La maison d'arrêt de Fleury-Mérogis a lancé son propre prix littéraire, qui sera décerné par un jury de 8 détenus. Constitué de volontaires, et avec pour seules conditions une bonne conduite et une éducation minimale, le jury se réunit chaque mois pour des exposés et des débats sur les oeuvres.
Le prix a été annoncé officiellement en novembre 2018, pour la remise du premier prix en avril 2019.
Commentaires préférés (3)
Très bonne initiative, cela peut occuper l’esprit des détenus
Je précise pour les autres, car je n'avais pas compris : Les œuvres jugées n'émanent pas particulièrement de détenus.
Même source :
"Officiellement lancé depuis la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, le prix Monte-Cristo récompensera le 9 mai un roman paru entre septembre 2017 et mai 2018. Huit livres répondant à la thématique choisie – « Enfermements » –, signés Dan Franck, Emilie de Turckheim, Richard Morgiève ou Yves Pagès seront ainsi lus, commentés et départagés par un jury de dix hommes, sélectionnés parmi les 4 000 détenus."
Au Brésil, les détenus peuvent lire des œuvres littéraires, et travailler dessus pour fournir un résumé. Si le travail est de qualité, ils peuvent bénéficier de (courtes) remises de peine
Tous les commentaires (37)
Très bonne initiative, cela peut occuper l’esprit des détenus
Je précise pour les autres, car je n'avais pas compris : Les œuvres jugées n'émanent pas particulièrement de détenus.
Même source :
"Officiellement lancé depuis la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, le prix Monte-Cristo récompensera le 9 mai un roman paru entre septembre 2017 et mai 2018. Huit livres répondant à la thématique choisie – « Enfermements » –, signés Dan Franck, Emilie de Turckheim, Richard Morgiève ou Yves Pagès seront ainsi lus, commentés et départagés par un jury de dix hommes, sélectionnés parmi les 4 000 détenus."
Au Brésil, les détenus peuvent lire des œuvres littéraires, et travailler dessus pour fournir un résumé. Si le travail est de qualité, ils peuvent bénéficier de (courtes) remises de peine
Cela me fait penser au témoignage de Laurent jacqua pour ted'x , où il explique comment l'accès a la littérature en prison lui a sauver la vie, témoignage très poignant , je vous le conseil.
Ps : je ne peut pas mettre le lien avec mon téléphone dsl
Ironie à part, la solution du Brésil décrite dans un commentaire plus haut me paraît très bonne
Mais surtout j'espère que vous savez qu'en France, le principe de réinsertion est au coeur de notre droit pénal actuel. Notre justice est loin d'être parfaite, loin de là mais cela reste son fondement principal.
Il a purgé sa peine aujourd'hui et peut donc faire ce qui lui plaît.
La justice n'est certainement pas punitive. Les peines de prison ne sont pas et ne seront jamais des punitions.
Les peines d'emprisonnement servent à protéger la victime et les victimes potentielles, à protéger éventuellement le prisonnier, à favoriser sa réinsertion dans la société et à dissuader n'importe quel membre de la société de commettre le même méfait.
Les autres peines (TIG, amendes) servent à dédommager la victime et la société pour les préjudices subits.
La justice sanctionne mais ne punit pas. Je vous laisse le loisir de regarder la différence entre sanction et punition.
Il n'y a pas de gens mauvais juste des gens qui font des choix.
On fait tous des mauvais choix et on a tous droit au pardon
Pour ce qui est du pardon je suis tout à fait d'accord et d'ailleurs l'un n'exclut pas l'autre : on pardonne plus facilement quelqu'un qui a expié ses fautes.
Je réponds donc en même temps au débat sémantique du commentateur qui ne jure que par la réinsertion. Parce que c'est bien de la sémantique. La base d'une peine c'est bien la punition, c'est l'évolution de la société qui parle maintenant de sanction mais bon... faut pas pousser mémé dans les orties; en toute logique, naturellement, on est dissuadé de faire quelque chose parce qu'on va être puni (pour faire court hein, y a une autre anecdote aujourd'hui sur la philosophie donc je parle pas des considérations morales etc.) et ça commence dès l'enfance :
- N'embêtes pas ta sœur ou t'auras une fessée (punition)
- Ne touche pas la casserole où tu vas te brûler (sanction)
C'est bien ça la maigre différence que vous évoquiez ?
Donc au camarade qui évoque la sanction je le renvoie vers un court résumé (ce n'est pas le Dalloz ni la doctrine mais bon)
fr.jurispedia.org/index.php/Fonctions_des_peines_(fr)
Je vais pas rentrer dans le débat de plein pied car je suis déja traité de facho-réac sur une autre anecdote mais TybsXckZ et Lococaracol, vous êtes dans le vrai tous les deux :
La prison est bien une peine, une punition, pendant laquelle le prévenu ou condamné est privé de liberté (peine privative de liberté)
On dit d'ailleurs "...*infraction* est puni de X temps d'emprisonnement..."
Le motif peut même être clairement établi à l'incarcération :
Mettre fin à l'infraction
Protection de la victime
...etc...
Cette peine est mise à profit en France et dans une grande partie des pays du monde afin de réinsérer le détenu et lui permettre une rentrée dans la vie active sous de meilleurs auspices.
Donc oui c'est une prévention, une dissuasion (la plus dure en France) qui est là pour sanctionner et punir le méfaiteur, mais oui aussi elle a aussi un but pédagogique de réinsertion et d'accompagnement : le budget alloué au SPIP par rapport à la part totale du budget de l'Administration Pénitentiaire et des Services Déconcentrés de la Justice devrait vous rassurez ;)
Sur ce, je retourne sur mon mirador.
Pour moi, la distinction est plus forte que vos exemples.
Punir, c'est réagir à un comportement donné avec une dose d'émotion
Sanctionner, c'est définir à l'avance une réponse à un comportement donné
J'estime et j'espère que la justice a évolué aujourd'hui et ne sert plus uniquement à punir mais cherche à réhabiliter. Si j'insiste sur les termes, c'est que j'ai déjà eu ce débat avec un juge de cour pénal en ayant votre position et il m'a fait changer d'avis.
Quand aux prisons d'aujourd'hui : "c'est moins pire que le lycée" comme dirais l'autre ;)