Norman Borlaug fut le père de la "Révolution verte". Cet agronome américain développa plusieurs variétés de blé à haut rendement et résistantes aux maladies, qui permirent à de nombreux pays de devenir auto-suffisants. On estime qu'il sauva ainsi plus d'un milliard de personnes de la famine. ll reçut le prix Nobel de la paix en 1970.
Commentaires préférés (3)
Chaque époque a son contexte, je ne polémique pas sur les bienfaits de ses "inventions".
En revanche, en appliquant cette logique de productivité à outrance pour la production agricole, on a appauvri dramatiquement la diversité génétique et rendu notre système alimentaire extrêmement vulnérable !
Je vous invite (je l'avais déjà fait) à écouter/ lire les travaux d'Olivier Hamant sur l'impact très négatif sur la robustesse de la recherche de performance.
Et contrairement à ce qu'on peut penser, le Vivant est bien plus robuste que performant !
Un exemple qui m'a marqué : les biologistes ont démontré que la température optimale pour le fonctionnement de la majorité de nos cellules est de 40°C. Pourtant, notre température corporelle est autour de 37°C en mode nominal. Il y a donc sous performance de nos cellules... sauf que cette sous-performance permet, en cas d'agression, au corps de se défendre en augmentant temporairement la température et l'efficacité !
En ne fonctionnant pas à plein régime tout le temps, on est plus résistant !
Je vous aime bien tout le monde avec des théories parfaitement applicables... il est aisé de taper sur un "patron" "industriel", hypothétique mais bien réel, dans une économie/réalité globale... mondiale.
Je le fais aussi... ça fait plaisir et ça mange pas de pain!
Il est aisé aussi d'être vent debout (en colère) contre une période pas top mais où il a fallu trouver des réalités économiques et agricoles dues aux guerres ou situations que l'on a d'ailleurs créées nous-même.
Mais passons du macro au micro ... du global au local
Moi en tant qu'artisan boulanger, je vois bien que c'est la population entière qui peut changer les choses... on est encore plus où moins 30 000 artisans en France... il y a 35 millions d'actifs... on vous attend les gens/Jean...
Si vous allez voir un boulanger indépendant ( donc pas de supermarchés, pas de franchises, et encore moins de chaînes) il y aura plus de chance qu'il fasse marcher un petit meunier indépendant... qui fait marcher une petite coopérative... et de petits agriculteurs ... et donc une économie locale qui vit bien...qui éviterait peut être la désertification des campagnes.
Comme un bon écosystème qui pourra se poser les bonnes questions (et trouver des réponses surtout) et enfin là on commencera à POUVOIR discuter de comment faire réellement autrement ...peut être aussi si la situation économique et les pouvoirs publics, nous le permettent encore...
Donc pour résumer posez-vous des questions sur votre consommation de céréales, le pain est un bon moyen d'en consommer dans son alimentation.
PS la France n'est absolument pas le pays où l'on mange le plus de pain en Europe ni dans le monde... et pourtant c'est le ( ou un des) pays ou le pain est le moins cher au monde (à mettre en rapport avec le niveau de vie bien sûr).... et on ne parlera même pas du rapport qualité/prix, qui là c'est vrai reste subjectif mais reconnu partout.
Le changement passe par chacun de nous, comme'i'disent la-bas!
Bref mangez du bon pain! ;-)
Tous les commentaires (17)
Chaque époque a son contexte, je ne polémique pas sur les bienfaits de ses "inventions".
En revanche, en appliquant cette logique de productivité à outrance pour la production agricole, on a appauvri dramatiquement la diversité génétique et rendu notre système alimentaire extrêmement vulnérable !
Je vous invite (je l'avais déjà fait) à écouter/ lire les travaux d'Olivier Hamant sur l'impact très négatif sur la robustesse de la recherche de performance.
Et contrairement à ce qu'on peut penser, le Vivant est bien plus robuste que performant !
Un exemple qui m'a marqué : les biologistes ont démontré que la température optimale pour le fonctionnement de la majorité de nos cellules est de 40°C. Pourtant, notre température corporelle est autour de 37°C en mode nominal. Il y a donc sous performance de nos cellules... sauf que cette sous-performance permet, en cas d'agression, au corps de se défendre en augmentant temporairement la température et l'efficacité !
En ne fonctionnant pas à plein régime tout le temps, on est plus résistant !
Tanquineries mis à part, je trouve que dans ces propos il y a beaucoup choses qui mériteraient une meilleure considération. Effectivement, on mise beaucoup sur la performance, et on oublie complètement la robustesse. L'une des raisons est que les décisions sont prises pour des visions court terme.
J en parle pas mal parce que je trouve la remise en question intéressante !
Ce qu'il propose n'est dans le fond pas si révolutionnaire. C'est ce que chacun fait, quand on parle de bonne gestion à mon sens : gérer le quotidien en prévoyant les marges nécessaires pour encaisser les imprévus. Surpondérer les marges légèrement pour assurer un avenir même dans des environnements difficiles. Mais c'est vu dans le business ce terme de "bonne gestion" comme quelque chose d'archaïque.
J'ai déjà tendu des perches lors de réunions à des collègues promouvant des solutions entièrement axées sur la performance. En disant qu'il faut prévoir des marges confortables pour ne pas se retrouver à vendre qqch d'infaisable. C'est toujours reçu froidement...
Toutefois, et contrairement à cette ignominie que sont les graines F1, Norman Borlaug n'a jamais travaillé dans un but mercantile. Il recherchait d'ailleurs souvent le plus de stabilité dans les "performances" pour qu'elles durent sur les générations suivantes.
Cela dit, dans la continuité de ce qui a été évoqué, je pense qu’il est légitime de se questionner sur ce "maintien" à tout prix de la croissance humaine, surtout quand on sait qu’on consomme déjà bien plus de ressources que ce que la planète peut durablement fournir.
Évidemment, je comprends parfaitement l'urgence à laquelle ces populations faisaient face et l'immense portée humanitaire du travail de Borlaug. Mais une fois cette crise immédiate surmontée, qu’est-ce qu’on fait ? On maintient des équilibres précaires, des sociétés qui tiennent avec du pain, et pendant ce temps la population continue de croître, la consommation d’eau augmente, les tensions aussi. Une fois les céréales assurées, la prochaine crise concerne quoi ? Les logements ? L’eau ? L’énergie ?
À un moment, il faut peut-être aussi s’interroger sur le modèle global. Je rejoins complètement les réflexions de Jancovici : une société fondée sur une croissance infinie dans un monde aux ressources finies, ce n’est pas viable. En biologie, une population cellulaire qui croît sans limites, on appelle ça un cancer ..
La problématique première, c'est que l'Humain a réussi à s'affranchir de pas mal de ces limites et la dernière à franchir (la viabilité de l'habitat) risque fortement de remettre en cause l'existence même de la vie telle qu'on la connait actuellement si jamais on va trop loin dans notre expansion. La vie saura se renouveler mais sans nous.
La seconde problématique, c'est que nous en sommes pleinement conscient. En effet, la bactérie se soucie bien peu de tuer son hôte tant qu'elle se multiplie. Cela nous cause donc de gros dilemme moraux. Sans conscience et libre arbitre, la notion d'écologie n'existerait tout simplement pas.
Et plus sérieusement, ce n'est pas tant un problème quantitatif qu'un problème qualitatif. Un cadre sup français avec de bons revenus et qui aime voyager avec son sac à dos en avion consommera toujours plus de ressources que plusieurs dizaines d'indiens pauvres. Une star médiocre qui s'envole 10 min dans l'espace pour le fun consommera toujours plus de ressources que plusieurs dizaines de cadres sup français. etc.
Je vous aime bien tout le monde avec des théories parfaitement applicables... il est aisé de taper sur un "patron" "industriel", hypothétique mais bien réel, dans une économie/réalité globale... mondiale.
Je le fais aussi... ça fait plaisir et ça mange pas de pain!
Il est aisé aussi d'être vent debout (en colère) contre une période pas top mais où il a fallu trouver des réalités économiques et agricoles dues aux guerres ou situations que l'on a d'ailleurs créées nous-même.
Mais passons du macro au micro ... du global au local
Moi en tant qu'artisan boulanger, je vois bien que c'est la population entière qui peut changer les choses... on est encore plus où moins 30 000 artisans en France... il y a 35 millions d'actifs... on vous attend les gens/Jean...
Si vous allez voir un boulanger indépendant ( donc pas de supermarchés, pas de franchises, et encore moins de chaînes) il y aura plus de chance qu'il fasse marcher un petit meunier indépendant... qui fait marcher une petite coopérative... et de petits agriculteurs ... et donc une économie locale qui vit bien...qui éviterait peut être la désertification des campagnes.
Comme un bon écosystème qui pourra se poser les bonnes questions (et trouver des réponses surtout) et enfin là on commencera à POUVOIR discuter de comment faire réellement autrement ...peut être aussi si la situation économique et les pouvoirs publics, nous le permettent encore...
Donc pour résumer posez-vous des questions sur votre consommation de céréales, le pain est un bon moyen d'en consommer dans son alimentation.
PS la France n'est absolument pas le pays où l'on mange le plus de pain en Europe ni dans le monde... et pourtant c'est le ( ou un des) pays ou le pain est le moins cher au monde (à mettre en rapport avec le niveau de vie bien sûr).... et on ne parlera même pas du rapport qualité/prix, qui là c'est vrai reste subjectif mais reconnu partout.
Le changement passe par chacun de nous, comme'i'disent la-bas!
Bref mangez du bon pain! ;-)
Ici c'est pareil. Cet homme a vu le désastre arriver et a sauvé plus d'un milliard de vies. Après, quand la famine s'éloigne, on peut commencer à réfléchir à comment faire autrement.
Cette dernière étape est rarement faite, il est vrai. Et le "tout performance" ne fonctionne qu'un temps. Donc au final, je vous rejoins.
Si en 2014, la population mondiale avait augmentée de 90 millions de personnes, en 2024, cette augmentation ne fut plus que de 70 millions... et tout porte à penser que cette baisse moyenne (alissée) de 2 millions en moins/année, va continuer. Mathématiquement, dans 35 ans, la population mondiale aura atteint son pic maximal.
Ensuite, ce sera la chute, imparable.
Je comprends votre sensation sur le prix de la consommation de pain... une baguette c'est entre 1 euros et 1.30 ... sur ce prix il nous reste environ 10 cts et 10 cts reviennent aussi à l'agriculteur.... le reste beaucoup de charges diverses... je vous laisse trouver c'est sur le net.
Pour nous boulanger on sait que plus les années passent et plus on peut acheter de baguettes avec un smic....
La France est encore un pays ou la consommation alimentaire des ménages influent sur l'économie... le budget pour l'alimentation dans un foyer de l'union européenne diminue chaque année, depuis des années il se situe autour des 14 % pour les pays les plus développés d'Europe.
Je comprends que c'est le reste qui augmente autour.... mais on choisi où l'on met son argent sur cette planète et dans nos vies bien réelles et matérielles. Et cela passe aussi par pleins de choix évidement politiques.