Des pavés en bois à Paris

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A la fin du XIXe siècle, la ville de Paris expérimenta le pavé en bois comme revêtement pour plusieurs rues. Les avantages de ce matériau étaient son faible coût et la limitation des nuisances sonores. Cependant, son caractère très glissant et le fait de pourrir rapidement menèrent à son abandon.


Commentaires préférés (3)

Déjà que les pavés en pierre, les chevaux passaient leur vie à se casser la gueule dessus... du fer sur de la pierre bien lissée, alors du bois lisse et mouillé... m'enfin, ca valait le coup d'essayer. Maintenant on sait que c'est une connerie. ;)

"Passez par chez moi si vous voulez, mais y'aura pas de routes pavées en Carmélide, point barre!" ^^

a écrit : Déjà que les pavés en pierre, les chevaux passaient leur vie à se casser la gueule dessus... du fer sur de la pierre bien lissée, alors du bois lisse et mouillé... m'enfin, ca valait le coup d'essayer. Maintenant on sait que c'est une connerie. ;)

"Passez par chez moi si vous voulez, ma
is y'aura pas de routes pavées en Carmélide, point barre!" ^^ Afficher tout
Je me permet de citer Wikipédia :
"Les pavés de bois du système russe sont des rhomboïdes de 18 à 20 centimètres de hauteur. Ils sont réunis par des chevilles de bois et assemblés par panneaux. Des rainures croisées empêchent le glissement des pieds des chevaux. On applique ces panneaux sur une couche de mortier comme on le fait du reste pour les pavés du système anglais. L'avantage des pavés de bois étant d'amortir le bruit, on s'en est servi avec profit devant la bibliothèque de la rue Richelieu et autres édifices qui réclament le silence. Leur inconvénient réside dans la dépense de construction et d'entretien. "

Donc à priori pas plus glissant que la pierre (la source précise aussi que la pierre glissait beaucoup). On en trouvait jusque dans les années 50 à Paris et lors de la grande crue des centaines de milliers de pavés en bois ont été emportés... d'où un coût d'entretien très élevés (entre autres, car il n'y a pas que ça bien sûr).

Les essences de bois se classent en cinq catégories, afin de déterminer leur résistance à l'action de l'eau, et donc à la pourriture.
Allant de 1 -pour les bois d'usage intérieur - a 5, aucun bois n'est naturellement catalogué dans cette dernière catégorie, sans avoir reçu un préalable traitement.
Des bois les plus naturellement résistants aux éléments, il s'agit principalement de bois exotiques ( tels ceux certifiés comme "teck", et qui regroupe diverses essences sous ce terme ), ou encore l'iroko.
Sous nos latitudes tempérées, le bois de robinier, est également classé en catégorie 4, ainsi que l'aulne, quand son usage est perpétuellement immergé. L'aulne fut, par exemple, largement utilisé dans la construction des pilotis des édifices de Venise.

Plusieurs techniques permettent aujourd'hui d'obtenir des bois ( initialement classés dans les catégories inférieures) de longue résistance à l'eau et aux intempéries.

L'une est par exemple le chauffage, a une température située entre 170 et 240 degrés. Cette cuisson détruit les composés nutritifs du bois, empêchant que les insectes et moisissures n'obtiennent matière à leur développement.

Un autre méthode consiste aussi à le chauffer, afin de faire pénétrer des huiles dans le bois, en remplacement de son eau. Il s'agie de l'oléothermie.

Une autre méthode fait appel à une autoclave, où, sous pression, sera injecté un produit préventif contre le pourrissement du bois. Il ne s'agit donc pas d'une protection recouvrant la matière, mais d'application dans la masse du bois.

Dans les décennies à venir, quelques techniques devraient également permettre de conférer à des essences de bois, des propriétés équivalentes aux métaux et au verre, contemplant donc la construction intégrale d'immeubles, à partir de bois économiquement abordables.

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Tous les commentaires (18)

Déjà que les pavés en pierre, les chevaux passaient leur vie à se casser la gueule dessus... du fer sur de la pierre bien lissée, alors du bois lisse et mouillé... m'enfin, ca valait le coup d'essayer. Maintenant on sait que c'est une connerie. ;)

"Passez par chez moi si vous voulez, mais y'aura pas de routes pavées en Carmélide, point barre!" ^^

a écrit : Déjà que les pavés en pierre, les chevaux passaient leur vie à se casser la gueule dessus... du fer sur de la pierre bien lissée, alors du bois lisse et mouillé... m'enfin, ca valait le coup d'essayer. Maintenant on sait que c'est une connerie. ;)

"Passez par chez moi si vous voulez, ma
is y'aura pas de routes pavées en Carmélide, point barre!" ^^ Afficher tout
Je me permet de citer Wikipédia :
"Les pavés de bois du système russe sont des rhomboïdes de 18 à 20 centimètres de hauteur. Ils sont réunis par des chevilles de bois et assemblés par panneaux. Des rainures croisées empêchent le glissement des pieds des chevaux. On applique ces panneaux sur une couche de mortier comme on le fait du reste pour les pavés du système anglais. L'avantage des pavés de bois étant d'amortir le bruit, on s'en est servi avec profit devant la bibliothèque de la rue Richelieu et autres édifices qui réclament le silence. Leur inconvénient réside dans la dépense de construction et d'entretien. "

Donc à priori pas plus glissant que la pierre (la source précise aussi que la pierre glissait beaucoup). On en trouvait jusque dans les années 50 à Paris et lors de la grande crue des centaines de milliers de pavés en bois ont été emportés... d'où un coût d'entretien très élevés (entre autres, car il n'y a pas que ça bien sûr).

Je me posais la question des traverses de chemin de fer, car je savais qu'imprégnées de goudron elles étaient imputrescibles. Mais malheureusement le créosote (l'huile de goudron utilisée) est fortement toxique. Par contre j'ai découvert le bois exotique Azobé qui est naturellement imputrescible et présente de très bonnes résistances en tout genre. Il est dit qu'il a une durabilité de 25 ans en conditions normal d'utilisation . En principe il faut refaire un pavage en pierre tous les 25 ans (sans forcément changer les pavé mais au moins les repositionner).
Ca fait peut être une piste à explorer.

fr.wikipedia.org/wiki/Azob%C3%A9

Les essences de bois se classent en cinq catégories, afin de déterminer leur résistance à l'action de l'eau, et donc à la pourriture.
Allant de 1 -pour les bois d'usage intérieur - a 5, aucun bois n'est naturellement catalogué dans cette dernière catégorie, sans avoir reçu un préalable traitement.
Des bois les plus naturellement résistants aux éléments, il s'agit principalement de bois exotiques ( tels ceux certifiés comme "teck", et qui regroupe diverses essences sous ce terme ), ou encore l'iroko.
Sous nos latitudes tempérées, le bois de robinier, est également classé en catégorie 4, ainsi que l'aulne, quand son usage est perpétuellement immergé. L'aulne fut, par exemple, largement utilisé dans la construction des pilotis des édifices de Venise.

Plusieurs techniques permettent aujourd'hui d'obtenir des bois ( initialement classés dans les catégories inférieures) de longue résistance à l'eau et aux intempéries.

L'une est par exemple le chauffage, a une température située entre 170 et 240 degrés. Cette cuisson détruit les composés nutritifs du bois, empêchant que les insectes et moisissures n'obtiennent matière à leur développement.

Un autre méthode consiste aussi à le chauffer, afin de faire pénétrer des huiles dans le bois, en remplacement de son eau. Il s'agie de l'oléothermie.

Une autre méthode fait appel à une autoclave, où, sous pression, sera injecté un produit préventif contre le pourrissement du bois. Il ne s'agit donc pas d'une protection recouvrant la matière, mais d'application dans la masse du bois.

Dans les décennies à venir, quelques techniques devraient également permettre de conférer à des essences de bois, des propriétés équivalentes aux métaux et au verre, contemplant donc la construction intégrale d'immeubles, à partir de bois économiquement abordables.

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a écrit : Je me posais la question des traverses de chemin de fer, car je savais qu'imprégnées de goudron elles étaient imputrescibles. Mais malheureusement le créosote (l'huile de goudron utilisée) est fortement toxique. Par contre j'ai découvert le bois exotique Azobé qui est naturellement imputrescible et présente de très bonnes résistances en tout genre. Il est dit qu'il a une durabilité de 25 ans en conditions normal d'utilisation . En principe il faut refaire un pavage en pierre tous les 25 ans (sans forcément changer les pavé mais au moins les repositionner).
Ca fait peut être une piste à explorer.

fr.wikipedia.org/wiki/Azob%C3%A9
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En écho au commentaire d'Epoxy, le robinier faux-acacia est naturellement imputrescible lui aussi, et indigène en France.
Il est utilisé depuis longtemps par les paysans pour réaliser des piquets de parc, car même enterré, il reste entier.
Son principal inconvénient est que même adulte, le diamètre d'un tronc ne dépasse guère la vingtaine de centimètres (a l'œil hein, il y en a en face de chez moi) et il faut donc un grand nombre d'arbres et de manipulations pour obtenir de grosses pièces.

Sinon, par ici, on fait en juin d'excellents beignets avec leurs fleurs parfumées, qui donnent aussi un miel de bonne qualité

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a écrit : Je me posais la question des traverses de chemin de fer, car je savais qu'imprégnées de goudron elles étaient imputrescibles. Mais malheureusement le créosote (l'huile de goudron utilisée) est fortement toxique. Par contre j'ai découvert le bois exotique Azobé qui est naturellement imputrescible et présente de très bonnes résistances en tout genre. Il est dit qu'il a une durabilité de 25 ans en conditions normal d'utilisation . En principe il faut refaire un pavage en pierre tous les 25 ans (sans forcément changer les pavé mais au moins les repositionner).
Ca fait peut être une piste à explorer.

fr.wikipedia.org/wiki/Azob%C3%A9
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Effectivement, la destruction des vieilles traverses de chemin de fer, pose des problèmes, de par la composition des produits utilisés pour les rendre imputrescibles.
La SNCF fait usage d'une unité mobile les brûlant dans une enceinte confinée, filtrant les fumées et collectant les cendres.

En alternative du bois, il s'utilise aujourd'hui des traverses en ciment. C'est le cas, par exemple pour toutes les lignes à grande vitesse.

Une autre, pour des structures ferroviaires légères, fait usage de plastiques recyclés et de caoutchouc thermoformés. Ce sont, par exemple, celles proposées par l'Italienne Greenrail.

On peut même fabriquer des pavés en plastique recyclé !
C'est par exemple le cas dans certains pays pauvres, - tel le Gabon - ou la "débrouille" permet d'obtenir un pavé pour un prix très abordable.
youtu.be/KoJ8AyYOJaQ

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a écrit : Déjà que les pavés en pierre, les chevaux passaient leur vie à se casser la gueule dessus... du fer sur de la pierre bien lissée, alors du bois lisse et mouillé... m'enfin, ca valait le coup d'essayer. Maintenant on sait que c'est une connerie. ;)

"Passez par chez moi si vous voulez, ma
is y'aura pas de routes pavées en Carmélide, point barre!" ^^ Afficher tout
Obligé de marcher à côté de la route pour pas se casser la gueule c’est quand même fort !

Traverses en béton armé précontraint, sinon... ^^

C'est vrai que les traverses en bois sont en train d'être remplacées depuis 40 ans, et ca sent pas bon, une traverse en bois. On en a récupéré y'a 20 ans pour faire un escalier extérieur chez mes parents, c'est joli, mais c'était p'têt pas une bonne idée en fait... en tout cas, elles sont encore imputréciblement présentes aujourd'hui, et sentent toujours aussi mauvais.

On les utilise(erait) aussi près de terrains de camping

Sa se fait encore, à Bordeaux en interim j'ai changé des pavé en bois sur la place Pey-Berland qui avait était vendu comme imputrescible, pour éviter les glissades ils avaient insérait un morceau de métal inox qui ressortait légèrement du pavé , ils étaient posé sur du sable. la compagnie qui a déposé le brevet a fermé, surement car leur bois soi disant imputrescible ... pourrissait au bout d'un moment. en recherchant j'ai vu que ça continue : www.sudouest.fr/2010/12/15/les-paves-sont-a-l-essai-267714-736.php

a écrit : On les utilise(erait) aussi près de terrains de camping Personne ne veut savoir pourquoi?

a écrit : Personne ne veut savoir pourquoi? vazy, balance, je suis sur que c'est une connerie mais bon, chuis curieux :)

a écrit : vazy, balance, je suis sur que c'est une connerie mais bon, chuis curieux :) Le pavé en bois, la caravane passe...

















OK ===========================================>[]

a écrit : Le pavé en bois, la caravane passe...

















OK ===========================================>[]
La porte ne suffira pas, pour le bien de l'humanité, il faut que tu te noies avec un poids en bois attaché aux pieds

Si vous visitez un jour Chicago, il existe encore quelques rues résidencielles pavées en bois. Il faut le savoir car ça n'en a pas l'air.
Il en existe certainement d'autres préservées dans d'autres endroits du Monde.

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a écrit : Les essences de bois se classent en cinq catégories, afin de déterminer leur résistance à l'action de l'eau, et donc à la pourriture.
Allant de 1 -pour les bois d'usage intérieur - a 5, aucun bois n'est naturellement catalogué dans cette dernière catégorie, sans avoir reçu un préalable trait
ement.
Des bois les plus naturellement résistants aux éléments, il s'agit principalement de bois exotiques ( tels ceux certifiés comme "teck", et qui regroupe diverses essences sous ce terme ), ou encore l'iroko.
Sous nos latitudes tempérées, le bois de robinier, est également classé en catégorie 4, ainsi que l'aulne, quand son usage est perpétuellement immergé. L'aulne fut, par exemple, largement utilisé dans la construction des pilotis des édifices de Venise.

Plusieurs techniques permettent aujourd'hui d'obtenir des bois ( initialement classés dans les catégories inférieures) de longue résistance à l'eau et aux intempéries.

L'une est par exemple le chauffage, a une température située entre 170 et 240 degrés. Cette cuisson détruit les composés nutritifs du bois, empêchant que les insectes et moisissures n'obtiennent matière à leur développement.

Un autre méthode consiste aussi à le chauffer, afin de faire pénétrer des huiles dans le bois, en remplacement de son eau. Il s'agie de l'oléothermie.

Une autre méthode fait appel à une autoclave, où, sous pression, sera injecté un produit préventif contre le pourrissement du bois. Il ne s'agit donc pas d'une protection recouvrant la matière, mais d'application dans la masse du bois.

Dans les décennies à venir, quelques techniques devraient également permettre de conférer à des essences de bois, des propriétés équivalentes aux métaux et au verre, contemplant donc la construction intégrale d'immeubles, à partir de bois économiquement abordables.
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En ce qui concerne l'autoclave, utilisé par exemple pour traiter le pin et le rendre "classe 4", ce n'est pas sous pression, c'est en utilisant le vide : on met le bois, on fait le vide, et on remplit de produit ; ensuite quand on laisse entrer de l'air pour rétablit la pression atmosphérique et pouvoir ouvrir l'autoclave et sortir le bois, tous les pores du bois aspirent le produit de traitement et il se remplit comme une éponge. Comme le produit est coloré, souvent en vert, on peut constater en coupant le bois qu'il y a du produit sur une épaisseur importante mais quand même pas jusqu'au centre du bois et c'est pourquoi il faut traiter les coupes avec un produit si on recoupe un bois traité classe 4.

J'ai découvert la technique des japonais qui brûlent le bois pour le rendre imputrescible résistant à l'eau et aux insectes et champignons : ils brûlent la surface du bois. Pour ma salle de bain j'ai pris un plan de travail en bois type bambou ou pin et avec un petit chalumeau j'ai donc brûlé la surface puis posé un vernis noir (mais on peut mettre une autre teinte pour mieux voir les nuances et la brillance du feu)
Je n'ai jamais eu de tâches d'eau ni autre.
Dès que je peux je renouvelle cette technique afin de prolonger l'usage de mon petit mobilier d'extérieur. J'adore

a écrit : J'ai découvert la technique des japonais qui brûlent le bois pour le rendre imputrescible résistant à l'eau et aux insectes et champignons : ils brûlent la surface du bois. Pour ma salle de bain j'ai pris un plan de travail en bois type bambou ou pin et avec un petit chalumeau j'ai donc brûlé la surface puis posé un vernis noir (mais on peut mettre une autre teinte pour mieux voir les nuances et la brillance du feu)
Je n'ai jamais eu de tâches d'eau ni autre.
Dès que je peux je renouvelle cette technique afin de prolonger l'usage de mon petit mobilier d'extérieur. J'adore
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Le bois brûlé est effectivement de plus en plus utilisé, j'ai vu l'année dernière une maison entièrement bardée de mélèze brûlé.
Hormis l'effet "maison de lucifer" et l'état de tous les objets qui touchaient la surface, je serais curieux de voir comment s'est patinée cette façade (le bois n'est pas verni)