Une institutrice fit une expérience de discrimination dans sa propre classe

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Au lendemain de l'assassinat de Martin Luther King, Jane Elliott, une enseignante de CE2, commença une expérience de discrimination dans sa classe. Elle fit des élèves aux yeux bleus le groupe dominant, qui se mirent à moquer leurs camarades et à récolter de meilleures notes. Elle inversa ensuite la tendance pour faire des yeux bleus le groupe dominé, et constata de nouveau que la minorité opprimée était moins efficace, et avait tendance à se révolter violemment.

Ses travaux, qui firent débat, la rendirent célèbre. Elle dirigea par la suite des ateliers et des formations auprès d'un public adulte !


Commentaires préférés (3)

a écrit : Quel qu'ait été l'objectif de cette expérience on peut se poser des questions déontologiques sur la réalisation d'expériences sur des jeunes enfants : étaient-ils volontaires ? Leurs parents ont-ils été consultés ? Le fait d'avoir été"dominé" injustement a-t-il laissé des séquelles ?
Cela me fait penser aux anciens médecins, tel Jenner, qui experimentaient directement sur leurs patients, sans études préalables. Mais dans le cas de cette institutrice je ne l'admire pas car je ne considère pas qu'elle ait suffisamment fait avancer la science et l'humanité pour que "le jeu en vaille la chandelle" Afficher tout
D'après la page wikipedia, les enfant étaient d'accord (bien que je les vois mal s'opposer à leur institutrice). Aussi je pense que l'anecdote présente mal la chose. Elle ne voulait pas faire une étude scientifique, mais juste instruire les enfants et leur donner une leçon de vie. De ce point de vue là c'était réussi d'après les comptes-rendus des enfants, et après tout c'est sa mission en tant qu'institutrice. C'est seulement après qu'elle s'est servie de cette expérience comme base pour ses études postérieures.

la lutte pour l'égalité et contre les discriminations a tendance, je trouve, à masquer et parfois servir d'alibi à, la disparition progressive de nos libertés. Je ne parle évidemment pas de la liberté d'être raciste ou homophobe, je parle d'autres libertés. La liste des choses interdites ou "moralement" répréhensibles a tendance à s'allonger ces derniers temps

a écrit : Quel qu'ait été l'objectif de cette expérience on peut se poser des questions déontologiques sur la réalisation d'expériences sur des jeunes enfants : étaient-ils volontaires ? Leurs parents ont-ils été consultés ? Le fait d'avoir été"dominé" injustement a-t-il laissé des séquelles ?
Cela me fait penser aux anciens médecins, tel Jenner, qui experimentaient directement sur leurs patients, sans études préalables. Mais dans le cas de cette institutrice je ne l'admire pas car je ne considère pas qu'elle ait suffisamment fait avancer la science et l'humanité pour que "le jeu en vaille la chandelle" Afficher tout
Votre commentaire semble justifié dans la mesure où l'anecdote, sans la remettre en cause, mériterait des explications un peu plus détaillées.

Comme dit dans un commentaire précédent, seuls les enfants ont donné leur accord. En réalité, cet exercice a été proposé par la maîtresse suite à l'incompréhension d'un enfant concernant les raisons politiques et raciales de l'attentat de MLK.

Concernant l'expérience, les enfants aux yeux bleus ont eu temporairement plus de privilèges que ceux aux yeux marrons (5 minutes de pause en plus à la récréation, 2eme service à la cantine,...). Cela etant, les premiers ont eu de meilleurs résultats et étaient plus attentifs en cours que les enfants aux yeux marrons. De même pour ces derniers lorsqu'ils ont été désignés comme "groupe dominant".

On peut reprocher cette expérience, mais la maîtresse a travaillé dans le domaine du racisme dans sa jeunesse ce qui peut expliquer son entrain pour cette idée. D'autant plus qu'elle a fait preuve d'une réelle pédagogie dans cet exercice. En effet, expliquer une chose aussi complexe que la discrimination à des enfants est compliqué (ça ne sert à rien de leur dire "c'est mal" sans explication concrète).

Il en est de même pour d'autres sujets tels le développement durable par exemple. Un ami professeur de français au Cambodge m'avait expliqué qu'il n'arrivait pas à expliquer à ses enfants cambodgiens que jeter un papier par terre était mauvais pour la planète. Il leur disait "Dans 50-100 ans, le papier sera là où vous l'avez jeté. ". Sauf que la mentalité asiatique leur empêche de comprendre. Il m'a dit alors que les enfants ont compris lorsqu'il leur a dit "le papier sera là où vous l'avez jeté aujourd'hui, dans 2-3 générations. Vos enfants et petits-enfants verront ce même papier à la même place alors que vous l'avez jeté aujourd'hui".

Tout n'est que pédagogie.

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Tous les commentaires (46)

Quel qu'ait été l'objectif de cette expérience on peut se poser des questions déontologiques sur la réalisation d'expériences sur des jeunes enfants : étaient-ils volontaires ? Leurs parents ont-ils été consultés ? Le fait d'avoir été"dominé" injustement a-t-il laissé des séquelles ?
Cela me fait penser aux anciens médecins, tel Jenner, qui experimentaient directement sur leurs patients, sans études préalables. Mais dans le cas de cette institutrice je ne l'admire pas car je ne considère pas qu'elle ait suffisamment fait avancer la science et l'humanité pour que "le jeu en vaille la chandelle"

Anecdote très instructive (il faut lire les commentaires pour mieux la comprendre)

a écrit : Anecdote très instructive (il faut lire les commentaires pour mieux la comprendre) Quel commentaires ? Les sources peut être ?

a écrit : Quel qu'ait été l'objectif de cette expérience on peut se poser des questions déontologiques sur la réalisation d'expériences sur des jeunes enfants : étaient-ils volontaires ? Leurs parents ont-ils été consultés ? Le fait d'avoir été"dominé" injustement a-t-il laissé des séquelles ?
Cela me fait penser aux anciens médecins, tel Jenner, qui experimentaient directement sur leurs patients, sans études préalables. Mais dans le cas de cette institutrice je ne l'admire pas car je ne considère pas qu'elle ait suffisamment fait avancer la science et l'humanité pour que "le jeu en vaille la chandelle" Afficher tout
D'après la page wikipedia, les enfant étaient d'accord (bien que je les vois mal s'opposer à leur institutrice). Aussi je pense que l'anecdote présente mal la chose. Elle ne voulait pas faire une étude scientifique, mais juste instruire les enfants et leur donner une leçon de vie. De ce point de vue là c'était réussi d'après les comptes-rendus des enfants, et après tout c'est sa mission en tant qu'institutrice. C'est seulement après qu'elle s'est servie de cette expérience comme base pour ses études postérieures.

la lutte pour l'égalité et contre les discriminations a tendance, je trouve, à masquer et parfois servir d'alibi à, la disparition progressive de nos libertés. Je ne parle évidemment pas de la liberté d'être raciste ou homophobe, je parle d'autres libertés. La liste des choses interdites ou "moralement" répréhensibles a tendance à s'allonger ces derniers temps

a écrit : Quel qu'ait été l'objectif de cette expérience on peut se poser des questions déontologiques sur la réalisation d'expériences sur des jeunes enfants : étaient-ils volontaires ? Leurs parents ont-ils été consultés ? Le fait d'avoir été"dominé" injustement a-t-il laissé des séquelles ?
Cela me fait penser aux anciens médecins, tel Jenner, qui experimentaient directement sur leurs patients, sans études préalables. Mais dans le cas de cette institutrice je ne l'admire pas car je ne considère pas qu'elle ait suffisamment fait avancer la science et l'humanité pour que "le jeu en vaille la chandelle" Afficher tout
Votre commentaire semble justifié dans la mesure où l'anecdote, sans la remettre en cause, mériterait des explications un peu plus détaillées.

Comme dit dans un commentaire précédent, seuls les enfants ont donné leur accord. En réalité, cet exercice a été proposé par la maîtresse suite à l'incompréhension d'un enfant concernant les raisons politiques et raciales de l'attentat de MLK.

Concernant l'expérience, les enfants aux yeux bleus ont eu temporairement plus de privilèges que ceux aux yeux marrons (5 minutes de pause en plus à la récréation, 2eme service à la cantine,...). Cela etant, les premiers ont eu de meilleurs résultats et étaient plus attentifs en cours que les enfants aux yeux marrons. De même pour ces derniers lorsqu'ils ont été désignés comme "groupe dominant".

On peut reprocher cette expérience, mais la maîtresse a travaillé dans le domaine du racisme dans sa jeunesse ce qui peut expliquer son entrain pour cette idée. D'autant plus qu'elle a fait preuve d'une réelle pédagogie dans cet exercice. En effet, expliquer une chose aussi complexe que la discrimination à des enfants est compliqué (ça ne sert à rien de leur dire "c'est mal" sans explication concrète).

Il en est de même pour d'autres sujets tels le développement durable par exemple. Un ami professeur de français au Cambodge m'avait expliqué qu'il n'arrivait pas à expliquer à ses enfants cambodgiens que jeter un papier par terre était mauvais pour la planète. Il leur disait "Dans 50-100 ans, le papier sera là où vous l'avez jeté. ". Sauf que la mentalité asiatique leur empêche de comprendre. Il m'a dit alors que les enfants ont compris lorsqu'il leur a dit "le papier sera là où vous l'avez jeté aujourd'hui, dans 2-3 générations. Vos enfants et petits-enfants verront ce même papier à la même place alors que vous l'avez jeté aujourd'hui".

Tout n'est que pédagogie.

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a écrit : la lutte pour l'égalité et contre les discriminations a tendance, je trouve, à masquer et parfois servir d'alibi à, la disparition progressive de nos libertés. Je ne parle évidemment pas de la liberté d'être raciste ou homophobe, je parle d'autres libertés. La liste des choses interdites ou "moralement" répréhensibles a tendance à s'allonger ces derniers temps Afficher tout Je suis d’accord avec toi, l’humour qui est une chose des importantes devient de plus en plus dur décrié par les différents modes de pensées on ne peut plus se moquer de qui que ce soit, sans être mesquin, sans être traité de raciste

Cette expérience est à rapprocher de La Nouvelle Vague, une histoire vraie adaptée en film et roman d'un professeur d'histoire américain qui a fondé un mouvement "fasciste" à base de codes et de règles de conduite dans une classe, et il assiste avec surprise à une extension très rapide du mouvement dans tout le lycée... Je vous conseille de vous y intéresser je trouve ça passionnant ^^

a écrit : la lutte pour l'égalité et contre les discriminations a tendance, je trouve, à masquer et parfois servir d'alibi à, la disparition progressive de nos libertés. Je ne parle évidemment pas de la liberté d'être raciste ou homophobe, je parle d'autres libertés. La liste des choses interdites ou "moralement" répréhensibles a tendance à s'allonger ces derniers temps Afficher tout Pour ce qui est de l'humour délibérément raciste, homophobe, sexiste, il suffit que ce soit intelligent, fin, drôle et personne ne s'offusque, personne ne va en prison :) La majorité des humoristes aujourd'hui le prouve tous les jours :)

Comment peut-on donner plus de droits à des enfants aux yeux marrons qu'à ceux aux yeux bleus qui sont si mignons, ça me révolte.

a écrit : Pour ce qui est de l'humour délibérément raciste, homophobe, sexiste, il suffit que ce soit intelligent, fin, drôle et personne ne s'offusque, personne ne va en prison :) La majorité des humoristes aujourd'hui le prouve tous les jours :) Sauf qu'il y a une énorme différence entre "la majorité des humoristes" et Dieudonné par exemple.

Ce dernier ne fait pas de l'humour "délibérément raciste, homophobe, sexiste" et a pourtant été interdit de spectacle.

Il a eu un seul sketch qui a pu choqué (bien que la justice lui ai donné raison) mais ses autres spectacles sont très intéressants et drôles (notamment son dernier). C'est pas pour autant que ca fait de moi ou de ceux qui l'aiment (en tant qu'humoriste) des neonazis écervelés.

(mon commentaire n'est pas une critique envers vous et n'est ni agressif :) mais je voulais juste dire qu'on ne peut pas séparer Dieudonné des autres humoristes autorisés à l'antenne. On ne fait pas deux poids deux mesures)

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a écrit : Votre commentaire semble justifié dans la mesure où l'anecdote, sans la remettre en cause, mériterait des explications un peu plus détaillées.

Comme dit dans un commentaire précédent, seuls les enfants ont donné leur accord. En réalité, cet exercice a été proposé par la maîtresse suite à l'incom
préhension d'un enfant concernant les raisons politiques et raciales de l'attentat de MLK.

Concernant l'expérience, les enfants aux yeux bleus ont eu temporairement plus de privilèges que ceux aux yeux marrons (5 minutes de pause en plus à la récréation, 2eme service à la cantine,...). Cela etant, les premiers ont eu de meilleurs résultats et étaient plus attentifs en cours que les enfants aux yeux marrons. De même pour ces derniers lorsqu'ils ont été désignés comme "groupe dominant".

On peut reprocher cette expérience, mais la maîtresse a travaillé dans le domaine du racisme dans sa jeunesse ce qui peut expliquer son entrain pour cette idée. D'autant plus qu'elle a fait preuve d'une réelle pédagogie dans cet exercice. En effet, expliquer une chose aussi complexe que la discrimination à des enfants est compliqué (ça ne sert à rien de leur dire "c'est mal" sans explication concrète).

Il en est de même pour d'autres sujets tels le développement durable par exemple. Un ami professeur de français au Cambodge m'avait expliqué qu'il n'arrivait pas à expliquer à ses enfants cambodgiens que jeter un papier par terre était mauvais pour la planète. Il leur disait "Dans 50-100 ans, le papier sera là où vous l'avez jeté. ". Sauf que la mentalité asiatique leur empêche de comprendre. Il m'a dit alors que les enfants ont compris lorsqu'il leur a dit "le papier sera là où vous l'avez jeté aujourd'hui, dans 2-3 générations. Vos enfants et petits-enfants verront ce même papier à la même place alors que vous l'avez jeté aujourd'hui".

Tout n'est que pédagogie.
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Oui les asiatiques n'arrivent pas à se projeter dans le futur à cause de leur mentalité, c'est pour ça que des enfants cambodgiens ne comprennent pas quand on leur dit dans 50-100 ans... Bien sûr fallait y penser

a écrit : la lutte pour l'égalité et contre les discriminations a tendance, je trouve, à masquer et parfois servir d'alibi à, la disparition progressive de nos libertés. Je ne parle évidemment pas de la liberté d'être raciste ou homophobe, je parle d'autres libertés. La liste des choses interdites ou "moralement" répréhensibles a tendance à s'allonger ces derniers temps Afficher tout Je suis entierement d'accord ! Dans pas longtemps il va falloir consulter un avocat avant de dire, faire ou écrire quoi que ce soit.

L'affaire Weinstein en est une nouvelle preuve, bien que les agissements de cet homme et de tous ceux de son espece soit impardonable, j'ai bien peur qu'avec le deferlement mediatique qui en decoule nous n'ayons ouvert la boite de Pandorre.
Car la moindre tentative de séduction ou de rapprochement pourra selon l'humeur ou le jugement de chacun passer pour du harcelement.

Dans une France de plus en plus morose remplie d'écorchés vifs, ou les interdits s'accumulent d'une maniere inquietante, il me semble qu'il serait souhaitable de lacher du lest, car déjà que c'est difficile, à ce rythme là ça va vite devenir invivable.

a écrit : Cette expérience est à rapprocher de La Nouvelle Vague, une histoire vraie adaptée en film et roman d'un professeur d'histoire américain qui a fondé un mouvement "fasciste" à base de codes et de règles de conduite dans une classe, et il assiste avec surprise à une extension très rapide du mouvement dans tout le lycée... Je vous conseille de vous y intéresser je trouve ça passionnant ^^ Afficher tout "La vague", seulement...

a écrit : Je suis entierement d'accord ! Dans pas longtemps il va falloir consulter un avocat avant de dire, faire ou écrire quoi que ce soit.

L'affaire Weinstein en est une nouvelle preuve, bien que les agissements de cet homme et de tous ceux de son espece soit impardonable, j'ai bien peur qu'
avec le deferlement mediatique qui en decoule nous n'ayons ouvert la boite de Pandorre.
Car la moindre tentative de séduction ou de rapprochement pourra selon l'humeur ou le jugement de chacun passer pour du harcelement.

Dans une France de plus en plus morose remplie d'écorchés vifs, ou les interdits s'accumulent d'une maniere inquietante, il me semble qu'il serait souhaitable de lacher du lest, car déjà que c'est difficile, à ce rythme là ça va vite devenir invivable.
Afficher tout
il y a une volonté de plus en plus forte de criminaliser ou diaboliser le sexe, bien qu'il puisse y avoir des avancées en sens contraire : mariage gay, abaissement de l'âge de la majorité. On a l'impression que deux tendances s'affrontent dans le système. A moins que l'une soit là pour cacher l'autre. Il me semble que l'ingénierie sociale fonctionne depuis toujours avec de plus en plus de répression sexuelle, çà se voit au niveau de l'évolution des religions. L'affaire Weinstein et consort le rappelle : les gens subissent tous les jours diverses pressions (travaille toujours plus si tu veux garder ton job, par exemple), mais quand c'est sexuel çà paraît inadmissible. La liberté sexuelle semble être de plus en plus le truc à évacuer du champ social

a écrit : "La vague", seulement... Et encore faux, c'est "La troisième vague" je me suis renseigné :p

a écrit : Et encore faux, c'est "La troisième vague" je me suis renseigné :p J'ajoute moi aussi mon grain de sel :
La Vague, c'est le film.
La Troisième Vague, c'est le nom de l'expérience du prof qui a inspiré le film (et un livre je crois).

Les résultats du test de l’institutrice sont biaisés par le fait que, dans la deuxième phase les individus d’un groupe ont connu l’autre statut. Leurs réactions sont faussées.
D’autres tests plus probants confirment toutefois le résultat de l’institutrice.
Une expérience intéressante a été faite sur les rats :
Naturellement, une hiérarchie s’établit
dans une colonie. Dominants d’un côté, dominés de l’autre.
Les dominants ont été séparés des dominés
Dans chacun des groupe une hiérarchie s’est établie dominant/diminé, nouvelle séparation et nouvelle hiérarchisation.
Ce schem se retrouve sans titre société humaine.