A la fin du XVIIIe siècle, la plupart des Français ne parlaient pas français. En 1794, Henri Grégoire compila un rapport indiquant que le français n'était parlé que par 3 millions de personnes (10% de la population) dans environ 15 départements. Les autres parlaient un des 30 patois régionaux.

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Merci pour cette critique très étayée et pertinente. En revanche, attention, je n'ai rien affirmé dans mon premier commentaire. J'ai simplement mis en garde l'affirmation absolue de l'abbé Grégoire (car l'anecdote est présentée de cette sorte) et j'ai expliqué pourquoi je pensais ça. Je ne dis pas qu'il est faux, je dis qu'il est vraisemblable que ce rapport ait été fait dans un cadre de manœuvre politique et soit donc biaisé. Il me semblait que mon commentaire était raisonnable, sans affirmations brutes, si il ne donne pas cette impression, je corrige le tir : je n'affirme pas, je mets en doute en expliquant mon scepticisme.
Ça c'est une façon de voir les choses assez négative, on pourrait aussi se réjouir du fait qu'en instaurant une langue commune, l'"état" a permis à l'ensemble des français des 4 coins de la France (6 vu qu'il paraît que c'est un hexagone) de communiquer entre eux de manière bien plus simple.
Absolument ! Je suis bien d’accord avec toi que le rapport Grégoire était probablement biaisé et avec un objectif politique, donc le chiffre de 10% n’est pas à prendre à la lettre mais reste une bonne indication que le français n’était pas majoritaire (c’est surtout ça qu’il faut retenir).
J’ai fait l’analyse simplement suite à la réaction de Roweb qui la trouvait « convaincante », et surtout parce que ça m’amusait…
Ravi d’avoir initié cela ;)) mea culpa
Nb : j’aime mieux la deuxième démonstration
;)
Je suis originaire du sud de la France et mes grands-parents décédés il y a environ 30 ans parlaient évidemment français mais parlaient également patois et le parlaient surtout entre personnes de la même génération alors j’avoue que j’ai du mal à imaginer qu’en remontant 2 siècles en arrière la majorité de la population languedocienne d’alors parlait un autre langage, à part peut-être quelques élites!