S'attirer des bricoles peut être mortel

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L’expression « s’attirer des bricoles » provient du jargon militaire. La bricole était une pièce d’artillerie médiévale capable de projeter des projectiles de plusieurs dizaines de kilos : lorsque l'on était trop près, on pouvait donc « s’attirer des bricoles », ce qui pouvait être mortel.


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a écrit : Les armes de siège du Moyen-Âge étaient très nombreuses et variées, à commencer par les armes de jet :
On a très vite abandonné les catapultes antiques (si vous voyez une catapulte dans un film historique, c'est un anachronisme) pour les remplacer par des armes fonctionnant avec des contrepoids fixés au bou
t de la verge, bien plus efficaces. Dans cette catégorie, on trouve les mangonneaux, les pierrières, les bricoles de l'anecdote, les couillards, nommés ainsi parce que ces armes disposaient non pas d'un mais de deux contrepoids, chacun fixé d'un côté de la verge, et, enfin, le plus puissant, le fameux trébuchet, pouvant lancer des projectiles de plus d'une centaine de kilos à environ 200 mètres (ces données varient légèrement selon les sources). Ces armes étaient également utilisées pour défendre les places fortes.
A partir du XIVe siècle, on commence à trouver de nouvelles armes de jet utilisant la poudre : les bombardes tout d'abord, puis des canons plus développés (et plus fiables) comme les couleuvrines, les veuglaires...

On utilisait également, lors des sièges, d'autres types d'armes : tours de siège utilisées pour surplomber les murailles adverses et pouvoir observer les défenses, et attaquer les défenseurs à l'arc ou arbalète, ou même parfois en approchant la tour devant les murailles pour mener l'attaque au corps à corps, comme des échelles plus solides. Les béliers servaient à attaquer les portes ou parfois directement les murs si l'on avait repéré un point faible.

Enfin, on utilisait le principe de la sape : en creusant un tunnel sous les murs adverses avant de le faire s'effondrer, on fragilisait considérablement la structure qui pouvait ainsi plus facilement être attaquée.

A noter que contrairement à ce que l'on lit souvent, les défenseurs d'une place n'ont jamais lancé d'huile bouillante sur les assaillants : l'huile coutait alors extrêmement cher, les seigneurs qui pouvaient en avoir n'en détenaient qu'une petite quantité, qui n'était pas utilisée au combat (ou alors s'il ne reste vraiment plus rien, par désespoir). Quant à l'eau, c'est une ressource bien trop précieuse en cas de siège. Les défenseurs utilisaient en revanche de la poix, facile à enflammer, ou du sable brûlant, qui s'infiltrait dans les armures et causait des douleurs terribles.

Toutefois dans beaucoup de cas, les sièges se déroulaient sans grands combats : l'assaillant se contentant d'encercler la place jusqu'à ce que ses défenseurs, affaiblis par la faim ou la maladie et sans espoirs de secours, se rende.

Parmi les sièges les plus célèbres de l'histoire médiévale, on peut notamment citer les innombrables sièges qu'a subit la capitale de l'Empire Romain d'Orient, Constantinople (et dont seuls deux furent victorieux ! L'un par les croisés en 1204, l'autre par les Turcs en 1453, les Romains ayant entretemps repris leur capitale par la ruse en 1261) : les Arabes au VIIe et VIIIe siècle, les Petchenègues, les Russes, les Bulgares... tous se sont cassé les dents sur les impressionnantes murailles de Théodose, dont des vestiges sont encore visibles aujourd'hui, 16 siècles après leur construction. On peut aussi évoquer les sièges de Paris par les Vikings au IXe siècle, de Chateau Gaillard par Philippe Auguste en 1203, ou bien sur de Jérusalem par les croisés en 1099.
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Donc les deux Couillards en bas de la verge c'est bien ça ?

a écrit : Donc les deux Couillards en bas de la verge c'est bien ça ? Ça, ça s'appelle "enfoncer le clou" !

Si vous visitez le chateau de Tiffauges, non loin du puy du fou, vous pourrez vous même tirer à la bricole.
Je recommande fortement la visite de ce chateau où on peut voir des mangonneaux, couillards, trebuchets et bricoles en action