D’après une étude de l’ADEME, le recyclage du carton n’est pas si vertueux que l’on pourrait le penser du point de vue de l’effet de serre. Contrairement aux autres matériaux, le carton issu du recyclage est davantage émetteur de CO2 que le carton produit à partir de matière vierge. Non pas parce qu'il consomme plus d'énergie, mais parce que l'énergie utilisée est plus polluante.
Ce résultat contre-intuitif provient du fait que le procédé de fabrication du carton est alimenté par la biomasse à bilan carbone nul contrairement au procédé de recyclage. On consomme plus d’énergie à produire qu’à recycler, mais dans un cas l’énergie est plus propre que dans l’autre.
Commentaires préférés (3)
Lorsque l’on se renseigne un peu à ce sujet on se rend compte rapidement que bien des initiatives ne sont pas si belles ou au moins utiles que ça et c’est pénible : on veut bien faire, on pense bien faire, et il y aura toujours quelque chose qui coince. C’est, j’imagine, pour cela qu’il est si compliqué de trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux (encore que je vous l’accorde, arrêter de balancer des sachets plastiques dans la nature ça n’a rien d’inaccessible).
Par exemple, les fameux « tote bags »… vous savez, ces sacs en tissu que l’on vous vend parfois en caisse pour éviter les sacs plastiques, et qui sont réutilisables. Eh bien leur mode de production est bien plus polluant que celui des sacs en papier carton.. alors oui, mais c’est réutilisable me direz-vous. Sauf que beaucoup de gens les oublient chez eux lorsqu’ils retournent faire des courses, et en rachètent (ou d’autres types de sacs) : l’intérêt est vite limité… c’est dommage ! (Je ne juge pas, je suis bien la première à oublier de ramener mes sacs en caisse… ce que je veux dire c’est que peu importe l’idée, on veut bien faire mais on nous prouvera toujours par A+B qu’on peut faire mieux.
Le fait de couper (un peu) moins d’arbres a t-il été pris en compte.
Il faut couper ce bois, le transporter de la forêt vers une scierie, le retransporter..etc
De plus, il n’absorbe plus de CO2 du coup.
Et si on consommait moins au lieu de vouloir recycler l’excédent de production ?
Petits, par contre, évidemment... sans humus, rien ne pousse.
Ce que je veux dire, c'est qu'une forêt correctement gérée se régénère très bien à condition de respecter certaines règles d'exploitation.
Déjà on coupe pas tous les arbres mais ca ca me parait évident, ensuite, on devrait plus souvent réduire les branches et le feuillage inutile dans l'industrie en copeaux sur place (j'ai fait un test chez moi, litière pour chats en copeaux de bois étalée sur un petit bout de mon terrain, ancien champ de lavande, lessivé par la pluie où quasiment rien ne poussait, c'est plein de vie maintenant car les copeaux ont protégé ce qui restait de terre tout en n'empêchant pas les graines de germer et pousser, un peu comme du paillage, quoi.
Enfin, je ne suis pas forestier ni agriculteur mais le fait de vivre en cambrousse m'a permis de faire certaines expériences intéressantes, quoi ;)
Tous les commentaires (43)
Lorsque l’on se renseigne un peu à ce sujet on se rend compte rapidement que bien des initiatives ne sont pas si belles ou au moins utiles que ça et c’est pénible : on veut bien faire, on pense bien faire, et il y aura toujours quelque chose qui coince. C’est, j’imagine, pour cela qu’il est si compliqué de trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux (encore que je vous l’accorde, arrêter de balancer des sachets plastiques dans la nature ça n’a rien d’inaccessible).
Par exemple, les fameux « tote bags »… vous savez, ces sacs en tissu que l’on vous vend parfois en caisse pour éviter les sacs plastiques, et qui sont réutilisables. Eh bien leur mode de production est bien plus polluant que celui des sacs en papier carton.. alors oui, mais c’est réutilisable me direz-vous. Sauf que beaucoup de gens les oublient chez eux lorsqu’ils retournent faire des courses, et en rachètent (ou d’autres types de sacs) : l’intérêt est vite limité… c’est dommage ! (Je ne juge pas, je suis bien la première à oublier de ramener mes sacs en caisse… ce que je veux dire c’est que peu importe l’idée, on veut bien faire mais on nous prouvera toujours par A+B qu’on peut faire mieux.
Le fait de couper (un peu) moins d’arbres a t-il été pris en compte.
Il faut couper ce bois, le transporter de la forêt vers une scierie, le retransporter..etc
De plus, il n’absorbe plus de CO2 du coup.
Et si on consommait moins au lieu de vouloir recycler l’excédent de production ?
Quoiqu' il en soit, le recyclage n' est pas écologique car il sous-entend que la fabrication initiale est toujours là, que les procédés mis en oeuvre sont polluants et la remise sur le marché l' est aussi.
Le jours ou nous comprendrons que nous n' avons pas pris le bon chemin dans l'évolution, que nous avons créée, de certains éléments et dans leur utilisation, peut-être démontrerons nous un semblant d'évolution.
Reste à savoir si nous aurons le temps de l' atteindre . . .
Le carton, lorsqu'il n'est pas traité, est biodégradable et peut contribuer à "nourrir" les forêts.
Quand un arbre meurt il est mangé par les insectes et moisissures et leur déjections fertilisent le sol. Je suppose que le carton peut se recycler de la même manière.
Si je comprends bien, il serait plus vertueux de transformer ce carton en une sorte de compost?
Cela dit, ce n'est pas une raison pour ne pas s'y mettre :)
Après faut pas se leurrer, notre mode de vie basé sur l'économie a toujours consommé, l'exemple le plus ancien qui me vient a l'esprit, ce sont les romains qui, avant de disparaitre, devaient importer les matières premières indispensables (le bois, par exemple) de plus en plus loin, et pourtant à l'origine, des forêts, il y en avait partout sur la "botte".
Pour l'anecdote, je rejoins le commentaire de Takamine, très pertinent, moins d'arbres coupés , plus de CO² dans l'atmosphère qui pourra être capté par plus d'arbres vu qu'on en a moins coupé?
J'ai l'impression qu'on se mord un peu la queue mais il n'empêche que nous n'avons pas encore toutes les données ;)
Petits, par contre, évidemment... sans humus, rien ne pousse.
Ce que je veux dire, c'est qu'une forêt correctement gérée se régénère très bien à condition de respecter certaines règles d'exploitation.
Déjà on coupe pas tous les arbres mais ca ca me parait évident, ensuite, on devrait plus souvent réduire les branches et le feuillage inutile dans l'industrie en copeaux sur place (j'ai fait un test chez moi, litière pour chats en copeaux de bois étalée sur un petit bout de mon terrain, ancien champ de lavande, lessivé par la pluie où quasiment rien ne poussait, c'est plein de vie maintenant car les copeaux ont protégé ce qui restait de terre tout en n'empêchant pas les graines de germer et pousser, un peu comme du paillage, quoi.
Enfin, je ne suis pas forestier ni agriculteur mais le fait de vivre en cambrousse m'a permis de faire certaines expériences intéressantes, quoi ;)
Cette anecdote et celle sur les forêts me font juste penser à cette chanson : m.youtube.com/watch?v=s7d2VqwsIpc
Ce qui serait peut-être un peu plus écologique ça serait de réutiliser directement les cartons d'emballage plutôt que les malaxer pour en faire de la pâte avant d'en refaire des cartons. Les grandes entreprises de vente par correspondance comme Amazon envisagent de le faire mais il y a des défis logistiques à relever pour que le trajet de retour des cartons ne soit pas encore plus polluant que la filière du recyclage de la matière.
1 qu'ils soient trop hauts et que la sève ne parvienne plus au sommet (séquoias par exemple)
2 qu'ils choppent une maladie, où une invasion de prédateurs (comme certains insectes où le fameux "Homo-Tronçonnosis" tant redouté^^)
3 qu'ils meurent de soif
Mais en fait c'est ce qu'on fait (attention, je ne parle pas de cultures d'arbres en rangs d'oignons mais de forêts "sauvages"), on coupe les plus gros, tout en en laissant de très très gros par ci par là histoire de bouleverser le cycle le moins possible.
En parlant de recyclage, je profite pour partager une petite info qui (je pense) a déjà fait l'objet d'une anecdote. Au Japon, dans certaines villes, il y a plus d'une trentaine de déchets à trier (avec le nombre de poubelles qui va avec).
www.18h39.fr/articles/au-japon-34-poubelles-pour-recycler-ses-dechets.html#:~:text=Au%20Japon%2C%2034%20poubelles%20pour%20recycler%20ses%20d%C3%A9chets,-%C2%A9%20Priscille%20Depinay&text=Pour%20que%20tout%20soit%20recycl%C3%A9,34%20poubelles%20de%20tri%20s%C3%A9lectif.
C'est à se demander si ce n'est pas devenu une obsession pour certains. Ce n'est pas une critique mais simplement un constat et c'est seulement avec beaucoup de recul qu'on pourra constater si cela était vraiment utile ou pas.
C'est pour ça que je ne comprends les écolos qui sont contre le nucléaire c'est pas la priorité au rythme actuel on sera morts à cause du changement climatique avant que la gestion des déchets nucléaires ne posent un (grave) problème!
youtu.be/EXJFfAllGOo
Le mieux à tjs été l ennemi du bien. Ex la plupart des gens qui ont une liseuse feraient mieux d acheter les bouquins papiers (qui sont tous en France issue de forêts gérées et donc de vrais puits a carbone)
https://youmatter.world/fr/liseuse-livre-ecologique-impact-environnement/
Ah et pour ceux qui se demandent comment des sacs plastiques mis même dans la poubelle jaunes peuvent se retrouver en mer...
www.francetvinfo.fr/meteo/climat/plastiques-quand-la-france-exporte-ses-dechets_3794699.html
Sinon il faut faire attention à pas faire couler votre douche trop longtemps... En sachant qu un steak haché doit représenter dans les 1000l d eau voir plus.
->désolé en terme d écologie je comprendrai jamais les efforts qu on demande aux "gens lambda"(qui sont important ne serait ce qu en terme de conscience individuelle) par rapport au fait qu on permette aux entreprises et au système d être en réalité la majeur partie du problème.
PS: aucune velléité de dire il faut pas trier, faire attention individuellement etc. Mais je pense pas que le problème vienne des individus: les gens font ce qu on leur donne l opportunité de faire.
Il me paraît important de préciser que la biomasse citée dans l'anecdote, n'est autre que la part résiduelle issue de l'extraction des fibres de cellulose contenues dans le bois (et autres végétaux) utilisés dans la fabrication du carton et du papier.
Parmi ces "déchets", se trouve la lignine. Elle a un haut pouvoir calorifique et c'est pour celà qu'elle fait l'objet d'utilisation pour la production d'énergie et de chaleur destinée à la fabrication du papier et du carton.
Bref, pour la fabrication du papier et du carton, il se fait tout autant usage d'une partie du bois pour obtenir le produit fini, ET de la partie résiduelle pour obtenir (toute ou partie) de l'énergie destinée à l'élaboration de ce même produit fini.
Voilà, ce qui mène au (supposé) vertueux ecofriendly qu'est le carton neuf, face au carton recyclé.
Néanmoins, il ne faut pas se leurrer...
La part "déchets" issue de la fabrication du carton et du papier, a aussi d'autres usages, qui ont toutes les possibilités de trouver des débouchés à très grande échelle dans un avenir plus ou moins proche.
Du jour où le prix à la tonne de ces déchets, sera plus élevé que le gain énergétique obtenu de cette combustion, nul doute que les fabricants de carton et de papier les reviendront au plus offrant.
Et là, le "vertueux" passera à être le carton obtenu du recyclage !
Wait and see.
NB: dans la fabrication du carton, une partie de la lignine est utilisé. C'est cette même lignine qui donne la rigidité à l'arbre ou à la plante et donc de ne pas casser au moindre coup de vent.
mobile.secouchermoinsbete.fr/74332-une-ville-japonaise-s-approche-du-0-dechet?page=4#comment-603051
L'on peut trouver ce système de séparation des déchets très contraignant... Mais néanmoins il reste à l'heure actuelle, le système de recyclage le plus efficace (tant au niveau écologique comme économique) car le tri à la source reste la meilleure (re)valorisation existente.
Le système imposé aux habitants de Kamikatsu, non seulement permet d'atteindre des chiffres de revalorisation proches du 100%, mais génère également des revenus financiers, grâce à la vente des "déchets" (devenus des matières premières) de forme séparée et propres.
Au final, c'est l'ensemble de cette communauté Japonaise qui en profite, car elle est "rémunérée" par une taxe poubelle divisée par trois, face au système antérieur.
En effet, avant la mise en place de ce système, la destruction des déchets se faisait par l'intermédiaire d'un petit incinérateur local.
Ne répondant plus aux normes d'émission de polluants, il y avait la possibilité de racheter un nouveau, ou "d'exporter" ces déchets vers un autre incinérateur situé à plusieurs dizaines de kilomètres.
L'un comme l'autre cas aurait eu un coût financier important, qui aurait dû être répercuté à tous les citoyens.
Or, dans la solution choisie, non seulement les déchets organiques (30% du volume) sont traités sur place par compostage, mais une bonne partie des autres déchets sont vendus séparés à des industriels qui en apprécient la qualité.
Ah, petite précision : nous sommes dans la société Japonaise...
Ce modèle n'est pas forcément transposable dans tous les lieux du monde.