Difficile de déserter sans bateau

Proposé par
le
dans

En 1519, Hernán Cortés, qui mena la conquête de l'empire aztèque pour la couronne espagnole, décida de prendre la tête de l'armée espagnole, au lieu de Diego Velázquez, et de poursuivre son exploration. Il prit alors une décision radicale pour empêcher la désertion des partisans de Velázquez : il fit saboter tous ses navires (excepté un) empêchant tout retour en Espagne ou vers l'île de Cuba.


Commentaires préférés (3)

"Diego Velázquez (de Cuéllar)" était alors le Gouverneur de l'île de Cuba.

Les relations entre Velázquez et Cortés, étaient tumultueuses. Il y eut d'abord de la confiance, quand Cortés fut secrétaire de Velázquez, mais la relation s'envenima, au point où Cortés tentera de renverser Velázquez de son autorité. Pardonné, Velázquez va lui confier la mission d'organiser une expédition jusqu'au Mexique. La finalité était alors d'obtenir des richesses...

Cortés va engager toute sa fortune personnelle et emprunter de l'argent, afin d'organiser cette expédition. Durant les préparatifs, Velázquez sera informé que Cortés n'est pas un homme fiable, fait qui le conduira à lui retirer le Commandement de dite expédition. Cortés n'en tiendra pas compte, continuera les préparatifs, et recrutant encore plus d'hommes.

En février 1519, Cortés lève l'ancre. Sa flotte est composée de dix bateaux. Il a la réelle intention de ne pas être un envoyé de Velázquez, mais d'agir pour son compte, et de réclamer les territoires auprès du Roi.

Je ne vais pas faire durer le suspense bien longtemps: les bateaux n'ont jamais été brûlé. Il s'agit d'une fable née quelques décennies plus tard, suite à un tableau exposé aux funérailles de Carlos V.
Néanmoins, dans le vocable Mexicain, "quemar los barcos/las naves" (brûler les bateaux/navires), s'est transformé en une phrase en ayant fait un "fait historique", et qui actuellement signifie: lutter jusqu'au final, quel qu'en soit le prix à payer.

Dans les véritables faits historiques, Cortés avait été informé par un des marins, qu'une mutinerie se préparait, une fois débarqués sur la côte Mexicaine. Il a non seulement fait payer le prix le plus fort aux meneurs, mais à fait usage de la ruse pour saborder les bateaux. Il a néanmoins pris l'initiative d'envoyer les charpentiers récupérer toutes les pièces métalliques et le cordage, afin de continuer à disposer de ce qui était le plus précieux. Quant au bois pour construire un ou plusieurs nouveaux bateaux, la jungle proche en regorgeait.

Bien loin de ma part, de dire que l'anecdote est fausse: elle permet de rétablir ce que les écrits de l'époque relatent.

Sources: plein de liens en Espagnol, publiés sur le Net

Les armées d'Hernán Cortés avaient un avantage non négligeable, ils utilisaient des lances, des épées, chevaux et boucliers, etc.. alors que l’empire ne se battait qu’avec des couteaux !
Les fameux couteaux aztèques..

—>[]

a écrit : Les armées d'Hernán Cortés avaient un avantage non négligeable, ils utilisaient des lances, des épées, chevaux et boucliers, etc.. alors que l’empire ne se battait qu’avec des couteaux !
Les fameux couteaux aztèques..

—>[]
Les Aztecas/Mexicas, avaient comme arme à leur diposition, "l'atlatl", par exemple, appelé "propulseur" en Français.
Ils disposaient également d'arcs et de flèches, de frondes, de lances de combat rapproché et éloigné, de sarbacanes et de massues.
Ils possédaient également du macuahuitl, une épée de bois ressemblant à une batte de cricket, possédant des lames dentelés d'obsidienne sur ses latéraux.

En "arme défensive", ils faisaient usage du "Ichcahuipilli", qui était une sorte de gilet pare-balles.
Telle une chemise sans manches, il était composé de diverses couches de coton tressé et renforcé de fibres de feuilles d'agave et/ou de jute. Elle était endurcie à la saumure. Des témoignages disent que ce gilet pouvait stopper les balles. Les conquistadors vont même en faire usage, car ces chemises étaient moins lourdes que leurs armures, et plus fraîches à supporter.

Ils disposaient également du "chimalli", qui était un bouclier composé de tablettes de bois, recouvert des mêmes fibres que le gilet ci-dessus décrit. Depuis la partie inférieure du bouclier, pendaient des lanières de cuir, destinées à protéger les jambes, des projectiles.

Certains Peuples entre l'immense variétés d'ethnie existant alors, faisaient également usage d'armes à base de cuivre ou de bronze. Ils ne connaissaient pas le fer.

Les Mexicas ne cherchaient pas obligatoirement à tuer l'adversaire, mais d'en faire des prisonniers, afin de les sacrifier ultérieurement.

Selon les Historiens, les deux faits qui ont fait toute la différence entre conquistadors et Aztecas/Mexicas, est le cheval, tel tu le cites.
L'autre fait était que les Mexicas/Aztecas arrêtaient le combat, si leur "général" était tué.


Tous les commentaires (13)

"Diego Velázquez (de Cuéllar)" était alors le Gouverneur de l'île de Cuba.

Les relations entre Velázquez et Cortés, étaient tumultueuses. Il y eut d'abord de la confiance, quand Cortés fut secrétaire de Velázquez, mais la relation s'envenima, au point où Cortés tentera de renverser Velázquez de son autorité. Pardonné, Velázquez va lui confier la mission d'organiser une expédition jusqu'au Mexique. La finalité était alors d'obtenir des richesses...

Cortés va engager toute sa fortune personnelle et emprunter de l'argent, afin d'organiser cette expédition. Durant les préparatifs, Velázquez sera informé que Cortés n'est pas un homme fiable, fait qui le conduira à lui retirer le Commandement de dite expédition. Cortés n'en tiendra pas compte, continuera les préparatifs, et recrutant encore plus d'hommes.

En février 1519, Cortés lève l'ancre. Sa flotte est composée de dix bateaux. Il a la réelle intention de ne pas être un envoyé de Velázquez, mais d'agir pour son compte, et de réclamer les territoires auprès du Roi.

Je ne vais pas faire durer le suspense bien longtemps: les bateaux n'ont jamais été brûlé. Il s'agit d'une fable née quelques décennies plus tard, suite à un tableau exposé aux funérailles de Carlos V.
Néanmoins, dans le vocable Mexicain, "quemar los barcos/las naves" (brûler les bateaux/navires), s'est transformé en une phrase en ayant fait un "fait historique", et qui actuellement signifie: lutter jusqu'au final, quel qu'en soit le prix à payer.

Dans les véritables faits historiques, Cortés avait été informé par un des marins, qu'une mutinerie se préparait, une fois débarqués sur la côte Mexicaine. Il a non seulement fait payer le prix le plus fort aux meneurs, mais à fait usage de la ruse pour saborder les bateaux. Il a néanmoins pris l'initiative d'envoyer les charpentiers récupérer toutes les pièces métalliques et le cordage, afin de continuer à disposer de ce qui était le plus précieux. Quant au bois pour construire un ou plusieurs nouveaux bateaux, la jungle proche en regorgeait.

Bien loin de ma part, de dire que l'anecdote est fausse: elle permet de rétablir ce que les écrits de l'époque relatent.

Sources: plein de liens en Espagnol, publiés sur le Net

Les armées d'Hernán Cortés avaient un avantage non négligeable, ils utilisaient des lances, des épées, chevaux et boucliers, etc.. alors que l’empire ne se battait qu’avec des couteaux !
Les fameux couteaux aztèques..

—>[]

a écrit : Les armées d'Hernán Cortés avaient un avantage non négligeable, ils utilisaient des lances, des épées, chevaux et boucliers, etc.. alors que l’empire ne se battait qu’avec des couteaux !
Les fameux couteaux aztèques..

—>[]
Les Aztecas/Mexicas, avaient comme arme à leur diposition, "l'atlatl", par exemple, appelé "propulseur" en Français.
Ils disposaient également d'arcs et de flèches, de frondes, de lances de combat rapproché et éloigné, de sarbacanes et de massues.
Ils possédaient également du macuahuitl, une épée de bois ressemblant à une batte de cricket, possédant des lames dentelés d'obsidienne sur ses latéraux.

En "arme défensive", ils faisaient usage du "Ichcahuipilli", qui était une sorte de gilet pare-balles.
Telle une chemise sans manches, il était composé de diverses couches de coton tressé et renforcé de fibres de feuilles d'agave et/ou de jute. Elle était endurcie à la saumure. Des témoignages disent que ce gilet pouvait stopper les balles. Les conquistadors vont même en faire usage, car ces chemises étaient moins lourdes que leurs armures, et plus fraîches à supporter.

Ils disposaient également du "chimalli", qui était un bouclier composé de tablettes de bois, recouvert des mêmes fibres que le gilet ci-dessus décrit. Depuis la partie inférieure du bouclier, pendaient des lanières de cuir, destinées à protéger les jambes, des projectiles.

Certains Peuples entre l'immense variétés d'ethnie existant alors, faisaient également usage d'armes à base de cuivre ou de bronze. Ils ne connaissaient pas le fer.

Les Mexicas ne cherchaient pas obligatoirement à tuer l'adversaire, mais d'en faire des prisonniers, afin de les sacrifier ultérieurement.

Selon les Historiens, les deux faits qui ont fait toute la différence entre conquistadors et Aztecas/Mexicas, est le cheval, tel tu le cites.
L'autre fait était que les Mexicas/Aztecas arrêtaient le combat, si leur "général" était tué.

a écrit : Les armées d'Hernán Cortés avaient un avantage non négligeable, ils utilisaient des lances, des épées, chevaux et boucliers, etc.. alors que l’empire ne se battait qu’avec des couteaux !
Les fameux couteaux aztèques..

—>[]
Je ne comprend même pas comment je n’ai jamais entendu ce jeu de mots. Excellent.

Je me demande parfois si Hernan Cortés est la pire ordure a avoir jamais foulé le sol de notre Terre. Certes, par exemple Hitler a tué beaucoup plus de gens, mais par conviction idéologique, Cortés, lui, a génocidé tout un peuple surtout pour le pognon

a écrit : Je me demande parfois si Hernan Cortés est la pire ordure a avoir jamais foulé le sol de notre Terre. Certes, par exemple Hitler a tué beaucoup plus de gens, mais par conviction idéologique, Cortés, lui, a génocidé tout un peuple surtout pour le pognon Il a été maintes fois démontré que ce que vous appelez "Génocide des Amérindiens" a très principalement été causé par les maladies apportées par les Européens, contre lesquelles ces populations autochtones n'avaient de défenses immunitaires.

a écrit : Il a été maintes fois démontré que ce que vous appelez "Génocide des Amérindiens" a très principalement été causé par les maladies apportées par les Européens, contre lesquelles ces populations autochtones n'avaient de défenses immunitaires. Oui enfin ça Cortés il n'y pouvait rien. En revanche tout ce qu'il pouvait faire de mal, il l'a fait. Même ses contemporains le méprisaient largement à la suite de ses conquêtes, même le Roi d'Espagne, qui lui devait la moitié de son empire, préférait éviter sa compagnie. Ma supposition est que si il avait su que les maladies européennes décimeraient les Aztèques il aurait probablement cherché à employer des armes biologiques pour accélérer le processus.

Le prince Arthas aussi l'avait fait bien avant lui pour empêcher le retour de ses hommes à Lordaeron, de mémoire. C'est la marque des hommes déterminés, apparemment.

Plus sérieusement, les devs chez Blizzard se sont peut être inspirés de cette histoire pour forger la leur. Quand la grande histoire rejoint la petite ^^

a écrit : Je me demande parfois si Hernan Cortés est la pire ordure a avoir jamais foulé le sol de notre Terre. Certes, par exemple Hitler a tué beaucoup plus de gens, mais par conviction idéologique, Cortés, lui, a génocidé tout un peuple surtout pour le pognon je pense que c'était encore pire en Amérique du Sud avec Pizarro. Il ya pas mal de descendants des precolombiens au Mexique et au Guatemala, on ne peut en dire autant en Argentine ou au Chili. Le Mexique revendique d'ailleurs son brassage ethnique, malgré le racisme envers les peuples autochtones.

a écrit : je pense que c'était encore pire en Amérique du Sud avec Pizarro. Il ya pas mal de descendants des precolombiens au Mexique et au Guatemala, on ne peut en dire autant en Argentine ou au Chili. Le Mexique revendique d'ailleurs son brassage ethnique, malgré le racisme envers les peuples autochtones. L'Empire Inca ne s'étendait que peu, sur les actuels Chili et Argentine. De plus, ces deux États se sont très majoritairement construits sur l'immigration. Rappeler que sur SCMB, il y a une anecdote à propos des origines Italiennes, de bon nombre des Argentins actuels.

Par ailleurs, le Pays possédant le plus haut pourcentage d'amérindiens dans sa population nationale, n'est ni le Mexique, ni le Guatemala, mais la Bolivie. Je n'avance aucun pourcentage relatif à la Bolivie: ceux-cis sont dispars en fonction de la source et de la méthode de comptage.

a écrit : je pense que c'était encore pire en Amérique du Sud avec Pizarro. Il ya pas mal de descendants des precolombiens au Mexique et au Guatemala, on ne peut en dire autant en Argentine ou au Chili. Le Mexique revendique d'ailleurs son brassage ethnique, malgré le racisme envers les peuples autochtones. Son cousin issu de germain Pizarro, oui, un sale type aussi. Il a usé de stratagèmes infâmes, de tromperie et de mensonges pour mener à bien sa conquête.
Ce n'est pas le résultat ici que je juge, mais la méthode et l'intention. Si un européen s'était ramené avec l'intention de couvrir les peuples autochtones de cadeaux, d'établir de bonnes relations diplomatiques avec eux et d'échanger sur leur culture, ça n'aurait pas été à mes yeux un sale type, même s'il avait amené avec lui des maladies qui auraient décimé 90% des Aztèques ou des Incas.
Pour Cortés, l'intention était premièrement de s'enrichir. On raconte qu'en débarquant sur une plage, il aurait croisé des sentinelles autochtones et leur aurait désigné ses marins malades du scorbut, expliquant que ses hommes étaient atteints d'une maladie mortelle qui ne pouvait être soignée qu'avec une grande quantité d'or. Les sentinelles, compatissantes, s'empressèrent de lui indiquer que leur souverain possédait beaucoup d'or, et de leur indiquer le chemin. Si c'est vrai, c'est détestable à tellement de niveaux...
Il y avait aussi bien sûr la volonté de conquérir et de subjuguer ces peuples "inférieurs" pour se couvrir de gloire, mais aucunement de les étudier ou de les comprendre.
Chez Pizarro il y avait également une dimension évangéliste, il souhaitait ardemment convertir ces barbares au christianisme. Cela ne l'a pas empêché de commettre bien des actes que la morale biblique aurait fortement condamnés.