La championne du monde des coups d’État

Proposé par
Invité
le
dans

La Bolivie est championne du monde des coups d’État. Depuis 1950, le pays a connu pas moins de 23 coups, dont 12 réussis et 11 manqués. Auparavant, le pays était aussi très instable, avec 190 révolutions, mutineries, putschs ou autres coups d’État depuis son indépendance en 1825.


Commentaires préférés (3)

Cela me fait penser à un reportage que j'avais vu sur un fabriquant de drapeaux français très réputé qui travaillait avec le monde entier. Et on lui avait demandé avec qui il travaillait le plus (Petit rappel: qui dit nouveau régime politique dit, bien souvent, nouveau drapeau...)
Réponse de l'industriel: "Principalement l'Afrique sub-saharienne et l'Amérique du Sud.

a écrit : Y a t-il une raison à cette instabilité politique ? Un premier indice est à chercher du côté du nom même de la Bolivie, qui vient de Simon Bolivar. Qui n'est rien de moins que la plus grande figure libératrice, révolutionnaire et anticolonialiste d'Amérique du Sud. Il s'est battu durant toute sa vie contre les espagnols et les royalistes imposant grâce à ses succès militaires un régime dictatorial au Venezuela pour mieux contrer ses ennemis. C'est à lui que la Bolivie, le Venezuela, le Pérou, le Panama et l'Equateur doivent leur indépendance. Héros quasi-mythique encore aujourd'hui dans de nombreux pays d'Amérique latine, la Bolivie porte carrément son nom (on peut rappeler que Che Guevara est d'ailleurs mort en Bolivie, alors qu'il essayait d'exporter la révolution castriste là-bas).
Quant à l'histoire plus récente, on a Jean Pierre LAVAUD qui propose cette analyse :
www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1985_num_44_1_2225
Dont le résumé pourrait être : on a des groupes diamétralement opposés qui coexistent dans ce pays et qui ont une forte tendance à se mobiliser politiquement et à s'organiser en milice sans qu'aucun ne parvienne à supplanter les autres de manière pérenne ou définitive. Ajoute à cela l'ingérence séculaire étasunienne et encore trois pôles régionaux majeurs que sont La Paz (capitale administrative et siège du gouvernement), Sucre (capitale constitutionnelle et judiciaire) et Santa Cruz (ville la plus peuplée et capitale économique) et tu obtiens cet état de fait : c'est compliqué la Bolivie.

a écrit : Cela me fait penser à un reportage que j'avais vu sur un fabriquant de drapeaux français très réputé qui travaillait avec le monde entier. Et on lui avait demandé avec qui il travaillait le plus (Petit rappel: qui dit nouveau régime politique dit, bien souvent, nouveau drapeau...)
Réponse de l'industrie
l: "Principalement l'Afrique sub-saharienne et l'Amérique du Sud. Afficher tout
A première lecture de ton commentaire j’ai cru que le fabricant dont tu parlait vendait des drapeaux français (bleu-blanc-rouge).
Alors qu’il s’agit d’un fabricant français de drapeaux (du monde entier j’imagine).
Ok je chipote sur la syntaxe mais du coup le reste de ton commentaire en dépend. ;)


Tous les commentaires (11)

Cela me fait penser à un reportage que j'avais vu sur un fabriquant de drapeaux français très réputé qui travaillait avec le monde entier. Et on lui avait demandé avec qui il travaillait le plus (Petit rappel: qui dit nouveau régime politique dit, bien souvent, nouveau drapeau...)
Réponse de l'industriel: "Principalement l'Afrique sub-saharienne et l'Amérique du Sud.

a écrit : Y a t-il une raison à cette instabilité politique ? Un premier indice est à chercher du côté du nom même de la Bolivie, qui vient de Simon Bolivar. Qui n'est rien de moins que la plus grande figure libératrice, révolutionnaire et anticolonialiste d'Amérique du Sud. Il s'est battu durant toute sa vie contre les espagnols et les royalistes imposant grâce à ses succès militaires un régime dictatorial au Venezuela pour mieux contrer ses ennemis. C'est à lui que la Bolivie, le Venezuela, le Pérou, le Panama et l'Equateur doivent leur indépendance. Héros quasi-mythique encore aujourd'hui dans de nombreux pays d'Amérique latine, la Bolivie porte carrément son nom (on peut rappeler que Che Guevara est d'ailleurs mort en Bolivie, alors qu'il essayait d'exporter la révolution castriste là-bas).
Quant à l'histoire plus récente, on a Jean Pierre LAVAUD qui propose cette analyse :
www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1985_num_44_1_2225
Dont le résumé pourrait être : on a des groupes diamétralement opposés qui coexistent dans ce pays et qui ont une forte tendance à se mobiliser politiquement et à s'organiser en milice sans qu'aucun ne parvienne à supplanter les autres de manière pérenne ou définitive. Ajoute à cela l'ingérence séculaire étasunienne et encore trois pôles régionaux majeurs que sont La Paz (capitale administrative et siège du gouvernement), Sucre (capitale constitutionnelle et judiciaire) et Santa Cruz (ville la plus peuplée et capitale économique) et tu obtiens cet état de fait : c'est compliqué la Bolivie.

a écrit : Un premier indice est à chercher du côté du nom même de la Bolivie, qui vient de Simon Bolivar. Qui n'est rien de moins que la plus grande figure libératrice, révolutionnaire et anticolonialiste d'Amérique du Sud. Il s'est battu durant toute sa vie contre les espagnols et les royalistes imposant grâce à ses succès militaires un régime dictatorial au Venezuela pour mieux contrer ses ennemis. C'est à lui que la Bolivie, le Venezuela, le Pérou, le Panama et l'Equateur doivent leur indépendance. Héros quasi-mythique encore aujourd'hui dans de nombreux pays d'Amérique latine, la Bolivie porte carrément son nom (on peut rappeler que Che Guevara est d'ailleurs mort en Bolivie, alors qu'il essayait d'exporter la révolution castriste là-bas).
Quant à l'histoire plus récente, on a Jean Pierre LAVAUD qui propose cette analyse :
www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1985_num_44_1_2225
Dont le résumé pourrait être : on a des groupes diamétralement opposés qui coexistent dans ce pays et qui ont une forte tendance à se mobiliser politiquement et à s'organiser en milice sans qu'aucun ne parvienne à supplanter les autres de manière pérenne ou définitive. Ajoute à cela l'ingérence séculaire étasunienne et encore trois pôles régionaux majeurs que sont La Paz (capitale administrative et siège du gouvernement), Sucre (capitale constitutionnelle et judiciaire) et Santa Cruz (ville la plus peuplée et capitale économique) et tu obtiens cet état de fait : c'est compliqué la Bolivie.
Afficher tout
J'adore. Figure libératrice qui impose une dictature. :-))

a écrit : Un premier indice est à chercher du côté du nom même de la Bolivie, qui vient de Simon Bolivar. Qui n'est rien de moins que la plus grande figure libératrice, révolutionnaire et anticolonialiste d'Amérique du Sud. Il s'est battu durant toute sa vie contre les espagnols et les royalistes imposant grâce à ses succès militaires un régime dictatorial au Venezuela pour mieux contrer ses ennemis. C'est à lui que la Bolivie, le Venezuela, le Pérou, le Panama et l'Equateur doivent leur indépendance. Héros quasi-mythique encore aujourd'hui dans de nombreux pays d'Amérique latine, la Bolivie porte carrément son nom (on peut rappeler que Che Guevara est d'ailleurs mort en Bolivie, alors qu'il essayait d'exporter la révolution castriste là-bas).
Quant à l'histoire plus récente, on a Jean Pierre LAVAUD qui propose cette analyse :
www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1985_num_44_1_2225
Dont le résumé pourrait être : on a des groupes diamétralement opposés qui coexistent dans ce pays et qui ont une forte tendance à se mobiliser politiquement et à s'organiser en milice sans qu'aucun ne parvienne à supplanter les autres de manière pérenne ou définitive. Ajoute à cela l'ingérence séculaire étasunienne et encore trois pôles régionaux majeurs que sont La Paz (capitale administrative et siège du gouvernement), Sucre (capitale constitutionnelle et judiciaire) et Santa Cruz (ville la plus peuplée et capitale économique) et tu obtiens cet état de fait : c'est compliqué la Bolivie.
Afficher tout
Je ne vois vraiment pas le rapport entre le nom d'un pays et sa stabilité, d'autant plus que pratiquement tous les pays et en particulier les voisins ont aussi l'indépendance dans leur récit national, sans être pour autant aussi instable. Pourrais-tu expliquer car je n'ai pas compris ? Quand à l'ingérence, je peux me tromper, mais je ne crois pas non plus que la Bolivie en subit plus que ses voisins, en particulier parce qu'elle n'a pas les ressources de la Colombie et du Venezuela.

a écrit : Cela me fait penser à un reportage que j'avais vu sur un fabriquant de drapeaux français très réputé qui travaillait avec le monde entier. Et on lui avait demandé avec qui il travaillait le plus (Petit rappel: qui dit nouveau régime politique dit, bien souvent, nouveau drapeau...)
Réponse de l'industrie
l: "Principalement l'Afrique sub-saharienne et l'Amérique du Sud. Afficher tout
A première lecture de ton commentaire j’ai cru que le fabricant dont tu parlait vendait des drapeaux français (bleu-blanc-rouge).
Alors qu’il s’agit d’un fabricant français de drapeaux (du monde entier j’imagine).
Ok je chipote sur la syntaxe mais du coup le reste de ton commentaire en dépend. ;)

a écrit : A première lecture de ton commentaire j’ai cru que le fabricant dont tu parlait vendait des drapeaux français (bleu-blanc-rouge).
Alors qu’il s’agit d’un fabricant français de drapeaux (du monde entier j’imagine).
Ok je chipote sur la syntaxe mais du coup le reste de ton commentaire en dépend. ;)
Effectivement tu chipotes, son commentaire est facilement compréhensible. Qui peut penser que produire des drapeaux français est un métier ?

a écrit : Effectivement tu chipotes, son commentaire est facilement compréhensible. Qui peut penser que produire des drapeaux français est un métier ? Pour être honnête, j'ai relu le commentaire deux fois. J'avais compris la même chose

a écrit : A première lecture de ton commentaire j’ai cru que le fabricant dont tu parlait vendait des drapeaux français (bleu-blanc-rouge).
Alors qu’il s’agit d’un fabricant français de drapeaux (du monde entier j’imagine).
Ok je chipote sur la syntaxe mais du coup le reste de ton commentaire en dépend. ;)
Mais ce sont bien des drapeaux français (Made in France) ;)

a écrit : Je ne vois vraiment pas le rapport entre le nom d'un pays et sa stabilité, d'autant plus que pratiquement tous les pays et en particulier les voisins ont aussi l'indépendance dans leur récit national, sans être pour autant aussi instable. Pourrais-tu expliquer car je n'ai pas compris ? Quand à l9;ingérence, je peux me tromper, mais je ne crois pas non plus que la Bolivie en subit plus que ses voisins, en particulier parce qu'elle n'a pas les ressources de la Colombie et du Venezuela. Afficher tout Le rapport est dans les racines, cf. Victor Hugo :
"Qu'est-ce qu'un fleuve sans sa source ?
Qu'est-ce qu'un peuple son passé" ?

a écrit : Le rapport est dans les racines, cf. Victor Hugo :
"Qu'est-ce qu'un fleuve sans sa source ?
Qu'est-ce qu'un peuple son passé" ?
tu parlais du nom spécifiquement, pas de l'histoire en globalité...