Plus d'un milliard d'insectes rien que pour vous

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Les insectes sont nombreux sur Terre, à tel point qu'il y aurait environ 1,4 milliards d'insectes pour chaque personne vivant sur Terre. Mais ce nombre cache une réalité plus nuancée, certaines espèces étant menacées, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques notamment pour l'agriculture.


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D'ailleurs il y a environ 8 millions d'espèces d'insectes, soit 6x plus que les champignons (1,5 million) et 36x plus que les plantes (250 000).

Un belle exemple, le grand calosome (coléoptère), grand amateur de processionnaire du pin, se faire ravagé par les produit phyto, voili voilou x)

Ça fait donc 9,8 milliards de milliards (10^18) d'insectes, et non pas de sabords.


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D'ailleurs il y a environ 8 millions d'espèces d'insectes, soit 6x plus que les champignons (1,5 million) et 36x plus que les plantes (250 000).

Un belle exemple, le grand calosome (coléoptère), grand amateur de processionnaire du pin, se faire ravagé par les produit phyto, voili voilou x)

Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat...

Ça fait donc 9,8 milliards de milliards (10^18) d'insectes, et non pas de sabords.

Et personne n'imagine à quel point ce ratio est important pour la chaîne alimentaire et l'équilibre de nos écosystèmes.

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a écrit : Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat... Afficher tout Le jour où il n'y aura plus de pollinisateurs, les agriculteurs réaliseront leur importance. Je parie que des grandes firmes de produits phytosanitaires ont déjà prévu ce qu'ils pourraient vendre pour remplacer ces insectes (drones, plantes autofertiles, etc...)

a écrit : Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat... Afficher tout En même temps quand on ne s'intéresse qu'à la production, sans aucune connaissance des interactions trophiques au sein d'un écosystème, voilà...

a écrit : Ça fait donc 9,8 milliards de milliards (10^18) d'insectes, et non pas de sabords. Va falloir imposer l’enfant unique.

a écrit : Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat... Afficher tout Chaque année des dizaines d'hectares normalement dédiés à l'agriculture deviennent urbanisés, tandis que la population s'accroit.
En d'autres termes, on demande aux agriculteurs de produire toujours plus, avec de moins en moins de terrain, le tout de façon parfaitement bio... Difficilement tenable, d'où de nombreuses difficultés et plaintes observables aujourd'hui

a écrit : Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat... Afficher tout Pour donner une réponse basique sans prendre en compte les réseaux trophiques, ce ne sont tout simplement pas les mêmes insectes qui sont impactés. Si tu veux protéger ton champ par exemple des nuées de sauterelles qui arrivent dans certaines régions du monde, tu risques d'exterminer par la même occasion des millions de pollinisateurs bénéfiques à tes récoltes.

D'un côté il faut ABSOLUMENT protéger les pollinisateurs, d'un autre il faut effectivement lutter contre certaines espèces (sans les exterminer, car chaque espèce a son rôle à jouer). Mais cette lutte doit passer par des moyens naturels en se servant des services écosystémiques, notamment en stoppant le déclin déjà bien avancé des passereaux insectivores, plutôt que par des outils destructeurs comme les insecticides. Et ça quand les gens le comprendront, la Terre se portera mieux.

En clair, on arrête de vouloir agir sur la nature, elle sait parfaitement se réguler toute seule !

Petit complément sur la protection des écosystèmes, certains peuvent être réfractaires à ça car ils s'imaginent que ça ne les touche pas et que la disparition d'une ou deux espèces n'est pas importante.
En général, pour que ces personnes comprennent il faut aborder les questions de services écosystémiques, et plus globalement d'argent et de vies humaines.
Petit détail, les services écosystémiques regroupent tout ce que la nature offre à l'Homme sans qu'il ait à agir dessus. C'est une notion économique établie pour que les gens comprennent tous qu'ils sont impliqués : à partir du moment où on touche au portefeuille... Par exemple la pollinisation est un de ces services, la beauté des paysages aussi (car elle occasionne du tourisme, donc de l'argent pour préserver l'environnement).

Exemple pécunier : les vautours sont un maillon essentiel des réseaux trophiques car ce sont les seuls charognards existants à pouvoir éliminer totalement les pathogènes sans les disséminer dans la nature. Or les populations en Inde ont été divisées par 1000 entre 1980 et 2010 à cause du diclofenac (anti-inflammatoire vétérinaire présent dans les carcasses du bétail)... Résultat, plus de vautour pour éliminer les cadavres donc les renards et autres corbeaux s'en occupent et contribuent à la transmission des maladies. On estime que cette perte coûte à l'Inde l'équivalent d'entre 1 et 1.5 milliard de dollars par an depuis le départ.

Exemple humain : on connait la grande famine chinoise, qui a à elle seule fait plus ou moins autant de morts que la seconde guerre mondiale. L'une des causes écologiques importantes de cette famine a été la "campagne des quatre nuisibles" visant à éradiquer 4 groupes d'espèces dont les moineaux (Mao pensait qu'ils mangeaient toutes les graines, détruisant les récoltes).
Or la disparition des moineaux a causé une prolifération massive de criquets qui sont les véritables destructeurs des cultures. Il est donc communément admis aujourd'hui que cette erreur due au fait qu'un homme a pris la nature pour son jouet a fortement contribué à l'un des plus grands massacres du siècle.

À savoir, la masse des insectes et supérieure à la masse de la totalité des humains vivants.

la sédentarisation, le passage du stade de nomade chasseur-cueilleur à l'agriculture fut la plus grosse erreur de l'humanité. Elle ne s'en relèvera pas.
(Pour les neuneus, le rapport avec l'anecdote réside dans la disparition des insectes du fait des pesticides.)

a écrit : Petit complément sur la protection des écosystèmes, certains peuvent être réfractaires à ça car ils s'imaginent que ça ne les touche pas et que la disparition d'une ou deux espèces n'est pas importante.
En général, pour que ces personnes comprennent il faut aborder les questions de services écosyst
émiques, et plus globalement d'argent et de vies humaines.
Petit détail, les services écosystémiques regroupent tout ce que la nature offre à l'Homme sans qu'il ait à agir dessus. C'est une notion économique établie pour que les gens comprennent tous qu'ils sont impliqués : à partir du moment où on touche au portefeuille... Par exemple la pollinisation est un de ces services, la beauté des paysages aussi (car elle occasionne du tourisme, donc de l'argent pour préserver l'environnement).

Exemple pécunier : les vautours sont un maillon essentiel des réseaux trophiques car ce sont les seuls charognards existants à pouvoir éliminer totalement les pathogènes sans les disséminer dans la nature. Or les populations en Inde ont été divisées par 1000 entre 1980 et 2010 à cause du diclofenac (anti-inflammatoire vétérinaire présent dans les carcasses du bétail)... Résultat, plus de vautour pour éliminer les cadavres donc les renards et autres corbeaux s'en occupent et contribuent à la transmission des maladies. On estime que cette perte coûte à l'Inde l'équivalent d'entre 1 et 1.5 milliard de dollars par an depuis le départ.

Exemple humain : on connait la grande famine chinoise, qui a à elle seule fait plus ou moins autant de morts que la seconde guerre mondiale. L'une des causes écologiques importantes de cette famine a été la "campagne des quatre nuisibles" visant à éradiquer 4 groupes d'espèces dont les moineaux (Mao pensait qu'ils mangeaient toutes les graines, détruisant les récoltes).
Or la disparition des moineaux a causé une prolifération massive de criquets qui sont les véritables destructeurs des cultures. Il est donc communément admis aujourd'hui que cette erreur due au fait qu'un homme a pris la nature pour son jouet a fortement contribué à l'un des plus grands massacres du siècle.
Afficher tout
"Pécunier" n'existe pas. Eh oui, pécuniaire ne se termine pas en -ère comme les mots féminins qui ont un masculin en -er, c'est pécuniaire aussi bien au masculin qu'au féminin. Ça peut arriver à tout le monde : même un grand écrivain avait fait cette faute en répondant à une interview lors de la remise son prix Goncourt, ça avait fait désordre...

a écrit : "Pécunier" n'existe pas. Eh oui, pécuniaire ne se termine pas en -ère comme les mots féminins qui ont un masculin en -er, c'est pécuniaire aussi bien au masculin qu'au féminin. Ça peut arriver à tout le monde : même un grand écrivain avait fait cette faute en répondant à une interview lors de la remise son prix Goncourt, ça avait fait désordre... Afficher tout Orthographe qui avait été enfouie au fond de ma mémoire pour ne pas ressortir au moment où j'en ai besoin, au temps pour moi ^^

La syntaxe de la deuxième phrase est un peu maladroite, non ? Je suis pourtant pas un grammar nazi.

a écrit : Pour donner une réponse basique sans prendre en compte les réseaux trophiques, ce ne sont tout simplement pas les mêmes insectes qui sont impactés. Si tu veux protéger ton champ par exemple des nuées de sauterelles qui arrivent dans certaines régions du monde, tu risques d'exterminer par la même occasion des millions de pollinisateurs bénéfiques à tes récoltes.

D'un côté il faut ABSOLUMENT protéger les pollinisateurs, d'un autre il faut effectivement lutter contre certaines espèces (sans les exterminer, car chaque espèce a son rôle à jouer). Mais cette lutte doit passer par des moyens naturels en se servant des services écosystémiques, notamment en stoppant le déclin déjà bien avancé des passereaux insectivores, plutôt que par des outils destructeurs comme les insecticides. Et ça quand les gens le comprendront, la Terre se portera mieux.

En clair, on arrête de vouloir agir sur la nature, elle sait parfaitement se réguler toute seule !
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Sans pouvoir vérifier toutes ces révélations, je constate par moi même que nos pare-brise de voiture récupèrent énormément moins d'insectes qu'auparavant. Je me rappelle étant gamin que mon père y allait presque à la raclette pour nettoyer après une heure de route l'été. Les nouvelles formes des carosseries n'y change rien car le phénomène se vérifie aussi sur les quelques vieux modèles qui roulent encore.
Dans mon jardin j'ai des buissons de lavande. Il y a 15 ans il y avait des abeilles par centaines dessus. Depuis quelques années elles se font rares. Je suis convaincue qu'il y a beaucoup moins d'insectes qu'avant.

a écrit : D'ailleurs il y a environ 8 millions d'espèces d'insectes, soit 6x plus que les champignons (1,5 million) et 36x plus que les plantes (250 000). En 2015 il y avait 391'000 espèces de plantes répertoriées et on en découvre environ 2'000 par année...

a écrit : Je pense qu'il y a un décallage entre ce que nous dit l'anecdote "effets catstrophiques sur l'agriculture" et ce qu'en disent les agriculteurs... qui râlent chaque fois qu'un pesticide est inderdit ! Pour eux, il semblerait que s'il n'y avait plus un seul insecte sur leurs cultures ils s'en porteraient mieux... Alors OK : pas "bio", etc... mais c'est un autre débat... Afficher tout Ils seraient certes content s'il n'y avait plus d'insectes ravageurs... Mais la plus part des agriculteurs ne sont pas conscients que les pesticides tuent également les insectes utiles et surtout ceux que l'on ne voit pas mais qui font une travail important dans le sol... Je veux parler biensûr des insectes qui dégradent la matière organique...

a écrit : Pour donner une réponse basique sans prendre en compte les réseaux trophiques, ce ne sont tout simplement pas les mêmes insectes qui sont impactés. Si tu veux protéger ton champ par exemple des nuées de sauterelles qui arrivent dans certaines régions du monde, tu risques d'exterminer par la même occasion des millions de pollinisateurs bénéfiques à tes récoltes.

D'un côté il faut ABSOLUMENT protéger les pollinisateurs, d'un autre il faut effectivement lutter contre certaines espèces (sans les exterminer, car chaque espèce a son rôle à jouer). Mais cette lutte doit passer par des moyens naturels en se servant des services écosystémiques, notamment en stoppant le déclin déjà bien avancé des passereaux insectivores, plutôt que par des outils destructeurs comme les insecticides. Et ça quand les gens le comprendront, la Terre se portera mieux.

En clair, on arrête de vouloir agir sur la nature, elle sait parfaitement se réguler toute seule !
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Je pense effectivement que le plus grand mal de l'agriculture moderne c'est la monoculture de masse, qui elle impose l'usage de tant de produits alors que lorsqu'on mélange les espèces de façon astucieuse, elles peuvent opérer en synergie pour se protéger. Et la nature se régule très bien lorsqu'on agit pas dessus, le problème c'est qu'elle va se réguler aussi parce qu'on agit trop dessus et là c'est nous qui passons à la trappe.

D'autre part je pense que cette anecdote souligne la quasi infinie diversité des écosystèmes naturels, et de ce fait la difficulté de faire des écosystèmes artificiels qui ne soient pas trop fragiles.