Les fusées spatiales ont un bouchon hermétique, appelé obturateur de tuyère, qui empêche la chaleur, la poussière et les moisissures d’atteindre la partie ouverte du réacteur, avant l'allumage. Il explose au décollage.
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Les fusées spatiales ont un bouchon hermétique, appelé obturateur de tuyère, qui empêche la chaleur, la poussière et les moisissures d’atteindre la partie ouverte du réacteur, avant l'allumage. Il explose au décollage.
Commentaires préférés (3)
"Il explose au décollage." C'est un peu trompeur comme formulation car on a l'impression que c'est le cas à chaque décollage.
Il est normalement enlevé avant chaque décollage sauf pour certains tests spécifiques faits par les ingénieurs de la NASA pour voir si l'oubli de l'obturateur engendre des pertes de puissance ou des problèmes éventuels.
Ces tests sont réalisés dans le cadre du futur lancement de la fusée SLS "Space Launch System" qui est un lanceur spatial super-lourd américain. Cette fusée doit permettre un vol habité vers la Lune à l'image de la Saturn V.
Ça n’est vrai que sur les propulseur solides. Sur les moteurs cryogeniques, la phase de mise en froid nécessite que l’hydrogène puisse s’échapper de la tuyère une fois passé à l’état gazeux. On le voit d’ailleurs très bien sous les tuyères pendant plusieurs minutes avant l’allumage. A noter que la mise en froid est absolument indispensable car les moteurs et leurs turbo-pompes sont conçus pour fonctionner à des températures cryo. A température ambiante ces machines ultra complexes fuiraient et seraient en quelque sorte grippées !!!
Source : je travaille dans l’aérospatiale
Et bien tu te trompes, le di-hydrogène gazeux n’explose pas au contact de l’air. Il faut une étincelle pour ça. Les pas de tir sont d’ailleurs équipés pour générer des étincelles et on les voit clairement sur les vidéos d’allumage moteur !
Tous les commentaires (19)
"Il explose au décollage." C'est un peu trompeur comme formulation car on a l'impression que c'est le cas à chaque décollage.
Il est normalement enlevé avant chaque décollage sauf pour certains tests spécifiques faits par les ingénieurs de la NASA pour voir si l'oubli de l'obturateur engendre des pertes de puissance ou des problèmes éventuels.
Ces tests sont réalisés dans le cadre du futur lancement de la fusée SLS "Space Launch System" qui est un lanceur spatial super-lourd américain. Cette fusée doit permettre un vol habité vers la Lune à l'image de la Saturn V.
Ça n’est vrai que sur les propulseur solides. Sur les moteurs cryogeniques, la phase de mise en froid nécessite que l’hydrogène puisse s’échapper de la tuyère une fois passé à l’état gazeux. On le voit d’ailleurs très bien sous les tuyères pendant plusieurs minutes avant l’allumage. A noter que la mise en froid est absolument indispensable car les moteurs et leurs turbo-pompes sont conçus pour fonctionner à des températures cryo. A température ambiante ces machines ultra complexes fuiraient et seraient en quelque sorte grippées !!!
Source : je travaille dans l’aérospatiale
Les obturateurs ne sont pas toujours enlevés avant le décollage, ça dépend des propulseurs !
Je suis tout à fait d'accord. Je soulignais simplement que l'anecdote est formulé de telle façon qu'on croit que c'est le cas pour toutes les fusées spatiales. Le moteur Vulcain ou le Vinci par exemple (comme tu le dis dans ton autre commentaire) n'ont pas d'obturateur au décollage. Pareil pour le SSME il me semble.
Pour que l'hydrogène s'échappe...... Je me souviens en cours de chimie de 6eme que l'hydrogène au contact de l'air ambiant explose.... D'où l'utilisation de se carburant associé à l'oxygène qui est le comburant donc tu racontes n'imp et je ne bosse pas dans l'aérospatiale
Et bien tu te trompes, le di-hydrogène gazeux n’explose pas au contact de l’air. Il faut une étincelle pour ça. Les pas de tir sont d’ailleurs équipés pour générer des étincelles et on les voit clairement sur les vidéos d’allumage moteur !
Heu.... @fanfangestin travaille chez ArianeGroup depuis 2007.
Quant à sa formation, ben, c'est l'ISAE (Institut Supérieur de l'aéronautique et de l'Espace, à Toulouse, par exemple...
Merci pour tes précieuses collaborations sur SCMB, @Fanfangestin.
Morale de l'histoire : essayer de faire confiance aux spécialistes.
Il suffit de lire la 2eme source pour comprendre qu'on parle bien ici d'un test et que l'obturateur est enlevé avant décollage.
Mais à l'image des "trappes de bouche" qui obstruent les canons de la marine pour les empêcher d'embarquer de l'eau de mer, on peut très bien tirer avec et les expulser (mauvais temp par exemple).
Euh... En ayant conscience de la loi de Skitt, je me permets une petite correction : le terme exact est "tape de bouche".
fr.m.wikipedia.org/wiki/Tape_de_bouche
Pour la forme, on dit tappe de bouche. En langage marine tapper signifie obstruer.
(Je suis marin).
Cdlt
J'aurais dit plutôt, resortir son cahier de cours de chimie de 6eme et revoir ses cours.
Merci à toi Epoxy pour ces encouragements !!
Un marin,un spécialiste du nucléaire,un dans l'aérospatiale... Que du beau monde ses temps ci sur scmb.
Face aux cours de 6° d'un élève qui n'a pas bien suivi ses cours moi je suis les gens dont c'est le métier.
Je suis CC1 dans l'armée de terre et chef de pièce canon de 20mm(Affût 53T2) nous avons aussi un obturateur de bouche au bout du canon (au moins 3 modèle différents) pour éviter que du sable, de la terre ou de la poussière n'y entre.
Je n'ai jamais tirer avec (quel intérêt*?) mais rien ne l'empêche car la charge de la munition/ Obus n'explose pas au contact avant une certaine distance et explose seule après une autre.
Je suppose que pour les fusées ils seraient déchiré et n' étoufferais en rien le moteur.
*À part si on est pris sous le feu ENI et qu'il y a urgence...
Un commentaire pour préciser que les grandes étincelles sur les pas de tirs ne sont pas là pour allumer les moteurs (il y a des systèmes spécifiques pour cela) mais simplement pour brûler par sécurité toute potentielle accumulation d’hydrogène qui aurait pu se créer là avant l’allumage.
Je suis sûr que fafangestin le sait mais dans le public il est courant que l’on se trompe.
Un caporal-chef c’est du beau monde aussi tu sais ? ;-)
Si cela te tente, tu peux écrire une anecdote sur les fusées d’artillerie expliquant comment les obus sont plus sûrs et plus performant qu’avant, c’est un sujet super passionnant (enfin, pour moi en tout cas).
Oui c'est bien pour cela que j'ai utilisé ce terme (avec un R en trop effectivement...) sinon j'aurais dis "bouchon de canon" comme un terrien ^^
Ex marin d'une époque où il y'avait encore des servant dans les tourelles.
Sauf que je ne suis pas artilleur ni artificier mais logisticien, transporteur (Dédé le routier), manutentionnaire (cariste), photographe et infographiste (chargé de communication), puis chef de pièce canon de 20mm en peloton de suivi des flux et enfin désormais secrétaire.
Des expériences en 12 ans j'en ai forcément, après de là à en faire des anecdotes... (Et qui soient intéressantes)
Donc suffisamment versatile pour avoir une vision transverse sur des métiers/situations incongrues qui pourraient apporter des petites connaissances à nous tous ?
Le diable est dans les détails il paraît. Et ici beaucoup adorent les détails (qui souvent veulent dire beaucoup : car sérieusement... Savoir qu on met une grosse capote aux réacteurs de fusée comme faisaient les américains pendant la guerre du viet nam à leur fusil pour éviter que ça leur explose a la gueule..... Ça intéresse qui ? ^^ bah certains d'entre nous )