Entre 1996 and 2000, l'esterilizaciones forzosas du gouvernement péruvien fit des milliers de victimes. Pour "lutter contre la pauvreté", 300 000 Péruviennes, la plupart appartenant à des populations rurales et marginalisées, subirent des opérations de stérilisation sans leur consentement.
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Sans aller si loin dans l'espace et le temps, ma nièce est belge et handicapée mentale en minorité prolongée (un peu l'équivalent de la sous tutelle en France) et on a proposé à sa maman, à son adolescence une ligature des trompes, voire une hystérectomie pour "éviter tout problème", l'hystérectomie étant évoquée pour éliminer "en plus" ses règles, qu'elle vivait très mal.
Elle est incapable de s'occuper d'un enfant et elle a droit à une sexualité, je n'ai pas de souci avec ça, mais la manière d'aborder le sujet avec sa mère était tout sauf appropriée. Et il me semble que quand on parle de droit à la sexualité pour les personnes handicapées, avant de parler de stérilisation (!) il faudrait parler de consentement et de contraception.
En revanche quand vous dites qu'avant de parler de stérilisation il faudrait parler de consentement et de contraception, je suis plutôt mitigé, en particulier sur l'aspect contraception.
Quand on voit à quel point certaines personnes non déficientes (ça reste à débattre) prennent le sujet à la légère et ne prennent que peu de précautions malgré le fait qu'ils ne sont absolument pas prêts à gérer des enfants, compter sur la capacité d'une personne handicapée mentale à prendre toutes les précautions nécessaires quelle que soit la situation me paraît risqué, d'autant plus quand on prend en compte les conséquences d'un accident.
C'est un sujet difficile et chaque cas est différent, mais je pense qu'il ne faut pas s'empêcher de poser les vraies questions.
Est-ce qu'on peut interdire à cette personne d'avoir une vie sexuelle ?
Si la réponse est non, est-ce qu'on peut lui imposer une stérilisation ?
Si la réponse est non, dans le cas d'un accident, si la personne ne veut pas avorter, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on peut lui imposer un avortement ?
Et si la maladie de la maman est héréditaire et qu'on sait que non seulement elle ne sera pas en capacité de s'occuper de son enfant, mais qu'en plus cet enfant demandera une implication énorme à quiconque s'occupera de lui ?
Et si la maladie de la maman fait que la gestation a toutes les chances de ne pas arriver à son terme ? Un avortement serait évidemment moins traumatisant qu'une fausse couche à quelques mois du terme, mais est-ce qu'on peut pour autant l'imposer, en gardant en tête que la personne n'est pas vraiment en mesure de prendre ce genre de décision de façon éclairée ?
Si on refuse d'imposer un avortement à cette personne, une fois le bébé né, on fait quoi ? Est-ce qu'on peut le retirer à sa maman ? Sur cette dernière question la réponse est oui, légalement c'est possible. Pour beaucoup des autres questions posées ici la réponse est non, pas légalement. Mais est-ce que d'un point de vue moral c'est vraiment mieux de laisser cette personne prendre le risque d'avoir un enfant qu'on lui retirera que de lui imposer une stérilisation ?
Je pense que les réponses à ces questions ne sont pas forcément aussi évidentes que ce qu'on aimerait penser.
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Sans aller si loin dans l'espace et le temps, ma nièce est belge et handicapée mentale en minorité prolongée (un peu l'équivalent de la sous tutelle en France) et on a proposé à sa maman, à son adolescence une ligature des trompes, voire une hystérectomie pour "éviter tout problème", l'hystérectomie étant évoquée pour éliminer "en plus" ses règles, qu'elle vivait très mal.
Elle est incapable de s'occuper d'un enfant et elle a droit à une sexualité, je n'ai pas de souci avec ça, mais la manière d'aborder le sujet avec sa mère était tout sauf appropriée. Et il me semble que quand on parle de droit à la sexualité pour les personnes handicapées, avant de parler de stérilisation (!) il faudrait parler de consentement et de contraception.
En revanche quand vous dites qu'avant de parler de stérilisation il faudrait parler de consentement et de contraception, je suis plutôt mitigé, en particulier sur l'aspect contraception.
Quand on voit à quel point certaines personnes non déficientes (ça reste à débattre) prennent le sujet à la légère et ne prennent que peu de précautions malgré le fait qu'ils ne sont absolument pas prêts à gérer des enfants, compter sur la capacité d'une personne handicapée mentale à prendre toutes les précautions nécessaires quelle que soit la situation me paraît risqué, d'autant plus quand on prend en compte les conséquences d'un accident.
C'est un sujet difficile et chaque cas est différent, mais je pense qu'il ne faut pas s'empêcher de poser les vraies questions.
Est-ce qu'on peut interdire à cette personne d'avoir une vie sexuelle ?
Si la réponse est non, est-ce qu'on peut lui imposer une stérilisation ?
Si la réponse est non, dans le cas d'un accident, si la personne ne veut pas avorter, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on peut lui imposer un avortement ?
Et si la maladie de la maman est héréditaire et qu'on sait que non seulement elle ne sera pas en capacité de s'occuper de son enfant, mais qu'en plus cet enfant demandera une implication énorme à quiconque s'occupera de lui ?
Et si la maladie de la maman fait que la gestation a toutes les chances de ne pas arriver à son terme ? Un avortement serait évidemment moins traumatisant qu'une fausse couche à quelques mois du terme, mais est-ce qu'on peut pour autant l'imposer, en gardant en tête que la personne n'est pas vraiment en mesure de prendre ce genre de décision de façon éclairée ?
Si on refuse d'imposer un avortement à cette personne, une fois le bébé né, on fait quoi ? Est-ce qu'on peut le retirer à sa maman ? Sur cette dernière question la réponse est oui, légalement c'est possible. Pour beaucoup des autres questions posées ici la réponse est non, pas légalement. Mais est-ce que d'un point de vue moral c'est vraiment mieux de laisser cette personne prendre le risque d'avoir un enfant qu'on lui retirera que de lui imposer une stérilisation ?
Je pense que les réponses à ces questions ne sont pas forcément aussi évidentes que ce qu'on aimerait penser.
Si vous êtes capable sur une conversation sur le net d'avoir tous ces questionnements là, un éducateur spécialisés est quand même normalement capable de le faire avec le référent d'une personne dont il s'occupe.
Pour tout le reste de vos questions et vos débuts de réponse, chaque situation est différente et chaque handicap est différent. Les réponses sont délicates, mais ils faut déjà se poser les questions.
De plus il y a des couples de personnes déficientes mentales qui ont eu un ou des enfants, en toute connaissance de cause et les ont élevés, avec aide, certes, mais s'en sont sortis mieux que certains couples sans déficience mentale.
Le tout est que la stérilisation d'office des personnes handicapées, c'est de l'eugénisme et que proposer, sans avoir abordé l'ensemble des problématiques liées à la sexualité des personnes handicapées mentales, c'est plus que limite.
Et bientôt, on aura éventuellement l'édition génétique avec le CRISPR.
En France on "contourne" le problème par un tour de passe-passe sémantique. Ce n’est pas de l’eugénisme d’État, car ces décisions sont prises individuellement par les parents, sous supervision médicale et législative. Pour moi cela reste de l'eugénisme à terme.
Maintenant reste à savoir si c'est moral ou immoral / Intelligent ou dangereux / Bon pour la société ou mauvais pour l'espèce .... etc.
N'oublions pas que les espèces animales pratiquent un eugénisme naturel et instinctif (sélection naturelle des partenaires sexuelles, élimination des plus faibles et des blessés, favoritisme des "mâle alpha" pour la procréation, absence de consanguinité, etc.).
Le débat ne porte pas tellement sur la notion d'eugénisme mais plutôt sur les raisons et les objectifs de ces pratiques. J'aurais du mal à croire que si imaginons, on permettait aux parents de connaître l'ensemble des maladies qu'un enfant puisse avoir au cours de sa vie à quelques mois de grossesse, alors ceux-ci refusent d'en avoir connaissance et d'agir en conséquence.
Une communauté qui sera construite pour les très pauvres fera tout pour les garder ainsi, et encourager au maximum la multiplication de ses membres. Ellr deviendra ainsi de pkus en plus importante.
Est-ce honorable ?
Le débat est sensible.
La notion de consentement est primordiale bien sûr, et les dérapzges faciles, dans un sens comme dans l'autre.
La Nature contrôle la population par la faim, la maladie, mais aussi la mise à mort des plus faibles.
Doit-on suivre ce modèle, ou essayer de trouver quelque chose de plus humain ?
Dans le même genre, en France des milliers de femmes ont été stérilisées de force à la Réunion dans les années 60, avec là aussi ce prétexte d'altruisme social sur fond d'eugenisme. Car il s'agit bien, dans un cas comme dans l'autre, de priver une population de son autonomie reproductive, et donc d'en faire des sous humains, car on considère que leur reproduction nuit au groupe.
À noter également que l'obligation pour les personnes effectuant une transition de se faire stériliser n'a été levée en France qu'en... 2017, après notamment une condamnation de la cour européenne des droits de l'homme.
Quand on parle de handicap mental, ça veut tt et rien dire. Un couple de williams-beuren par exemple ont plus de chance de s'en sortir avec un enfant que des syndrome de rett.
Néanmoins si vous êtes contre l'eugénisme vous devriez refuser les dépistages pre-natale des pathologies. Car un enfant trisomique, par exemple, entraîne souvent une interruption de grossesse par choix... Et si on vous propose de réparer le gène, le feriez vous ?
Honnêtement je pense que ces choix reviennent à ceux qui s'occuperont de l'enfant. C'est leur vie avant tout, et contrairement à une idée reçue bien ancrée, toutes les vies n'ont pas la même importance. Un futur enfant en puissance pèse moins lourd que la vie de ses parents. Et heureusement qu'en France nous avons ce choix. Mais comme d'habitude il y a des gens qui abusent et créent des dérives...
Tu écris à un converti. On m'a diagnostiqué autiste incapable d'apprendre quoi que ce soit, j'ai subi toute ma vie les railleries, les conseils foireux et le jugements de la "normalité" (y compris par ma propre famille) qui m'a poussé à demande l'allocation adulte handicapé, ce que j'ai refusé de faire.
Il en a toujours été ainsi, la bien-pensance SAIT ce qui est bon pour les minorités, les "bizarres" les borderlines, les gens jugés incasables, les gens qui se baladent avec des rats apprivoisés sur leurs épaules et j'en reviens à une réflexion que j'ai déjà écrite ici:
Penser aux autres, ce n'est pas penser à la place des autres. Penser à la place des autres, ca s'apelle le fascisme.
Pour ce qui est de l'eugénisme, je suis en partie pour, mais où est la limite à ne pas franchir? Je n'en sais rien. Mais cela m'amène à une autre question: C'est quoi, un être humain normal? Celui qui vivra le plus longtemps? Celui qui sera le plus intelligent? Celui qui fermera bien sa gueule quand on lui donne un ordre? Celui qui vivra heureux d'après sa définition d'être heureux? Celui qui mourra le plus riche?
Tout est relatif! Mais dans tout les cas, pour en revenir au sujet principal de l'anecdote, perso j'appelle ça un crime contre l'humanité mais je ne cherche pas à l'imposer, c'est juste ce que je pense. :)
Je ne me prononce pas pour les autres (je ne suis en aucun cas legitime) mais si une de mes filles était handicapée je comprendrais très bien qu'on me propose cette option si elle ne comprennait pas les enjeux. Si j'étais à risque je n'aurais pas eu d'enfant. Si mon premier enfant avait été handicapé sans qu'on ait pu le détecter je n'aurais pas pris le risque d'en avoir un second. Si le handicap lourd etait detecté j'aurais préféré qu'il soit avorté et n'aurait pas tenter de recommencer. Je ne juge personne,apres tout la vie est imprevisible parfois. Le handicap d'un enfant, de son enfant me paraît être un fardeau tellement lourd. Je n'aurais certainement pas le courage de m'en occuper. J'ai le plus grand respect pour ceux et celles qui le fond, mais le handicap ne doit pas être minimisé au risque d'entraîner toute une famille dans la difficulté...je ne m'aventurerai pas sur le terrain religieux qui rajoute parfois un niveau de complexité et de pression morale sur les parents. Certes la société agit pour aider mais nous sommes loin de permettre aux handicapés de vivre decement. Après c'est certainement pire ailleurs... enfin, car le sujet m'émeut, je crains que l'école qui joue la carte de l'intégration, ne soit plus ou pas en mesure de répondre aux besoins réels des enfants handicapés...l'inclusion est un bon principe mais jusqu'où est elle possible, particulièrement pour les handicapés cérébraux (je connais le terme). Un bras en moins, un sens en moins c'est compliqué déjà mais les handicapés cérébraux c'est certainement plus compliqué. J'espère ne choquer personne mais pour avoir vécu un temps un handicap familial j'avoue que le sujet est sensible
Je viens de perdre mon grand frère qui était handicapé mental profond, avec qui j'ai donc grandi et qui était un amour, j'ai une nièce handicapée mentale qui est aussi un amour. Je ne voudrais pas ne pas avoir grandi avec lui, pcq il est ma plus belle leçon de vie. Pour autant avoir un enfant handicapé, c'est un sacré parcours de vie. Je comprend qu'on puisse ne pas se sentir assez fort pour ça. Je suis pour le choix, je suis pour l'IVG et l'IMG. Et je suis aussi pour une information sur le handicap en général et un meilleur accompagnement, pcq c'est important de témoigner, d'entendre que c'est aussi une belle histoire de vie d'avoir grandi avec une belle personne comme lui, même s'il y a aussi eu des moment plus difficiles. Qui n'en a pas dans sa vie.
Pour ce qui est de ma nièce, elle est bien moins handicapée que mon frère, elle a eu des amoureux, des rêves d'enfants, ça n'a pas forcément été toujours facile pour sa maman, mais cette proposition, c'était inadapté à plus d'un titre. Déjà pcq elle était très jeune, qu'elle a toujours adoré les enfants, il n'est pas possible de proposer à sa maman une stérilisation sans tout un accompagnement autour du désir d'enfant, un probable deuil de celui-ci pour ma nièce, elle a quand même le droit d'être entendue, accompagnée pourr des choix sur son propre corps. Bref, ce genre de sujet, c'est un travail long, pas une proposition sur un coin de table : au fait votre fille a ses règles et elle n'aime pas ça du tout et puis elle grandit, on pourrait envisager une ligature des trompes ou une hystérectomie.
J'ai du mal avec cette anecdote,sous prétexte de lutter contre la pauvreté on agit sans le consentement des personnes.
Ok, mais l'éducation ils connaissent? Sur le long terme c'est quand même plus productif d'éduquer les gens que d'agir de force sur un segment de la population..
(sans parler du coté moral!)
Et pourtant on a grandi sous des latitudes diamètralement opposées.
Encore faut-il avoir envie de chercher cette richesse chez l'autre qui ferai grandir notre âme, mais ça l'être humain malheureusement n'en a que peu faire, c'est pour cela qu'on arrive à des histoires ainsi sombres...
En fait je posais plutôt ces questions par rapport à l'aspect légal dont je parle à la fin de mon commentaire.
Car ce ne sont pas que les personnes concernées qui ont leur mot à dire pour faire évoluer la loi, et j'ai l'impression qu'une part importante des non concernées s'interdit de se poser ce genre de question difficile en s'arrêtant à l'idée qu'imposer quoi que ce soit à qui que ce soit c'est mal.
300 000 péruvienne, à terme la baisse de population sera de combien ? Ses femmes pauvres qui devaient avoir disont .... 5 enfants, s'est 1 500 000 enfants qui naîtront pas , est-ce que ces péruviens manqueront pas finalement ?????? Il y a 33 millions d'habitants au Pérou