Naviguer à la voile n'est pas qu'une question de vent qui pousse à l'arrière du bateau

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Pour reprendre l'aile d'avion, voici une autre vision des choses. On parle ici découlements laminaires avec une telle profil de voile.
Les clippers avaient des voiles trop creuses pour avoir ce rendement et donc remontaient face au vent comme de la fumée...
Ensuite au vent arrière on a utilisé des spinakers, sorte de voiles colorées rondes comme des ballons. Mais là encore pas découlements laminaires. On était poussé par les vents.
Vient ensuite la génération des multicoques très rapides, voire maintenant certains monocoques à foils type Vendée globe, qui utilisent au portant des gennakers, des grandes voiles en forme d'ailes d'avion, donc à écoulements laminaires. Pourquoi ? Car les vitesses des bateaux sont tellement élevées que le vent apparent, composant du vent réel et de la vitesse du bateau, est toujours 'de face'. Si on regarde la girouette en naviguant sur ces bateaux, elle sera toujours dans le quart avant même si le vent vient de derrière.
On dit même que ces bateaux ultrarapides sont des machines à vent

a écrit : En fait pas exactement, virer de bord signifie faire un virage face au vent (on pousse la barre) donc la voile va progressivement se dégonfler, passer face au vent donc le bateau va être à l’arrêt et ensuite elle va se regonfler de l’autre côté mais la bôme ira lentement d’un bout à l’autre du bateau. En revanche l’empannage qui signifie « tourner » avec le vent dans le dos (on tire la barre) est beaucoup trop plus dangereux car on ne passe pas face au vent et donc la vle bateau tournera bcp plus vite et la la bôme va res fort d’un bout à l’autre du bateau Afficher tout Même vent arrière ça s'appelle un virement de bord. Pour distinguer les deux on dit virement lof pour lof quand on vire face au vent et empannage quand c'est dos au vent. L'empannage est l'un des deux virements de bord possibles.

a écrit : Pour ce qui est de l'allure la plus rapide, ça dépend aussi beaucoup du bateau.
Après ce qui est de remonter au vent ça dépend aussi du bateau, un catamaran ou un dériveur aurons plus de mal qu'un monocoque. Après il faut aussi prendre en compte l'état de la mer qui dans certaines conditions peut
non aider à remonter un peu plus encore même si c'est momentané. Mais on ne peut pas naviguer face au vent à la voile.

D'ailleurs c'est à cette allure (au près serré) qu'on gîte le plus
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Effectivement, d'où le généralement dans mon commentaire :) Ça tient aussi au fait que sur certains bateaux et dans des conditions favorables on peut considérablement augmenter la voilure en envoyant le spi (pour les non-voileux c'est une sorte de grande voile ballon, d'ailleurs généralement repérable même depuis la côte car souvent plus colorée que le reste de la voilure) quand on est au largue

a écrit : C'est le même principe que l'aile d'un avion. La dépressurisation "aspire" la voile vers l'avant et le bateau avec. On dit qu'on avance "vent de bout" (le bout étant l'avant , on prononce le T). À noter qu'on n'avance jamais exactement face au vent avec un angle de 0º. Là on voit la voile se dégonfler. On est toujours à un léger angle, ce qui fait qu'on doit en permanence changer de cap d'un côté et de l'autre du vent de face. C'est ce qu'on appelle "tirer des bords" (et ça peut être dangereux car la voile bascule d'un côté et de l'autre du bateau à chaque fois qu'on repasse face au vent; la barre qui se trouve à la base de la voile ("la bôme") risquant de blesser ceux qui se trouvent à côté-en dessous. C'est pour ça que la procédure "virage de bord" est très codifiée et cadrée pour éviter tout accident (type Tabarly qui se serait pris la bôme, de mémoire ?). Afficher tout Ce n'es pas "la proue" l'avant du bateau ?
Je crois me souvenir qu'un bout est un cordage quelconque.

C'est parce que les voiles sont faites pour fonctionner par pression et dépression.

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Il me semble que 5 degres par rapport au vent de face suffisent pour propulser le bateau. Apres ce n'est probablement pas l'angle le plus optimal pour gagner de la vitesse... Je suppose aussi que cet angle minimal dépend de l'envergure du bateau et surtout de la geometrie des voiles... si un expert peut confirmer?

a écrit : Il me semble que 5 degres par rapport au vent de face suffisent pour propulser le bateau. Apres ce n'est probablement pas l'angle le plus optimal pour gagner de la vitesse... Je suppose aussi que cet angle minimal dépend de l'envergure du bateau et surtout de la geometrie des voiles... si un expert peut confirmer? Le minimum est environ 30° sur les bateaux les plus fins. Théoriquement on pourrait remonter très près du vent, tant qu'on n'est pas exactement face au vent et n'importe qui pourrait donner n'importe quel angle et lancer un appel à des experts pour confirmation de la valeur qu'il a choisie mais en pratique ça ne marche pas alors c'est 30°. D'autres pourront dire 28° mais on ne pourra pas dire beaucoup moins (pour un vrai bateau sur la mer, pas une maquette dans une soufflerie).

le voilier avance grâce au vent apparent qui est la combinaison du vent réel et de sa vitesse ( plus tu vas vite moins tu remontes au vent) après cela dépend de l’incidence que la voile a besoin pour ne pas fasseyer mais néanmoins on peut dire que 45 degrés est l’angle du plus près serré