La fugue dissociative fait recommencer sa vie

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La fugue dissociative est une forme rare d’amnésie où le patient se retrouve dans un endroit sans se souvenir comment il y est arrivé, ni de ce qu'il faisait avant. Souvent, il adopte une nouvelle identité, et il peut s'écouler des jours, des mois, voire des années avant qu'il ne soit retrouvé. Dans certains cas, les patients commencent tout simplement une nouvelle vie ailleurs.


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J'ai déjà fait une fugue dissociative.
C'est beaucoup plus compliqué que ce qui est sommairement résumé ici.
Et présenté sous un aspect assez légendaire.
La personne sait généralement qu'elle est en état de fuite.
Il y a également l'adoption d'une nouvelle identité, parfois de plusieurs (situationelles), le mobile de cette identité, comme le fugue d'ailleurs, étant le fruit d'une émotion ingérable.
Les perceptions également peuvent être différentes.
La plupart du temps la personne passe pour être normale, avec parfois des états où on se retrouve complètement perdu.
Pendant l'état de fugue il n'y a aucune "impression" de nouveaux souvenirs réellement, les seuls souvenirs enregistrés sont ceux permettant la survie.
A la fin de la fugue on se retrouve effectivement à l'état initial.
C'est déclenché par un traumatisme (psychologique) et une impossibilité de gérer la situation. Il y a effectivement une amnésie. Un état de fuite où on se retrouve régulièrement a des endroits sans vraiment savoir pourquoi. On peut aussi avoir des pertes de mémoires soudaines type black out où on ne sait pas où on est alors qu'on est chez soi par exemple (ça ne dure généralement pas plus de quelques dizaines de secondes).
Les symptômes sont beaucoup plus variés que décrit ici et inclus par exemple (non exhaustif) des états de dépression, de catatonie, de colère souvent refoulé, de déréalisation, dépersonnalisation et peuvent être confondus avec des symptômes dit négatifs d'un état psychotique.
Elle peut également être très différente d'une personne à l'autre. Mais toujours la conséquence d'une émotions ingérable. Où la fuite, sans pouvoir réellement fuire la chose, paraît préférable.
En revanche la personne est toujours consciente qu'il y a quelque chose qui cloche. Une partie du monde, de la réalité et de soi à côté de ce qui est normalement intégré dans un psychisme non pathologique.
Racontée dans cette anecdote, la fugue dissociative paraît marante. C'est très loin d'être le cas.

a écrit : A la fois super triste et très intéressant. Tu peux et tu veux bien, nous en dire plus ? Je ne l'ai pas connu, donc je ne peux rapporter que ce qui m'a été dit.
Lors d'une bataille il a été gazé et entassé avec les cadavres, et a "repris connaissance" dans cet environnement. Il était "amnésique" et avait été recueilli par (je crois) un couvent. Il y a passé des années avant de passer dans la rue où il habitait et donc commencer à retrouver ses souvenirs de sa vie d'avant. En se pointant à la maison, sa femme et une part de ses enfants l'ont simplement rejeté, le considérerant comme ayant abandonné sa famille.
Il a gardé jusqu'à la fin.de sa vie une peur des Allemands dans toutes les situations, dès qu'il sortait dans la rue, demandant à se cacher etc...
Il a fini a l'hospice avec que certains de ses enfants qui lui rendaient visite.

Je n'en sais pas plus, ni même ne peut attester que tout est exact à 100% puisque c'est ce que ma mère m'a raconté. En tout cas ça montre bien l'horreur qu'est la guerre et ses conséquences même pour les survivants.

a écrit : Je ne l'ai pas connu, donc je ne peux rapporter que ce qui m'a été dit.
Lors d'une bataille il a été gazé et entassé avec les cadavres, et a "repris connaissance" dans cet environnement. Il était "amnésique" et avait été recueilli par (je crois) un couvent. Il y a passé des anné
es avant de passer dans la rue où il habitait et donc commencer à retrouver ses souvenirs de sa vie d'avant. En se pointant à la maison, sa femme et une part de ses enfants l'ont simplement rejeté, le considérerant comme ayant abandonné sa famille.
Il a gardé jusqu'à la fin.de sa vie une peur des Allemands dans toutes les situations, dès qu'il sortait dans la rue, demandant à se cacher etc...
Il a fini a l'hospice avec que certains de ses enfants qui lui rendaient visite.

Je n'en sais pas plus, ni même ne peut attester que tout est exact à 100% puisque c'est ce que ma mère m'a raconté. En tout cas ça montre bien l'horreur qu'est la guerre et ses conséquences même pour les survivants.
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Requiescat In Pace, car manifestement de son vivant il ne l'avait pas.