Les sondes Voyager furent lancées en 1977 pour profiter d'une conjonction de planètes qui ne se produit qu'une fois tous les 176 ans. Grâce à l'alignement de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, elles purent s'élancer aux confins du système solaire en utilisant l'assistance gravitationnelle et donc peu de carburant.

Commentaires préférés (3)
Ça avait le double avantage d'économiser du carburant mais aussi tout simplement d'étudier Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, de leurs lunes
si vous voulez voir la trajectoire de voyager 2 :
fr.wikipedia.org/wiki/Assistance_gravitationnelle#/media/Fichier:Animation_of_Voyager_2_trajectory.gif
Le principe est de passer proche la planète et de rentrer son champ de gravité ce qui aura deux conséquences : changer le cap, et changer la vitesse.
En passant derrière la planète, on accélère, et en passant devant, on ralentit.
Parmis les découvertes :
Voyager 1 a découvert un mince anneau autour de Jupiter et deux nouvelles lunes joviennes : Thèbe et Métis. Sur Saturne, Voyager 1 a découvert cinq nouvelles lunes et un nouvel anneau appelé G-ring.
Voyager 2 a découvert 10 nouvelles lunes d'Uranus et a pu mesurer les températures de surface de Neptune.
C'est marrant, l'anecdote que j'avais soumise a été considérablement appauvrie jusqu'à occulter l'essentiel : on va bientot perdre Voyager 1. Du coup, je ne résiste pas au plaisir de partager le texte originale : "Voyager 1 'bug' de plus en plus... Envoyée en 1977, cette sonde s’est éloignée de 164 fois la distance terre Soleil. Les commandes mettent 22 heures pour lui parvenir. Elle a une histoire surprenante: C’est un doctorant du Caltech, Gary Flandro, qui découvre en 1960 que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune vont s’aligner à la fin des années 70, une configuration qui arrive tous les 176 ans et qui permet de diviser par trois le temps de vol vers Neptune. Il y a donc urgence pour lancer une sonde. Ce sera fait en un temps record. C’est Voyager qui va découvrir la grande tache rouge de Jupiter, les geysers de Triton, l’ocean d’Encelade, les anneaux d’Uranus et de Neptune. En aout 2012, Voyager 1 sortait du Système solaire et l’humanité entrait dans l’espace interstellaire. Voyager 1 n’a que 69 ko de mémoire et un émetteur de 23 watts et elle a pourtant envoyer des dizaines de milliers de photos ! Mais la fin approche : les générateurs nucléaires qui alimentent les sondes Voyager perdent 4 watts par an et les ingénieurs sont obligés d’éteindre des instruments pour rallonger l’autonomie… jusqu’en 2027, pour le 50eme anniversaire. Et si les sondes tiennent jusque-là, on sait qu’en 2036 le signal sera trop faible pour être capté par le Deep Space Network.
Tous les commentaires (30)
Ça avait le double avantage d'économiser du carburant mais aussi tout simplement d'étudier Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, de leurs lunes
si vous voulez voir la trajectoire de voyager 2 :
fr.wikipedia.org/wiki/Assistance_gravitationnelle#/media/Fichier:Animation_of_Voyager_2_trajectory.gif
Le principe est de passer proche la planète et de rentrer son champ de gravité ce qui aura deux conséquences : changer le cap, et changer la vitesse.
En passant derrière la planète, on accélère, et en passant devant, on ralentit.
Une jolie interface pour se rendre compte à quelle point les deux sondes (et d'autres d'ailleurs) sont loin de la Terre et en même pas vraiment très loin à l'échelle de la galaxie.
On constate également que les deux sondes ont été envoyées dans des directions à 90° l'une de l'autre.
voyager.jpl.nasa.gov/mission/status/
Du point de vue de voyager 1 :
eyes.nasa.gov/apps/orrery/#/sc_voyager_1
Parmis les découvertes :
Voyager 1 a découvert un mince anneau autour de Jupiter et deux nouvelles lunes joviennes : Thèbe et Métis. Sur Saturne, Voyager 1 a découvert cinq nouvelles lunes et un nouvel anneau appelé G-ring.
Voyager 2 a découvert 10 nouvelles lunes d'Uranus et a pu mesurer les températures de surface de Neptune.
Et, comme rien ne se crée et que rien ne se perd, quand les sondes accélèrent, les planètes ralentissent, si elles avaient ralenti, les planètes auraient accéléré
Je ne sais pas si les variation de vitesse des planètes induites par ces échanges sont vraiment mesurables, mais elles existent, aussi faibles qu'elles soient
Pour certaines « destinations » et trajectoires, il est obligatoire d’utiliser cet effet catapulte pour les engins spatiaux, car le voyage ne pourrait pas se faire à l’aide seule de carburant, il n’y en aurait jamais assez: plus on met de carburant, plus la sonde est lourde, plus elle consomme de carburant pour échapper à la gravité, mais donc on pourrait mettre plus de carburant, mais ça la rendrait plus lourde, elle consommerait encore plus, etc etc, à l’infini
Fait amusant : la sonde voyager 2 a été envoyée avant la voyager 1.
Le 20.08.1977 pour Voyager 2 et le 05.09.1977 pour Voyager 1
Pour comprendre le phénomène, utilisons les chinois.
S'ils sautaient tous en même temps, les chinois partiraient dans un sens et la Terre dans l'autre, mais comme ils retomberont sur Terre, l'effet sera annulé.
Par contre, si les chinois sautaient suffisamment fort et partaient de cet effet dériver dans l'espace (comme les sondes), l'impulsion serait permanente.
C'est comme ça que les sondes qui utilisent cet effet de fronde volent un tout petit peu d'énergie cinétique aux planètes pour accélérer sans dépenser de carburant.
Action-réaction.
Non, l'effet n'est pas mesurable et heureusement, on peut se balader dans le système solaire sans risquer d'envoyer Mars se crasher dans Jupiter.
Si on faisait passer la Terre entière près de Jupiter l'effet sur Jupiter serait mesurable mais resterait faible, étant donné que la Terre est 300 fois plus légère. L'effet avec une petite sonde de quelques tonnes est donc parfaitement négligeable.
Surement négligeable au regard du nombre d'astéroïdes que croise Jupiter mais je pense que latour le savait déjà.
Cela reste étonnant de se dire que même le plus petit des objets ralentis techniquement une planète.
Tout à fait.
Pour donner un ordre de grandeur, les sondes voyager, une fois séparées de leur fusée et booster, emportaient assez de carburant pour changer leur vitesse de 143m/s (Δv). En comparaison, quand tu es en orbite basse de la Terre et que tu veux aller en orbite géostationnaire, ça te prend pas loin de 4000m/s de difference de vitesse.
Autant dire que les sondes avaient juste assez de carburant pour faire des ajustement de trajectoire très mineurs et sont incapables de se mouvoir par elles-mêmes.
Elles pesaient moins d’une tonne chaque.
Et bien sûr, il faut préciser qu’elles fonctionnent toujours après tout ce temps dans l’espace !
C'est marrant, l'anecdote que j'avais soumise a été considérablement appauvrie jusqu'à occulter l'essentiel : on va bientot perdre Voyager 1. Du coup, je ne résiste pas au plaisir de partager le texte originale : "Voyager 1 'bug' de plus en plus... Envoyée en 1977, cette sonde s’est éloignée de 164 fois la distance terre Soleil. Les commandes mettent 22 heures pour lui parvenir. Elle a une histoire surprenante: C’est un doctorant du Caltech, Gary Flandro, qui découvre en 1960 que Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune vont s’aligner à la fin des années 70, une configuration qui arrive tous les 176 ans et qui permet de diviser par trois le temps de vol vers Neptune. Il y a donc urgence pour lancer une sonde. Ce sera fait en un temps record. C’est Voyager qui va découvrir la grande tache rouge de Jupiter, les geysers de Triton, l’ocean d’Encelade, les anneaux d’Uranus et de Neptune. En aout 2012, Voyager 1 sortait du Système solaire et l’humanité entrait dans l’espace interstellaire. Voyager 1 n’a que 69 ko de mémoire et un émetteur de 23 watts et elle a pourtant envoyer des dizaines de milliers de photos ! Mais la fin approche : les générateurs nucléaires qui alimentent les sondes Voyager perdent 4 watts par an et les ingénieurs sont obligés d’éteindre des instruments pour rallonger l’autonomie… jusqu’en 2027, pour le 50eme anniversaire. Et si les sondes tiennent jusque-là, on sait qu’en 2036 le signal sera trop faible pour être capté par le Deep Space Network.
De la même manière c'est étonnant de penser que chaque petit caillou dans la galaxie d'Andromède à deux millions et demi d'années lumière de la Terre exerce techniquement une certaine influence gravitationnelle non nulle sur nous. Cela dit ça n'a pas vraiment de conséquence
On est effectivement là plus sur un effet pet de bactérie que battement d'aile de papillon...
Merci pour ces précisions
Les platistes en PLS
Pas en PLS, en CHS. ^^
Sauf que l'anecdote n'est pas crédité à ton nom :/
Voyager1 est tombée en panne il y a quelques mois et depuis envoyait des données totalement corrompues.
Plusieurs mois de travail on permit de détecter la zone mémoire contenant la donnée corrompue (vraisemblablement par un photon qui a changé la valeur d'un bit).
Les ingénieurs viennent juste de réussir à rétablir son fonctionnement.
www.journaldugeek.com/2024/06/14/voyager-1-le-miracle-tant-attendu-est-arrive-la-sonde-est-ressuscitee/
C'est fascinant, merci pour ces informations, et quand on pense qu'il faut 44 heures-lumière pour lui envoyer un signal et avoir la réponse de Voyager 1, je ne peux que saluer respectueusement la persévérance des geeks de la NASA!
-Putain, ca lag à mort, c'est chiant! ^^
Quand on voit le stress que ça peut être de mettre un fixe en production, le faire à une telle distance est remarquable et montre quand même les prouesses possible de l'Homme.