La forteresse de Mimoyecques était un vrai danger pour Londres

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Durant la Seconde Guerre mondiale, la forteresse de Mimoyecques aurait pu dévaster Londres. Ce bunker allemand construit dans le Pas-de-Calais fut conçu pour abriter cinq canons V3, qui, s'ils avaient été opérationnels, auraient permis de frapper Londres de 600 obus par heure. Le site fut heureusement identifié, et partiellement détruit par les bombardements alliés.


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Petits compléments pour bien comprendre ce à quoi les Londoniens ont échappé. Longueur du canon : environ 127 mètres, calibre 150 mm, obus de 140 kg, stabilisés par ailettes. Système de propulsion à charges multiples (32 chambres latérales explosives) s’enflammant successivement pour accélérer l’obus jusqu’à une vitesse de 1 550 m/s. Portée : environ 165 km, c’est à dire la distance à vol d’oiseau entre Mimoyecques et Londres.

A noter que la charge de l’obus est ´limitée’. Juste 6 a 7 kg de TNT par obus (à comparer au 850 kg des premières bombes volantes V1). Un obus V3 n’aurait pas détruit un bâtiment à lui seul. Mais en tirant 1 obus toutes les 30 secondes (par canon), donc 600 obus par heure (5 canons) sur Londres, les Allemands espéraient saturé la ville, créer un climat de terreur et de chaos pour les civils. Donc plutôt une arme de bombardement psychologique et stratégique…

Le site a été détruit par des bombardements classiques, puis (bien qu’il fut fermé, mais les alliés ne le savait pas) par des avions bombardiers bourrés d’explosifs et téléguidés par TV depuis un autre avion pour s’écraser sur la cible. L’ancêtre des drones, mais tellement basique qu’un équipage devait faire décoller le drone, armer les explosifs puis sauter en parachute. Le programme Aphrodite, durant lequel le frère de JFK perdit la vie lors de la première mission contre Mimoyecques, les explosifs sautant prématurément.

Paradoxalement, les fusées de type V2 étaient une technologie plus avancée, avec une charge explosive de 800 kg et une portée de tir supérieure à 300km... mais sa consommation d'ergol liquide pour lancer un objet de son gabarit ( 15m de haut pour 12 T) et son guidage aléatoire ont amené les allemands à revenir sur des projets de type canon V3.
Source : mon arrière grand mère aurait, dans le récit familial que je ne remets pas en cause, espionné les plans d'un officier allemand logé dans sa ferme, et transmis ces informations à la résistance qui faisait tout pour retarder le chantier et la mise en service de l'énorme centre de tir de la coupole d'Helfaut.
Aujourd'hui transformé en musée passionnant sur cet épisode de l'histoire et également la conquête spatiale ; je le conseille vivement.

fr.wikipedia.org/wiki/Coupole_d%27Helfaut?wprov=sfla1


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Petits compléments pour bien comprendre ce à quoi les Londoniens ont échappé. Longueur du canon : environ 127 mètres, calibre 150 mm, obus de 140 kg, stabilisés par ailettes. Système de propulsion à charges multiples (32 chambres latérales explosives) s’enflammant successivement pour accélérer l’obus jusqu’à une vitesse de 1 550 m/s. Portée : environ 165 km, c’est à dire la distance à vol d’oiseau entre Mimoyecques et Londres.

A noter que la charge de l’obus est ´limitée’. Juste 6 a 7 kg de TNT par obus (à comparer au 850 kg des premières bombes volantes V1). Un obus V3 n’aurait pas détruit un bâtiment à lui seul. Mais en tirant 1 obus toutes les 30 secondes (par canon), donc 600 obus par heure (5 canons) sur Londres, les Allemands espéraient saturé la ville, créer un climat de terreur et de chaos pour les civils. Donc plutôt une arme de bombardement psychologique et stratégique…

Le site a été détruit par des bombardements classiques, puis (bien qu’il fut fermé, mais les alliés ne le savait pas) par des avions bombardiers bourrés d’explosifs et téléguidés par TV depuis un autre avion pour s’écraser sur la cible. L’ancêtre des drones, mais tellement basique qu’un équipage devait faire décoller le drone, armer les explosifs puis sauter en parachute. Le programme Aphrodite, durant lequel le frère de JFK perdit la vie lors de la première mission contre Mimoyecques, les explosifs sautant prématurément.

Encore faut-il qu'il ait eu la capacité logistique de les construire leur 600 obus heure.

Paradoxalement, les fusées de type V2 étaient une technologie plus avancée, avec une charge explosive de 800 kg et une portée de tir supérieure à 300km... mais sa consommation d'ergol liquide pour lancer un objet de son gabarit ( 15m de haut pour 12 T) et son guidage aléatoire ont amené les allemands à revenir sur des projets de type canon V3.
Source : mon arrière grand mère aurait, dans le récit familial que je ne remets pas en cause, espionné les plans d'un officier allemand logé dans sa ferme, et transmis ces informations à la résistance qui faisait tout pour retarder le chantier et la mise en service de l'énorme centre de tir de la coupole d'Helfaut.
Aujourd'hui transformé en musée passionnant sur cet épisode de l'histoire et également la conquête spatiale ; je le conseille vivement.

fr.wikipedia.org/wiki/Coupole_d%27Helfaut?wprov=sfla1