Une des raisons pour lesquelles les marchés boursiers américains paraissent historiquement toujours plus hauts que les marchés européens vient du fait que les sociétés américaines préfèrent racheter leurs propres actions que de verser des dividendes, ce qui a pour conséquence de gonfler leur cours.
C'est pour cette raison que vous entendez souvent dans les médias que le Dow Jones est à un plus haut historique alors que le CAC40 ne l'est pas. Si les dividendes étaient comptabilisés comme les rachats d'actions, alors le CAC40 aurait également été au "plus haut historique" en fin d'année 2019. Sachant que les rachats d'actions et les dividendes sont les deux manières de rémunérer les actionnaires. Certains indices, comme le DAX en Allemagne, sont calculés dividendes réinvestis.
Commentaires préférés (3)
Ca me rappel un business game qu'on avait fait pendant une semaine pendant mes études où l'on devait gérer une entreprise en concurrence avec d'autres étudiants en prenant en compte plein de facteurs (taux de change, demande, tendance, coût du travail par pays etc.), tout était géré informatiquement et l'on rentrait nos décisions dans l'ordi pour chaque années (sur 10 ans).
J'avais identifié que le ROE (return on equity= CA/capitaux propres) était dans les critères de notation. On a cassé le jeux en utilisant notre trésorerie pour racheter nos propres actions et booster artificiellement le ROE.
Ca montre bien ce que certaines entreprises peu scrupuleuses peuvent faire pour satisfaire l'actionnariat.
Bonjour, plus je vous lis, plus je me sens inculte...
Je trouve effectivement le terme "spéculer" péjoratif (au sens financier du terme), pour les mêmes raisons. Sans compter les conséquences désastreuses que la spéculation peut avoir sur les secteurs entiers, et dans certaines parties du monde, généralement les + défavorisées. Un exemple rabâché mais assez parlant : la spéculation sur les cours des céréales, qui, pour l'enrichissement de certains fait vivre une insécurité alimentaire réelle à d'autres.
Ce n'est que mon humble point vue, j'ai entendu des contre-arguments dont certains me semblent pertinents, mais comme cité précédemment, une fois les pours et les contres dans la balance, je trouve ce modèle néfaste pour la société (plus dans sa globalité qu'à l'échelle individuelle des rentiers), et responsable de bon nombre des maux actuels de notre monde.
Tous les commentaires (61)
Merci SCMB de m’apprendre plus que mon bachelier en sciences économiques !
Ca me rappel un business game qu'on avait fait pendant une semaine pendant mes études où l'on devait gérer une entreprise en concurrence avec d'autres étudiants en prenant en compte plein de facteurs (taux de change, demande, tendance, coût du travail par pays etc.), tout était géré informatiquement et l'on rentrait nos décisions dans l'ordi pour chaque années (sur 10 ans).
J'avais identifié que le ROE (return on equity= CA/capitaux propres) était dans les critères de notation. On a cassé le jeux en utilisant notre trésorerie pour racheter nos propres actions et booster artificiellement le ROE.
Ca montre bien ce que certaines entreprises peu scrupuleuses peuvent faire pour satisfaire l'actionnariat.
J'ai beaucoup de mal avec l'actionnariat (cas des SCOP mis à part). Ça a effectivement de gros avantages, mais mis dans la balance avec les inconvénients (recherche du profit à tout prix, rentiers, spéculation, HFT, etc.), ils ne pèsent pas si lourd ...
On en voit le niveau de c#nnerie aujourd'hui, quand les distributions de dividendes atteignent des records en 2020, pendant que le service public se casse la gueule faute de moyens, en pleine crise sanitaire ...
Sinon, quitte à vendre des parts puis à les racheter, autant passer par des emprunts bancaires, ça créerait moins d'effets de bords pour l'économie.
Bonjour, plus je vous lis, plus je me sens inculte...
Cette pratique permet aux entreprises de dynamiser leur cours de Bourse. En rachetant leurs actions, elles réduisent le nombre de titres en circulation et augmentent donc mécaniquement le niveau de leur bénéfice par action, un indicateur scruté au moment de la publication de leurs résultats.
Parfois toutefois, cette stratégie peut s'avérer coûteuse, à l'instar d'Apple qui a perdu 9 milliards de dollars en 2018 d'après le Wall Street Journal. Le groupe a en effet racheté ses actions au prix fort en cours d'année avant que le titre ne s'effondre en fin d'année.
Alors là je me permets d intervenir tellement l anecdote est fausse et sachant que bosse dans la finance . Visiblement l auteur ne connaît pas trop les marchés boursiers et il mélange 2 concepts qui sont le rachat d actions et le fait d avoir un indice à dividendes réinvestis.
Alors si le premier intitulé est globalement vrai : le rachat d actions fait monter le cours ( bien que le versement de dividendes également ) et il est plutôt vrai que cette pratique est plus utilisé en américaine du Nord .
Mais alors pour le reste c est totalement faux déjà de mentionner l indice américain alors qu il y en a des centaines qui plus est le Dow Jones qui bien qu utilisé historiquement ne l ai pas dans la finance car c est un indice absurde et mal calculé ( je vous invite à lire le Wikipedia ) donc il faudrait plus se référer au sp500 qui a plutôt boosté depuis 8 ans du fait des effets des quantitative easing de la fed mais en dehors de cela la performance est équivalente aux indices européens . Je vous rappelle que le cac40 est l indice le plus utilisé par la place parisienne mais il existe des centaines d autres indices donc le cac 40 tr qui les inclus et est bien plus utilisé par les connaisseurs . Quant au dax il existe 2 indices identiques de la même manière .
Bref l anecdote mélange des concepts en affirmant des choses globalement fausse .
Je trouve effectivement le terme "spéculer" péjoratif (au sens financier du terme), pour les mêmes raisons. Sans compter les conséquences désastreuses que la spéculation peut avoir sur les secteurs entiers, et dans certaines parties du monde, généralement les + défavorisées. Un exemple rabâché mais assez parlant : la spéculation sur les cours des céréales, qui, pour l'enrichissement de certains fait vivre une insécurité alimentaire réelle à d'autres.
Ce n'est que mon humble point vue, j'ai entendu des contre-arguments dont certains me semblent pertinents, mais comme cité précédemment, une fois les pours et les contres dans la balance, je trouve ce modèle néfaste pour la société (plus dans sa globalité qu'à l'échelle individuelle des rentiers), et responsable de bon nombre des maux actuels de notre monde.
C'est le procédé utilisé par Apple pour se valoriser au plus haut : ils n'ont pas versé de dividendes à leurs actionnaires de 1995 à 2012.
C'est aussi ce que font les actionnaires majoritaires pour faire sortir les minoritaires : on ne leur verse rien
Heureusement que les fonds de pensions US sont là, ils se font verser des dividendes au maximum légal, et quand une boite a été complétement essorée car elle n'a plus de fond propres, on la jette avec les salariés qui vont avec. Mais "ils" ne font pas ça à la maison, ça serait mal vu.
Comme beaucoup de gens dans le monde, je me lève le matin en semaine pour apporter mon savoir faire à mes clients, cela me permet de gagner ma croûte (attention, j'adore mon métier et je suis plutôt bien rémunéré, ce n'est en aucun cas une plainte)
Les rentiers qui vivent d'action ne font RIEN d'autre que d'investir un peu d'argent dans une société; argent qui, souvent, ne sert pas à améliorer le bien-être (au travail ou pas) des salariés qui font tourner la boîte.
Je me souviens, il y a qqes années, de Sanofi: 50 % des benef étaient reversés aux actionnaires...
Ce qui signifie que :
-tout ce pognon pourrait largement être réinvesti dans l'entreprise, pour améliorer l'outil de travail ou le bien être des petites mains,
-les médocs que le beaucoup ont acheté pendant cette année là étaient quand même assez cher, pour que la société puisse se permettre un don pareil! (évidemment, il faut trouver un équilibre avec la proposition d'avant...)
C'est pas faux !
Voilà la seule chose qui me vient en lisant cette anecdote...
Cousin : « termes techniques, jargon, sigles obscures »
Moi : « mmm, oui, bien sur, voila, ok, ah d’accord »
...... je n’ai rien compris.
C'est pas faux...
C’est très franco-français de taper sur les actionnaires.
Acheter une action est avant tout un risque, la bourse est un jeux dangereux (80% des petits porteurs ne font pas de plus-value) c’est donc normal de rémunerer le risque, par un dividende.
Acheter une action c’est de l’investissement, source de croissance et donc d’emplois pour l’entreprise.
Enfin tu propose les emprunt bancaires alors que l’essence de l’actionnariat c’est disposer de liquidités contre des parts de capital, donc pas d’emprunt, d’argent a rembourser
Ce que tu dis ne rends pas l'anecdote fausse. Enfin je capte pas ce qui est faux. Ok pour les indices cités qui ne sont peut être pas utilisés des masses en finance, mais l'anecdote ne dit pas qu'ils le sont. Elle fait référence à ce qu'on entend dans les médias. Et en l'occurrence, j'entends régulièrement parler du Dow Jones et du CAC40 et de quelques autres et jamais de ceux que tu cites (je lis la presse généraliste).
Du coup, je pige pas ce qui est faux ... Mais je serais ravi que tu m'expliques :-) (en vrai je suis pas du tout familier avec la finance).
Et, en passant, l'argument d'autorité "je travaille dans la finance donc je sais" n'est pas recevable pour ou moins deux raisons :
- on sait pas si c'est vrai, c'est peut être faux :-p
- c'est pas parce que t'y travaille que t'es compétent. Il y a des incompétents partout.
Défendre ses positions avec des arguments, c'est plus chouette qu'avec une position qui ferait autorité ;-)
Par ailleurs, l'anecdote est sourcée.
Bisou
Deja, je suis content de voir que bcp de personnes ont réagit à mon anecdote, la première depuis que je lis SCMB, alors que je suis un lecteur assidu depuis des années. Merci!
Pour en revenir à ton commentaire. Pour info, je co-gère un fond de plusieurs dizaine de millions donc j'espère pour mes employeurs et mes investisseurs que je m'y connais un peu.
Oui, on parle dans un monde initié plutot du s&p 500 que du Dow jones, mais les lecteurs de SCMB ne sont pas forcement tous initiés et ont probablement plus l'habitude d'entendre parler du Dow Jones que du spx. Effectivement, le mode de calcul est étrange pour le dji, mais il n'en est pas moins un indice investissable.
Concernant le QE, 1) il fait monter indistinctement les indices, le dow jones autant que le spx, et 2) il y a eu autant de QE aux US qu'en Europe, ce qui n'explique en rien la différence entre les deux régions.
Concernant les différents indices en France, je te laisse (tu as l'air de bosser en finance) vérifier les actifs sous gestion sur le Cac40 vs les autres indices (cac TR), tu vas vite comprendre l'inépsie de ton commentaire.
Enfin, quant aux DAX, non il n'existe qu'un seul indice majeur en Allemagne qui concentre plus des trois quarts des actifs investis en ligne direct.
Par ailleurs, si tu voulais vraiment parler du spx vs le dow jones, tu devrais me reprocher d'avoir parler du cac40 et non de l'Eurostoxx 50. (l'indice qui est composé des 50 plus sociétés européenes et qui est le plus utilisé en Europe).
L'anecdote ne mélange donc aucun concept, il explique comment par le simple fait d'allouer de la trésorerie au paiement d'un dividende ou à un programme de rachat d'action peut faire évoluer les indices de manière différent.
si vous avez d'autres questions n'hésitez pas