L'eau de mer est peu salée en proportion

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L'eau de mer salée ne contient que 30 à 40 grammes de sel pour 1 kilo, soit 3 à 4% de sa composition. Il s'agit cependant d'une moyenne cachant de fortes disparités, le taux de salinité de la mer Morte étant par exemple environ 41 fois plus élevé que celui de la mer Baltique.


Commentaires préférés (3)

La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien.

a écrit : Non effectivement, cela me paraît peu pertinent de comparer la mer Baltique, reliée à l'océan Atlantique ; à la mer Morte qui, elle, est une mer intérieure. Si l'auteur de l'anecdote a cité la Mer Baltique, c'est parce qu'il s'agit de l'étendue d'eau appelée "Mer", qui possède la plus petite quantité de sel dissoute dans l'eau: une valeur trois fois et demie inférieure à la moyenne des océans. La citer permet donc de mettre en comparaison la "mer" la moins salée du monde ( Mer Baltique) et la plus salée ( Mer Morte)

D'un point de vue Géologique, la Mer Baltique est très récente et n'est en fait qu'une très vaste vallée fluviale qui a été envahie par les eaux marines, suite à la fin de la dernière glaciation et conséquente remontée du niveau des océans.
La salinité des eaux de la Mer Baltique, ne peut pas augmenter, car son ouverture sur la Mer du Nord (puis l'océan Atlantique) est assez restreinte, difficultant les échanges d'eau.
De plus étant le bassin versant de très nombreux cours d'eau apportant continuellement de l'eau douce, la dilution du sel est maximale.

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a écrit : La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu
'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien. Afficher tout
En réalité, il existe deux courants marins diamétralement opposés, au niveau du Détroit de Gibraltar.
L'un est le courant de surface, se déplaçant d'Ouest en Est, et compensant donc la partie de l'évaporation de l'eau de la Mer Méditerranée, qui n'est pas remplacée par l'eau douce apportée par les fleuves.
Schématiquement, pour se faire comprendre, l'on peut dire que de l'eau de l'Océan Atlantique "tombe" dans la Méditerranée.
Cependant, il existe aussi un courant de profondeur, qui circule en sens inverse ( de la Mer Méditerranée vers l'Océan Atlantique) et qui est la conséquence de l'augmentation progressive de la salinité -et donc de la densité - des eaux de la Méditerranée.
Cette eau, devenue plus dense, descend vers les profondeurs... mais ne va pas pouvoir y rester et va maintenant se déplacer latéralement vers l'Ouest, afin que l'excédent se déverse dans l'Océan Atlantique.
Dans le cas du courant de surface, il s'agit donc d'une eau qui est happée/ appelée par la Méditerranée, alors que le second est un phénomène de poussée, évacuant son excédent.

Le courant de profondeur était empiriquement connus dès l'Antiquité, et les marins en faisaient usage pour passer le Détroit de Gibraltar, en immergeant des poteries reliées au bateau par des cordes, où, à manière d'un ancre flottante, ces dites poteries trainaient le bateau d'Est en Ouest. Ceci était particulièrement pratique, car les vents dominants du Détroit allant en sens opposé, rendaient la navigation à voile, difficile.
C'est en 1928, que Pierre Idrac ( directeur de l'observatoire météorologique de Trappes), démontrera scientifiquement ce courant de profondeur.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Détroit de Gibraltar est très surveillé par les Britanniques, rendant le passage très difficile pour les sous marins de l'Axe. Cependant ces sous marins faisaient usage du courant de profondeur pour sortir de la Méditerranée, en éteignant leurs moteurs et en se laissant dériver, portés par ce courant marin. Ils étaient indétectables par les forces navales Britanniques.

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Tous les commentaires (19)

La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien.

a écrit : La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu
'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien. Afficher tout
Non effectivement, cela me paraît peu pertinent de comparer la mer Baltique, reliée à l'océan Atlantique ; à la mer Morte qui, elle, est une mer intérieure.

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D'un point de vue géologique et hydrologique, la Mer Morte est un lac endoréique.
Dit d'une autre manière : qui ne possède pas de sortie fluviale pour les eaux y entrant, bien que son niveau peut être maintenu stable ou fluctuant, par le biais d'infiltrations en sous-sol et/ou une évaporation plus ou moins intense.
Aujourd'hui encore, les raisons géologiques avancées pour expliquer la salinité très élevée de la Mer Morte (qui, je me répète, n'est en fait qu'un lac), ne sont pas très claires. Deux théories sont avancées, et elles ne sont pas contradictoires entre elles.
A la Géologie, s'ajoutent aussi les fluctuations Climatiques - et donc de pluviométrie - , auxquelles se rajoutent actuellement les effets du changement climatique imputable à l'homme.
Cependant, le facteur le plus important dans la baisse du niveau de la Mer Morte, reste les prélèvements d'eau douce en amont, effectués tout autant par la Syrie, la Jordanie, Israël et l'autorité Palestinienne.
Afin d'y remédier, le dernier projet avancé consisterait à pomper de l'eau dans la Mer Rouge, puis de profiter du dénivelé de 400 mètres, afin de produire de l'électricité et de la dessaler une partie, pour une consommation humaine ( eau potable) et agricole.
Néanmoins, il reste une inconnue d'importance : la possible réaction chimique néfaste, entre ces deux eaux salées de composition bien différente.
La Jordanie est le pays le plus intéressé par ce projet, car son stress hydrique est très important, mais elle ne possède pas les fonds financiers nécessaires pour financer un coût estimé en milliards de dollars, et dont les travaux s'étaleraient sur une période de 65 ans.

fr.m.wikipedia.org/wiki/Endor%C3%A9isme

fr.m.wikipedia.org/wiki/Canal_de_la_mer_Morte

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a écrit : Non effectivement, cela me paraît peu pertinent de comparer la mer Baltique, reliée à l'océan Atlantique ; à la mer Morte qui, elle, est une mer intérieure. Si l'auteur de l'anecdote a cité la Mer Baltique, c'est parce qu'il s'agit de l'étendue d'eau appelée "Mer", qui possède la plus petite quantité de sel dissoute dans l'eau: une valeur trois fois et demie inférieure à la moyenne des océans. La citer permet donc de mettre en comparaison la "mer" la moins salée du monde ( Mer Baltique) et la plus salée ( Mer Morte)

D'un point de vue Géologique, la Mer Baltique est très récente et n'est en fait qu'une très vaste vallée fluviale qui a été envahie par les eaux marines, suite à la fin de la dernière glaciation et conséquente remontée du niveau des océans.
La salinité des eaux de la Mer Baltique, ne peut pas augmenter, car son ouverture sur la Mer du Nord (puis l'océan Atlantique) est assez restreinte, difficultant les échanges d'eau.
De plus étant le bassin versant de très nombreux cours d'eau apportant continuellement de l'eau douce, la dilution du sel est maximale.

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Je comprends mieux pourquoi la Baltique a été "choisie" à l’époque pour l’immersion de quantités de munitions de surplus de la 1ere et 2nd guerre mondiale (notamment d’obus à charges chimiques; il y a un reportage d ailleurs sur youtube dessus)

L'eau des piscines traitées au sel contient 3 à 5 g par litre d'eau, c'est 10 fois moins que l'eau des océans et c'est à peine supérieur au seuil de sensibilité de la langue. C'est pourquoi si vous n'avez pas une langue très sensible et si le sel est faiblement dosé vous percevez à peine le goût salé dans l'eau d'une piscine traitée au sel.

a écrit : La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu
'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien. Afficher tout
En réalité, il existe deux courants marins diamétralement opposés, au niveau du Détroit de Gibraltar.
L'un est le courant de surface, se déplaçant d'Ouest en Est, et compensant donc la partie de l'évaporation de l'eau de la Mer Méditerranée, qui n'est pas remplacée par l'eau douce apportée par les fleuves.
Schématiquement, pour se faire comprendre, l'on peut dire que de l'eau de l'Océan Atlantique "tombe" dans la Méditerranée.
Cependant, il existe aussi un courant de profondeur, qui circule en sens inverse ( de la Mer Méditerranée vers l'Océan Atlantique) et qui est la conséquence de l'augmentation progressive de la salinité -et donc de la densité - des eaux de la Méditerranée.
Cette eau, devenue plus dense, descend vers les profondeurs... mais ne va pas pouvoir y rester et va maintenant se déplacer latéralement vers l'Ouest, afin que l'excédent se déverse dans l'Océan Atlantique.
Dans le cas du courant de surface, il s'agit donc d'une eau qui est happée/ appelée par la Méditerranée, alors que le second est un phénomène de poussée, évacuant son excédent.

Le courant de profondeur était empiriquement connus dès l'Antiquité, et les marins en faisaient usage pour passer le Détroit de Gibraltar, en immergeant des poteries reliées au bateau par des cordes, où, à manière d'un ancre flottante, ces dites poteries trainaient le bateau d'Est en Ouest. Ceci était particulièrement pratique, car les vents dominants du Détroit allant en sens opposé, rendaient la navigation à voile, difficile.
C'est en 1928, que Pierre Idrac ( directeur de l'observatoire météorologique de Trappes), démontrera scientifiquement ce courant de profondeur.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Détroit de Gibraltar est très surveillé par les Britanniques, rendant le passage très difficile pour les sous marins de l'Axe. Cependant ces sous marins faisaient usage du courant de profondeur pour sortir de la Méditerranée, en éteignant leurs moteurs et en se laissant dériver, portés par ce courant marin. Ils étaient indétectables par les forces navales Britanniques.

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a écrit : En réalité, il existe deux courants marins diamétralement opposés, au niveau du Détroit de Gibraltar.
L'un est le courant de surface, se déplaçant d'Ouest en Est, et compensant donc la partie de l'évaporation de l'eau de la Mer Méditerranée, qui n'est pas remplacée par l'eau douce
apportée par les fleuves.
Schématiquement, pour se faire comprendre, l'on peut dire que de l'eau de l'Océan Atlantique "tombe" dans la Méditerranée.
Cependant, il existe aussi un courant de profondeur, qui circule en sens inverse ( de la Mer Méditerranée vers l'Océan Atlantique) et qui est la conséquence de l'augmentation progressive de la salinité -et donc de la densité - des eaux de la Méditerranée.
Cette eau, devenue plus dense, descend vers les profondeurs... mais ne va pas pouvoir y rester et va maintenant se déplacer latéralement vers l'Ouest, afin que l'excédent se déverse dans l'Océan Atlantique.
Dans le cas du courant de surface, il s'agit donc d'une eau qui est happée/ appelée par la Méditerranée, alors que le second est un phénomène de poussée, évacuant son excédent.

Le courant de profondeur était empiriquement connus dès l'Antiquité, et les marins en faisaient usage pour passer le Détroit de Gibraltar, en immergeant des poteries reliées au bateau par des cordes, où, à manière d'un ancre flottante, ces dites poteries trainaient le bateau d'Est en Ouest. Ceci était particulièrement pratique, car les vents dominants du Détroit allant en sens opposé, rendaient la navigation à voile, difficile.
C'est en 1928, que Pierre Idrac ( directeur de l'observatoire météorologique de Trappes), démontrera scientifiquement ce courant de profondeur.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, le Détroit de Gibraltar est très surveillé par les Britanniques, rendant le passage très difficile pour les sous marins de l'Axe. Cependant ces sous marins faisaient usage du courant de profondeur pour sortir de la Méditerranée, en éteignant leurs moteurs et en se laissant dériver, portés par ce courant marin. Ils étaient indétectables par les forces navales Britanniques.
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Tout ce que tu dis est pertinent, juste et intéressant.
Dans mon commentaire je parlais au passé pour l'écoulement de l'eau, car c'est un phénomène qui dura très longtemps mais qui est maintenant révolu, comme tu l'illustres très bien.

a écrit : La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu
'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien. Afficher tout
Il y a même eu une époque où le détroit a été complètement fermé (7 millions d'années, il me semble), le niveau de l'eau de la mer Méditerranée a tellement baissé qu'il n'y avait plus que des lacs d'eau saumâtre au fond, on a découvert ça en se rendant compte que la sédimentation des lits des fleuves actuels se jetant dans cette mer (notamment le Rhône) est épaisse de plus d'un kilomètre et cache un profond canyon, canyon qui ne peut s'expliquer que par la baisse considérable du niveau de la Méditerranée.

Pour l'anecdote, effectivement, c'est difficile de comparer les mers et océans ouverts avec des lacs salés/mers fermées, je crois d'ailleurs que la mer morte contient tellement de sel que son eau ne peut en contenir plus, ça en fait un super marais-salant.
Pour la mer Baltique, c'est la première mer au monde à être considérée comme morte (au sens littéral du terme) à cause des activités humaines, acide, presque pas d'oxygène, une pollution considérable, pratiquement plus aucune vie, et ce qui est triste, c'est que c'est ce qui pends au nez à toutes les mers et océans de la planète.

a écrit : Tout ce que tu dis est pertinent, juste et intéressant.
Dans mon commentaire je parlais au passé pour l'écoulement de l'eau, car c'est un phénomène qui dura très longtemps mais qui est maintenant révolu, comme tu l'illustres très bien.
Merci.
Je n'ai volontairement pas voulu m'étendre sur les aspects purement Géologiques de la Mer Méditerranée qui, effectivement, au cours des eres, aurait été une mer ouverte, puis fermée, puis de nouveau ouverte, etc...

Lisez le commentaire de @Nicontrarié. Il l'explique très bien.

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a écrit : La mer morte c'est quand même un cas sacrément particulier. Je ne sais pas si le prendre en exemple soit parlant.
Sinon en me baladant un peu sur le sujet j'ai découvert que la mer Méditerranée voyait ses apports en eau (précipitations, rivières etc.) étaient inférieurs à son évaporation ce qui fait qu
'elle est alimenté en eau par l'océan atlantique. Eau qui pendant longtemps ne pouvait circuler que dans un sens car le détroit de Gibraltar était trop étroit. On avait donc de l'eau qui rentrait en énorme quantité avec du sel dilué, l'eau s'évaporait, le sel restait et ça continuait. On a donc des énormes dépôts de sels au fond de la Méditerranée ce qui explique la différence entre les estimations d'apport de sel aux océans au cours de l'histoire géologique de notre planète et la salinité réel des océans. Il y a une différence d'un ordre de grandeur, ce qui n'est pas rien. Afficher tout
J"ai quand même du mal à croire qu'il y ait d'énormes dépôts de sel au fond de la Méditerranée. L'eau de profondeur est peut-être plus salée du fait des courants marins, mais de là à dire qu'il y aurait du sel sous forme solide sur le fond et qui n'aurait toujours pas fondu... Ou alors enfoui sous d'autres couches de sédiments ?

a écrit : J"ai quand même du mal à croire qu'il y ait d'énormes dépôts de sel au fond de la Méditerranée. L'eau de profondeur est peut-être plus salée du fait des courants marins, mais de là à dire qu'il y aurait du sel sous forme solide sur le fond et qui n'aurait toujours pas fondu... Ou alors enfoui sous d'autres couches de sédiments ? Afficher tout J'ai vu un reportage il y a quelques mois il me semble.

Il y a une énorme couche de sel puis des sédiments.

Voici un article du monde (j'ai pris le 1er lien dispo):
www.lemonde.fr/planete/article/2008/05/13/sous-la-mediterranee-du-sel-et-du-petrole_1044236_3244.html
via Le Monde

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a écrit : J"ai quand même du mal à croire qu'il y ait d'énormes dépôts de sel au fond de la Méditerranée. L'eau de profondeur est peut-être plus salée du fait des courants marins, mais de là à dire qu'il y aurait du sel sous forme solide sur le fond et qui n'aurait toujours pas fondu... Ou alors enfoui sous d'autres couches de sédiments ? Afficher tout En fait, comme je l'explique dans mon commentaire précédent, et comme le précise Epoxy, la Méditerranée se serait quasiment asséchée plusieurs fois au cours des temps géologiques, et ça a provoqué la cristallisation du sel au fond, en plusieurs couches effectivement, sel, sédiments marins, sel, ect... au gré des assèchements et remplissages, mais tant qu'il y a convection (comme c'est le cas actuellement, fuust l'explique), le sel s'évacue vers l'océan et ne s'accumule pas au fond de la Méditerranée et la vie marine morte forme des sédiments.

a écrit : Il y a même eu une époque où le détroit a été complètement fermé (7 millions d'années, il me semble), le niveau de l'eau de la mer Méditerranée a tellement baissé qu'il n'y avait plus que des lacs d'eau saumâtre au fond, on a découvert ça en se rendant compte que la sédimentation des lits des fleuves actuels se jetant dans cette mer (notamment le Rhône) est épaisse de plus d'un kilomètre et cache un profond canyon, canyon qui ne peut s'expliquer que par la baisse considérable du niveau de la Méditerranée.

Pour l'anecdote, effectivement, c'est difficile de comparer les mers et océans ouverts avec des lacs salés/mers fermées, je crois d'ailleurs que la mer morte contient tellement de sel que son eau ne peut en contenir plus, ça en fait un super marais-salant.
Pour la mer Baltique, c'est la première mer au monde à être considérée comme morte (au sens littéral du terme) à cause des activités humaines, acide, presque pas d'oxygène, une pollution considérable, pratiquement plus aucune vie, et ce qui est triste, c'est que c'est ce qui pends au nez à toutes les mers et océans de la planète.
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La mer Baltique est "morte" surtout à cause de sa salinité assez spécifique. Trop salée pour les espèces d'eau douce, pas assez pour les espèces marines. Elle est polluée, mais toutes les mers et tous les océans le sont, certains à un grade bien plus élevé0. Les radiations n'ont que rarement empêché les animaux de prospérer, juste de les rendre "impropres à la consommation humaine"

a écrit : En fait, comme je l'explique dans mon commentaire précédent, et comme le précise Epoxy, la Méditerranée se serait quasiment asséchée plusieurs fois au cours des temps géologiques, et ça a provoqué la cristallisation du sel au fond, en plusieurs couches effectivement, sel, sédiments marins, sel, ect... au gré des assèchements et remplissages, mais tant qu'il y a convection (comme c'est le cas actuellement, fuust l'explique), le sel s'évacue vers l'océan et ne s'accumule pas au fond de la Méditerranée et la vie marine morte forme des sédiments. Afficher tout Merci pour ta réponse. J'avais bien tout lu et tout compris, c'est simplement l'expression "énormes dépots de sel au fond" que je trouvais difficile à croire car elle pourrait faire croire qu'il y aurait du sel sur le fond marin qui n'aurait pas encore fondu, comme quand on met du gros sel dans une casserole d'eau. Alors il vaudrait mieux parler de "sel gemme enfoui dans le fond" pour ne pas risquer que le lecteur reparte avec une fausse idée de la situation.

Pour les récifs de coraux on est à 36g de sel par litre. Un litre faisant 1kg... Mais c'est énorme. Ça correspond à une grosse poignée de sel que l'on met dans une petite bouteille d'eau.

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a écrit : La mer Baltique est "morte" surtout à cause de sa salinité assez spécifique. Trop salée pour les espèces d'eau douce, pas assez pour les espèces marines. Elle est polluée, mais toutes les mers et tous les océans le sont, certains à un grade bien plus élevé0. Les radiations n'ont que rarement empêché les animaux de prospérer, juste de les rendre "impropres à la consommation humaine" Afficher tout Je n'ai pas parlé de radiations, mais elle était pourtant bien vivante avant que l'homme s'en mêle.

Cela dit, je suis allé un peu vite en besogne, cette mer n'est pas vraiment morte, il y a encore de la vie, mais plus assez pour la pêche professionnelle.

a écrit : Pour les récifs de coraux on est à 36g de sel par litre. Un litre faisant 1kg... Mais c'est énorme. Ça correspond à une grosse poignée de sel que l'on met dans une petite bouteille d'eau. Ben non justement, un litre d'eau de mer ne fait pas 1 kg ! 1 kg c'est pour un litre d'eau pure (à 4 °C). L'eau de mer est plus dense que l'eau douce et c'est loin d'être négligeable car c'est ce qui influe sur notre capacité à flotter à sa surface. Si 1 L d'eau pesait toujours 1 kg, quelle que soit sa concentration en sel, nous n'observerions pas de différence de flottabilité entre les différentes mers, océans et lacs ! 1 L d'eau de mer contenant 36 g de sel pèse environ 1,025 kg (ça ne fait pas 1,036 kg car le sel prend de la place et il y aura donc un peu d'eau qui va déborder quand tu vas mettre la poignée de sel dans ta petite bouteille d'eau d'1 L pour obtenir 1 L d'eau salée à 3.6%). La densité de cette eau de mer est donc 2,5% supérieure à celle de l'eau douce et c'est ce qui nous permet de mieux flotter dedans.

a écrit : Il y a même eu une époque où le détroit a été complètement fermé (7 millions d'années, il me semble), le niveau de l'eau de la mer Méditerranée a tellement baissé qu'il n'y avait plus que des lacs d'eau saumâtre au fond, on a découvert ça en se rendant compte que la sédimentation des lits des fleuves actuels se jetant dans cette mer (notamment le Rhône) est épaisse de plus d'un kilomètre et cache un profond canyon, canyon qui ne peut s'expliquer que par la baisse considérable du niveau de la Méditerranée.

Pour l'anecdote, effectivement, c'est difficile de comparer les mers et océans ouverts avec des lacs salés/mers fermées, je crois d'ailleurs que la mer morte contient tellement de sel que son eau ne peut en contenir plus, ça en fait un super marais-salant.
Pour la mer Baltique, c'est la première mer au monde à être considérée comme morte (au sens littéral du terme) à cause des activités humaines, acide, presque pas d'oxygène, une pollution considérable, pratiquement plus aucune vie, et ce qui est triste, c'est que c'est ce qui pends au nez à toutes les mers et océans de la planète.
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7 millions d années ça semble peu à l échelle de la terre. C était hier.
Même en connaissant ce phénomène, je pensais qu’il remontait à des dizaines voir quelques centaines d années.