Un train chargé de reconnaissance

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En 1949, la France remercia les États-Unis pour son aide durant la guerre de façon originale. Elle envoya, par bateau, un Train de la reconnaissance française, composé de quarante-neuf wagons et rempli de millions de dons de citoyens français.

Il s'agissait d'une réponse au Train de l'Amitié envoyé quelques années plus tôt par les Américains en Europe, contenant des vivres.


Commentaires préférés (3)

Si comme moi vous vous êtes dits que ces wagons semblaient curieux....c'est qu'ils ont eu un destin extraordinaire. Ces wagons furent donc convoyés en 1949 de la France vers les Etats-Unis... où ils avaient d'abord été construits à la fin du XIXe siècle ! C'est la société Middletown Car Company qui les avaient construit entre 1875 et 1882 (en Pennsylvanie) et expédié en France. L'Europe et notamment la France représentait à l'époque un énorme marché pour cette société. La SNCF a parfois acheté jusqu'à 5.000 wagons d'une seule commande à cette société qui les acheminaient alors par navires vers le vieux contient. Et ces wagons ont ensuite servi notamment à convoyer les soldats américains et britanniques vers le front lors de la première guerre mondiale. Tous les vétérans revenus avaient gardé un souvenir impérissable de ces minuscules wagons où 40 hommes étaient entassés pendant des jours entiers avant d'en sortir pour combattre - on pouvait également remplacer les 40 hommes par 8 chevaux, d'où leur surnom de forty-and-eight boxcars. Ces wagons bien qu'à "la retraite" en 1949 avaient été choisis pour être envoyés aux américains par symbole. C'est aussi la raison pour laquelle ce train de la gratitude avait pour emblème un dessin représentant un train à vapeur avec à ses pieds trois petites fleurs : le bleuet, le coquelicot et les marguerites, représentant les champs des Flandres dans lesquels les GIs s'étaient battu et pour certains avaient péri.
en.wikipedia.org/wiki/Forty-and-eights
Quant au contenu de ces cadeaux ? Vraiment de toute nature, semble-t-il. Vaisselle, draperies, armes,...tout ce qui était représentatif de l'artisanat français.

C'est d'ailleurs assez triste de voir le tournant qu'ont pris nos relations avec les États-Unis et la Grande Bretagne, qui nous ont tout deux rejoins lors des deux Guerres Mondiales. Étant aficionado des mini-séries de Spielberg (Band of Brothers, The Pacific et Masters of the Air) j'ai un pincement au cœur quand je pense au sacrifice de ces soldats américains.

a écrit : C'est d'ailleurs assez triste de voir le tournant qu'ont pris nos relations avec les États-Unis et la Grande Bretagne, qui nous ont tout deux rejoins lors des deux Guerres Mondiales. Étant aficionado des mini-séries de Spielberg (Band of Brothers, The Pacific et Masters of the Air) j'ai un pincement au cœur quand je pense au sacrifice de ces soldats américains. Afficher tout C'est parce que tu ne regardes pas ça avec la bonne échelle de temps. Ça a toujours été comme ça.

Il y a toujours eu des tensions entre la France et le Royaume-Uni. Historiquement nos voisins et ennemis jurés, puis à force d'hybridation et par intérêts communs nos alliés. C'est du je t'aime moi non plus.

Et avec les États-Unis c'est pareil, une alliance ancienne traversée de coopérations fortes mais aussi de périodes de crispation liées à l’autonomie française face à la puissance américaine.

1776–1783 : Alliance fondatrice. La France soutient militairement et financièrement l’indépendance américaine contre la Grande-Bretagne.

XIXe siècle : Relations fluctuantes mais globalement pacifiques, marquées par l’admiration mutuelle (statue de la Liberté en 1886, etc.).

Première Guerre mondiale : Les États-Unis interviennent en 1917 aux côtés de la France.

Seconde Guerre mondiale : Libération de la France par les troupes américaines (1944). Début du rôle américain dominant en Europe.

Guerre froide : Partenariat stratégique dans l’OTAN, mais tensions liées à l’indépendance gaulliste (retrait français du commandement intégré en 1966).

Années 1990–2000 : Coopération économique et militaire, mais divergences sur l’Irak en 2003.

Depuis 2010 : Relations globalement solides (sécurité, lutte antiterroriste, climat, commerce), malgré des tensions ponctuelles (politique commerciale).

En gros, ça les énerve qu'on soit fière et indépendant, qu'on ne suive pas les yeux fermés le shérif du monde et qu'on défende nos intérêts nationaux. C'est de là que vient le french bashing, ils nous aiment bien, ils nous envient par certains aspects mais on les agace.


Tous les commentaires (12)

Si comme moi vous vous êtes dits que ces wagons semblaient curieux....c'est qu'ils ont eu un destin extraordinaire. Ces wagons furent donc convoyés en 1949 de la France vers les Etats-Unis... où ils avaient d'abord été construits à la fin du XIXe siècle ! C'est la société Middletown Car Company qui les avaient construit entre 1875 et 1882 (en Pennsylvanie) et expédié en France. L'Europe et notamment la France représentait à l'époque un énorme marché pour cette société. La SNCF a parfois acheté jusqu'à 5.000 wagons d'une seule commande à cette société qui les acheminaient alors par navires vers le vieux contient. Et ces wagons ont ensuite servi notamment à convoyer les soldats américains et britanniques vers le front lors de la première guerre mondiale. Tous les vétérans revenus avaient gardé un souvenir impérissable de ces minuscules wagons où 40 hommes étaient entassés pendant des jours entiers avant d'en sortir pour combattre - on pouvait également remplacer les 40 hommes par 8 chevaux, d'où leur surnom de forty-and-eight boxcars. Ces wagons bien qu'à "la retraite" en 1949 avaient été choisis pour être envoyés aux américains par symbole. C'est aussi la raison pour laquelle ce train de la gratitude avait pour emblème un dessin représentant un train à vapeur avec à ses pieds trois petites fleurs : le bleuet, le coquelicot et les marguerites, représentant les champs des Flandres dans lesquels les GIs s'étaient battu et pour certains avaient péri.
en.wikipedia.org/wiki/Forty-and-eights
Quant au contenu de ces cadeaux ? Vraiment de toute nature, semble-t-il. Vaisselle, draperies, armes,...tout ce qui était représentatif de l'artisanat français.

C'est d'ailleurs assez triste de voir le tournant qu'ont pris nos relations avec les États-Unis et la Grande Bretagne, qui nous ont tout deux rejoins lors des deux Guerres Mondiales. Étant aficionado des mini-séries de Spielberg (Band of Brothers, The Pacific et Masters of the Air) j'ai un pincement au cœur quand je pense au sacrifice de ces soldats américains.

a écrit : Si comme moi vous vous êtes dits que ces wagons semblaient curieux....c'est qu'ils ont eu un destin extraordinaire. Ces wagons furent donc convoyés en 1949 de la France vers les Etats-Unis... où ils avaient d'abord été construits à la fin du XIXe siècle ! C'est la société Middletown Car Company qui les avaient construit entre 1875 et 1882 (en Pennsylvanie) et expédié en France. L'Europe et notamment la France représentait à l'époque un énorme marché pour cette société. La SNCF a parfois acheté jusqu'à 5.000 wagons d'une seule commande à cette société qui les acheminaient alors par navires vers le vieux contient. Et ces wagons ont ensuite servi notamment à convoyer les soldats américains et britanniques vers le front lors de la première guerre mondiale. Tous les vétérans revenus avaient gardé un souvenir impérissable de ces minuscules wagons où 40 hommes étaient entassés pendant des jours entiers avant d'en sortir pour combattre - on pouvait également remplacer les 40 hommes par 8 chevaux, d'où leur surnom de forty-and-eight boxcars. Ces wagons bien qu'à "la retraite" en 1949 avaient été choisis pour être envoyés aux américains par symbole. C'est aussi la raison pour laquelle ce train de la gratitude avait pour emblème un dessin représentant un train à vapeur avec à ses pieds trois petites fleurs : le bleuet, le coquelicot et les marguerites, représentant les champs des Flandres dans lesquels les GIs s'étaient battu et pour certains avaient péri.
en.wikipedia.org/wiki/Forty-and-eights
Quant au contenu de ces cadeaux ? Vraiment de toute nature, semble-t-il. Vaisselle, draperies, armes,...tout ce qui était représentatif de l'artisanat français.
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A contrario, la sncf acheta nombre de wagons mais pour d’autres raisons plus sombres et bien moins noble que le transport des soldats au front. Celles, entre autres, du transport des déportés dans les camps de concentration, matériaux et matériels de guerre pour notre ennemi de l’époque, sous vichy. La sncf proposais, d’ailleurs, des tarifs de groupe au regime nazis, pour le-dit, transport des déportés. www.radiofrance.fr/franceinter/sncf-60-millions-de-dollars-pour-les-victimes-de-la-shoah-1184610

Quelle utopie de faire voyager des wagons de train par bateau alors qu'il suffit de les mettre sur les rails...

a écrit : C'est d'ailleurs assez triste de voir le tournant qu'ont pris nos relations avec les États-Unis et la Grande Bretagne, qui nous ont tout deux rejoins lors des deux Guerres Mondiales. Étant aficionado des mini-séries de Spielberg (Band of Brothers, The Pacific et Masters of the Air) j'ai un pincement au cœur quand je pense au sacrifice de ces soldats américains. Afficher tout C'est parce que tu ne regardes pas ça avec la bonne échelle de temps. Ça a toujours été comme ça.

Il y a toujours eu des tensions entre la France et le Royaume-Uni. Historiquement nos voisins et ennemis jurés, puis à force d'hybridation et par intérêts communs nos alliés. C'est du je t'aime moi non plus.

Et avec les États-Unis c'est pareil, une alliance ancienne traversée de coopérations fortes mais aussi de périodes de crispation liées à l’autonomie française face à la puissance américaine.

1776–1783 : Alliance fondatrice. La France soutient militairement et financièrement l’indépendance américaine contre la Grande-Bretagne.

XIXe siècle : Relations fluctuantes mais globalement pacifiques, marquées par l’admiration mutuelle (statue de la Liberté en 1886, etc.).

Première Guerre mondiale : Les États-Unis interviennent en 1917 aux côtés de la France.

Seconde Guerre mondiale : Libération de la France par les troupes américaines (1944). Début du rôle américain dominant en Europe.

Guerre froide : Partenariat stratégique dans l’OTAN, mais tensions liées à l’indépendance gaulliste (retrait français du commandement intégré en 1966).

Années 1990–2000 : Coopération économique et militaire, mais divergences sur l’Irak en 2003.

Depuis 2010 : Relations globalement solides (sécurité, lutte antiterroriste, climat, commerce), malgré des tensions ponctuelles (politique commerciale).

En gros, ça les énerve qu'on soit fière et indépendant, qu'on ne suive pas les yeux fermés le shérif du monde et qu'on défende nos intérêts nationaux. C'est de là que vient le french bashing, ils nous aiment bien, ils nous envient par certains aspects mais on les agace.

a écrit : C'est parce que tu ne regardes pas ça avec la bonne échelle de temps. Ça a toujours été comme ça.

Il y a toujours eu des tensions entre la France et le Royaume-Uni. Historiquement nos voisins et ennemis jurés, puis à force d'hybridation et par intérêts communs nos alliés. C'est du je t'
aime moi non plus.

Et avec les États-Unis c'est pareil, une alliance ancienne traversée de coopérations fortes mais aussi de périodes de crispation liées à l’autonomie française face à la puissance américaine.

1776–1783 : Alliance fondatrice. La France soutient militairement et financièrement l’indépendance américaine contre la Grande-Bretagne.

XIXe siècle : Relations fluctuantes mais globalement pacifiques, marquées par l’admiration mutuelle (statue de la Liberté en 1886, etc.).

Première Guerre mondiale : Les États-Unis interviennent en 1917 aux côtés de la France.

Seconde Guerre mondiale : Libération de la France par les troupes américaines (1944). Début du rôle américain dominant en Europe.

Guerre froide : Partenariat stratégique dans l’OTAN, mais tensions liées à l’indépendance gaulliste (retrait français du commandement intégré en 1966).

Années 1990–2000 : Coopération économique et militaire, mais divergences sur l’Irak en 2003.

Depuis 2010 : Relations globalement solides (sécurité, lutte antiterroriste, climat, commerce), malgré des tensions ponctuelles (politique commerciale).

En gros, ça les énerve qu'on soit fière et indépendant, qu'on ne suive pas les yeux fermés le shérif du monde et qu'on défende nos intérêts nationaux. C'est de là que vient le french bashing, ils nous aiment bien, ils nous envient par certains aspects mais on les agace.
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Très bon commentaire. Merci

a écrit : A contrario, la sncf acheta nombre de wagons mais pour d’autres raisons plus sombres et bien moins noble que le transport des soldats au front. Celles, entre autres, du transport des déportés dans les camps de concentration, matériaux et matériels de guerre pour notre ennemi de l’époque, sous vichy. La sncf proposais, d’ailleurs, des tarifs de groupe au regime nazis, pour le-dit, transport des déportés. www.radiofrance.fr/franceinter/sncf-60-millions-de-dollars-pour-les-victimes-de-la-shoah-1184610 Afficher tout "Proposer des tarifs de groupes" ?
Curieuse formulation qui semble un peu oublier les notions de réquisition et d'entreprise d'état sous occupation.
A lire ça on pourrait presque se dire que les allemands ont lancé un appel d'offre pour organiser leur génocide.

Même les auvergnats ont donné. Pour selon les oursins légendaires qui se habitent leur porte-feuilles :)

a écrit : C'est d'ailleurs assez triste de voir le tournant qu'ont pris nos relations avec les États-Unis et la Grande Bretagne, qui nous ont tout deux rejoins lors des deux Guerres Mondiales. Étant aficionado des mini-séries de Spielberg (Band of Brothers, The Pacific et Masters of the Air) j'ai un pincement au cœur quand je pense au sacrifice de ces soldats américains. Afficher tout On parle moins du faite que les américains on tuer et violer des alliées peut être plus que les allemands. Et leurs aide été assez dérisoire ils sont venus quand ils étaient sur de gagner sachant que l’URSS a payer le prix fort en hommes soit 20 million de mort dans leurs rang.

a écrit : "Proposer des tarifs de groupes" ?
Curieuse formulation qui semble un peu oublier les notions de réquisition et d'entreprise d'état sous occupation.
A lire ça on pourrait presque se dire que les allemands ont lancé un appel d'offre pour organiser leur génocide.
Je n’oublies absolument pas cette notion puisque je la nomme dans mon commentaire (cf "sous vichy"). A quoi sert de détourner les faits avec cette intervention?

a écrit : Je n’oublies absolument pas cette notion puisque je la nomme dans mon commentaire (cf "sous vichy"). A quoi sert de détourner les faits avec cette intervention? Ça sert à amener une explication, un cadre et une nuance que je trouve manquants.