Les Pays-Bas sont un géant de l'export agroalimentaire

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Malgré leur taille (13 fois inférieure à celle de la France) et des sols relativement pauvres, les Pays-Bas sont le troisième exportateur agroalimentaire au monde. Ceci est dû à des rendements très élevés, mais aussi au fait que le pays reçoit et transforme énormément de denrées, avant de les réexporter.


Commentaires préférés (3)

Durant les deux derniers siècles en cours, la population Néerlandaise s'est multipliée par... sept !!!
Si un État n'est pas apte à assurer une production alimentaire digne de nom, c'est sa propre survie qui est en jeu.

Dès la moitié du 19ème siècle, le manque de nouvelles terres cultivables se fait ressentir. Plusieurs Grands Tavaux sont alors suggérés, afin de créer de nouveaux polders.
Il a pourtant fallu attendre les terribles inondations de 1916, pour que l'Administration Néerlandaise se lance dans un vaste Plan programmé sur 70 ans, augmentant la superficie cultivable de l'État, de 10%. Naîtront quatre des cinq polders prévus, où le mot d'ordre est une rationalisation à l'extrême.

Jusque dans les années 70 du siècle dernier, les Pays-Bas devaient encore organiser des expatriations de groupes de citoyens, vers des destinations diverses, telles l'Australie ou des Pays Sud-Américains. La galopante Démographie était encore une réalité.

C'est à partir des années 80, que la croissance Démographique s'estompe, mais l'État Néerlandais a alors déjà tous les ingrédients pour tirer profit de tout l'investissement humain, construit depuis 50 ans. Le pays est petit, mais possède un bon réseau de voies navigable pour les péniches, des autoroutes, et surtout les excellentes installations du Port de Rotterdam, véritable porte royale pour le commerce.

Très pragmatiques, les Néerlandais vont continuellement savoir s'adapter à toutes les situations, tant en terme de productivité comme en Valeur Ajoutée agroalimentaire, menant a son extrême efficacité actuelle.

Pour compléter le commentaire d'Epoxy, je voudrais appuyer sur la puissance du port de Rotterdam qui est la pierre angulaire de cette puissance commerciale.
A titre d'exemple, Rotterdam, c'est plus de tonnage que l'ensemble des ports français, 4 fois plus que notre plus gros port.

L'organisation et les flux sont tels qu'ils ont une compétitivité intouchable. Beaucoup de denrées agricoles arrivent à Rottterdam puis sont rapatriées en France par camion plutôt qu’être livrées directement dans un port français pour une question de coût.

Et pour illustrer l'anecdote avec un chiffre parlant ; les pays-Bas, c'est 6% du commerce mondial de l'agroalimentaire (pour moins de 0,03% de la surface de l'ensemble des pays)

a écrit : Pour compléter le commentaire d'Epoxy, je voudrais appuyer sur la puissance du port de Rotterdam qui est la pierre angulaire de cette puissance commerciale.
A titre d'exemple, Rotterdam, c'est plus de tonnage que l'ensemble des ports français, 4 fois plus que notre plus gros port.

L'organisation et les flux sont tels qu'ils ont une compétitivité intouchable. Beaucoup de denrées agricoles arrivent à Rottterdam puis sont rapatriées en France par camion plutôt qu’être livrées directement dans un port français pour une question de coût.

Et pour illustrer l'anecdote avec un chiffre parlant ; les pays-Bas, c'est 6% du commerce mondial de l'agroalimentaire (pour moins de 0,03% de la surface de l'ensemble des pays)
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A ne surtout pas confondre avec la puissance du port du Havre de Médine ou Alphonse Brown....


Tous les commentaires (15)

Durant les deux derniers siècles en cours, la population Néerlandaise s'est multipliée par... sept !!!
Si un État n'est pas apte à assurer une production alimentaire digne de nom, c'est sa propre survie qui est en jeu.

Dès la moitié du 19ème siècle, le manque de nouvelles terres cultivables se fait ressentir. Plusieurs Grands Tavaux sont alors suggérés, afin de créer de nouveaux polders.
Il a pourtant fallu attendre les terribles inondations de 1916, pour que l'Administration Néerlandaise se lance dans un vaste Plan programmé sur 70 ans, augmentant la superficie cultivable de l'État, de 10%. Naîtront quatre des cinq polders prévus, où le mot d'ordre est une rationalisation à l'extrême.

Jusque dans les années 70 du siècle dernier, les Pays-Bas devaient encore organiser des expatriations de groupes de citoyens, vers des destinations diverses, telles l'Australie ou des Pays Sud-Américains. La galopante Démographie était encore une réalité.

C'est à partir des années 80, que la croissance Démographique s'estompe, mais l'État Néerlandais a alors déjà tous les ingrédients pour tirer profit de tout l'investissement humain, construit depuis 50 ans. Le pays est petit, mais possède un bon réseau de voies navigable pour les péniches, des autoroutes, et surtout les excellentes installations du Port de Rotterdam, véritable porte royale pour le commerce.

Très pragmatiques, les Néerlandais vont continuellement savoir s'adapter à toutes les situations, tant en terme de productivité comme en Valeur Ajoutée agroalimentaire, menant a son extrême efficacité actuelle.

Pour compléter le commentaire d'Epoxy, je voudrais appuyer sur la puissance du port de Rotterdam qui est la pierre angulaire de cette puissance commerciale.
A titre d'exemple, Rotterdam, c'est plus de tonnage que l'ensemble des ports français, 4 fois plus que notre plus gros port.

L'organisation et les flux sont tels qu'ils ont une compétitivité intouchable. Beaucoup de denrées agricoles arrivent à Rottterdam puis sont rapatriées en France par camion plutôt qu’être livrées directement dans un port français pour une question de coût.

Et pour illustrer l'anecdote avec un chiffre parlant ; les pays-Bas, c'est 6% du commerce mondial de l'agroalimentaire (pour moins de 0,03% de la surface de l'ensemble des pays)

a écrit : Durant les deux derniers siècles en cours, la population Néerlandaise s'est multipliée par... sept !!!
Si un État n'est pas apte à assurer une production alimentaire digne de nom, c'est sa propre survie qui est en jeu.

Dès la moitié du 19ème siècle, le manque de nouvelles terres
cultivables se fait ressentir. Plusieurs Grands Tavaux sont alors suggérés, afin de créer de nouveaux polders.
Il a pourtant fallu attendre les terribles inondations de 1916, pour que l'Administration Néerlandaise se lance dans un vaste Plan programmé sur 70 ans, augmentant la superficie cultivable de l'État, de 10%. Naîtront quatre des cinq polders prévus, où le mot d'ordre est une rationalisation à l'extrême.

Jusque dans les années 70 du siècle dernier, les Pays-Bas devaient encore organiser des expatriations de groupes de citoyens, vers des destinations diverses, telles l'Australie ou des Pays Sud-Américains. La galopante Démographie était encore une réalité.

C'est à partir des années 80, que la croissance Démographique s'estompe, mais l'État Néerlandais a alors déjà tous les ingrédients pour tirer profit de tout l'investissement humain, construit depuis 50 ans. Le pays est petit, mais possède un bon réseau de voies navigable pour les péniches, des autoroutes, et surtout les excellentes installations du Port de Rotterdam, véritable porte royale pour le commerce.

Très pragmatiques, les Néerlandais vont continuellement savoir s'adapter à toutes les situations, tant en terme de productivité comme en Valeur Ajoutée agroalimentaire, menant a son extrême efficacité actuelle.
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Efficacité qui se retourne contre eux, contre nous et les poussent à s'adapter une nouvelle fois aux conséquences de cette quête effrénée de performance (scandales sanitaires, épidémies, chute de la Biodiversité, ...)

www.geo.fr/environnement/pays-bas-un-modele-dagriculture-productiviste-a-suivre-211067

www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/les-pays-bas-tournent-la-page-de-lagriculture-intensive-994648

a écrit : Pour compléter le commentaire d'Epoxy, je voudrais appuyer sur la puissance du port de Rotterdam qui est la pierre angulaire de cette puissance commerciale.
A titre d'exemple, Rotterdam, c'est plus de tonnage que l'ensemble des ports français, 4 fois plus que notre plus gros port.

L'organisation et les flux sont tels qu'ils ont une compétitivité intouchable. Beaucoup de denrées agricoles arrivent à Rottterdam puis sont rapatriées en France par camion plutôt qu’être livrées directement dans un port français pour une question de coût.

Et pour illustrer l'anecdote avec un chiffre parlant ; les pays-Bas, c'est 6% du commerce mondial de l'agroalimentaire (pour moins de 0,03% de la surface de l'ensemble des pays)
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A ne surtout pas confondre avec la puissance du port du Havre de Médine ou Alphonse Brown....

Les légumes provenant des Pays-Bas sont insipides. Encore pire que ceux venant d'Espagne, c'est pour dire...

a écrit : Les légumes provenant des Pays-Bas sont insipides. Encore pire que ceux venant d'Espagne, c'est pour dire... Je te rejoins « rendements très élevés » avec des « sols pauvres ». Ça veut tout dire.
Goût insipide,… et aussi nutriments absents de ces produits industriels. Les fameuses calories vides.

Les néerlandais sont aussi une référence dans les cultures hors-sol, l’une de leurs solutions pour palier aux sols pauvres.

a écrit : Je te rejoins « rendements très élevés » avec des « sols pauvres ». Ça veut tout dire.
Goût insipide,… et aussi nutriments absents de ces produits industriels. Les fameuses calories vides.
Les fraises des pays bas on les retrouve dans nos yaourts au fruit, pour ce qui est des légumes dans nos plats tout préparés.
Franchement le tout saupoudré de glutamate ça passe crème.

a écrit : Les fraises des pays bas on les retrouve dans nos yaourts au fruit, pour ce qui est des légumes dans nos plats tout préparés.
Franchement le tout saupoudré de glutamate ça passe crème.
Ca passe crème ? Tout dépend de la où tu mets le curseur sur l’échelle du goût…

Historiquement ils ont tout misé sur la navigation, le transport maritime et le commerce. Ils ont inventé la bourse pour financer leurs expéditions, ils fabriquent et utilisent énormément de bateaux et sont depuis le XVI ème siècle une grande puissance maritime ce qui leur a longtemps permis de dominer le commerce international.

Si je puis me permettre c'est complètement con de faire des stats comme ça.

a écrit : Si je puis me permettre c'est complètement con de faire des stats comme ça. Pas plus que ce genre de commentaire très constructif et aussi bien argumenté, balancé ça comme ça sans rien derrière …

a écrit : Si je puis me permettre c'est complètement con de faire des stats comme ça. Est-ce que tu as déjà voyagé aux Pays-Bas ?

Aux Pays-Bas, ce qui peut interpeller quelqu'un, est qui n'y a pas de nature sauvage, comme en France et autres États. Partout où tu pourras aller, ce ne seront que des successions de villes, de villages, de champs cultivés ou encore de parcelles de forêts de motoculture. En exagérant dans le propos, on pourrait même affirmer que chaque M2 est employé.

Cette stat qui te paraît "conne", aurait peut-être pu t'interpeller et te porter à la réflexion: "pourquoi ce petit pays est un fleuron de la production agroalimentaire".
La réponse, tu la trouves quand tu sauras que plus de 50% des Pays-Bas seraient sous les eaux douces et salées, si les Néerlandais ne faisaient pas fructifier chaque M2 arraché aux éléments. Or, maintenir des polders, ceci a un coût annuel qui se chiffre en milliards d'€. , et ces mêmes milliards, proviennent du commerce effectué à partir de ce qui est cultivé dans le pays.

À titre d'exemple, saches que les Néerlandais sont actuellement en train de patiemment surélever leurs centaines de kilomètres de lignes côtières, d'un mètre. Ceci est en prévision d'assurer la survie de millions de Néerlandais, face à la montée prévue du niveau de la mer.
Un autre exemple est la Province Néerlandaise du Flevoland, dont 99% de sa superficie (plus de 1400 km2), est à l'altitude de "moins 5 mètres", par rapport au niveau de la mer.

Cette stat, si tu avais effectué un transposition à l'échelle Française, t'aurait également apprise que "18 millions de Néerlandais, multiplié par treize, sont 234". Imagines donc quel devrait être le paysage de la France, si nous étions 234 millions d'habitants, au lieu des 68 actuels...

a écrit : Est-ce que tu as déjà voyagé aux Pays-Bas ?

Aux Pays-Bas, ce qui peut interpeller quelqu'un, est qui n'y a pas de nature sauvage, comme en France et autres États. Partout où tu pourras aller, ce ne seront que des successions de villes, de villages, de champs cultivés ou encore de parcelles de
forêts de motoculture. En exagérant dans le propos, on pourrait même affirmer que chaque M2 est employé.

Cette stat qui te paraît "conne", aurait peut-être pu t'interpeller et te porter à la réflexion: "pourquoi ce petit pays est un fleuron de la production agroalimentaire".
La réponse, tu la trouves quand tu sauras que plus de 50% des Pays-Bas seraient sous les eaux douces et salées, si les Néerlandais ne faisaient pas fructifier chaque M2 arraché aux éléments. Or, maintenir des polders, ceci a un coût annuel qui se chiffre en milliards d'€. , et ces mêmes milliards, proviennent du commerce effectué à partir de ce qui est cultivé dans le pays.

À titre d'exemple, saches que les Néerlandais sont actuellement en train de patiemment surélever leurs centaines de kilomètres de lignes côtières, d'un mètre. Ceci est en prévision d'assurer la survie de millions de Néerlandais, face à la montée prévue du niveau de la mer.
Un autre exemple est la Province Néerlandaise du Flevoland, dont 99% de sa superficie (plus de 1400 km2), est à l'altitude de "moins 5 mètres", par rapport au niveau de la mer.

Cette stat, si tu avais effectué un transposition à l'échelle Française, t'aurait également apprise que "18 millions de Néerlandais, multiplié par treize, sont 234". Imagines donc quel devrait être le paysage de la France, si nous étions 234 millions d'habitants, au lieu des 68 actuels...
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Le Japon a une densité de population qui approche celle des Pays-Bas, pourtant il y existe encore beaucoup de nature sauvage.

a écrit : Le Japon a une densité de population qui approche celle des Pays-Bas, pourtant il y existe encore beaucoup de nature sauvage. Sauf que le Japon n'est pas du tout un pays autosuffisant, en approvisionnement alimentaire. Le Japon importe... les 2/3 de son alimentation. Dans l'absolu, on peut dire que 80 millions de Japonais, dépendent totalement de la nourriture importée, pour se nourrir.

De plus, le Japon a une orographie n'ayant absolument rien à voir avec celle des Pays-Bas. Au trois quarts montagneux, une très grande partie de l'Archipel Nippon, n'est tout simplement pas cultivable.