Le français parlé par un Français sur 10

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Commentaires préférés (3)

Ce rapport est à prendre avec des pincettes, des pincettes de taille monumentale. Et ce, depuis le début. Ce fameux rapport de ce fameux abbé ont fait polémique et ont été contredits dès sa parution. La source Wikipédia mentionne elle-même l'absurdité de ce rapport : les Français établis en Amérique à l'époque parlaient TOUS Français, alors que suivant une logique élémentaire, seuls 10% auraient dû le parler.
De plus, cette étude est sans commune mesure avec celles que l'ont fait aujourd'hui en science statistique : pas d'échantillon représentatif, peut-être plus probablement un choix idéologique des sujets de l'étude afin de servir les intérêts de l'abbé Grégoire. Et à l'époque bien sûr, aucun moyen de contrôler et de surveiller ce genre de statistique.
Je sais que le Français n'était pas la langue unique à cette époque. La réalité, plus connue et documentée au siècle suivant, est que dans la campagne et les bourgs, on parlait effectivement les patois, langues et dialectes locaux couramment, et que c'était la langue maternelle des gens. C'est indéniable. Ce n'exclut pas une connaissance de la langue française par une grande partie de la population cependant. En ville, les gens parlaient Français, les preuves et documents historiques sont d'une abondance hallucinante. À titre anecdotique et personnel, mes ancêtres tenaient une imprimerie dans une toute petite ville de province, très loin de Paris, à cette époque, et mon oncle a encore certains de ces documents, dont des affiches destinées à être placardées sur les murs et donc destinées à être comprises par le plus grand monde. Tout est écrit en Français. Je sais que ça dépend suivant la région, attention.
Il semble donc relativement sûr d'affirmer que les Français de l'époque parlaient patois avec leurs proches mais aussi Français quand il le fallait, avec une très grosse proportion des gens qui ne parlaient que Français. Des exemples contemporains existent en Afrique par exemple, c'est la même logique. De plus, qui donc a bien pu forcer les Belges et Suisses à parler Français ?
Bref, ce rapport semble particulièrement orienté et créé de manière à faire polémique, à "faire le buzz" comme certains diraient aujourd'hui.

Exactement. Qui plus est, parler "patois" ne veut pas dire parler une autre langue, la base est commune et certains mots, expressions ou facons de prononcer different.
C'est différent d'une autre langue colle le breton ou le corse.
Quant au fait de clamer ainsi que l'académie française ne sert à rien, c'est ne pas s'intéresser profondément à l'histoire et la richesse de notre langue...

Le patois de mes grands parents était hyper proche du français, vraiment quand j’entends du Picard je vois la proximité entre ces « langues »

Le Français c’est juste un patois de langue d’oïl qui a servi de standard pour une compréhension facilitée entre Français. On l’a donc appelé Français. Le Val d’Aoste établissaient des documents notariés en Français avant l’ordonnance de Villers Cotteret. Avant cela encore des Bretons avaient fait des dictionnaires français breton latin.

En Italie ils ont aucun problème à admettre que c’est le patois florentin qui a servi, en Allemagne c’est celui d’Hanovre, jugé le plus compréhensible parmi tous les patois germaniques d’Europe Centrale pour traduire une Bible protestante.

Bref, ces anecdotes sur le patois sont souvent pris de manière victimaire par les Français. Oui le jacobinisme a voulu l’uniformisation forcée d’une langue standardisée sur tout le territoire, bah oui les gars c’est ça la République !


Tous les commentaires (14)

L'état à tout fait pour éradiquer ces patois, et heureusement ce plan n'a pas fonctionné à 100%, on observe toujours une belle variété régionale de la langue en France. Malgré tous les efforts des pseudo organismes normatifs (coucou l'académie française qui ne sert à rien) une langue c'est d'abord ses locuteurs. Personnellement je trouve ça super, elle évolue, elle vie.

Ça ne va pas plaire à Zemour et Pascal Praud.

Ce rapport est à prendre avec des pincettes, des pincettes de taille monumentale. Et ce, depuis le début. Ce fameux rapport de ce fameux abbé ont fait polémique et ont été contredits dès sa parution. La source Wikipédia mentionne elle-même l'absurdité de ce rapport : les Français établis en Amérique à l'époque parlaient TOUS Français, alors que suivant une logique élémentaire, seuls 10% auraient dû le parler.
De plus, cette étude est sans commune mesure avec celles que l'ont fait aujourd'hui en science statistique : pas d'échantillon représentatif, peut-être plus probablement un choix idéologique des sujets de l'étude afin de servir les intérêts de l'abbé Grégoire. Et à l'époque bien sûr, aucun moyen de contrôler et de surveiller ce genre de statistique.
Je sais que le Français n'était pas la langue unique à cette époque. La réalité, plus connue et documentée au siècle suivant, est que dans la campagne et les bourgs, on parlait effectivement les patois, langues et dialectes locaux couramment, et que c'était la langue maternelle des gens. C'est indéniable. Ce n'exclut pas une connaissance de la langue française par une grande partie de la population cependant. En ville, les gens parlaient Français, les preuves et documents historiques sont d'une abondance hallucinante. À titre anecdotique et personnel, mes ancêtres tenaient une imprimerie dans une toute petite ville de province, très loin de Paris, à cette époque, et mon oncle a encore certains de ces documents, dont des affiches destinées à être placardées sur les murs et donc destinées à être comprises par le plus grand monde. Tout est écrit en Français. Je sais que ça dépend suivant la région, attention.
Il semble donc relativement sûr d'affirmer que les Français de l'époque parlaient patois avec leurs proches mais aussi Français quand il le fallait, avec une très grosse proportion des gens qui ne parlaient que Français. Des exemples contemporains existent en Afrique par exemple, c'est la même logique. De plus, qui donc a bien pu forcer les Belges et Suisses à parler Français ?
Bref, ce rapport semble particulièrement orienté et créé de manière à faire polémique, à "faire le buzz" comme certains diraient aujourd'hui.

Exactement. Qui plus est, parler "patois" ne veut pas dire parler une autre langue, la base est commune et certains mots, expressions ou facons de prononcer different.
C'est différent d'une autre langue colle le breton ou le corse.
Quant au fait de clamer ainsi que l'académie française ne sert à rien, c'est ne pas s'intéresser profondément à l'histoire et la richesse de notre langue...

Le patois de mes grands parents était hyper proche du français, vraiment quand j’entends du Picard je vois la proximité entre ces « langues »

Le Français c’est juste un patois de langue d’oïl qui a servi de standard pour une compréhension facilitée entre Français. On l’a donc appelé Français. Le Val d’Aoste établissaient des documents notariés en Français avant l’ordonnance de Villers Cotteret. Avant cela encore des Bretons avaient fait des dictionnaires français breton latin.

En Italie ils ont aucun problème à admettre que c’est le patois florentin qui a servi, en Allemagne c’est celui d’Hanovre, jugé le plus compréhensible parmi tous les patois germaniques d’Europe Centrale pour traduire une Bible protestante.

Bref, ces anecdotes sur le patois sont souvent pris de manière victimaire par les Français. Oui le jacobinisme a voulu l’uniformisation forcée d’une langue standardisée sur tout le territoire, bah oui les gars c’est ça la République !

a écrit : Ça ne va pas plaire à Zemour et Pascal Praud. Whesh abusé les gadgi du moyen-âge savent mêm pa gickler céfranc

a écrit : L'état à tout fait pour éradiquer ces patois, et heureusement ce plan n'a pas fonctionné à 100%, on observe toujours une belle variété régionale de la langue en France. Malgré tous les efforts des pseudo organismes normatifs (coucou l'académie française qui ne sert à rien) une langue c'est d'abord ses locuteurs. Personnellement je trouve ça super, elle évolue, elle vie. Afficher tout un académicien français inutile aurait écrit "...elle viT..."
et il a été montré que l'évolution des langues se faisait principalement "par le bas"

a écrit : Le patois de mes grands parents était hyper proche du français, vraiment quand j’entends du Picard je vois la proximité entre ces « langues »

Le Français c’est juste un patois de langue d’oïl qui a servi de standard pour une compréhension facilitée entre Français. On l’a donc appelé Français. Le Val d’Aos
te établissaient des documents notariés en Français avant l’ordonnance de Villers Cotteret. Avant cela encore des Bretons avaient fait des dictionnaires français breton latin.

En Italie ils ont aucun problème à admettre que c’est le patois florentin qui a servi, en Allemagne c’est celui d’Hanovre, jugé le plus compréhensible parmi tous les patois germaniques d’Europe Centrale pour traduire une Bible protestante.

Bref, ces anecdotes sur le patois sont souvent pris de manière victimaire par les Français. Oui le jacobinisme a voulu l’uniformisation forcée d’une langue standardisée sur tout le territoire, bah oui les gars c’est ça la République !
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Il est admis que la langue d'aujourd'hui vient du "Centre Loire"
J'ai connu des gens qui avait l'accent "parisien", mais aujourd'hui on n'en trouve plus

Pareil ici en Belgique francophone.
Mon père m'a raconté que le français à été impose, interdiction, alors que les gens parlaient diverses versions de wallon. Centralisation oblige je suppose. Années 40.

a écrit : Ce rapport est à prendre avec des pincettes, des pincettes de taille monumentale. Et ce, depuis le début. Ce fameux rapport de ce fameux abbé ont fait polémique et ont été contredits dès sa parution. La source Wikipédia mentionne elle-même l'absurdité de ce rapport : les Français établis en Amérique à l'époque parlaient TOUS Français, alors que suivant une logique élémentaire, seuls 10% auraient dû le parler.
De plus, cette étude est sans commune mesure avec celles que l'ont fait aujourd'hui en science statistique : pas d'échantillon représentatif, peut-être plus probablement un choix idéologique des sujets de l'étude afin de servir les intérêts de l'abbé Grégoire. Et à l'époque bien sûr, aucun moyen de contrôler et de surveiller ce genre de statistique.
Je sais que le Français n'était pas la langue unique à cette époque. La réalité, plus connue et documentée au siècle suivant, est que dans la campagne et les bourgs, on parlait effectivement les patois, langues et dialectes locaux couramment, et que c'était la langue maternelle des gens. C'est indéniable. Ce n'exclut pas une connaissance de la langue française par une grande partie de la population cependant. En ville, les gens parlaient Français, les preuves et documents historiques sont d'une abondance hallucinante. À titre anecdotique et personnel, mes ancêtres tenaient une imprimerie dans une toute petite ville de province, très loin de Paris, à cette époque, et mon oncle a encore certains de ces documents, dont des affiches destinées à être placardées sur les murs et donc destinées à être comprises par le plus grand monde. Tout est écrit en Français. Je sais que ça dépend suivant la région, attention.
Il semble donc relativement sûr d'affirmer que les Français de l'époque parlaient patois avec leurs proches mais aussi Français quand il le fallait, avec une très grosse proportion des gens qui ne parlaient que Français. Des exemples contemporains existent en Afrique par exemple, c'est la même logique. De plus, qui donc a bien pu forcer les Belges et Suisses à parler Français ?
Bref, ce rapport semble particulièrement orienté et créé de manière à faire polémique, à "faire le buzz" comme certains diraient aujourd'hui.
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C’est bien d’avoir l’esprit critique, et tu as raison, c’est certain que l’abbé Grégoire n’a pas fait son étude statistique avec toute la rigueur qu’ont les sondages d’aujourd’hui (échantillon représentatif), et ça paraît normal pour l’époque.

Le problème c’est qu’il est impossible de faire meilleur sondage auprès des gens du 18e siècle parce qu’ils sont tous morts :-) , donc on doit se contenter de ça et le recouper avec d’autres sources.

Des scientifiques l’ont fait avant nous, certains avis sont partagés, mais globalement tout le monde semble d’accord pour dire que la langue française n’était pas en majorité dans la France du 18e siècle. Peut-être pas aussi peu que 10%, mais en tout cas moins de 50%, donc l’abbé Grégoire n’était pas dans le faux sur ses conclusions.
Pour revenir sur le point que tu as mentionné, d’autres scientifiques ont analysé le français parlé au Québec en relation avec le français parlé dans d’autres colonies françaises, avec des conclusions intéressantes (remarquant notamment que 80% des colons québécois venaient uniquement du quart nord-ouest de la France, et qu’au départ ils n’étaient que 2500), et cela n’est pas du tout contradictoire avec le rapport Grégoire.
Et pour finir sur la note sur tes ancêtres, comme tu l’a dit toi-même, c’est anecdotique et on ne peut rien en conclure, vu que c’est très (très) loin d’un échantillon représentatif.

Et vu que comme tu dis le rapport Grégoire avait bien une finalité politique indéniable à l’époque, il est tout de même paru en 1794, donc je ne vois pas comment on pourrait accuser l’abbé de vouloir faire le buzz aujourd’hui, sauf à vouloir en tirer des conclusions fausses là où il n’y en a pas.

a écrit : C’est bien d’avoir l’esprit critique, et tu as raison, c’est certain que l’abbé Grégoire n’a pas fait son étude statistique avec toute la rigueur qu’ont les sondages d’aujourd’hui (échantillon représentatif), et ça paraît normal pour l’époque.

Le problème c’est qu’il est impossible de faire meilleur sonda
ge auprès des gens du 18e siècle parce qu’ils sont tous morts :-) , donc on doit se contenter de ça et le recouper avec d’autres sources.

Des scientifiques l’ont fait avant nous, certains avis sont partagés, mais globalement tout le monde semble d’accord pour dire que la langue française n’était pas en majorité dans la France du 18e siècle. Peut-être pas aussi peu que 10%, mais en tout cas moins de 50%, donc l’abbé Grégoire n’était pas dans le faux sur ses conclusions.
Pour revenir sur le point que tu as mentionné, d’autres scientifiques ont analysé le français parlé au Québec en relation avec le français parlé dans d’autres colonies françaises, avec des conclusions intéressantes (remarquant notamment que 80% des colons québécois venaient uniquement du quart nord-ouest de la France, et qu’au départ ils n’étaient que 2500), et cela n’est pas du tout contradictoire avec le rapport Grégoire.
Et pour finir sur la note sur tes ancêtres, comme tu l’a dit toi-même, c’est anecdotique et on ne peut rien en conclure, vu que c’est très (très) loin d’un échantillon représentatif.

Et vu que comme tu dis le rapport Grégoire avait bien une finalité politique indéniable à l’époque, il est tout de même paru en 1794, donc je ne vois pas comment on pourrait accuser l’abbé de vouloir faire le buzz aujourd’hui, sauf à vouloir en tirer des conclusions fausses là où il n’y en a pas.
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Il n’empêche je trouve sa démonstration bien plus convaincante que la tienne. Tu dis « des scientifiques disent » « les avis sont partagés » « tout l’épi de est d’accord » mais peux-tu nous expliquer qui est d’accord comment où et selon quelles études s’il te plaît ? Ce afin d’éviter l’argument d’autorité

a écrit : Ça ne va pas plaire à Zemour et Pascal Praud. Ça ne plairait pas non plus à Yann Barthès ou à Mathilde Panot, sachant que pour les autochtones du berry, qui parlaient le patois berrichon, les étrangers indésirables étaient ceux qui venaient du village voisin.
L’histoire de France dérange plus souvent les gauchistes que les gens de droite ou d’extrême droite..
On est tous l’étranger de quelqu’un, mais c’est pas parce que quelqu’un disait "bitoniau" au lieu de bouton qu’il bouleversait les codes de la culture française.

a écrit : Il est admis que la langue d'aujourd'hui vient du "Centre Loire"
J'ai connu des gens qui avait l'accent "parisien", mais aujourd'hui on n'en trouve plus
Au XVIème siècle, le Français a été déclaré langue nationale par François Ier et les rois de cette période séjournaient en centre val de Loire (Blois, Tours,...). Le fait que ce soit le centre politique du pays et de plus, loin des frontières où les accents des pays limitrophes étaient importants, ont rendu cette région comme celle où l'on parlait le mieux Français du pays.