïdes. L'idée est de partir des principes de la sélection naturelle : si une famille a plus de frères, c'est que ces parents étaient porteur de cet allèle, et s'est donc transmis, et ainsi de suite. En revanche, l'article n'a jamais dit que c'était donc une explication de l'augmentation des ratio post-guerre (on aurait à terme soit une explosion de cet allèle, soit une stabilisation, jusqu'à ce qu'un nouveau métissage rétablisse les proportions, donc au moins une génération !) : ils sont partis de ce phénomène pour "illustrer" comme on fait d'habitude en sciences la pertinence d'un sujet de recherche (du genre : eh vous voyez, plein de gens ont montré que ça existe, du coup je m'y intéresse). Donc faut pas prendre l'introduction comme conclusion !

a écrit : Une fille prendra pas soin de ses parents?
Et pourquoi spécifiquement aprés une guerre les couples préféreraient un garçon. L’an dernier un de mes amis voulaient un garçon pr perpetuer le nom, ça ok je le conçois mais on n’est pas post-guerre. Donc pourquoi + en post-guerre?
Hum, il faut distinguer des explications sociologiques qui considèrent les actes individuels à travers des "croyances collectives" (pour faire simple) des jugements de valeurs que l'on porte à ces croyances : dire qu'à un moment donné du temps ou d'une société, le fait d'avoir un garçon était (ou est) plus valorisé que le fait d'avoir une fille, tant selon des justifications morales, économiques, sociales n'implique pas que ces gens avaient "raison" ou autre.
Juste que je ne pense pas trop m'avancer quand je dis qu'en période d'après-guerre (surtout que là, les études s'arrêtent à la seconde guerre mondiale), il y avait sans doute un "besoin" pour les familles d'avoir des garçons (assurance d'avoir un revenu à terme, une lignée familiale)... Surtout en période de post-guerre ou de nombreux garçons sont morts : frères, fils et compagnons. D'où une possible explication par un comportement familiale. Et je ne porte aucun jugement de valeur en disant cela !

a écrit : Une fille prendra pas soin de ses parents?
Et pourquoi spécifiquement aprés une guerre les couples préféreraient un garçon. L’an dernier un de mes amis voulaient un garçon pr perpetuer le nom, ça ok je le conçois mais on n’est pas post-guerre. Donc pourquoi + en post-guerre?
Une fille prendra soin de ses beaux parents, la citation "élever une fille c'est comme arrosé le jardin de son voisin" explique la chose. Une fois marié la fille quitte le domicile des parents et c'est pour toujours.
En fin c'est comme ça que beaucoup de pays dans le monde fait. Et oui la liberté pour les femmes n'est pas la même partout

Et je pense pas qu'il y ai une + forte envie post-guerre, ça doit être la même n'importe quand.