Echino a écrit : Je suis convaincu que ceux qui fréquentent cette écoles ne s’expriment pas de cette manière. D’ailleurs, les jeunes ingénieurs que je prends en stage, même durant leurs pauses, n’utilisent pas ce type de langage. Ce que je veux dire, c’est que lorsqu'on adopte le langage "wesh" comme première langue, plutôt que le français, et que ce mode d'expression est partagé dans tous les cercles de vie – familial, scolaire, amical – pendant les premières années de la vie, il devient extrêmement difficile de s’adapter aux exigences de la société. Le jour où il faut se conformer à des normes plus formelles, lors d’un entretien d'embauche par exemple, les chances de faire bonne impression sont considérablement réduites.

Je n’ai jamais vu un responsable s’exprimer de cette façon, mais en revanche, j’entends fréquemment des ouvriers ou des personnes occupant des postes subalternes utiliser ce type de langage. Cela soulève une question fondamentale : l’accès à une ascension sociale passe aussi par la maîtrise des codes, et parmi eux, la langue tient une place centrale. Peu importe ce qu'on peut en dire, une personne issue d’un milieu défavorisé qui comprend l’importance de l’image qu’elle renvoie, et qui s’efforce de poursuivre ses études, a de fortes chances de s'en sortir et de mener une vie correcte, avec un salaire décent. Mais cette prise de conscience est loin d’être évidente, surtout pour un enfant. Si les adultes dans son entourage ne sont pas capables de lui expliquer ces enjeux, ils compromettent ses chances dès le départ.

D’un autre côté, celui qui quitte le système scolaire à 16 ans, sans savoir s’exprimer correctement, ni maîtriser la lecture et l’écriture, se condamne souvent à des emplois difficiles, mal rémunérés et aux conditions de travail peu enviables. L’enjeu ici est donc double : non seulement il s’agit de fournir aux enfants des outils éducatifs de qualité, mais aussi de leur transmettre la conscience des attentes sociales et professionnelles qu’ils rencontreront. Ce manque de préparation creuse davantage les inégalités, car il ne s’agit plus seulement d’instruction, mais d’un véritable capital culturel qui leur est transmis, ou non, dès le plus jeune âge Afficher tout Ce que tu dis sur la maitrise des codes est tout à fait vrai. Pour réussir il faut comprendre que pour s'insérer dans un groupe, quel qu'il soit, il faut en adopter les codes. Qui se ressemble s'assemble. L'habit fait le moine. Fake it till you make it. Etc.

Mais tout n'est pas noir ou blanc. Un individu peut tout à fait posséder les codes de différents groupes/milieux et utiliser des expressions et champs lexicaux différents en fonction des circonstances. C'est d'ailleurs un signe d'intelligence de savoir écouter, observer et s'adapter à son interlocuteur.

De mon expérience rares sont ceux qui parlent à l'école et entre amis comme à la maison ou en entreprise. Les jeunes ingénieurs sont avant tout des jeunes qui vivent avec leur temps et de nos jours parler wesh wesh est tendance. J'en ai vu passer pas mal et au moins la moitié d'entre eux parlent le jeuns entre eux et le bon français lorsqu'il le faut.

Du coup jsuis pas certaine d’avoir compris … faut juste être riche ? Ou faut quand même être bon ?

alechuga a écrit : Le terme même "d'inégalité sociale" est un blabla de communication du même ordre pour le bord opposé. Et tu l'emploi. Comme quoi.... Le "bord opposé" représente 99% de la population. Si tu en doutes c'est que, soit tu as la chance de faire partie des 1%, soit que tu vis dans le déni ou l'ignorance.

Dulume a écrit : Le "bord opposé" représente 99% de la population. Si tu en doutes c'est que, soit tu as la chance de faire partie des 1%, soit que tu vis dans le déni ou l'ignorance. Je ne pense pas avoir d'intérêt objectif avec 99% de la population. De plus, merci pour les sentences, je sens que ça ne doute de rien ici. Je suis de ton avis ou je suis un idiot....Un vrai plaisir.
De plus je souligne juste le fait que tout le monde utilise des éléments de langage pour faire avancer son idéologie et critiquer ceux des autres en promouvant les siens est un peu déplacé. Le terme "inégalités sociales" sous-entend que l'égalité est la norme ou l'objectif à atteindre. Ce qui est en soit une vision politique. On pourrait très bien parler de "différences sociales" par exemple.
Enfin cette façon de mettre le monde en deux camps, oppressés-oppresseurs, et de dire aux gens de choisir est non seulement manichéen mais aussi simpliste. Le matérialisme et la lutte des classes sont des prismes d'analyses intéressants qui doivent être pris en compte mais ils ne peuvent pas constituer l'alpha et l'oméga de l'analyse sociale. Ce que trop de gens font en France.

BuzzLéclair a écrit : Tu ne vois pas le rapport? c'est un vrai problème : les tarifs pratiqués ne servent qu'à éliminer les gueux qui auraient l'audace de candidater... c'est un exemple parfait de l'entre-soi Les prix pratiqués ne sont pas fait pour "éliminer les gueux comme tu dis..."

C'est juste le résultat d'un calcul de combien ça coûte et combien on peut revendre.

Guichousobh a écrit : L’égalité? Personne ne né avec les mêmes capacités de compréhension, d’analyse et de restitution que son voisin; donc déjà c’est caduc.
En revanche, tout le monde peut recevoir le même enseignement (équité), libre à chacun d’en disposer comme bon lui semble, en fonction de l’envie et du travail qu’il y aura à fournir pour réussir. Afficher tout Le même enseignement ???
Comment expliquer les différences public / privés avec des programmes pourtant identiques ?

Dans la classe de mon fils ils étaient 80% à avoir la mention TB... 1 classe représente l'équivalent de 50 lycées publics... et ils étaient 8 terminales...

acarus a écrit : Je ne vois pas le rapport. Ce n'est pas du népotisme de dépenser son argent au profit de ses enfants. À ce compte là faudrait pas payer une glace à ses gamins ! Oui, tu ferais probablement pareil pour tes gamins, et après ?
Le népotisme est le fait d’utiliser ses relations/son sa position/son argent pour favoriser ses proches.
Le commentaire de GDNazareth est donc relativement objectif : le népotisme a effectivement de beaux jours devant lui. Inutile de l’attaquer, c’est factuel. Et on a le droit de déplorer ça, d’ailleurs

Oceane974 a écrit : Oui, tu ferais probablement pareil pour tes gamins, et après ?
Le népotisme est le fait d’utiliser ses relations/son sa position/son argent pour favoriser ses proches.
Le commentaire de GDNazareth est donc relativement objectif : le népotisme a effectivement de beaux jours devant lui. Inutile de l’attaquer, c’est factuel. Et on a le droit de déplorer ça, d’ailleurs Afficher tout La définition est bonne mais pas le contexte. Le népotisme consiste à occuper un poste a pouvoir et en profiter pour placer famille et amis. Comme un politicien qui crée des postes de complaisance pour ses proches par exemple. Là c'est juste des gens avec des moyens qui donne la meilleure éducation possible à leurs enfants, comme la majorité des gens le font.

Out2box a écrit : La définition est bonne mais pas le contexte. Le népotisme consiste à occuper un poste a pouvoir et en profiter pour placer famille et amis. Comme un politicien qui crée des postes de complaisance pour ses proches par exemple. Là c'est juste des gens avec des moyens qui donne la meilleure éducation possible à leurs enfants, comme la majorité des gens le font. Afficher tout Et c'est toujours intéressant pour éviter de dilapider des héritages conséquents d'avoir une progéniture éduquée.

Agathe33 a écrit : Il faut faire quoi pour y devenir enseignant ?
Les enfants des enseignants peuvent-ils y inscrire leurs gosses ??

Si c'est le cas, je veux bien candidater ! Il paraît qu'en Suisse, les enseignants gagnent moins bien dans le privé que dans le public. Je ne parle pas spécifiquement du Rosey (que je ne connais que de nom), mais c'est dû au fait que les écoles privées sont moins regardantes sur les diplômes des enseignants.

Enjoy30 a écrit : Du coup jsuis pas certaine d’avoir compris … faut juste être riche ? Ou faut quand même être bon ? Il faut être bon. Et se fondre dans le moule. Le gosse de milliardaire qui ne respecte pas les règles finira par se faire virer.