Le rationnement alimentaire a eu des conséquences

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Le rationnement alimentaire en vigueur sous l'occupation allemande fut particulièrement rigoureux à Paris. A la fin de l'année 1944, dans les écoles primaires parisiennes, les garçons accusaient un déficit de croissance de 7 centimètres et les filles de 11 centimètres.


Commentaires préférés (3)

La solution : les envoyés dans l'espace.

cf autre anecdote du jour.

C'est vrai que ces privations étaient horribles, j'ai eu droit à de nombreuses descriptions par mon père, et samedi je vais au 93eme anniversaire de ma tante, elle ne manquera pas de nous parler de cette époque qui l'a traumatisée à vie.
Par contre, la restriction des boissons alcoolisées a fait se vider les hôpitaux psychiatriques en moins de deux ans

Cette perte de taille se répercuta jusque dans la génération suivante, malgré la meilleure alimentation de la population française, à partir des années 60. Ceci fut particulièrement noté dans celle issue de parents ayant vécu leur enfance en milieu urbain.
Il y eut donc une "adaptation génétique" au milieu, bien que le rationnement ne fut que transitoire. (Il ne prit fin, en France, qu'en 1948)

Les archives du suivi médical des ouvriers Parisiens adultes, entre 1939 et 1945, montre aussi une baisse moyenne de poids, légèrement supérieure à 10 kilos.

Dans le monde rural Français, cette baisse fut nulle ou très modérée, de par un accès bien plus facile aux aliments.
Plusieurs régions de France rurale ont même connu des périodes d'arrêt du rationnement de certaines denrées de base, de par une production abondante qui ne pouvait pas être acheminée vers les villes, de par le manque de carburant et d'infrastructure ferroviaire en fonctionnement.

La ville de Grenoble (Isère) souffrira particulièrement du manque de nourriture (rationnement et difficile accès au Marché noir) de par sa position géographique de vallée située en zone montagneuse.

Si la France était en très bonne position en matière de production alimentaire, en 1939 ( elle était d'ailleurs excédentaire), le conflit mondial a rendu plus difficile les importations depuis ses colonies,l'accès aux engrais et le manque de main d'oeuvre adulte masculine, tant de part le 1,7 million de prisonniers militaire et le STO.
De plus, l'Occupant nazi fit grand usage de la Collaboration du Gouvernement de Vichy, de sa position d'autorité et de l'argent obtenu du tribut, pour acheter le maximum de récoltes, d'autres matières premières diverses et de biens manufacturés, par le biais de fonctionnaires du Reich opérant comme commerçants avisés. Ces achats leurs permirent de s'approprier de 30% de la production Française, rendant difficile le maintien des rations minimales officielles requises pour chaque personne, et gonflant encore plus les prix ou Marché noir.

Dans le voisin Royaume-Uni, la situation alimentaire fut encore bien plus difficile, vu qu'il importait les 2/3 de ses nécessités alimentaires, en 1939. Progressivement, la situation s'améliorera, de par la mise en culture de 7 millions d'acres de terre et une mécanisation de son agriculture.
La série télévisée de la BBC "wartime farm" retrace l'époque de forme détaillée, durant ses 9 épisodes.
youtu.be/CUsU5s0ofYo

En tout cas, les archives du suivi de Santé Publique Britannique, montrent
une très nette amélioration durant la période 1939-47, où la perte d'excès de poids de ses citoyens et une augmentation de l'activité physique, ont eu un effet bénéfique.

Il faut également tenir compte, dans le cas Français - et encore plus dans celui des Britanniques ! - d'un changement du régime alimentaire: une diminution des produits carnés et une augmentation de végétaux ( légumes, principalement) où l'accès aux protéines et aux graisses accusait un manque plus ou moins important.

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Tous les commentaires (38)

La solution : les envoyés dans l'espace.

cf autre anecdote du jour.

C'est vrai que ces privations étaient horribles, j'ai eu droit à de nombreuses descriptions par mon père, et samedi je vais au 93eme anniversaire de ma tante, elle ne manquera pas de nous parler de cette époque qui l'a traumatisée à vie.
Par contre, la restriction des boissons alcoolisées a fait se vider les hôpitaux psychiatriques en moins de deux ans

a écrit : La solution : les envoyés dans l'espace.

cf autre anecdote du jour.
Ce qui s'approcherai le plus d'une fusée spatiale à l’époque, c'est les missiles V2 allemands. L'altitude de croisière est cependant en dessous de la limite de Karman, ils n’atteignaient donc pas l'espace.
De plus, comme le dit l'anecdote, ce n'est que temporaire, la taille reprend sont état initial.
Bon, après, dans le cas du missile V2, le retour a l'état initial n'est pas garanti.
Bref, je ne pense pas que ce soit LA solution.

Cette perte de taille se répercuta jusque dans la génération suivante, malgré la meilleure alimentation de la population française, à partir des années 60. Ceci fut particulièrement noté dans celle issue de parents ayant vécu leur enfance en milieu urbain.
Il y eut donc une "adaptation génétique" au milieu, bien que le rationnement ne fut que transitoire. (Il ne prit fin, en France, qu'en 1948)

Les archives du suivi médical des ouvriers Parisiens adultes, entre 1939 et 1945, montre aussi une baisse moyenne de poids, légèrement supérieure à 10 kilos.

Dans le monde rural Français, cette baisse fut nulle ou très modérée, de par un accès bien plus facile aux aliments.
Plusieurs régions de France rurale ont même connu des périodes d'arrêt du rationnement de certaines denrées de base, de par une production abondante qui ne pouvait pas être acheminée vers les villes, de par le manque de carburant et d'infrastructure ferroviaire en fonctionnement.

La ville de Grenoble (Isère) souffrira particulièrement du manque de nourriture (rationnement et difficile accès au Marché noir) de par sa position géographique de vallée située en zone montagneuse.

Si la France était en très bonne position en matière de production alimentaire, en 1939 ( elle était d'ailleurs excédentaire), le conflit mondial a rendu plus difficile les importations depuis ses colonies,l'accès aux engrais et le manque de main d'oeuvre adulte masculine, tant de part le 1,7 million de prisonniers militaire et le STO.
De plus, l'Occupant nazi fit grand usage de la Collaboration du Gouvernement de Vichy, de sa position d'autorité et de l'argent obtenu du tribut, pour acheter le maximum de récoltes, d'autres matières premières diverses et de biens manufacturés, par le biais de fonctionnaires du Reich opérant comme commerçants avisés. Ces achats leurs permirent de s'approprier de 30% de la production Française, rendant difficile le maintien des rations minimales officielles requises pour chaque personne, et gonflant encore plus les prix ou Marché noir.

Dans le voisin Royaume-Uni, la situation alimentaire fut encore bien plus difficile, vu qu'il importait les 2/3 de ses nécessités alimentaires, en 1939. Progressivement, la situation s'améliorera, de par la mise en culture de 7 millions d'acres de terre et une mécanisation de son agriculture.
La série télévisée de la BBC "wartime farm" retrace l'époque de forme détaillée, durant ses 9 épisodes.
youtu.be/CUsU5s0ofYo

En tout cas, les archives du suivi de Santé Publique Britannique, montrent
une très nette amélioration durant la période 1939-47, où la perte d'excès de poids de ses citoyens et une augmentation de l'activité physique, ont eu un effet bénéfique.

Il faut également tenir compte, dans le cas Français - et encore plus dans celui des Britanniques ! - d'un changement du régime alimentaire: une diminution des produits carnés et une augmentation de végétaux ( légumes, principalement) où l'accès aux protéines et aux graisses accusait un manque plus ou moins important.

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a écrit : C'est vrai que ces privations étaient horribles, j'ai eu droit à de nombreuses descriptions par mon père, et samedi je vais au 93eme anniversaire de ma tante, elle ne manquera pas de nous parler de cette époque qui l'a traumatisée à vie.
Par contre, la restriction des boissons alcoolisées a fait
se vider les hôpitaux psychiatriques en moins de deux ans Afficher tout
Très bon apport informatif de ta part !

En effet, le régime de Vichy imposa des restrictions d'accès à l'alcool, décrétant des "jours sans alcool" dans les bars et restaurants.
L'Occupant fit également usage de son autorité, pour acheter par wagons entiers, de stocks de grand vins, champagne et autres spiritueux de renommée mondiale, pour abreuver ses bordels militaires en France Occupée, et les tables de ses élites militaires, en Allemagne et sur les champs de bataille du Front de l'Est.

Une partie du raisin (antérieurement destiné à la production de vin), fut également destiné à devenir du raisin de table, ou encore à être transformé en sucre.
De plus, le manque de matières énergétiques, ne permettait pas de fabriquer aussi facilement les bouteilles de verre.

Le tabac était également de difficile accès, et rationné.
Fait d'ailleurs curieux: il n'était officiellement accessible qu'aux hommes adultes, ...qu'ils soient fumeurs ou non.
Les tickets de rationnement destinés aux non-fumeurs, devinrent donc un bien cotisé, sur la scène du Marché noir.

Quant en Grande Bretagne, où le tabac destiné à la population civile n'était pas du tout prioritaire, il pouvait faire défaut durant des semaines entières.

Un heureux Bon Anniversaire à ta tante.

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a écrit : C'est vrai que ces privations étaient horribles, j'ai eu droit à de nombreuses descriptions par mon père, et samedi je vais au 93eme anniversaire de ma tante, elle ne manquera pas de nous parler de cette époque qui l'a traumatisée à vie.
Par contre, la restriction des boissons alcoolisées a fait
se vider les hôpitaux psychiatriques en moins de deux ans Afficher tout
La seconde partie de ton commentaire m'a fait tiqué, non pas car ça me parait bizarre qu'une restriction de l'alcool fasse baisser les internements mais surtout car pendant la seconde guerre mondiale il y avait beaucoup de privation et compte tenu des idéologie eugénistes en vogue, je me disais que les hôpitaux psychiatriques avaient plus de chance d'être laissés pour compte.
Et effectivement se fut le cas comme l'explique cet article wikipédia : fr.wikipedia.org/wiki/Extermination_douce

Je n'ai pas trouvé de source faisant le lien entre baisse de l'alcool disponible/baisse de la population internées mais j'ai pu en trouver encore tout un tas faisant le lien entre baisse de la population internée/famine.

a écrit : Très bon apport informatif de ta part !

En effet, le régime de Vichy imposa des restrictions d'accès à l'alcool, décrétant des "jours sans alcool" dans les bars et restaurants.
L'Occupant fit également usage de son autorité, pour acheter par wagons entiers, de stocks de g
rand vins, champagne et autres spiritueux de renommée mondiale, pour abreuver ses bordels militaires en France Occupée, et les tables de ses élites militaires, en Allemagne et sur les champs de bataille du Front de l'Est.

Une partie du raisin (antérieurement destiné à la production de vin), fut également destiné à devenir du raisin de table, ou encore à être transformé en sucre.
De plus, le manque de matières énergétiques, ne permettait pas de fabriquer aussi facilement les bouteilles de verre.

Le tabac était également de difficile accès, et rationné.
Fait d'ailleurs curieux: il n'était officiellement accessible qu'aux hommes adultes, ...qu'ils soient fumeurs ou non.
Les tickets de rationnement destinés aux non-fumeurs, devinrent donc un bien cotisé, sur la scène du Marché noir.

Quant en Grande Bretagne, où le tabac destiné à la population civile n'était pas du tout prioritaire, il pouvait faire défaut durant des semaines entières.

Un heureux Bon Anniversaire à ta tante.
Afficher tout
Tu dis "achetés" en parlant des "wagons entiers de vin". Est-ce une réalité ou une erreur d'inattention ?
En effet, on a du mal à voir l'occupant entrer dans les châteaux des vignobles français, chosir le vin et demander "combien vous dois-je" ?
Mais je me trompe peut-être...

a écrit : La solution : les envoyés dans l'espace.

cf autre anecdote du jour.
Grillé! J'étais venu pour faire ce commentaire.

Du coup, bien joué!! ;)

Ça vient de là le « régime de Vichy » ?

a écrit : Tu dis "achetés" en parlant des "wagons entiers de vin". Est-ce une réalité ou une erreur d'inattention ?
En effet, on a du mal à voir l'occupant entrer dans les châteaux des vignobles français, chosir le vin et demander "combien vous dois-je" ?
Mais je me trompe peut-être...
Et pourtant, "acheter" est ici un terme exact.
Afin de respecter la convention de La Haye, relatifs aux coutumes de guerre, les nazis ont fait au possible, dans les pays d'Europe Occidentale occupés, de payer tout ce qu'ils s'apropriaient.
Cependant, ces matières et biens étaient payés avec l'argent du Tribut que la France devait payer quotidiennement, tel comme ceci était stipulé dans le Traité d'Armistice de juin 1940.

En résumé: la France payait le tribut... que les fonctionnaires nazis utilisaient pour acheter en France.
Techniquement, d'un point de vue Juridique, il ne s'agissait pas d'une appropriation par la force ni d'une réquisition de biens civils sans compensation financière.
Donc, le Reich "respectait" ce qui était stipulé dans la Convention de La Haye... Ou du moins sur le qui était écrit sur le papier.

Source: l'Utopie nazie.
Auteur: Gotz Ali.

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a écrit : C'est vrai que ces privations étaient horribles, j'ai eu droit à de nombreuses descriptions par mon père, et samedi je vais au 93eme anniversaire de ma tante, elle ne manquera pas de nous parler de cette époque qui l'a traumatisée à vie.
Par contre, la restriction des boissons alcoolisées a fait
se vider les hôpitaux psychiatriques en moins de deux ans Afficher tout
Connaissant la politique de l’époque, je ne pense pas que les hôpitaux psychiatriques ne se soient vidés que à cause de ça.

Je me demande d'où vient une telle différence entre garçons et filles. Une tendance des mères à privilégier les garçons peut être mais est ce que ça explique tout ?
En tous cas ce n'est pas les sources consultables en ligne qui peuvent nous l'expliquer parce qu'il me semble qu'elles ne parlent même pas de cette différence de taille dans le détail. (bien qu'elles soient intéressantes)

a écrit : Cette perte de taille se répercuta jusque dans la génération suivante, malgré la meilleure alimentation de la population française, à partir des années 60. Ceci fut particulièrement noté dans celle issue de parents ayant vécu leur enfance en milieu urbain.
Il y eut donc une "adaptation génétique" au
milieu, bien que le rationnement ne fut que transitoire. (Il ne prit fin, en France, qu'en 1948)

Les archives du suivi médical des ouvriers Parisiens adultes, entre 1939 et 1945, montre aussi une baisse moyenne de poids, légèrement supérieure à 10 kilos.

Dans le monde rural Français, cette baisse fut nulle ou très modérée, de par un accès bien plus facile aux aliments.
Plusieurs régions de France rurale ont même connu des périodes d'arrêt du rationnement de certaines denrées de base, de par une production abondante qui ne pouvait pas être acheminée vers les villes, de par le manque de carburant et d'infrastructure ferroviaire en fonctionnement.

La ville de Grenoble (Isère) souffrira particulièrement du manque de nourriture (rationnement et difficile accès au Marché noir) de par sa position géographique de vallée située en zone montagneuse.

Si la France était en très bonne position en matière de production alimentaire, en 1939 ( elle était d'ailleurs excédentaire), le conflit mondial a rendu plus difficile les importations depuis ses colonies,l'accès aux engrais et le manque de main d'oeuvre adulte masculine, tant de part le 1,7 million de prisonniers militaire et le STO.
De plus, l'Occupant nazi fit grand usage de la Collaboration du Gouvernement de Vichy, de sa position d'autorité et de l'argent obtenu du tribut, pour acheter le maximum de récoltes, d'autres matières premières diverses et de biens manufacturés, par le biais de fonctionnaires du Reich opérant comme commerçants avisés. Ces achats leurs permirent de s'approprier de 30% de la production Française, rendant difficile le maintien des rations minimales officielles requises pour chaque personne, et gonflant encore plus les prix ou Marché noir.

Dans le voisin Royaume-Uni, la situation alimentaire fut encore bien plus difficile, vu qu'il importait les 2/3 de ses nécessités alimentaires, en 1939. Progressivement, la situation s'améliorera, de par la mise en culture de 7 millions d'acres de terre et une mécanisation de son agriculture.
La série télévisée de la BBC "wartime farm" retrace l'époque de forme détaillée, durant ses 9 épisodes.
youtu.be/CUsU5s0ofYo

En tout cas, les archives du suivi de Santé Publique Britannique, montrent
une très nette amélioration durant la période 1939-47, où la perte d'excès de poids de ses citoyens et une augmentation de l'activité physique, ont eu un effet bénéfique.

Il faut également tenir compte, dans le cas Français - et encore plus dans celui des Britanniques ! - d'un changement du régime alimentaire: une diminution des produits carnés et une augmentation de végétaux ( légumes, principalement) où l'accès aux protéines et aux graisses accusait un manque plus ou moins important.
Afficher tout
Euh ? Une adaptation génétique ? Vous avez bien fait de mettre des guillemets Parceque ça ne veut rien dire. Le phénomène que vous décrivez est une « transmission des caractères acquis », qui fut une théorie balayée depuis Darwin et la Théorie de l’Evolution. Ce n’est donc pas possible que la petite taille ait été transmise à la descendance

a écrit : Euh ? Une adaptation génétique ? Vous avez bien fait de mettre des guillemets Parceque ça ne veut rien dire. Le phénomène que vous décrivez est une « transmission des caractères acquis », qui fut une théorie balayée depuis Darwin et la Théorie de l’Evolution. Ce n’est donc pas possible que la petite taille ait été transmise à la descendance Afficher tout Les guillemets étaient justement pour être dans l'impossibilité d'expliquer, par manque de connaissances de ma part en la matière, de cette transmission générationnelle.

Merci vivement à toi d'avoir pris le clavier, pour apporter plus de précisions, même si selon tes propos, cette transmission semble impossible.

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a écrit : Cette perte de taille se répercuta jusque dans la génération suivante, malgré la meilleure alimentation de la population française, à partir des années 60. Ceci fut particulièrement noté dans celle issue de parents ayant vécu leur enfance en milieu urbain.
Il y eut donc une "adaptation génétique" au
milieu, bien que le rationnement ne fut que transitoire. (Il ne prit fin, en France, qu'en 1948)

Les archives du suivi médical des ouvriers Parisiens adultes, entre 1939 et 1945, montre aussi une baisse moyenne de poids, légèrement supérieure à 10 kilos.

Dans le monde rural Français, cette baisse fut nulle ou très modérée, de par un accès bien plus facile aux aliments.
Plusieurs régions de France rurale ont même connu des périodes d'arrêt du rationnement de certaines denrées de base, de par une production abondante qui ne pouvait pas être acheminée vers les villes, de par le manque de carburant et d'infrastructure ferroviaire en fonctionnement.

La ville de Grenoble (Isère) souffrira particulièrement du manque de nourriture (rationnement et difficile accès au Marché noir) de par sa position géographique de vallée située en zone montagneuse.

Si la France était en très bonne position en matière de production alimentaire, en 1939 ( elle était d'ailleurs excédentaire), le conflit mondial a rendu plus difficile les importations depuis ses colonies,l'accès aux engrais et le manque de main d'oeuvre adulte masculine, tant de part le 1,7 million de prisonniers militaire et le STO.
De plus, l'Occupant nazi fit grand usage de la Collaboration du Gouvernement de Vichy, de sa position d'autorité et de l'argent obtenu du tribut, pour acheter le maximum de récoltes, d'autres matières premières diverses et de biens manufacturés, par le biais de fonctionnaires du Reich opérant comme commerçants avisés. Ces achats leurs permirent de s'approprier de 30% de la production Française, rendant difficile le maintien des rations minimales officielles requises pour chaque personne, et gonflant encore plus les prix ou Marché noir.

Dans le voisin Royaume-Uni, la situation alimentaire fut encore bien plus difficile, vu qu'il importait les 2/3 de ses nécessités alimentaires, en 1939. Progressivement, la situation s'améliorera, de par la mise en culture de 7 millions d'acres de terre et une mécanisation de son agriculture.
La série télévisée de la BBC "wartime farm" retrace l'époque de forme détaillée, durant ses 9 épisodes.
youtu.be/CUsU5s0ofYo

En tout cas, les archives du suivi de Santé Publique Britannique, montrent
une très nette amélioration durant la période 1939-47, où la perte d'excès de poids de ses citoyens et une augmentation de l'activité physique, ont eu un effet bénéfique.

Il faut également tenir compte, dans le cas Français - et encore plus dans celui des Britanniques ! - d'un changement du régime alimentaire: une diminution des produits carnés et une augmentation de végétaux ( légumes, principalement) où l'accès aux protéines et aux graisses accusait un manque plus ou moins important.
Afficher tout
Tu mets "adaptation génétique" entre guillemets mais le mieux aurait été de ne pas parler du tout de génétique, car ceux qui y croient vont encore y voir une preuve de la transmission des caractères acquis. C'était probablement tout simplement une persistance des habitudes alimentaires prises pendant le rationnement.

a écrit : Les guillemets étaient justement pour être dans l'impossibilité d'expliquer, par manque de connaissances de ma part en la matière, de cette transmission générationnelle.

Merci vivement à toi d'avoir pris le clavier, pour apporter plus de précisions, même si selon tes propos, cette transmission semble impossible.
Salutgas a raison, si la génération suivante a subi une perte de poids/taille dans les années 60, ce qui reste à démontrer, cela ne peut pas être en lien avec les privations subies par leurs parents.
Cela me rappelle les paroles d'un de mes anciens profs, historien de la biologie: "Vous pouvez faire autant de musculation que vous voulez, vos enfants ne naîtront pas bodybuilders".

a écrit : Tu mets "adaptation génétique" entre guillemets mais le mieux aurait été de ne pas parler du tout de génétique, car ceux qui y croient vont encore y voir une preuve de la transmission des caractères acquis. C'était probablement tout simplement une persistance des habitudes alimentaires prises pendant le rationnement. .... Peut-être....
Si ma mémoire ne me fait pas défaut,cette information était sortie en 1994-95.
Sincèrement, je ne me rappelle pas dans les détails, du mécanisme qui y avait conduit à celà, et c'est pour celà que j'ai fait usage des guillemets.

En parler ? Oui, et oui car ceci a permis à deux personnes de parler du sujet (et de me reprendre avec raison) ouvrant à ( peut être), à de l'information plus précise.

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a écrit : .... Peut-être....
Si ma mémoire ne me fait pas défaut,cette information était sortie en 1994-95.
Sincèrement, je ne me rappelle pas dans les détails, du mécanisme qui y avait conduit à celà, et c'est pour celà que j'ai fait usage des guillemets.

En parler ? Oui, et oui car ceci
a permis à deux personnes de parler du sujet (et de me reprendre avec raison) ouvrant à ( peut être), à de l'information plus précise. Afficher tout
Mais cela reste très intéressant, peut-être est-ce dû à une culture de la survie où l'on avait appris à cuisiner avec très peu de protéines et avec des aliments pauvres en calories. D'où les carences. On voit même dans les sources un livre des cuisine pour les rationnés. Il s'agirait alors d'une transmission culturelle.

a écrit : .... Peut-être....
Si ma mémoire ne me fait pas défaut,cette information était sortie en 1994-95.
Sincèrement, je ne me rappelle pas dans les détails, du mécanisme qui y avait conduit à celà, et c'est pour celà que j'ai fait usage des guillemets.

En parler ? Oui, et oui car ceci
a permis à deux personnes de parler du sujet (et de me reprendre avec raison) ouvrant à ( peut être), à de l'information plus précise. Afficher tout
Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas parler du tout du fait que ce déficit de croissance avait aussi affecté la génération suivante, j'ai dit qu'il ne fallait pas employer le mot génétique, même entre guillemets, pour en parler. Et je peux citer un ancien prof, comme NOmatters, sauf qu'en l'occurrence pour moi c'est un souvenir de l'école primaire : j'avais demandé à l'institutrice s'il fallait mettre des guillemets quand on pensait qu'un mot était inapproprié et elle m'a répondu que le mieux c'était, plutôt que mettre des guillemets, d'employer un mot approprié !

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