La charge creuse a pour principe de concentrer toute la puissance de l'explosion sur une toute petite surface de quelques cm2, grâce à une structure en entonnoir, créant un "dard" de métal capable de percer plusieurs dizaines de cm de blindage. Elle fut très utilisée dans les obus antichar durant la Seconde Guerre mondiale sur le front ouest par l'Allemagne.
Elle a rendu obsolète la course perpétuelle à l'augmentation de l'épaisseur du blindage, mais entraîna d'autres innovations en réaction, comme la création du blindage réactif, qui forme une barrière entre le jet de métal et le blindage propre du char.
Commentaires préférés (3)
"on a pas pénétré le blindage !
Il a rebondi !
On l'a à peine éraflé !"
On peut d'ailleurs ajouter que sa technique de cadre explosif repose sur le principe de la charge creuse linéaire.
La forme de l'onde de choc n'est alors plus un cône mais une lame qui découpe proprement une ouverture dans un blindage.
L'énorme avantage est que ça nécessite très peu d'explosif, ce qui en plus d'être économique, représente surtout beaucoup moins de risques pour le personnel du fourgon situé derrière la paroi.
En revanche ça nécessite un explosif dit brisant ou de 1ère catégorie plus compliqué à acquérir ou à fabriquer pour un artificier.
Tous les commentaires (30)
"on a pas pénétré le blindage !
Il a rebondi !
On l'a à peine éraflé !"
Le seul avantage d'une charge creuse, c'est qu'elle est peu polluante car elle ne contient presque rien a part l'armature.
Et par Antonio Ferrara sur les brinks..
On peut d'ailleurs ajouter que sa technique de cadre explosif repose sur le principe de la charge creuse linéaire.
La forme de l'onde de choc n'est alors plus un cône mais une lame qui découpe proprement une ouverture dans un blindage.
L'énorme avantage est que ça nécessite très peu d'explosif, ce qui en plus d'être économique, représente surtout beaucoup moins de risques pour le personnel du fourgon situé derrière la paroi.
En revanche ça nécessite un explosif dit brisant ou de 1ère catégorie plus compliqué à acquérir ou à fabriquer pour un artificier.
Son principal avantage est qu'il permet de faire des ouvertures propres dans un blindage, avec très peu d'explosif.
Le principe de la charge creuse est celui du yaourt :
Tapez votre yaourt ouvert sur la table ( à l’endroit ), vous verrez que rien ne se passe.
Faites la même chose en ayant creusé un entonnoir dedans auparavant, vous verrez un jet de yaourt monter.
Le phénomène en question s'appelle le micro jetting (dérivé du phénomène d'écaillage)
L'écaillage, en gros, une pression est exercé sur une surface, cette pression de compression traverse le matériau (les matériaux résistent bien à ça, surtout les métalliques), l'onde rebondit sur la surface opposé, devient une onde de traction ((les matériaux résistent moins bien à ça) et quand la limite à rupture est atteinte, la matière se rompt du coté OPPOSE à l'impact.
Le micro-jetting, c'est la même chose, sauf que la pression est exercé sur une surface opposé à un cône creux ou des rayures. S'il s'agit d'un cône (tête creuse) le jet de matière est ponctuel. Si c'est des rayures, le jet de matière suis la ligne de rayure. Voici quelques simulations où vous pouvez voir les pressions (rouge = compression (pression positive), bleu foncé = traction (pression négative)
Simulation du phénomène d’écaillage : ipr.univ-rennes1.fr/choc-laser
simulation d'une tête creuse : www.youtube.com/watch?v=qqMoFx0uwpo
Première anecdote youpii !!
Complément :
Son principe est de dévier le jet de métal créé par la charge creuse (qui est solide et non liquide comme on pourrait imaginer), à l'instar d'une côte de mailles qui arrête une flèche grâce à ses maillons.
Imaginez grosso modo deux plaques d'acier avec du caoutchouc entre ces deux plaques, si vous percez la première plaque en frappant avec un couteau, le caoutchouc va dévier la trajectoire de votre coup et donc vous ne transpercerez par la deuxième plaque.
En parlant de flèche, l'obus flèche (une grande flèche pointue et très rapide utilisée pour percer le blindage) peut être stoppé par le blindage réactif également.
A savoir que le blindage réactif non-explosif peut être empilé pour plus d'efficacité mais pas celui qui est explosif, qui d'ailleurs est dangereux pour l'infanterie autour du véhicule.
Quand au blindage électrique, j'ai lu qu'il était en test et son fonctionnement serait plus ou moins secret.
Merci de votre attention.
Le métal utilisé pour fabriquer les cônes des charges creuses était le tungstène ayant une densité importante pour un prix raisonnable. Il y'eu lidee d'utiliser l'uranium appauvri qui lui coûte presque zéro, mais ayant une densité légèrement inférieure. Les résultats des tests furent bien meilleurs que prévu. L'uranium appauvri avait tendance à devenir plus effilé à mesure que le projectile rentrait dans le blindage, alors que le tungstène avait tendance à s'écraser.
L’UA est interressant pour son coût dérisoir comparé au Tungstène (en gros du déchet de centrale nucléaires) mais aussi pour son coté pyrophorique. Il va en effet s’enflammer de part l’energie cinétique qui va résulter en traversant un blindage et du coup mettre le feu à tout ce qui sera derriere ce blindage à plusieurs milliers de degrés.
Purée on est sur SCMB ou dans une université militaire, quand je lis les commentaire, sois vous êtes des génies sois vous bossé pour l’armée...! C’est pas possible...