Au Québec, il existe un dispositif légal nommé « Charte de la langue française », plus connu sous le nom de « Loi 101 ». Celle-ci définit les droits linguistiques de tous les citoyens québécois et instaure le français comme unique langue officielle de la province, ce qui a beaucoup de répercussions sur la vie de tous les jours.
Par exemple, il est interdit pour une entreprise s’établissant et/ou voulant faire affaire dans la province d’avoir un nom anglais. Vous ne trouverez jamais d’affichage (publicité ou autre) uniquement en anglais, et le français doit toujours prévaloir en terme de visibilité, avec des caractères plus voyants et plus gros.
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Pourtant on rigole beaucoup quand on entend un Français dire qu’il va faire ses courses avec un Caddie !
Sinon, tout le monde fait la même chose : on s'offusque mais on utilise quand même les mots...utiliser bumper au lieu de pare-chocs...lol
Il y avait une anecdote ici sur les mots empruntés...et on remarquait que pas mal de mots anglais avait une origine française....comme quoi...
Donc une filiale d'une société avec un nom non francophone doit changer de nom sur son enseigne (au hasard King Jouet, Whirpool...), ou alors on peut les consuderer comme des noms propres sans idiome ?
Deadline c'est comme skateboard, c'est bien plus concis que "date limite de ...". Je te garantie que si tu bosses en anglais tu ne mets pas longtemps a l'adopter.
Idem pour laptop, plus courts que "ordinateur portable". Sans compter que lorsque c'est le terme utilisé pour caractériser un ordi dans ta boîte ça devient un nom propre dans ta tête.
Meeting est plus discutable, mais là encore, imagine toi parler anglais, écrire anglais, cliquer a longueur de journée sur des mails qui parlent de meeting, ça s'insinue dans ton vocabulaire et chasse le terme Français..
Après je suis accord avec toi, il faut faire des efforts. Mes potes et moi on détestait ça aussi avant. Depuis on passe notre journée à essayer d'éviter de parler comme JCVD, a se forcer à séparer anglais et francais. Et quand ça sort en vrac c'est juste une déformation professionnelle.. c'est pas pour être stylé. On n'est pas tous des jambons.
Ça plus le fait que dans la vie on ne contrôle pas grand choses a part le comportement qu'on adopte face à une situation donnée.
Je dirais que t'as tout intérêt à commencer à t'adapter, donc a te cultiver si tu penses que c'est un problème. Parce qu'une chose est sûre, le monde ne s'adaptera pas à ta vision des choses..
Après voilà, on pourra discuter de chaque mot un par un, je pense qu’on aura toujours à en redire, c’est à chacun d’imposer ses limites. Je trouve juste que les limites du commun mortel français (et donc pas toi qui travaille beaucoup en anglais) sont bien trop basses et que c’est souvent, à mon avis, dues à un sentiment de fierté en lachant quelques mots anglais.
Il m’arrive aussi d’avoir des journées en anglais, et je suis fier de pouvoir “switcher” (cet anglicisme est intéressant je trouve, il est vraiment intraduisible à mon avis, « passer de » est trop imprécis) entre les deux langues facilement et complétement. Mais déjà, vu qu’apparemment tu fais des efforts alors que le contexte te pousse à utiliser beaucoup d’anglicismes, je te félicite car d’autres ne se feraient pas cette peine :)
Il existe depuis plusieurs décennies un Office québécois de la langue française (OQLF). www.oqlf.gouv.qc.ca/accueil.aspx
J’ai un peu de mal avec les conservateurs... Une langue est vivante et évolue, les écrits sont là pour la consigner. Et où est le mal « d’angliciser » ? Pourquoi serait-ce péjoratif ? Si dans un groupe de 10 personnes 8 parlent Tatooine et 2 parlent Furby, il est logique qu’à moyen terme le Tatooine s’impose. En fait, une espèce de challenge malsain s’invite dans le débat, à qui aura la plus puissante/diffusée, tout saupoudré de chauvinisme mais je pense que beaucoup ne veulent pas le voir. Étant issue de la street (mot spécialement choisi) je peu vous dire que les mots arabes et dialectes africains commencent aussi à submerger le language français. Ce qui n’est pas une mauvaise chose pour moi.
Le français devenait trop parlé car il l'était par une partie de la population (wallons), la noblesse flamande ainsi que l'élite politique. D'ailleurs dans l'armée belge les explications étaient données en français et l'officier ajoutait "En voor de vlamingen, hetzelde" ce qui veut dire "Et pour les flamands, pareil". C'est pour cela que la population néerlandophone plus nombreuse a commencé ses revendications, et non par peur de franciser leur langue.
De très nombreux flamands parlent d'ailleurs le patois de leur région plus que le néerlandais et j'ai même vu deux flamands se parler français (qu'il métrisaient parfaitement), leur patois étant trop différent car l'un était limbourgeois et l'autre côtier.
Malheureusement, actuellement les francophones peuvent choisir leur seconde langue et choisissent trop souvent l'anglais. Du côté flamand, bien que le français soit encore obligatoire, de plus en plus de jeunes préfèrent l'anglais et délaissent la langue de Molière.
Dans mon travail (je suis militaire belge) les réunions se font d'office en anglais et la majeure partie des mails (pardon courriels) se font aussi en anglais.
La Belgique aurait pu être bilingue si les cours dans les écoles se donnaient dans les deux langues dès 1830, mais l'élite francophone en a décidé autrement. Dommage.