Le Rainbow Warrior a eu un impact sur la présence des moutons en France

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Sans l'affaire du Rainbow Warrior, il y aurait sûrement plus de moutons en France. En effet, en 1985, ce navire de Greenpeace fut coulé par des agents français. Pour calmer la crise diplomatique la France accorda un libre-échange avec la Nouvelle-Zélande sur certains produits, dont le mouton.

Suivront également les kiwis et les pommes qui sont aujourd'hui si nombreux sur nos étals.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Vu l’audience sur certaines chaînes, je n’avais pas remarqué que le nombre de moutons avait diminué ;o) Injuste, les moutons sont sur toutes les chaînes. Ça tombe bien, le message est le même.

Résultat = des kiwis verts et durs comme la brique sont chargés dans des conteneurs pour arriver en France en ayant parcouru 10 000 km. Lamentable.

Il me semble qu'il faut tout de même relativiser l'anecdote.

C'est au milieu des années 70, que le cheptel ovin Francais a atteint son apogée en nombre de têtes. Depuis 50 ans, il n'est qu'en déclin. Le constat, dans le reste de l'UE, est très sensiblement le même.

C'est à partir de 1980, que la consommation annuelle de viande ovine/Francais, entre en baisse. Elle se poursuit encore aujourd'hui. Par exemple, entre 2014 et aujourd'hui, on est passé de 2,7 kilos/habitant/an, à 2,1 kilos. Quant aux 3,5 kilos ou même 5 kilos/habitant/an, ceci n'est plus qu'un lointain souvenir..

Jusqu'en 1980, la Politique Agricole Commune (PAC) de la CEE (ancêtre de l'UE) ne concernait pas la filière Ovine. La France imposait alors une interdiction casi complète d'importation de viande ovine depuis l'Irlande, le Royaume-Uni... et la Nouvelle-Zélande.

En France, aujourd'hui, dans la filière ovine, seuls le lait et la viande, ont une valeur marchande. Tant la laine comme les peaux, ne trouvent pas preneur (ou peu). Seule la vente de viande d'agneau, peut apporter un surplus financier...mais ceci n'a de réelle sortie commerciale, que s'il est estampillé "Label Rouge", possède un IGP ou une AOP. bref, le prix/kilo suivra ce gage de qualité.

En opposé à ce que je décris dans le précédent commentaire, voici l'approche commerciale de la Nouvelle-Zélande, dans sa filière ovine: Wellington a, depuis des décennies, supprimé les subventions publiques à l'élevage ovin... ce qui a conduit son monde agricole à se rénover en profondeur, pour rester compétitif. Exporté à 95%, la viande ovine Néozélandaise à trouvé trois marchés principaux: la Chine, les pays Musulmans, ..et l'Europe. Toute la filière d'abattoirs Néozélandais, a su s'adapter aux diverses préférences de chacun de ces marchés. Par ailleurs, le monde agricole ovin Néozélandais a également su trouver comment rationaliser à l'extrême toutes les tâches, sous-traiter d'autres, augmenter la taille des exploitations, etc..
Mais à part cela, ce qui interesse aussi les éleveurs Néozélandais, c'est la part de laine produite, et surtout le kilo de laine fourni par chaque mouton, ainsi que sa qualité. Le premier marché destinataire de cette laine, est sans surprise le Sud-Est Asiatique, et principalement le pays-atelier qu'est la Chine. De fait, entre la Chine, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ces trois pays fournissent... la moitié de la production lainière mondiale... et à des prix plus concurrentiels. En France, la laine est aujourd'hui un rebut. Il y a même des annonces sur le bon coin, pour l'offrir (comme pour les pianos... cf, l'anecdote d'il y a quelques jours).

Alors, face à ces faits, quel a réellement été l'impact du Rainbow Warrior sur la filière ovine Francaise ?...
Somme toute, quand l'on va voir la situation de la filière ovine chez nos très estimables voisins Belges, le constat est encore... pire ! 86% de la viande ovine consommée en Belgique, est importée... et l'agneau Néozélandais, est à des prix tout aussi bas qu'ils ne sont en France... Rainbow Warrior en moins.


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Vu l’audience sur certaines chaînes, je n’avais pas remarqué que le nombre de moutons avait diminué ;o)

a écrit : Vu l’audience sur certaines chaînes, je n’avais pas remarqué que le nombre de moutons avait diminué ;o) Injuste, les moutons sont sur toutes les chaînes. Ça tombe bien, le message est le même.

Résultat = des kiwis verts et durs comme la brique sont chargés dans des conteneurs pour arriver en France en ayant parcouru 10 000 km. Lamentable.

a écrit : Résultat = des kiwis verts et durs comme la brique sont chargés dans des conteneurs pour arriver en France en ayant parcouru 10 000 km. Lamentable. On peut se rassurer en voyant qu'en arrivant en France ces kiwis sont toujours verts et durs comme de la brique ^^
(et ils ont parcouru plus de 22 000 km en bateau [84 jours] - 18 000 km à vol d'oiseau [29 heures])

Je préfère nettement les kiwis jaunes italiens grecs ou français

Il me semble qu'il faut tout de même relativiser l'anecdote.

C'est au milieu des années 70, que le cheptel ovin Francais a atteint son apogée en nombre de têtes. Depuis 50 ans, il n'est qu'en déclin. Le constat, dans le reste de l'UE, est très sensiblement le même.

C'est à partir de 1980, que la consommation annuelle de viande ovine/Francais, entre en baisse. Elle se poursuit encore aujourd'hui. Par exemple, entre 2014 et aujourd'hui, on est passé de 2,7 kilos/habitant/an, à 2,1 kilos. Quant aux 3,5 kilos ou même 5 kilos/habitant/an, ceci n'est plus qu'un lointain souvenir..

Jusqu'en 1980, la Politique Agricole Commune (PAC) de la CEE (ancêtre de l'UE) ne concernait pas la filière Ovine. La France imposait alors une interdiction casi complète d'importation de viande ovine depuis l'Irlande, le Royaume-Uni... et la Nouvelle-Zélande.

En France, aujourd'hui, dans la filière ovine, seuls le lait et la viande, ont une valeur marchande. Tant la laine comme les peaux, ne trouvent pas preneur (ou peu). Seule la vente de viande d'agneau, peut apporter un surplus financier...mais ceci n'a de réelle sortie commerciale, que s'il est estampillé "Label Rouge", possède un IGP ou une AOP. bref, le prix/kilo suivra ce gage de qualité.

En opposé à ce que je décris dans le précédent commentaire, voici l'approche commerciale de la Nouvelle-Zélande, dans sa filière ovine: Wellington a, depuis des décennies, supprimé les subventions publiques à l'élevage ovin... ce qui a conduit son monde agricole à se rénover en profondeur, pour rester compétitif. Exporté à 95%, la viande ovine Néozélandaise à trouvé trois marchés principaux: la Chine, les pays Musulmans, ..et l'Europe. Toute la filière d'abattoirs Néozélandais, a su s'adapter aux diverses préférences de chacun de ces marchés. Par ailleurs, le monde agricole ovin Néozélandais a également su trouver comment rationaliser à l'extrême toutes les tâches, sous-traiter d'autres, augmenter la taille des exploitations, etc..
Mais à part cela, ce qui interesse aussi les éleveurs Néozélandais, c'est la part de laine produite, et surtout le kilo de laine fourni par chaque mouton, ainsi que sa qualité. Le premier marché destinataire de cette laine, est sans surprise le Sud-Est Asiatique, et principalement le pays-atelier qu'est la Chine. De fait, entre la Chine, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ces trois pays fournissent... la moitié de la production lainière mondiale... et à des prix plus concurrentiels. En France, la laine est aujourd'hui un rebut. Il y a même des annonces sur le bon coin, pour l'offrir (comme pour les pianos... cf, l'anecdote d'il y a quelques jours).

Alors, face à ces faits, quel a réellement été l'impact du Rainbow Warrior sur la filière ovine Francaise ?...
Somme toute, quand l'on va voir la situation de la filière ovine chez nos très estimables voisins Belges, le constat est encore... pire ! 86% de la viande ovine consommée en Belgique, est importée... et l'agneau Néozélandais, est à des prix tout aussi bas qu'ils ne sont en France... Rainbow Warrior en moins.

La formulation de l'anecdote fait penser que la France exporte des moutons vers la nouvelle zélande mais c'est le contraire

a écrit : La formulation de l'anecdote fait penser que la France exporte des moutons vers la nouvelle zélande mais c'est le contraire Pas vraiment... suffit de lire la première phrase qui est limpide.

C'est à cause de cet accord, jamais renégocié depuis 40 ans, que les kiwis néozélandais sont moins chers que les kiwis français qui, portant, ne doivent pas contourner la moitié de la planète.