Les chiffonniers furent indispensables au papier

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Jusqu'à la fin du XIXe siècle en Europe, l'activité des chiffonniers était indispensable à la fabrication du papier. Ces personnes évoluant dans la plus grande insalubrité collectaient toutes sortes de détritus, notamment les vieux chiffons qui formaient la base de la pâte à papier.

Les chiffons, une fois revendus aux papetiers, étaient laissés à macérer dans de grandes cuves pendant plusieurs semaines puis broyés dans des piles à maillets dans les moulins à papier.

Ce n'est qu'en 1843 qu'un procédé fiable de fabrication de papier à partir de pulpe de bois fut inventé par Friedrich Gottlob Keller, amorçant dès lors une transformation de l'industrie papetière et permettant de faire face à une demande en papier toujours croissante.

Du fait de la nature de leur profession et de leur omniprésence dans les rues, les chiffonniers ont été accusés de favoriser la propagation des épidémies, de qui conduisit à de nombreuses tentatives de régulation de leur profession tout au long du XIXe siècle. La décision du préfet de la Seine, un certain Eugène Poubelle, d'imposer en 1883 l'usage des boîtes à ordures aux Parisiens s'inscrit dans ce contexte.


Commentaires préférés (3)

Ds le puy de dôme, il y a un moulin à papier qui fabrique du papier à l'ancienne avec des chiffons, seulement des matières naturelles, du coton surtout, c'est vraiment intéressant à visité, les feuilles de papier sont tres belles , la méthode ancestrale est vraiment agréable a découvrir, c'est le moulin Richard de Bas , c'est près de Ambert (63)

Il nous est resté l’expression « se battre comme des chiffonniers » (se battre avec acharnement) qui avaient donc une certaine tendance à se disputer le moindre morceau de tissu à cause de leur grande précarité.

a écrit : Pardon question peut être un peu bête … mais aujourd’hui avec le gaspillage de textile … on ne pourrait pas laisser tranquille le bois du coup ? Et faire machine arrière ? La fast fashion c’est du synthétique pas de la fibre utilisable pour le papier.


Tous les commentaires (12)

a écrit : Ils étaient Misérables... ... avec une technique de combat restée dans les annales !!!...^^

Quand j’étais à Paris, il m'arrivait de voir des gens fouiller les poubelles pour récupérer les matières recyclables (canette, électronique) et autre objets potentiellement revendables. On peut les considérer comme les Chiffoniers des temps modernes...

Je trouvais dommage que ce "métier" ne se développe pas plus car ils permettaient d'améliorer le système de recyclage et revalorisation des objets. C'est maintenant moins le cas avec l'explosion des recycleries/ressourceries...

Après la guerre, dans les années 1950, les vieux papiers valaient de l’or : j’ai souvenir, en 1952, d’une troupe de scouts qui s’était offert une moto en collectionnant les vieux papiers.
Dans ces années-là, il y avait encore des chiffonniers qui parcouraient les rues en récoltant toutes sortes de choses et en particulier des peaux de lapin - mais pour quoi en faire ?

a écrit : Après la guerre, dans les années 1950, les vieux papiers valaient de l’or : j’ai souvenir, en 1952, d’une troupe de scouts qui s’était offert une moto en collectionnant les vieux papiers.
Dans ces années-là, il y avait encore des chiffonniers qui parcouraient les rues en récoltant toutes sortes de choses et en p
articulier des peaux de lapin - mais pour quoi en faire ? Afficher tout
Pour la fourrure et pour la colle des ébénistes

Ds le puy de dôme, il y a un moulin à papier qui fabrique du papier à l'ancienne avec des chiffons, seulement des matières naturelles, du coton surtout, c'est vraiment intéressant à visité, les feuilles de papier sont tres belles , la méthode ancestrale est vraiment agréable a découvrir, c'est le moulin Richard de Bas , c'est près de Ambert (63)

Il nous est resté l’expression « se battre comme des chiffonniers » (se battre avec acharnement) qui avaient donc une certaine tendance à se disputer le moindre morceau de tissu à cause de leur grande précarité.

Pardon question peut être un peu bête … mais aujourd’hui avec le gaspillage de textile … on ne pourrait pas laisser tranquille le bois du coup ? Et faire machine arrière ?

a écrit : Pardon question peut être un peu bête … mais aujourd’hui avec le gaspillage de textile … on ne pourrait pas laisser tranquille le bois du coup ? Et faire machine arrière ? La fast fashion c’est du synthétique pas de la fibre utilisable pour le papier.

a écrit : La fast fashion c’est du synthétique pas de la fibre utilisable pour le papier. Y’a quand meme du coton aussi j’imagine

Une vraie anecdote qui me fera me coucher moins bête : Merci Monsieur Eugène Poubelle. Encore !

a écrit : Y’a quand meme du coton aussi j’imagine Le polyester est environ 2 fois moins cher que le coton. Ce doit être dans les mêmes proportions pour l'acrylique.
C'est vraiment le synthétique qui a porté et permis la fast fashion. Le synthétique représente environ 70% de la production textile dans le monde, ce qui veut dire que pour les entreprises du fast fashion, la proportion doit être bien supérieure. Pour Shein, par exemple, on dépasse les 80% (82% à ce que j'ai lu).

Aussi, la fast fashion provoque 2 problèmes environnementaux (et même plus) : elle incite à une surconsommation de vêtements, et donc une surconsommation des matières premières pétrolifères. Et elle provoque une augmentation du rejet de microparticules de plastique - qui compose la majorité de ses produits textiles - dans l’environnement.

Donc, pour vous répondre, oui, il y a bien sûr à faire pour améliorer les filières papier et les filières coton... Mais si déjà on arrêtait de dépenser à tout va pour acheter de la m*** auprès de Shein, Temu (car le problème ne concerne pas que le textile malheureusement) et autres consorts, on améliorait sensiblement les choses.